Des dizaines d’agriculteurs et de maraîchers se sont réunis, samedi 7 mars dans la commune de Keur Mbir Ndaw, vers Bayakh, sous la houlette du mouvement citoyen Vigilant et de l’ONG ARAN. Ils voulaient crier leur ras-le-bol quant aux difficiles conditions d’accès à l’eau qui leur sont faites et qui rend leur vocation, l’agriculture au bord de la faillite.
Ces paysans s’insurgent contre le manque de coordination et de vision lorsque des décisions qui les concernent sont prises au plus haut niveau de l’état, comme celles de disposer sur le vaste territoire des Niayes de multiples industries qui non seulement polluent leur environnement, mais pire encore participent à encore plus réduire le niveau déjà bas de la nappe phréatique.
Ce sont des paysans désabusés que nous avons rencontrés, comme Samba Faye qui dirige le GIE familial «ALL YA NA», et qui a pris sa retraite de secrétaire à Dakar pour aller vivre de l’agriculture à Keur Bir Ndaw, et qui se voit fort marri de n’avoir de l’eau qu’à… 20 mètres de profondeur.
Ces paysans qu’il représente, sont en colère contre la SDE, mais aussi contre l’usine de ciment implantée là par le groupe Dangote, et qui à lui seul ponctionne 5000 m3 d’eau par jour, ce qui va créer un déficit en eau de 1 million et 500 mille m3 par an.
Après la visite de ses champs, Samba Faye président du groupement «ALL YA NA» a réuni des agriculteurs qui sont venus répondre à l’initiative du Mouvement citoyen Vigilant qui mène campagne avec l’ONG ARAN de Mr Moussa Fall, pour ne pas assoiffer les Niayes. Sont venus soutenir ces cultivateurs le mouvement «Y’en a marre» et sa section thiessoise, qui ont mobilisé les paysans pour qu’ils soient fermes dans leurs positions.
Pour madame Gnagna Sy, Présidente de Citoyen Vigilant, qui pilote la campagne «Bou Len Yokk Sunu Marr», ce genre de mobilisation citoyenne est à multiplier car nous ne pouvons pas laisser l’avenir de nos enfants et le devenir de notre agriculture, mis en danger par des décisions d’implantations d’usines, faites sans aucune étude d’impact environnemental.
Elle a affirmé lors de cette mobilisation citoyenne que Citoyen Vigilant appuiera sans aucun ménagement les agriculteurs des Niayes pris dans le piège du développement irréfléchi. Les agriculteurs souhaitent qu’un développement durable soit pensé pour l’agriculture, d’autant que nos responsables ne cessent de clamer qu’ils souhaitent une autosuffisance alimentaire, dont la première condition demeure tout de même l’approvisionnement en eau.
Question de cohérence, il convient de solutionner ce problème qui étrangle les agriculteurs des Niayes.
LES FRUSTRATIONS DU PRIVÉ
Invités de la «Table de la presse», Mansour Cama de la Cnes et Baïdy Agne du Cnp listent les maux du patronat national
Après le Président Macky Sall au mois de novembre dernier, c'était au tour de chefs de file des deux organisations patronales les plus significatives du Sénégal de se faire inviter autour de la Table de la Presse hier jeudi 12 mars 2015. En présence de journalistes, Mansour Cama et Baïdy Agne ont dressé un tableau pas trop reluisant de la situation globale du Secteur privé national, dénonçant un déficit de patriotisme d'entreprise et ne comprenant pas les options mises en avant par l'État.
"Le Privé national a le sentiment d'avoir été bousculé injustement. Il a le sentiment de n'avoir pas été mis dans les meilleures conditions, parfois de compétition. Parfois, on demande juste d'être traités de la même façon".
La complainte vient de Mansour Cama de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES). Qui cite le secteur des Assurances. C'est notre pays qui donne les agréments pour les assureurs marocains qui, chez eux, ne donnent plus d'agrément depuis 1984. Cela veut dire qu'ils ont pris le temps de construire leur économie avec leurs ressortissants propres et dans tous leurs secteurs. Et donc quand ils décident d'aller à l'export, ils y vont avec des sociétés fortes".
Dans cette analyse des problèmes du secteur privé, il est vite rejoint par Baïdy Agne, Président du Conseil national du Patronat (CNP).
"On ne peut pas confier tous les secteurs stratégiques à des étrangers sous prétexte qu'on n'a pas les capacités et les moyens", regrette-t-il, en soulignant dans la même veine que "ce sont des Sénégalais qui font tourner la Sonatel". Selon Baïdy Agne, le fétichisme doit cesser car, "une licence, c'est un papier". Il y a des pays, poursuit-il, qui décident que le téléphone, c'est stratégique, on ne le donne pas à un étranger. Pourquoi ce n'est pas possible chez nous ?" s'interroge-t-il.
Dans cette situation, il n'y a pas à s'étonner qu'il n'y ait pas de milliardaires sénégalais dans le dernier classement Forbes. "Qu'il y ait des Nigérians dans la liste Forbes des milliardaires, ce n'est pas seulement dû au fait que le Nigeria fait 200 millions d'habitants, c'est aussi dû aux politiques publiques mises en œuvre.
Dangote dont tout le monde parle a bénéficié de toutes les protections de son pays pour constituer la fortune qu'on lui connaît. Quand vous allez au Nigeria, il est évident qu'il n'est pas permis à des étrangers d'avoir dans certains secteurs stratégiques des participations étrangères au-delà de 50%. C'est partout comme cela.".
Le secteur privé sénégalais est-il apte à absorber des financements ? Quel est son niveau de crédibilité ? A ces questions, Mansour Cama ne cache pas sa frustration : "Il y a beaucoup de préjugés qui ressortent de ce que nous entendons. J'entends souvent dire : "Ils n'ont pas les moyens de réaliser."
