LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Mohamed Dionne reçoit les opérateurs pour sauver les meubles
Après avoir boycotté la 4 G, les responsables des opérateurs de téléphonie que sont Orange, Tigo et Expresso ont été reçus par le Premier ministre Mohamed Boun Abdallah Dionne. Selon nos informations, le chef du gouvernement a cherché à les ramener à la raison. En réalité, en décidant d’adresser une lettre commune aux autorités, les opérateurs se rendent coupables de violation des clauses de confidentialités en vigueur défendues par le Code des télécommunications. Un acte de défiance que certains imputent au Directeur général de l’Artp qui n’a pas sévi contre les opérateurs depuis quelques temps malgré les nombreux impairs notés dans le service. Selon Ndiaga Guèye, président de l’Association sénégalaise des utilisateurs des TIC au Sénégal (Asutic), cette attitude s’explique par le fait que les opérateurs sont habitués à obtenir des licences à moindre coût. En 2011, Orange n’a casqué que 3,5 milliards pour s’adjuger la 3 G pendant qu’au Bénin, elle a coûté 50 milliards et au Nigéria 70 milliards. En plus, il rappelle que Tigo n’a payé que 53 milliards pour obtenir la licence globale au moment où celle-ci se vend à des centaines de milliards dans la sous-région.
Les Suisses à l’affut
Restons avec la licence de la 4G pour signaler que si Orange rechigne à la tâche, c’est surtout parce qu’elle n’a pas réussi à obtenir une garantie que sa convention qui arrive à terme en 2017 sera renouvelée. Toutefois, il nous revient que les Suisses sont à l’affût et voudraient obtenir une licence globale au Sénégal ou à défaut s’adjuger la 4G dans l’espoir de trouver un deal à l’avenir. Ces derniers ont même promis de baisser le prix une fois qu’ils gagneraient la licence. Quoi qu’il en soit, l’Artp tient une bonne occasion d’infliger des sanctions en ce sens que le délit d’initié est établi. D’ailleurs, les usagers avertis ont remarqué que les trois opérateurs se sont même entendus sur la tarification en vendant à 1,90 Fcfa la minute à l’exception de Orange qui la vend depuis le 28 aout dernier à 1,99 Fcfa .
Groupe parlementaire des Libéraux et des Démocrates
Le dossier du coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais bouge. Depuis son inculpation et son placement sous mandat de dépôt, le député maire de Dagana, Oumar Sarr attend le démarrage de l’enquête sur cette affaire de Lamine Diack. Finalement, c’est aujourd’hui vers 10h que le responsable libéral fera face au juge du premier cabinet pour une audition dans le fond. Naturellement, Oumar Sarr et ses conseillers argumenteront pour convaincre le juge que le dossier est vide. Sur le plan politique, Aïda Mbodj qui se réclame présidente du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates sonne la mobilisation de ses collègues. Dans une note, elle a invité tous les députés, parés de leur écharpe, à venir au tribunal pour manifester à Oumar Sarr leur solidarité.
Demande de liberté
Puisque nous sommes avec l’affaire Oumar Sarr, restons avec celle-ci. Et c’est pour dire qu’au terme de son audition par le successeur du juge Mahawa Sémou Diouf qui l’entendra sur les délits de «faux, usage de faux et diffusion de fausses nouvelles», ses avocats déposeront une demande de liberté. En effet, ses conseils estiment que du fait de son statut de député en session parlementaire, il ne devait pas être embastillé comme c’est actuellement le cas. Les robes noires vont?elles parvenir à leurs fins? Réponse
dans quelques heures.
Chambre criminelle d’Appel
L’ouverture, hier, de la Chambre criminelle d’Appel à Dakar a été l’occasion pour l’avocat général, Alioune Ndao, de déplorer l’application timide de la réforme de 2014. A l’en croire, cette réforme devait favoriser la multiplication des Tribunaux de grande instance (Tgi). Ce qui n’est pas le cas. D’autant que pour se procurer un casier judiciaire, les justiciables parcourent des centaines de kilomètres et ce n’est pas toujours évident d’avoir l’argent du transport. Il considère que l’application effective de la réforme va rapprocher la justice des justiciables. De plus, elle permettra de lutter contre les longues détentions préventives. Un avis partagé par le représentant du bâtonnier, mais également par le président de la Chambre criminelle d’Appel, Amath Diouf. Pour ce dernier, les réformes entreprises riment avec la modernisation de la Justice. Une modernisation qui permettra à la Justice de sortir de la lenteur et d’être plus souple, sans pour autant être une justice expéditive, a indiqué M. Diouf.
