À la fin de décembre 2024, le gisement pétrolier de Sangomar affiche une belle performance. Conformément au calendrier prévu, tous les puits du site sont mis en service avec une production totale pour le mois de décembre 2024 de 2,96 millions de barils de pétrole brut, 2,94 millions de barils commercialisées sur le marché international. Soit une production annuelle (2024) de 16,9 millions de barils de pétrole brut.
Fleuron de l’industrie pétrolière sénégalaise, Sangomar a confirmé en 2024 son rôle central dans le paysage énergétique du pays. Avec des performances dépassant toutes les attentes, le site a su démontrer une exploitation maîtrisée et des retombées prometteuses pour l'économie nationale. À la fin de l’année, tous les puits producteurs de Sangomar ont été mis en service, conformément au calendrier prévu. Ces puits sont désormais entièrement opérationnels et connectés aux lignes de production, permettant une extraction totale de 100 000 barils de pétrole brut par jour. En décembre 2024, Sangomar a enregistré une production totale de 2,96 millions de barils de pétrole brut. Une performance qui témoigne, selon les autorités, de l’efficacité des opérations sur le site et de la pleine capacité de production atteinte grâce à la mise en service intégrale des puits. Durant le même mois, trois cargaisons représentant un volume cumulé de 2,94 millions de barils ont été expédiées vers le marché international. Des exportations qui illustrent la dynamique commerciale robuste et la demande soutenue pour le pétrole brut produit à Sangomar. Au total, la production annuelle pour 2024 s’est élevée à 16,9 millions de barils, surpassant largement l’objectif initial fixé à 11,7 millions de barils. Ce dépassement de 44% reflète, selon les autorités, une optimisation des opérations, une gestion efficace des ressources, et une montée en puissance rapide des capacités de production.
LES BATEAUX DE PECHE NE SONT PAS A 100% RESPONSABLES DE CE PHENOMENE
La raréfaction des ressources halieutiques continue de prendre des proportions inquiétantes. Le sujet était hier au cœur d'une journée de sensibilisation à Cayar, avec le Réseau des Femmes de la pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS)
La raréfaction des ressources halieutiques continue de prendre des proportions inquiétantes. Le sujet était hier au cœur d'une journée de sensibilisation à Cayar, avec le Réseau des Femmes de la pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS). Selon Moussa Mbengue secrétaire exécutif de l'association ouest Africaine pour le Développement de la pêche artisanale, «les bateaux de pêche ne sont pas responsables à 100% de ce phénomène».
Cayar est le troisième port de débarquement de la pêche artisanale au Sénégal et vers les années 2000, les débarquements tournaient autour de 50 000 tonnes par an. Mais compte tenu de la raréfaction des ressources halieutiques, il est clair, selon Moussa Mbengue, Secrétaire Exécutif de l'Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale, qu'il se situe maintenant autour de 30 000 tonnes l'année, même s'il est vrai qu'on n'a pas exactement les chiffres actuels. Mais il est sûr à ses yeux qu'il y a une diminution drastique, consécutivement à cette raréfaction. C'est dire que la pêche souffre de la crise des ressources halieutiques, consécutive à la surpêche, avec à la clé des pratiques mauvaises, aussi bien du côté de la pêche industrielle que de celui de la pêche artisanale. A son avis, il faudra aussi pointer du doigt une insuffisance dans l'application des textes légaux et réglementaires, sans compter une certaine impunité notée çà et là et cette situation est également aggravée par les effets du changement climatique. Il a aussi indexé les industries de farine et d'huile de poisson, qui ciblent les pélagiques côtiers qui représentent près de 80% des débarquements. Ils font travailler un nombre important de pêcheurs, de femmes transformatrices et de mareyeurs et constituent aussi une nourriture pour les populations, notamment les plus défavorisées. Et pour avoir un kilo de farine de poisson, il faut 5 kg de poisson d'où les effets destructeurs de ces industries. Il laisse entendre que Cayar est un laboratoire de la pêche artisanale, surtout en matière de gestion des ressources et même avant qu'on ne parle de congestion des pêches, les cayarois sont connus pour leurs initiatives de gestion communautaire.