C'est à la limite si on ne reproche pas d'avoir dormi dans nos chambres et de nous réveiller comme cela pour qu'on nous dise : vous êtes des patrons. C'est insolite", se défend-il. "Personne ne se soucie de savoir si on a investi, si on a monté des banques et comment on a fait pour monter des sociétés fortes".
Le patron de la CNES reconnaît du reste qu'il y a "des secteurs où nous sommes organisés et d'autres où nous ne le sommes pas", comme c'est le cas dans le domaine des Mines. Le problème, estime-t-il, c'est qu'il est arrivé qu'on trouve des Sénégalais qui sont forts dans un secteur, on les fait sortir pour installer des étrangers. Ensuite, on demande à ces derniers de donner 20 à 30% aux locaux alors que ce devrait être l'inverse. Sans "jamais dire qu'il fallait fermer la porte aux technologies étrangères".
Cama prend l'exemple du Maroc pour indiquer que le Sénégal doit toujours être attentif à ses intérêts : "Quand vous vous retrouvez avec des gens qui prennent des positions fortes dans un secteur déterminé, jusqu'à contrôler près de 50% , cela peut être dangereux."
Or, poursuit-il, "les Marocains n'ont pas une monnaie convertible". La conséquence est que "nous devenons la pompe à devises". Aussi n'est-il "pas étonnant qu'après la Banque, ils attaquent l'Assurance, deux secteurs de l'épargne". Après cela, construire des maisons ou des tours devient un jeu d'enfant.
Mansour Cama trouve une autre raison de faire plus confiance au secteur privé national. Il révèle que "le résultat d'études crédibles faites dans tous les pays dits émergents montre que le secteur privé étranger ne contribue en moyenne qu'entre 30 et 40% des investissements (...). Cela veut dire que ce sont les nationaux, qu'ils soient visibles ou pas, qui prennent en charge les 60% qui restent", renseigne-t-il à la suite de Baïdy Agne pour qui "c'est une affaire de volonté politique"...
L'AUTEUR DU COUP DE FIL ANONYME EST ACTIVEMENT RECHERCHÉ
une alerte à la bombe au siège de la Banque Of Africa a mobilisé hier de l'après-midi, jusqu'à tard dans la soirée, les forces de l'ordre. un responsable de la banque a reçu un appel téléphonique anonyme lui annonçant la pose d'une bombe dans la banque. puis, il s'en est suivi un message. selon nos sources, il s'agit d'une fausse alerte.
L'auteur du coup de fil est activement recherché.
Une fausse alerte à la bombe a semé hier la panique à la Banque Of Africa sise aux Almadies. En effet, selon des informations que nous avons glanées sur les lieux lors de l'inspection des forces de l'ordre, c'est vers 15 h que les travailleurs ont été avisés de la présence d'une bombe quelque part dans l'immeuble.
D'après une source sécuritaire trouvée sur les lieux, le patron de la banque a reçu un appel téléphonique anonyme sur le téléphone fixe pour l'informer de la pose d'une pompe dans l'immeuble abritant ses services. Puis, ajoutent nos informateurs, un message a été envoyé au directeur pour lui dire la même chose. C'est à ce moment que les patrons de la banque ont pris l'alerte au sérieux.
L'information est alors transmise au personnel qui est prié de quitter les lieux. Certains travailleurs pris de panique n'ont pas éteint leurs ordinateurs, pressés de quitter l'immeuble avant que la bombe n'explose, selon une source. Et une autre source proche de la Banque de nous rapporter que tous les véhicules garés au sous-sol ont été évacués rapidement.
Ce qui a conforté des soupçons de la présence d'une bombe chez les éléments de la sécurité de la banque, c'est que les voyants des portes électroniques étaient toujours au rouge.
Saisie, la gendarmerie a fait une descente sur les lieux. Nous avons trouvé vers 19 h un groupe de gendarmes, de sapeurs pompiers, d'éléments de Sagam et quelques travailleurs de la banque massés à quelques mètres de l'immeuble. Trois pompiers s'activaient autour d'un plan d'architecture.
Sûrement, c'est le plan de construction de l'immeuble. Quelques minutes plus tard, arrivent des éléments du groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign) à bord de deux véhicules de transport de troupes (Vtt). Ils sont bien armés et prêts à l'assaut.
Leurs véhicules sont garés à côté d'une voiture de l'armée nationale ayant transporté des spécialistes en explosifs. Les éléments du Cyno groupe étaient également sur les lieux avec leurs chiens renifleurs d'explosifs. Les passants impressionnés par le dispositif sécuritaire nous interpellent sans cesse sur ce qui se passe. La zone est bouclée et la voie jouxtant l'immeuble est fermée à la circulation.
Après une concertation entre les différents corps, l'opération de recherche de la bombe commence. Trois éléments du Gign descendent du véhicule ainsi qu'un élément de l'armée, pour accompagner les deux éléments du Cyno groupe qui tiennent chacun un chien.
Ils avaient également des appareils de neutralisation et de détection d'explosifs. L'inspection commence par les trois bacs à poubelles devant l'immeuble. Ensuite ils foncent vers le seul véhicule stationné devant le bâtiment. Il n'y avait rien à signaler (Ras comme disent les soldats).
Alors le groupe entre dans l'immeuble après avoir demandé au reste du dispositif de s'éloigner des lieux. Ils ont passé au peigne fin, avec leurs chiens, tous les bureaux du rez-de-chaussée à la terrasse. Les recherches ont été infructueuses, du moins au moment où nous quittions les lieux.
Mais pratiquement il ne restait pas grand-chose à faire, seuls quelques bureaux n'avaient pas été visités. Finalement, selon nos sources, il s'agissait d'une fausse alerte. L'auteur du coup de fil est activement recherché et il semble que sa piste soit bien tracée par les éléments de recherches.
AU NIGERIA, L’ARMÉE ET SES ALLIÉS CLAMENT LEURS PREMIÈRES VICTOIRES CONTRE BOKO HARAM
Lagos, 13 mars 2015 (AFP) - L'armée nigériane et ses alliés régionaux assurent avoir enregistré des victoires majeures contre le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ces dernières semaines, une carte que ne manque pas d'utiliser le président Jonathan, candidat à sa réélection le 28 mars.
