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26 avril 2025
LE SENEGAL POUR UNE TRANSITION VERTE
Au Sénégal, les acteurs de la protection de l’environnement s’activent pour réduire les dégâts qui ont comme noms la sécheresse prolongée dans certaines zones, les tempêtes, les inondations.
Pour protéger l’écosystème, le Bureau national Ozone (Bno) de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), en partenariat avec le projet de Refroidissement respectueux de l’ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et du Centre (Roca), est en croisade contre les émissions du secteur de la croissante de réfrigération et climatisation. Pour réussir leur mission et arriver à une transition verte, des journalistes sont invités à s’impliquer dans la lutte. C’est dans ce cadre qu’une rencontre s’est tenue hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar, sur la question.
La dégradation de l’écosystème reste une préoccupation mondiale. Au Sénégal, les acteurs de la protection de l’environnement s’activent pour réduire les dégâts qui ont comme noms la sécheresse prolongée dans certaines zones, les tempêtes, les inondations. Des effets qui entrainent la faim, les déplacements, le chômage et la mort.
Selon les acteurs de la lutte, ces ravages sont causés par la crise climatique dont l’un des grands facteurs demeure les émissions du secteur de croissante de réfrigération et climatisation. Pour lutter contre ce fléau, le Bureau national ozone (Bno) de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), en partenariat avec le projet Refroidissement respectueux de l’ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (Roca), a initié une rencontre avec la presse hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar.
L’objectif principal est de sensibiliser les médias sur l’importance cruciale de la lutte contre la crise climatique ainsi que les solutions technologiques innovantes en matière de refroidissement écologique dont la transition verte.
Pour docteur Abdoulaye Gaye, coordinateur du projet Refroidissement respectueux et du climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (Roca), le refroidissement vert s’intéresse aux technologies vertes et l’ensemble des éléments n’ayant pas d’impact sur l’environnement c’est-à-dire qui ne détruisent pas la couche d’ozone et ne participent pas à l’effet de serre. «Nous promouvons, dans le cadre du projet, que les appareils de refroidissement soient des appareils sobres en énergie, tout en étant très performants sur le plan énergétique. Nous voulons que les appareils installés dans les bâtiments respectent les normes comme (celle) de réfrigérations», a-t-il fait comprendre.
Et de poursuivre : «les équipements de seconde main participent à l’augmentation des émissions, ils sont très énergétivores. Cela participe à l’émission du carbone produit par des centrales qui utilisent des énergies fossiles. Ce sont des émissions directes qui contribuent à l’augmentation de l’effet de serre. Sur la santé, le fait d’introduire ou d’éliminer les réfrigérants qui participent à la destruction de la couche d’ozone, nous permet de pouvoir limiter l’action de destruction de la couche d’ozone.»
Ibrahima Kane, conseiller à la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) a, pour sa part, souligné que les effets de la destruction de la couche d’ozone sur la santé ont été mis en exergue depuis les années 1970 par les scientifiques. «Les cancers de la peau existent de manière naturelle, de même que les cataractes. Mais, quand il y a une diminution de la couche d’ozone, les rayonnements ultra-violets viennent sur terre de façon beaucoup plus intense», a-t-il avancé.
Et d’attester : «pour la protection de la santé des populations, nous lançons des appels aux populations, en disant de prendre des produits de protections s’elles s’exposent au soleil surtout au bord des plages et porter des lunettes anti-UV. Ces rayonnements ultra-violets impactent notre système immunitaire, humain, animal et végétal dans les fins marines. Cela joue aussi sur notre production agricole ».
LE CHOIX DES PROGRAMMES ET FILIERES EN QUESTION
La 1ère édition du Salon 100% Campus s’est ouverte hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar. Ce salon se veut intégrateur de solutions liées à l’insertion professionnelle, la problématique du choix des programmes et filières d’enseignement.
