CMU, FINANCEMENT DE LA SANTE ET RESSOURCES HUMAINES : LES DEFIS DU SYSTEME SANITAIRE
PRESENTATION DE LA REVUE ANNUELLE PNDS 2015
La Direction de la planification, de la recherche et des statistiques, a présenté, hier, la Revue annuelle conjointe (Rac), un cadre privilégié d’échanges et d’évaluation de la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire (Pnds). Il ressort des résultats que des défis restent à relever pour le département de la santé. Il s’agit, entre autres, de la Couverture de la maladie universelle (Cmu), du financement de la santé, des ressources humaines.
Certes, le Sénégal a réalisé des progrès dans la gouvernance sanitaire, dans l’amélioration de la santé de la mère et du nouveau-né et dans la lutte contre le paludisme, notamment. Mais beaucoup reste à faire. Et c’est sous ce rapport que le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Deo Nshimirimana, a lancé à l’endroit du ministre de la Santé et de l’Action qui présidait la cérémonie que «les partenaires magnifient les performances réalisées par vos services, sous votre leadership, dans les domaines de l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, de la prévention et de la lutte contre la maladie, de la sécurité sanitaire, de l’accès équitable à des soins de qualité et de la gouvernance sanitaire».
«Des avancées significatives sont également notées dans l’amélioration de la protection des enfants par la vaccination avec l’introduction de l’hépatite B à la naissance, exclusivement financé par les ressources nationales. Il en est de même contre le paludisme, avec la baisse notable du nombre de cas et de décès et la perspective de la couverture universelle en moustiquaires imprégnées à longue durée d’action», a-t-il ajouté.
Les bons points du Sénégal
Poursuivant, M. Nshimirimana souligne : «Nous saluons les progrès notés dans la réforme budgétaire en cours, inspirée par l’Uemoa et qui contribueront à l’amélioration de la transparence et de la redevabilité, condition sine qua non d’un partenariat pérenne. Des résultats appréciables ont été donc enregistrés dans la mise en œuvre du Pnds 2009-2018».
Aussi, les partenaires techniques et financiers encouragent les efforts importants à déployer pour le renforcement de la Couverture maladie universelle, le financement de la santé, les ressources humaines, la santé maternelle néonatale et infantile, ainsi que les médicaments et dispositifs médicaux. Ainsi, le représentant de l'Oms a indiqué: «Les efforts doivent aussi se focaliser sur le système d’information sanitaire. Lequel système, malgré des progrès incontestables, traîne encore certaines insuffisances liées à la complétude et à la promptitude dans la collecte, le traitement et la transmission des données».
«Nous partageons d’autres préoccupations telles que le retard constaté dans la signature du décret d’organisation du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui permettra une meilleure lisibilité de l’organisation du ministère. Aussi, la signature du décret relatif au Comité de développement sanitaire pour améliorer la gouvernance des services de santé du niveau primaire. Mais aussi le vote de la loi sur la Cmu, afin de doter l’assurance maladie d’un cadre juridique cohérent ainsi que la tenue de son comité de pilotage et de ses commissions techniques», a-t-il plaidé.