Le Nigeria et ses alliés, le Tchad, le Cameroun et le Niger, ont lancé le 31 janvier une vaste opération contre Boko Haram, qui avait multiplié les conquêtes territoriales dans le nord-est du Nigeria depuis la mi-2014 et menaçait de plus en plus les pays voisins.
Les armées nigérienne et tchadienne ont ouvert un nouveau front dimanche, depuis les villes de Bosso et Diffa, au Niger, d'où elles ont pu reprendre la ville de Damasak, tombée aux mains des islamistes en novembre.
Le gouvernement nigérian a affirmé mercredi que 36 localités des trois Etats du nord-est du pays avaient été reprises depuis le début de l'offensive régionale, puis jeudi que les combattants de Boko Haram étaient désormais "chassés" de l'Etat d'Adamawa, l'un des trois Etats du nord-est du pays les plus durement frappés par les insurgés islamistes.
Les informations communiquées ces dernières semaines n'ont pas pu être vérifiées de source idépendante, mais selon Thomas Hansen, de l'entreprise de conseil en sécurité Control Risks, les récentes victoires de l'armée et de ses alliés sont "assez crédibles".
Le président Goodluck Jonathan avait promis, dans un entretien à Voice of America diffusé mercredi, que les Etats d'Adamawa et de Yobe seraient libérés d'ici la semaine prochaine, et Borno, le fief historique de Boko Haram, d'ici trois semaines.
Très confiant, le porte-parole du gouvernement chargé des questions de sécurité, Mike Omeri, a estimé plus tôt cette semaine que la récente allégeance de Boko Haram à l'organisation Etat islamique (EI), était "un acte de désespoir, survenu au moment où Boko Haram enregistre de lourdes pertes". Le serment d'allégeance du groupe islamiste nigérian a été accepté dans la nuit par l'EI.
- La présidentielle en ligne de mire -
Les avancées sur le terrain tombent à point pour le chef de l'Etat nigérian, très critiqué pour n'avoir pas su juguler l'insurrection islamiste, à quinze jours de l'élection présidentielle, d'autant que le scrutin s'annonce particulièrement serré. Un sondage d'Afrobarometer - un institut de sondage indépendant - paru fin janvier, peu avant la date initiale du vote, prévu le 14 février, donnait M.
Jonathan et son rival Muhamadu Buhari, du Congrès progressiste (APC) à 42% des voix chacun. M. Jonathan apparaissait sur toutes les chaînes de télévision, il y a quelques jours, en tenue militaire, félicitant ses soldats sur le terrain.
L'armée, qui avait peu communiqué, ces derniers mois, face aux avancées de Boko Haram sur le terrain, n'hésite pas à s'exprimer via les réseaux sociaux sur ses récentes victoires.
"Le président et son camps peuvent désormais afficher des succès véritables", affirme Imad Mesdoua, spécialiste de l'Afrique de l'ouest pour la société de conseil Africa Matters à Londres, alors que jusqu'ici "on était dans une narration très négative" rappelle-t-il.
M. Buhari, qui a dirigé le Nigeria d'une main de fer à la tête d'une junte militaire au milieu des années 80, avait promis d'user de sa poigne pour lutter efficacement contre Boko Haram, dont l'insurrection a fait plus de 13.000 morts depuis 2009.
Avec le report des élections, très controversé, le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan a bénéficié d'une meilleure visibilité que son adversaire, notamment parce que l'opposition, contrairement au parti au pouvoir, ne dispose pas de moyens financiers illimités pour mener campagne sur de si longues semaines, et a dû ralentir le rythme de ses meetings géants et autres rassemblements dans le pays.
Mais pour profiter pleinement des retombées politiques des avancées militaires dans le nord-est, les autorités nigérianes vont devoir prouver que celles-ci ne sont pas toutes dûes à l'intervention du Tchad et du Niger voisin, qui jouent en ce moment un rôle-clé dans les opérations.
Aussi, sur le plan sécuritaire, la recrudescence d'attentats dans les gares routières et les marchés très fréquentés de nombreuses grandes villes du nord, au moment où Boko Haram est chassé de ses fiefs du nord-est, laisse à craindre des violences d'un autre type, plus difficiles à prévenir.
DES SOLDATS PRO-GBAGBO JUGÉS LUNDI POUR LE MEURTRE DE MANIFESTANTES EN 2011
Abidjan, 13 mars 2015 (AFP) - Huit soldats ivoiriens sous le régime de l'ex-président Laurent Gbagbo comparaîtront lundi devant le tribunal militaire d'Abidjan pour le meurtre de sept sympathisantes de l'opposition lors d'une manifestation dont la répression sanglante fit scandale en mars 2011, en pleine crise postélectorale, a annoncé vendredi le parquet.
"Le commandant Gnahoua Dablet et sept autres militaires seront jugés pour leur implication présumée dans l'affaire de la tuerie de sept femmes à Abobo", a affirmé à l'AFP, le procureur militaire Ange Kessi.
Abobo est une commune d'Abidjan très peuplée ayant voté massivement en novembre 2010 pour l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara, alors opposant, quand sa députée était la très controversée Simone Gbagbo, l'ex-Première dame ivoirienne.
Provoquée par le refus de l'ancien président Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, la crise avait été marquée par de nombreuses violences et s'était achevée par deux semaines de guerre.
Simone Gbagbo a été condamnée mardi à 20 ans de prison par le tribunal d'Abidjan pour "attentat à la sûreté de l'Etat". En mars 2011, une manifestation de femmes avait été "réprimée dans le sang, avec des moyens disproportionnés, dont des chars de combat, utilisés par des miliciens et des mercenaires à la solde de monsieur Laurent Gbagbo", dénonçait alors l'opposition.