La 1ère édition du Salon 100% Campus s’est ouverte hier, mardi 30 mai 2023, à Dakar. Ce salon se veut intégrateur de solutions liées à l’insertion professionnelle, la problématique du choix des programmes et filières d’enseignement.
Ils sont nombreux à avoir échoué dans leur insertion professionnelle, pour avoir fait le mauvais choix de programme et de filière d’enseignement et/ou de formation. Mais également pour absence d’assistance, de conseils et d’accompagnement. C’est en réponse à cela que s’est ouvert, hier mardi, à Dakar, la 1ère édition du Salon sur initiative de 100% Campus. Il a pour thème : «Quelles politiques institutionnelles pour une meilleure insertion des jeunes dans le monde professionnel ?» Ce Salon de deux jours, 100% Campus, entend aborder, sous forme de conférences, débats et ateliers, animés par des professionnels de l'enseignement supérieur, du monde de l'emploi, des entrepreneurs, des personnes engagées dans la contribution à l'insertion professionnelle, cette problématique. Le tout en parfaite cohérence avec les politiques de l’Etat.
Selon Pape Konaré, directeur de l’Education et de l’Aide à l’Insertion de la Ville de Dakar, l’éducation étant une compétence transférée, la Ville de Dakar, à travers la Direction de l’Education et de l’Aide à l’Insertion, s’est engagée aux côtés de 100% Campus à mettre en œuvre ce programme. Lequel projet se veut proactif par rapport à l’employabilité des jeunes. Dans ce pays, «le problème du chômage des jeunes est grandement lié à la formation et au choix de filière», a-t-il expliqué.
Par conséquent, ajoute-il, «nous avons le devoir d’être proactif, d’informer, d’orienter les élèves en classe d’examen, afin qu’ils puissent faire le bon choix en termes d’offres, d’opportunités…». Pour ce qui est des attentes dudit salon, il dit nourrir un grand espoir en termes de «mise en œuvre, de participation des élèves et de l’apport qualitatif des experts en termes de conseils aux apprenants ».
En clair, des panels vont être animés dans différentes thématiques comme la Transformation digitale, et dans bien d’autres thèmes pour les pays en voie de développement comme le Sénégal. Charles Guèye, promoteur du Salon 100% Campus, fait savoir que cette toute première édition marque «la capacité à pouvoir se faire accompagner par la Mairie de Dakar dans sa Lettre de politique sectorielle qui comporte une bonne dynamique humaine et d’accompagnement des élèves et des étudiants». Et c’est dans ce cadre que «nous avons signé une convention avec la Mairie de Dakar pour pouvoir accompagner les élèves, étudiants, les entreprises publiques et privées à mieux avoir l’information sur tout ce qui est orientation professionnelle, métiers, débouchés et surtout comment choisir sa filière post-Baccalauréat», a-t-il expliqué.
LE FONSIS ET LE FHS COLLABORENT POUR FACILITER L’ACCES A LA LOCATION-VENTE
Mise en œuvre du programme des 100 mille logements, Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social ( Fhs) ont paraphé hier, mardi 30 Mai, une convention de partenariat.
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social ( Fhs) ont paraphé hier, mardi 30 Mai, une convention de partenariat. L’objectif de cette convention est de faciliter l’accès au logement, à travers le mécanisme de la location-vente. A cet effet, Kajom Capital, véhicule innovant du Fonsis compte financer sur les 8 prochaines années, l’acquisition d’environ 50 mille logements.
L e Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds pour l’habitat social (Fhs) ont signé hier, mardi 30 mai un accord de collaboration. Cette convention vise à accélérer la mise en place du projet de financement de la demande en logements abordables dans le cadre du « programme 100 mille logements ».
