VIDEOLES FEMMES DU PDS EXIGENT DE L'ÉTAT LA RESTITUTION DE L'ARGENT À AÏDA NDIONGUE…
Confiscation des biens de l'ancienne sénatrice libérale
Aïda Ndiongue peut compter sur le soutien de ses "sœurs" dans l'épreuve qu'elle endure avec la confiscation de tous ses biens ordonnée par la Cour suprême.
La permanence Omar Lamine Badji a refusé du monde, hier. Le Secrétariat national chargé des femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds) avait convoqué ses membres pour dénoncer le verdict de la Cour suprême de l'affaire des produits phytosanitaires du Plan "Jaxay" qu'elles jugent "illégal".
Woré Sarr et compagnie, avec foulards et brassards rouges - qui ont décidé de s'ériger en boucliers de l'ancienne sénatrice libérale - exigent de l'Etat la restitution de l'argent à Aïda Ndiongue.
"Nous, les femmes du Pds, nous devons être solidaires, se lever comme un seul homme pour demander la restitution de l'argent d'Aïda Ndiongue", a déclaré Woré Sarr, qui précise que cette sortie est le premier jalon de leur plan d'actions.
"A partir d'aujourd'hui, nous prenons la bataille en main. Il faut faire en sorte que Macky Sall restitue à Aïda Ndiongue son argent. Qu'on lui rembourse intégralement son argent. C'est de l'arnaque, du vol déguisé", a -t-elle ajouté.
A l'en croire, ce combat ne doit pas être seulement le combat des libéraux, mais celui de tous les Sénégalais.
Par ailleurs, Woré Sarr a appelé les chefs coutumiers et religieux à prendre à bras-le-corps cette bataille.
Pour sa part, Mme Nafissatou Ngom Loum a fulminé : "Macky Sall 'amul kilifeu'. Abdoulaye Wade a fait pour lui ce que ses parents n'ont pas fait pour lui. Macky Sall 'dafa xiif".
Woré Sarr : "C'est de l'arnaque, du vol déguisé"
Poursuivant son propos, elle a défié" le patron de l'Apr en lançant : "Je suis malade, mais je n'ai pas peur de la prison".
S'en prenant à la Première dame, Mme Loum d'asséner : "Le Palais est devenu sale, parce qu'elle ne fait pas le ménage. 'Du bale, du fobere'".
Lui emboîtant le pas, Nogaye Seck de marteler : "Levons-nous et faisons face à lui, pour qu'il rétablisse Aïda Ndiongue dans ses droits".
Dans une résolution adoptée, lors de cette rencontre, les femmes libérales ont déclaré avoir constaté "les violations flagrantes du droit pénal, l'instrumentalisation de la justice et l'acharnement du régime de Macky Sall sur leur sœur Aïda Ndiongue".
Elles ont également dénoncé le fait que "la justice soit devenue le bras armé politique du régime, le non-respect des articles 31 du Code pénal et l'attitude de la Cour suprême" qui, selon elles, "a outrepassé ses pouvoirs et prérogatives en se prononçant sur le fond".
"Nous exigeons sans conditions ni délai l'annulation de cette décision illégale et dangereuse pour notre démocratie et la mainlevée immédiate sur tous les biens de Aïda Ndiongue", a dit la porte-parole, Fa Mbaye Ndoye, qui a appelé toutes les femmes à se mobiliser pour dire non à "cet acharnement inqualifiable sur une honnête citoyenne qui a passé toute sa vie à travailler et qui a tout gagné à la sueur de son front".
Fa Mbaye Ndoye a, par la suite, invité la société civile, les associations de juristes, les droits-de-l'hommistes et toutes les autorités de ce pays, à combattre "l'Etat de non-droit" et "la perversion de la justice".