La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, l'Onuci, avait affirmé que la répression de la manifestation par les Forces de défense et de sécurité (FDS) de M. Gbagbo avait fait sept tuées dans le quartier pro-Ouattara d'Abobo.
Le meurtre de ces opposantes, connu comme "la tuerie des femmes d'Abobo", avait suscité une série de condamnations internationales, à quelques jours de la célébration de la journée de la femme. Le tribunal militaire a démarré une session jeudi à Abidjan.
Le premier procès, qui concernait 14 soldats de la garde rapprochée de M. Gbagbo accusés de "violation de consignes" durant la crise postélectorale, s'est ouvert mais a été aussitôt renvoyé à mardi pour des "irrégularités" de procédure.
Plus de trente soldats seront au total jugés pour des crimes et délits présumés commis durant la crise de 2010-2011, qui fit plus de 3.000 morts en cinq mois, selon le parquet militaire.
Ouagadougou, 13 mars 2015 (AFP) - Sonnés par la perte du pouvoir, les anciens du régime du président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne, rêvent de reconquête, avec pour objectif la présidentielle d'octobre au Burkina Faso.
Djibrill Bassolé, qui fut son incontournable chef de la diplomatie, a annoncé à demi-mot sa candidature fin février. "Très bientôt, je prendrai congé de l'armée et me mettrai à la disposition de la nation", a lancé ce général.
Médiateur tout-terrain, notamment dans les conflits en Côte d'Ivoire et au Mali, cet homme aux manières policées et habitué aux médias fut un pilier de la diplomatie d'influence du "beau Blaise". Il aurait de réelles chances de victoire à la prochaine présidentielle, selon plusieurs observateurs.
Les colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama, un ancien ministre des Sports et un ex-cadre de l'Union africaine, ne cachent pas non plus leur intérêt pour Kosyam, le palais présidentiel.
Le premier a créé son parti politique, quand le second a été investi par une petite formation. Mais ils apparaissent davantage comme des outsiders. Le Burkina Faso vivra en octobre des élections présidentielle et législatives, qui mettront fin aux autorités intérimaires installées après la chute de Blaise Compaoré.
Ce pays très pauvre du Sahel est dirigé pour un an par un ex-diplomate, le président Michel Kafando, et un lieutenant-colonel, le Premier ministre Isaac Zida, numéro deux de la garde présidentielle sous l'ancien régime.
Les deux têtes de l'exécutif n'ont pas eu de mots assez durs pour l'ère Compaoré, dénonçant injustice et corruption. Mais leurs nombreuses promesses ont été suivies de très peu d'actes.
A sept mois des scrutins, les anciens lieutenants de l'ex-chef de l'Etat en profitent pour déclarer ouvertement leur appétit pour le pouvoir. Les officiers avaient "des rôles politiques" sous l'ancien régime, qui était "militariste" malgré ses "apparences civiles", explique à l'AFP l'analyste Rab-Salga Seydou Ouédraogo.
Les lucratives affaires qu'ils faisaient alors leur permettent de financer aujourd'hui leurs nouvelles "ambitions", affirme-t-il. - 'L'armée dans les casernes' - Mais l'ex-opposition anti-Compaoré, jusqu'ici aphone, a fini mardi par prendre position contre eux. Une trentaine de partis politiques et des organisations majeures de la société civile ont demandé "l'exclusion" des militaires du "jeu politique".
"On a vu des gens comme le général Bassolé annoncer leur candidature. Nous disons que l'armée doit être dans les casernes", a dénoncé un participant, qui a requis l'anonymat.
Djibrill Bassolé, l'un des rares dignitaires de l'ancien régime à ne pas avoir vu son domicile incendié lors des émeutes qui ont conduit au départ sans gloire de Blaise Compaoré, semble en particulier inquiéter les opposants d'hier.
Les ténors de l'ex-opposition, qui ont presque tous servi sous Blaise Compaoré avant de s'unir contre lui, se battent désormais "pour leur propre chapelle", commente l'éditorialiste Dieudonné Zoungrana. "Les intérêts strictement partisans ont refait surface."
Bien implantés en milieu urbain, les uns partent à la conquête des militants dans les campagnes, quand d'autres multiplient les voyages à l'étranger pour se constituer "un trésor de guerre", selon un observateur.
La "révolution" d'octobre n'a certes pas débouché sur une féroce chasse aux sorcières ni des règlements de comptes en série. Pour autant, certains dirigeants de l'ancienne majorité ont un temps vécu cachés.
Désormais, l'ex-camp présidentiel tente péniblement de se remettre en état de marche. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le tout-puissant parti sous l'ancien régime, est miné par l'exode de ses militants.
Mais il "demeure une force politique dans les campagnes", admet l'ex-opposant Emile Pargui Paré. Le CDP tiendra congrès en mars. Parmi plusieurs candidats sérieux, le général Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier de M. Compaoré et l'un des hommes les plus puissants sous son règne, devrait y postuler à l'investiture pour la présidentielle.
Les partis du camp Compaoré sont "sonnés" et doivent "vite retrouver de l'activisme pour ne pas complètement sombrer", estime l'analyste Rab-Salga Seydou Ouédraogo.
Ses anciens cadres y jouent leur "survie", assure-t-il: "Beaucoup sont des professionnels de la politique. Après 27 ans de pouvoir, il y en a qui ne savent plus rien faire d'autre." Et Blaise Compaoré dans tout ça? Accusé par certains au Burkina de continuer à agir en sous-main, il garde pour l'heure le silence, du fond de son exil ivoirien.
Après plusieurs renvois, le procès de l'expert financier Pape Alboury Ndao a finalement eu lieu sans la présence de la partie civile, Karim Wade qui n'a pas été extrait. Cependant, le procès n'a pu se poursuivre, à cause de la demande de renvoi du parquet.
Non seulement les avocats de Karim Wade désiraient fortement la comparution de leur client pour soutenir ses accusations contre l'expert financier Pape Alboury Ndao, mais encore, ils espéraient que le tribunal correctionnel trancherait en faveur de leur client, avant que la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) ne rende son verdict contre Karim Wade.