La mise en œuvre de cette convention est portée par Kajom Capital, véhicule innovant du Fonsis qui a pour mission de financer l’accès à la propriété par le mécanisme de la location-vente à long terme. « Le Fonsis à travers son véhicule Kajom Capital entend apporter sa contribution au programme des 100 mille logements participant ainsi à combler le déficit au moins estimé à 375 mille logements que connait notre pays. Ainsi, Kajom Capital ambitionne de financer sur les 8 prochaines années, l’acquisition d’environ 50 mille logements incluant les 21 mille dans la tranche sociale », a fait savoir le directeur général du Fonsis Abdoulaye Diouf Sarr.
Selon lui, le soutien de Kajom Capital au Fonds pour l’habitat social est stratégique pour faciliter aux citoyens l’accès à la propriété par le mécanisme de la location-vente. « Cette convention met en place un modèle inclusif qui permettra aux Sénégalais notamment du secteur informel d’accéder à l’habitat dans des conditions favorables », a-t-il indiqué.
Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène public trouve que la signature de cette convention constitue une étape majeure dans l’accompagnement des bénéficiaires de logement social à travers l’opérationnalisation de mécanisme de location-vente qui offre un changement de paradigme selon lequel le principal obstacle de l’accès au logement est le financement. Selon lui, la location-vente constitue un outil performant pour accompagner les acquéreurs. Par ailleurs, il annonce que le Fhs va mettre à la disposition du Fonsis 5 milliards Fcfa comme fonds d’accompagnement du projet.
LA GRANDE ÉPREUVE DE MACKY
En butte à un contexte préélectoral extrêmement tendu sur fond de « mortal kombat » entre le pouvoir en place et l’opposition dite radicale, le Sénégal s’engage encore une fois dans un dialogue national pour redresser la barre
Des concertations nationales étalées sur presque deux semaines pour garantir la stabilité sociale et la paix civile au Sénégal : voilà ce à quoi sont invités les différents acteurs qui ont donné leur aval au dialogue national qui débute ce jour, mercredi 31 mai 2023. Quoique non inclusives ou selon fragmentaires, puisqu’une bonne partie de l’opposition dite « radicale » a décliné la main tendue du pouvoir en place, ces concertations sont parties pour être un véritable défi pour le Président sortant Macky Sall. Un chef d’Etat ou simplement un acteur politique dont la participation au prochain scrutin présidentiel est qualifiée d’anticonstitutionnelle par le camp d’en face. Mais surtout un Président obligé de lâcher du lest sur les principaux points de désaccord avec l’opposition, notamment pour ce qui est du Code électoral (parrainage, articles L 29 à L 31, mise à disposition à temps du fichier électoral…). Et cela, nonobstant la litigieuse équation de la troisième candidature.
En butte à un contexte préélectoral extrêmement tendu sur fond de « mortal kombat » entre le pouvoir en place et l’opposition dite radicale, où la montée des périls étrangle le quotidien des Sénégalais, par le biais de manifestations et d’actes de violences qui menacent sa stabilité politique et sociale, le Sénégal s’engage encore une fois dans un dialogue national pour redresser la barre. Un dialogue que le chef de l’Etat dit avoir décidé d’organiser avec les différentes composantes de la nation, ce mercredi 31 mai prochain, au palais de la République, afin de « bâtir des consensus durables » sur des questions relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays ». Dans cette dynamique, Macky Sall, présidant la dernière réunion du Conseil des ministres, est largement revenu « sur le Dialogue national, rappelant au gouvernement son engagement permanent, depuis 2012, à consolider le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, afin d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le cadre de notre marche résolue vers un Sénégal émergent à l’horizon 2035 ». Et selon toujours le chef de l’Etat, les concertations envisagées avec les représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes s’inscrivent « dans l’esprit de la journée du dialogue national, instaurée en 2016, et des acquis des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, freinés par la pandémie de Covid-19 ».
Seul hic, le dialogue national devant être engagé ce jour, mercredi, s’amorce dans un contexte lourd de contestation de toute troisième candidature du Président de la République à la magistrature suprême.