Jean Paul Dias
Le leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) s’oppose vigoureusement à la réduction du mandat du président de la République. A en Jean Paul Dias croire, le Président Macky Sall a failli en prenant seul la décision de réduire son mandat sans se concerter avec la coalition qui avait porté sa candidature. Invité de la Rfm, M. Dias a fondé son argumentaire sur le fait que le Président Macky Sall a prêté serment pour 7 ans. Alors, réduire son mandat, c’est violer la Constitution. Il a manifesté également son désaccord aux candidatures indépendantes aux élections locales parce que ce sera de la pagaille. De plus, Jean Paul Dias n’est pas d’accord sur le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel. Si le chef de l’Etat donne la prérogative au président de l’Assemblée nationale d’en choisir un, l’autre devait revenir à
l’opposition.
Travailleurs des collectivités locales
Les travailleurs des collectivités locales sont très remontés contre le Gouvernement. Ils vivent dans la précarité depuis l’entrée en vigueur de l’Acte III de la Décentralisation, car ils ne perçoivent plus leurs salaires à temps, ne bénéficient plus de couverture médicale, ni de pensions de retraite. En Ag hier à la mairie des Parcelles Assainies, ils ont annoncé un plan d’actions qui sera clôturé par une marche. Aujourd’hui, l’ensemble des travailleurs des collectivités locales du département de Guédiawaye vont se réunir avec les délégués des syndicats. Demain, ce sera au tour de leurs collègues du département de Pikine. Les travailleurs du département de Rufisque vont clôturer la série des rencontres. Après Dakar, ils projettent d’organiser une marche vendredi prochain à 15 h. D’ailleurs, la demande d’autorisation de marche est déposée depuis vendredi passé sur la table du Préfet de Dakar. Et si les autorités ne réagissent pas après le déroulement de ce plan d’actions, l’intersyndicale va décréter une grève d’avertissement de 72h lundi prochain.
Insécurité à Hann Mariste
S’il y a un quartier où les forces de l’ordre doivent de temps en temps faire des descentes pour des opérations de sécurisation, c’est bien le quartier de Hann Mariste. Il est fréquent de noter dans ce quartier paisible (mais qui devient de plus en plus un ter rain de prédilection des malfaiteurs du fait de sa tranquillité) des cambriolages, vols spectaculaires et même des agressions. Quelque mois après le holdup en plein jour avec des armes à feu qui s’était déroulé chez des cambistes à côté de la «Brioche Dorée» de Hann Maristes, il y a eu un autre cambriolage au quartier Mariste 1 à côté de l’Ecole japonaise. Cette fois-ci, c’est en pleine nuit que les malfaiteurs ont visité un magasin après avoir fait sauter le cadenas de la porte. La boutique supérette où le gérant s’active aussi dans le transfert d’argent, la vente de tissus haut de gamme, de parfum entre autres a été presque vidée par les voleurs. Ces derniers ont pris avec eux des piles de tissus, de l’argent et démonté le téléviseur écran plat. Le matin, les propriétaires n’avaient que leurs yeux pour pleurer en constatant les faits.
La banane a rapporté 6,5 milliards de FCFA aux producteurs en 2015
Au Sénégal, les producteurs de bananes ont perçu 6,5 milliards de francs Cfa au terme de la campagne de commercialisation du produit. Selon Dogo Seck, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, plus de 9.000 producteurs se sont partagé cette manne financière. M. Seck a indiqué qu’en dépit de ces bons résultats, le pays continue toujours d’importer de la banane. Mais, souligne-t-il, avec l’aide du Programme national de développement de la filière banane au Sénégal (PNDFBS), le Sénégal devrait pouvoir assurer son autosuffisance, développer son potentiel et mieux positionner sa production sur son marché intérieur et à l’international. Avec la production nationale qui avoisine les 30 000 tonnes, le PNDFBS ambitionne de porter la récolte à 60 000 tonnes. Pour les spécialistes, l’atteinte de cet objectif passe par l’amélioration du conditionne ment post?récolte, la disponibilité de la logistique pour l’acheminement, la facilitation de l’accès aux marchés domestiques et progressivement à l’exportation, mais également l’accès aux financements pour les producteurs.
La WAF veut doubler ses exportations de produits horticoles
La West Africa farms (WAF) annonce son intention de doubler ses exportations de produits horticoles au Sénégal d’ici à 2025. «Le Sénégal a l’ambition de porter ses exportations horticoles à plus de 150.000 tonnes prochainement. La WAF ne peut pas rester en rade. C’est pourquoi, nous avons maintenant comme objectif de doubler notre production qui passera de 2.000 tonnes à 4.000 tonnes, voire 5.000 à l’horizon 2017?2025», a expliqué Mounirou Samb, l’un des responsables de la compagnie. Pour atteindre cet objectif, la WAF augmentera ses superficies qui passeront de 2.00 à 5.00 hectares. Elle diversifiera également ses cultures et se lancera dans la production continue alors que, jusque?là, elle interrompait ses activités durant l’hivernage. Multinationale anglo-sud-africaine, la WAF produit du radis et de l’oignon vert sur son unité agricole de Yamane dans la région de Saint-Louis. L’exploitation qui emploie 1.500 personnes enregistre un chiffre d’affaires tournant autour de 1,8 milliard FCfa.