Mais hier, la défense de Karim Wade a dû se sentir désabusée. En plus de plaider en l'absence de leur client, les conseils du fils de l'ex-président Wade ont été surpris de voir le procès renvoyé, juste après leurs plaidoiries. A leur grande surprise, le parquet, invité à faire son réquisitoire, a sollicité un renvoi jusqu'au 26 mars prochain, soit trois jours après le délibéré de la CREI.
Le substitut Abdoul Aziz Danfakha a justifié sa demande par le souci de faire "convenablement" ses réquisitions, car de nouvelles pièces ont été versées par les avocats de Karim Wade. Sa demande a eu l'effet d'une douche froide sur tous les avocats. "Sa demande est tardive. Nous ne sommes pas dans une procédure d'instruction. A défaut, il faut écarter ces documents des débats", a fulminé Me El Hadj Diouf, tout énervé et désespéré. L'avocat d'Alboury Ndao n'a pas pu convaincre le tribunal qui s'est rangé du côté du parquet.
Mais avant d'en arriver au renvoi, Pape Alboury Ndao s'est défendu des accusations de faux et de tentative d'escroquerie en jugement. Karim Wade soutient que le rapport du compte de Singapour est truffé de faux car le compte n'existe pas. L'expert financier a affirmé devant les juges que le compte créditeur de 47 milliards existe bel et bien et que Karim Wade en est le propriétaire. Comme il l'avait déclaré à la barre de la CREI, il a soutenu que le compte a été ouvert le 7 décembre 2011.
L'expert financier a expliqué que c'est en traquant Dubaï Port World (DPW) que le compte a été découvert, vu que les sapiteurs (personnes ayant une grande expertise en matière de délinquance financière) avec qui ils travaillaient ont été intrigués par la connexion entre cette société et Dubaï Ceramic.
D'après M. Ndao, en poussant leurs investigations, les experts ont découvert que cette société avait procédé à des virements de 2 437 758 dollars et 13 372 942 dollars, respectivement le 11 janvier 2012 et le 13 février 2012 au profit de AHS Guinée Bissau dont Karim Wade est propriétaire à 100%, et dont le solde bancaire serait créditeur au 23 octobre 2013 de la somme de 93 761 204 dollars, soit près de 47 milliards de francs CFA.
Il a réitéré les déclarations selon lesquelles Karim Wade, Mamadou Pouye, Ibrahim Aboukhalil Bourgi dit Bibo et Tahibou Ndiaye y ont effectué des transactions, le même jour. Le prévenu a révélé que le 15 décembre 2011, un virement de 1,300 milliard F cfa a été effectué pour le compte de MP capital Group via la Bank of China Anzou group.
Le même jour, un virement de 2 millions 430 mille dollars a été fait via la même banque, au profit de Karim Bourgi. Le dernier virement portant sur 1 million 760 mille dollars, soit 825 millions de francs CFA. Il a été effectué pour Sen Pharma de Tahibou Ndiaye.
Face à ses allégations, le tribunal lui a demandé d'apporter les preuves des virements, mais également l'appartenance des sociétés à Karim Wade. L'expert financier a reconnu qu'il ne disposait ni des statuts ni des relevés de virements. "Je n'ai aucun élément, à part le rapport fait par mes sapiteurs que j'ai recoupé avec un autre groupe de sapiteurs avant de le transmettre à la commission d'instruction de la CREI qui a procédé à des vérifications", a-t-il répondu aux juges.
Sur sa lancée, il a laissé entendre que les juges ont donné de la valeur à son rapport et qu'il n'a jamais eu l'intention d'enfoncer Karim Wade. "C'est de la pure affabulation. Si je voulais enfoncer Karim Wade je l'aurais fait lorsque j'étais administrateur provisoire de Dubai port world", s'est défendu Pape Alboury Ndao qui a refusé de répondre à l'essentiel des questions des avocats de la partie civile.
"47 milliards..., pour daara et œuvres caritatives"
"J'ai déjà répondu à cette question. Référez-vous à mon rapport". Ces réponses ont été servies plusieurs fois par le prévenu, soutenu dans sa stratégie par Me El Hadj Diouf, un de ses conseils. Quoi qu'il en soit, Me El Hadj Amadou Sall est convaincu que le prévenu "ne pourra jamais produire un seul document attestant l'existence du compte".
Parce que tout simplement de l'avis de Mes Seydou Diagne et Ciré Clédor Ly, "rien n'a été trouvé en réalité". Pis, selon Me Diagne, l'expert financier, "n'a fait que remplir des feuilles blanches, c'est pourquoi les documents émanant de ses sapiteurs ne disposent ni d'en-tête ni de signature".
Me Demba Ciré Bathily a abondé dans le même sens pour dénoncer le fait que le rapport soit anonyme. "C'est odieux, ce qu'il a fait, car il a servi de bras armé à ceux qui ont voulu abattre Karim Wade", a martelé l'avocat. Estimant que Pape Alboury Ndao a porté préjudice à leur client, ils ont demandé que les 47 milliards avancés par le prévenu soient versés comme dommages et intérêts. "L'argent servira aux daara et à des œuvres caritatives", a précisé Me Diagne.
Ouestafnews - La production, le trafic et l’usage du cannabis restent très prégnants en Afrique de l’ouest au même titre que les drogues de synthèse, selon des experts du Bureau des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
« Ce qu’on a remarqué en Afrique de l’ouest, c’est que les deux tiers des toxicomanes sont affectés par l’usage du cannabis », a précisé à Ouestafnews, Birane Ndao en marge de la présentation du rapport annuel de son organisation rendu public le 3 mars 2015 à Dakar par son bureau Afrique de l’Ouest.