Déjà crédité d’un septennat (2012-2019) et d’un quinquennat (2019-2024), le chef de l’Etat Macky Sall serait arrivé, selon ses opposants, au bout de toutes ses prérogatives constitutionnelles à un autre mandat, en vertu de l’article 35 de la Constitution qui stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Du coup, selon l’opposition dans sa globalité, le président sortant et patron de l’Apr (Alliance pour la République) est disqualifié dans toute initiative pour briguer le suffrage universel lors du scrutin présidentiel du 25 février 2024. Comme il est hors-jeu pour diligenter un dialogue national sans avoir au préalable clarifié sa non-participation à l’élection de février prochain. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’une grande partie de l’opposition dite radicale, la coalition Yewwi Askan Wi en particulier et dont la principale locomotive est le parti Pastef Les Patriotes d’Ousmane Sonko, a opposé une fin de non-recevoir à l’appel au dialogue de Macky Sall.
D’Ousmane Sonko de Pastef à Déthié Fall du Prp et autre Malick Gakou du Grand Parti, ou encore les principaux leaders de la Plateforme des Forces vives F 24, tout comme l’ex-Premier ministre Aminata Touré, candidate à la présidentielle, ils ont été nombreux à avoir dit niet à la main tendue de Macky Sall. Il faut cependant reconnaitre qu’à contrecoup, le Mouvement Taxawu Sénégal piloté par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, toujours en quête de ses droits d’électeur perdus en 2016, a tourné le dos à la coalition Yewwi Askan Wi pour aller dialoguer avec Macky Sall. Et dans cette dynamique, Taxawu Sénégal pourrait être secondé, sous condition qu’un audit contradictoire du fichier électoral soit réalisé, par la coalition de l’opposition Wallu Sénégal régentée par le Parti démocratique sénégalais (Pds-ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012) et dont le porte-étendard, en l’occurrence Karim Wade, est lui aussi en proie à une inéligibilité qui le met hors circuit de toute élection présidentielle. A moins d’une amnistie ou modification du Code électoral qui lui feraient retrouver ses si précieux droits d’électeur !
QUAND LE CODE ÉLECTORAL DEVIENT UN PROBLÈME
Au-delà de la participation des uns et des autres, de quelque bord qu’ils soient, le dialogue national qui devrait durer « deux semaines-au maximum », selon le porte-parole de la présidence, s’avère comme un véritable défi pour le chef de l’Etat. Pour cause, ces concertations nationales sont ouvertes à moins de neuf mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024, dans un contexte de tensions extrêmes marquées par la compression des libertés individuelles et collectives, sur fond d’initiatives multisectorielles de liquidation politique des leaders de l’opposition, selon certains esprits. Qui plus est, le chef de l’Etat est très attendu pour la décrispation du champ politique dominé par l’irrédentisme, du côté du pouvoir comme de l’opposition. Et dans ce micmac politique, le président Macky Sall tient la main pour amorcer les ruptures définitives qui ramèneraient le climat de confiance et de sérénité nécessaire à une bonne déclinaison du processus électoral et à la tenue d’une présidentielle transparente, libre et inclusive. La modification du Code électoral, notamment en ses articles L 29 à L 31 touchant à l’éligibilité des candidats, pourrait grandement contribuer à aplanir la situation.
Toute comme la modification et/ou suppression du parrainage citoyen, cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des candidats à la présidentielle. Un parrainage citoyen dont beaucoup d’institutions supra-nationales (Cedeao, Union européenne) ou mêmes nationales (Cena) ont sollicité l’abrogation ou la révision, car en porte-à-faux dans ses contours actuels au droit constitutionnel des citoyens à participer à l’élection présidentielle. Macky Sall réussira-t-il à réussir son dialogue national aux termes de référence jusqu’ici flous et garantir la stabilité politique et la paix civile, au-delà de ses prérogatives régaliennes de maintien de l’ordre constitutionnel et de l’ordre tout court ? Voilà la grande question qui turlupine moult observateurs, à quelques encablures du scrutin présidentiel de février prochain.