Selon ce rapport, il est établi que l’Afrique de l’ouest et du Centre constituent les principales zones de consommation courante de cannabis sur le continent. Selon M. Ndao, qui souligne la circulation de plus en plus fréquente de la métamphétamine, une drogue de synthèse décrit par les experts comme provoquant une « forte dépendance »
A titre d’exemple, il a indiqué qu’entre janvier et février 2015, la Douane sénégalaise a saisi au total 111 kilogrammes de méthamphétamine. Des saisies « inédites » opérées au Sénégal et qui inquiètent l’ONUDC, habituée de voir de telles saisies particulièrement au Nigeria.
Entre 2011 et 2013, pas moins de sept laboratoires de méthamphétamine avaient été découverts et démantelés au Nigeria.
Selon les derniers chiffres disponibles sur le site de l’Agence nationale du lutte anti-drogue du Nigeria (NDLEA, sigle en anglais), 338.968 kg de drogue ont été saisis en 2013 pour une valeur de 34 milliards de Naira, dont entre autres substances 340 kg de méthamphétamine et 205 kg de cannabis.
Selon les experts, le Danger est d’autant plus présent que ces drogues de synthèse ont un faible coût de production. Selon l’Organisation mondiale des douanes (OMD), 50% de la méthamphétamine saisie en Asie en 2012, venait d’Afrique.
Pour l’ONUDC, la généralisation des drogues synthétiques reste une tendance en Afrique de l’ouest. Ludovic D’hoore, Conseiller au niveau de l’ONUDC, fait remarque qu’on constate actuellement « le développement d’un marché intérieur de méthamphétamine ».
« L’Afrique de l’Ouest est passée, dans un laps de temps très court, de zone de transit pour le trafic de cocaïne à région productrice de drogues et, plus précisément, de drogues de synthèse », relevait Abdelkader Abderrahmane, consultant en géopolitique, dans une tribune libre publiée par le site web du quotidien français « Libération ».
Le trafic de drogue constitue une menace non seulement pour la santé publique mais demeure aussi un élément de fragilisation des institutions en Afrique de l’ouest, souligne depuis quelques années, la Commission ouest africaine contre la drogue (WACD, sigle en anglais).
De l’avis de Ludovic D’hoore, « les Etats doivent d’abord bien cerner l’ampleur de la problématique ». Pour ce faire, le rapport de l’ONUDC propose deux approches, en guise de solutions : d’abord il y a les aspects liés à la lutte contre la circulation et la consommation des substances illicites, mais il y a aussi le volet de la prise en charge des toxicomanes.
Dans son précédent rapport, l’ONUDC lançait déjà une première alerte sur l’entrée en force des drogues de synthèses dans la sous-région. D’où un sentiment d’impuissance face à des trafiquants décidés à faire de la région une zone privilégiée, du fait de sa relative proximité avec l’Europe et l’Amérique du Nord.
Ces dernières années, les barons latino-américains de la drogue avaient fini par faire de l’Afrique de l’ouest une grande zone de transit entre l’Amérique latine et les pays d’Europe et d’Amérique du nord.
Wade et les marchands
Me Abdoulaye Wade a reçu hier dans l’après-midi le mouvement «Macky bayil Karim» constitué de marchands ambulants de Sandaga et de Colobane. Le mouvement a décidé de tenir un sit-in devant l’ambassade de France pour protester contre la sortie de l’ambassadeur Jean Félix Paganon. Le coordonnateur du mouvement Saër Tambédou et ses amis entendent défier le Préfet en cas d’interdiction de leur manifestation. Ils étaient une trentaine de marchands et sympathisants de Karim Wade hier au domicile de Gorgui. Selon leur coordonnateur, le mouvement a témoigné son soutien à Me Wade dans son combat pour la libération de Karim qui est, à leurs yeux, un prisonnier politique. Par ailleurs, ces marchands ambulants ont exposé également leurs difficultés à Me Wade.
Aïda Mbodj
C’est connu, quand Aïda Mbodj n’est pas d’accord, elle le dit de vive voix. L’égérie du Pds va faire claquer la langue aujourd’hui dans un hôtel de la place. Selon nos informations, elle a même adressé une correspondance à Gorgui. Nos radars n’ont pas pris connaissance du contenu de la correspondance, mais il semble qu’elle y crache ses vérités, surtout au sujet du “simulacre” de primaires qui a cours au Pds et dont le dénouement aboutira sans doute au choix de Karim Wade comme candidat du Pds en 2017.
Habré
Hissène Habré a perdu son bras de fer face à l’Etat du Sénégal, hier devant la Chambre administrative de la Cour Suprême. En effet, alors qu’il s’attaquait au décret signé par Macky Sall le 30 janvier 2013 portant nomination des magistrats, l’ancien Président du Tchad n’a pas été suivi par les sages de la haute juridiction. Hier, la Chambre administrative a déclaré sa requête irrecevable. Pour les avocats de Habré, la date de la signature du décret est pourtant antérieure à l’accord de coopération qui est entré en vigueur le 4 février 2013. Pour dire qu’il y a anomalie. Mieux, Me Ibrahima Diawara a souligné devant la Cour que lorsque le Conseil Constitutionnel statuait sur cette affaire pour la rendre conforme à la constitution, il manquait une signature celle du Président Cheikh Tidiane Diakhaté qui était décédé. Ainsi, il a demandé aux sages de la Cour de renvoyer le dossier au Conseil Constitutionnel afin qu’il statue à nouveau. Sur ce point aussi, il n’a pas été suivi. Pour rappel, Hissène Habré a attaqué le décret du 30 janvier 2013 sous prétexte que par cet acte Macky a fait une délégation du pouvoir de nomination des magistrats des Chambres Africaines Extraordinaires en le confiant à la commission de l’Union Africaine. Ce qui n’est pas conforme à la constitution.
Complexe culturel Polyvalent offert à Kanel
Un centre culturel polyvalent, c’est la nouvelle infrastructure que les populations de Kanel viennent d’étrenner. Une réalisation de Yaya Touré, un fils du terroir par ailleurs consul honoraire de la France dans la vallée du fleuve Sénégal. La cérémonie d’inauguration a été présidée par Mamadou Talla, ministre de la Formation professionnelle, en présence de Jean Félix Pagano, ambassadeur de France au Sénégal. Erigée en capitale départementale depuis 2002, la ville de Kanel souffre d’un manque criant d’infrastructures de base. En réalisant ce centre culturel flambant neuf composé d’une salle polyvalente, d’une bibliothèque de plus de 10 000 livres et d’un foyer socio-éducatif, Yaya Touré soulage les populations. En plus, c’est dans le même centre que sont logés les bureaux du conseil départemental de Kanel.
Mamadou Oumar Bocoum honoré
Restons à kanel pour dire que l’inauhuration du complexe culturel a été l’occasion d’une mobilisation des populations et Mamadou Oumar Bocoum a été véritablement la vedette du jour. «Si nous avons eu l’initiative et le courage de nous investir dans ces projets d’intérêt public, c’est parce que vous, Mamadou Oumar Bocoum, vous avez montré la voie à suivre. Les populations de Kanel ne vous remercieront jamais assez pour tout ce que vous avez fait. Je viens aujourd’hui de réaliser un rêve. C’est pourquoi, j’ai tenu à votre présence ici parmi nous», a déclaré le donateur Yaya Touré. Il faut rappeler qu’au-delà de son rôle de médiateur dans toutes les crises et autres conflits à Kanel, le receveur municipal de Dakar est à l’origine de nombreuses réalisations d’infrastructures de base. Cela grâce à son carnet d’adresse qu’il n’a jamais cessé de mettre au profit de sa ville. «Monsieur le ministre, il faut être à l’écoute des populations. C’est le plus important. Et c’est par la résolution des problèmes que nous parviendrons demain à changer l’image de notre Fouta», a dit Bocoum à l’endroit du ministre Mamadou Talla. Suffisant pour que Abdoulaye Anne, le président du conseil départemental de Kanel, exprime sa gratitude au mécène et invite toutes forces vives du terroir à suivre l’exemple de Mamadou Oumar Bocoum fortement ovationné par le public venu nombreux
OTD parle samedi prochain
Qui sera le candidat du Parti socialiste ? Ceux qui se posent encore la question de savoir qui de Mamadou Lamine Loum ou de Khalifa Sall portera l’étendard socialiste seront bientôt édifiés. Sauf situation extraordinaire, la réponse va leur être servie ce week-end. Le secrétaire général du parti socialiste qui sera à Mbour (le matin) dans le cadre de l’animation des instances de base, reviendra à Dakar le même jour à 15h précisément, pour procéder à l’installation du très sympathique militant socialiste Dibocor à la tête du mouvement des élèves et étudiants socialistes. Ce sera en présence de l’ensemble des membres du bureau politique, et une importante communication du Sg est attendue. Beaucoup pensent qu’il va réitérer la position du Ps dans le dossier de l’emprunt obligataire de la ville de Dakar et se prononcer sur le choix du candidat du Ps à la prochaine présidentielle. Mais puisque le Ps a habitué les Sénégalais à des primaires, sans doute ce sont des primaires qui vont désigner le candidat du Ps qui empêche les apéristes de dormir du sommeil du juste.
TNT
Le Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (Contan) a reçu hier une délégation de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), qui regroupe 48 Etats membres dont le Sénégal. Ces experts africains sont en terre sénégalaise pour s’inspirer du processus de passage au numérique dont la date butoir est fixée au 17 juin 2015. Ousseynou Dieng, expert du Contan, leur a expliqué le procédé qui permettra à notre pays de passer à la Télévision numérique terrestre (TNT). Le Groupe Excaf télécom qui est chargé de la mise en oeuvre et du financement de ce projet devra débourser plus de 39 milliards de F Cfa, dont plus de 18 milliards réservés à l’achat de 865.000 décodeurs qui seront vendus aux ménages à 10.000 Cfa l’unité. A quelques mois de l’échéance, Excaf a assuré que le délai de rigueur sera respecté et que tout sera fin prêt le 17 juin prochain pour ce passage au numérique.
Echanges
Des échanges fructueux ont eu lieu hier entre les membres de la Table de la presse dirigée par Issa Sall et les patrons de la Cnes et du Cnp. Mansour Cama et Baïdy Agne ont parlé naturellement de l’entreprise, de sa centralité dans le développement économique et social du Sénégal, mais aussi des nombreux obstacles qui empêchent notre pays d’émerger. Autour des deux patrons il y avait les journalistes Issa Sall, Cheikh Thiam, Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Thierno Birahim Fall, Maïmouna Ndour Faye, Massamba Mbaye, Mamoudou Wane et Mamadou Thierno Talla. Les deux responsables des deux plus grandes organisations patronales du Sénégal ont invité la presse à consacrer plus d’espace aux questions économiques. Proposition bien reçue puisqu’une émission télévisée pourrait bien démarrer très bientôt.
Braquage du Crédit mutuel de Ndioum
L’insécurité gagne du terrain dans la commune de Ndioum où les malfaiteurs dictent leur loi malgré la présence de la gendarmerie. Hier, des agresseurs se sont introduits au niveau de l’antenne du Crédit Mutuel de Ndioum tôt le matin. Ils ont tenu en respect la caissière qu’ils ont menacée, mais ils sont repartis bredouilles car interrompus par un véhicule de la gendarmerie en patrouille dans la zone. La bande de malfaiteurs était à bord d’un véhicule d’administration qu’ils ont volé à Saint-Louis. Il s’agit d’un véhicule de l’Unité d’Appui du Cnls volé vers 4 heures à Pikine 15 mètres.
Braquage du Crédit mutuel de Ndioum (bis)
Les malfaiteurs qui se sont introduits dans la mutuelle ont ciblé la caissière qui détenait les sous. Avec leurs armes, les bandits l’ont sommée de leur remettre l’argent ce qu’elle a refusé. Elle a cherché à les retarder nonobstant les menaces proférées à son égard. Les malfaiteurs ont brisé les vitres de la mutuelle avec leurs gourdins en fer, pour apeurer la caissière qui est restée zen. Par chance pour le personnel du Cérdit mutuel, un véhicule de la gendarmerie en patrouille s’est approché des lieux. Les bandits qui avaient vu le véhicule des pandores faire des va-etvient se sont empressés de vider les lieux. Ce fut le moment choisi par la caissière pour déclencher l’alarme. Les bandits sont sortis en vitesse et ont pris la direction du Dièry. Ils ont été poursuivis par les gendarmes qui ne sont pas parvenus à les appréhender.
LES AMÉRICAINS SE LANCENT DANS LA BATAILLE
L’Afrique, naguère délaissée, subit aujourd’hui un regain d’intérêt des pays du Nord dont les convoitises économiques s’accompagnent de plus en plus d’un déploiement médiatique qui n’est que la confirmation de l’enjeu stratégique autour de l'information
Ouestafnews - La Voix de l’Amérique (VOA, sigle en anglais), service public américain, vient de poser un pas qui l’ajoute à la longue liste des grands médias dits « internationaux » à se lancer sur la bataille pour le contrôle des opinions publiques africaines. La station qui émet depuis Washington, a procédé ce mardi 3 mars 2015 à l’ouverture d’une station radio à Dakar, la capitale sénégalaise.
Cette initiative confirme la ruée médiatique vers le continent notée ces dernières années, avec l’implantation de nombreux bureaux de médias étrangers.
La station de la VOA vient renforcer la présence américaine dans la capitale sénégalaise où la radio disposait déjà d’un bureau. Elle vise essentiellement une cible jeune entre 15 et 24 ans, selon le directeur de la stratégie, Bruce Sherman qui a fait face à la presse.
«Nous voulons informer, éduquer et inspirer cette classe d’âge importante dans la population sénégalaise et africaine en général», a-t-il précisé.
Désormais les Dakarois ont la possibilité de suivre en FM et 24/24H les programmes de la VOA. La radio n’exclut pas de s’étendre à l’intérieur du pays et promet de diffuser éventuellement en langue nationale wolof en plus du français et de l’anglais, selon M. Sherman.
Le continent africain naguère délaissé subit aujourd’hui un fort regain d’intérêt des pays du Nord dont les convoitises économiques s’accompagnent de plus en plus d’un déploiement médiatique qui n’est que la confirmation de l’enjeu stratégique autour de information.
Bataille pour le contrôle des opinions
Jadis prisées par les élites africaines, qui dans leurs pays n’avaient d’autres sources que les stations de radio gouvernementales, les radios « étrangères » ont connu un grand recul un peu partout en Afrique avec l’avènement des radios privées et des radios communautaires qui, jouant la carte de la proximité et des langues « nationales », ont bousculé les vieux « majors » étrangers.
Aujourd’hui ceux-ci se redéploient en force, tentent de trouver de nouvelles stratégies pour reconquérir le public africain. Ainsi tous les « grands » médias occidentaux sont actuellement dans une logique de renforcement de leur présence sur le continent.
Dans le secteur de l'audiovisuel, des chaînes d’informations comme Al Jazeera et Euronews, pour ne citer que ceux-là, ont déjà annoncé leur implantation prochaine en Afrique. Le groupe américain Bloomberg, la chaine CNBC, ont des « versions » africaines depuis. La télévision publique chinoise (CCTV) est aujourd’hui implantée en Afrique et Radio Chine internationale peut être écoutée sur la fréquence FM dans nombre de capitales africaines.
Floraison d'initiatives
Et les campagnes de communication de Radio France Internationale et de France 24 font de plus en plus partie du décor des capitales des pays d’Afrique francophones.
Dans la même foulée, le groupe de presse français le Monde a lancé depuis la mi-janvier 2015 un site d’infos entièrement dévolu au continent. Selon, Serge Michel, responsable éditorial du site, «l’Afrique, qui compte déjà la moitié des francophones de la planète (85 % en 2060), est la destination naturelle des développements internationaux du Monde».
Le très « sérieux » Financial Times britannique, quant à lui, a préféré nouer un partenariat avec Le Soleil (quotidien du service public sénégalais) pour lancer un magazine spécialisé dans l’économie et la finance. Depuis le milieu de l’année 2014, Le Point, Canal Plus et le groupe Lagardère à travers une radio (Vibe radio) ont aussi mis en place des initiatives pour capter les audiences africaines. Et on peut continuer de citer les exemples à foison.
Les Africains qui font de la résistance
Néanmoins, quelques « entrepreneurs africains » ayant aussi compris l’enjeu vital derrière l’information, ne veulent pas céder si facilement le champ de bataille aux seuls médias venus de l’extérieur. La chaîne Africa 24 (créée en 2009 et basée à Paris) est actuellement en train de procéder à l’élargissement de ses bases sur le continent, parallèlement l’ancien directeur de TV5 Afrique, le Sénégalais Mactar Sylla a annoncé la création d’une télévision « panafricaine » qui sera basée à Libreville au Gabon.
Quant à la VOA, qui diffuse déjà dans 15 langues en Afrique pour une audience cumulée de 50 millions d’auditeurs, elle est en train de parachever son maillage du continent.
« La station dakaroise est pour le moment la dernière d’une série d’inauguration de stations comme au Mali, au Tchad, en Mauritanie, en République centrafricaine, en Côte d’Ivoire et il y a encore plus à venir », selon Bruce Sherman pour qui, l’idée est de renforcer la présence de VOA dans toute l’Afrique.
La cartographie déclinée pour l’instant laisse indiquer une légère inclinaison vers les pays du Sahel, région où le terrorisme et le désordre politique sévissent fortement.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, James Zumwalt, qui a voulu rassurer sur le caractère « indépendant » de la nouvelle station du point de vue de sa ligne éditoriale, a affirmé qu’elle va approfondir davantage les « relations étroites » qui existent entre le peuple sénégalais et le peuple américain.