Évoquant l'affaire des bateaux de pêche étrangers souvent indexés comme étant le facteur principal, il souligne qu'il y a eu "le retrait des bateaux de l'Union européenne, mais on ne peut pas dire qu'ils sont responsables à 100% de la raréfaction des ressources.
En effet, à côté de ces bateaux, ce qui est plus dramatique et plus grave, ce sont les bateaux «sénégalisés», même s'il est vrai que cette «sénégalisation» est autorisé par la loi. Mais c'est une boîte de Pandore qui permet à des nationaux d'affréter des bateaux étrangers. Cette situation devrait être réglée, car beaucoup de bateaux de pays étrangers n'ayant pas signé d'accords de pêche avec le Sénégal, peuvent venir battre papillon sénégalais, au nom de cette «sénégalisation» qui doit donc être auditée". Abdoulaye Ndiaye, qui dirige le plaidoyer dans Blue en Afrique de l'Ouest est d'avis que les pêcheurs, qui faisaient vivre des millions et des millions de personnes, peinent aujourd'hui à trouver du poisson. D'ailleurs, ils sont même obligés d'aller vers les pays voisins pour se ravitailler. Ce qui compromet la durabilité de la pêche et la sécurité alimentaire de façon générale.
Pour toutes ces raisons, il indique qu'il est impératif de prendre le taureau par les cornes, en faisant en sorte que tous les acteurs qui gravitent autour du secteur de la pêche puissent porter le plaidoyer, pour une meilleure protection de la pêche artisanale, qui représente plus de 80% des débarquements opérés au Sénégal. Il a également mis l'accent sur la nécessité pour les autorités africaines, d'aller vers une politique commune de pêche, permettant de mieux gérer les ressources halieutiques pour les générations futures et pour les populations des zones côtières. Ce tableau sombre de la pêche artisanale a été peint, lors d'une journée de sensibilisation des pêcheurs, mareyeurs, transformatrices de produits halieutiques, sur les effets de la pêche INN dans la pêche artisanale. C'était à l'initiative du Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale au Sénégal (REFEPAS) et dans le cadre du programme "défendre les pêcheurs artisanaux, contre la surpêche industrielle, dans les zones d'exclusion côtières et les aires marines protégées en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Par Henriette Niang KANDE
FIGURE CONTROVERSEE DE LA POLITIQUE FRANÇAISE
Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national (devenu Rassemblement national), est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Homme politique emblématique et sulfureux, il a marqué plus de cinquante ans de vie publique en France
Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national (devenu Rassemblement national), est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Homme politique emblématique et sulfureux, il a marqué plus de cinquante ans de vie publique en France, laissant derrière lui un héritage aussi clivant que déterminant dans le paysage politique français.
Il débute sa carrière politique dans les années 1950 en rejoignant les cercles nationalistes. Après avoir été député sous la Quatrième République, il fonde le Front national en 1972, un parti qui deviendra le pivot de l'extrême droite française.
Le Pen s'est imposé sur la scène nationale par un discours populiste et nationaliste, ciblant l'immigration, l'Europe et les élites.
Son style provocateur et ses multiples dérapages verbaux, notamment sur la Seconde Guerre mondiale, (« les chambres à gaz sont un détail de l’histoire »), lui ont valu de nombreuses condamnations judiciaires et une large réprobation. Ces prises de position ont cependant trouvé écho chez une frange de la population inquiète des transformations sociétales et économiques, lui permettant de dépasser le simple statut de marginal politique.
Malgré les critiques, il réussit à transformer le FN en une force électorale majeure. En 1984, il fait une percée aux élections européennes avec 11 % des voix. L'apogée de sa carrière survient lors de l'élection présidentielle de 2002, lorsqu'il accède au second tour face à Jacques Chirac, un séisme politique en France. Bien qu'écrasé au second tour avec seulement 17,8 % des voix, cette percée marque un tournant dans l'évolution de la droite et de l'extrême droite françaises.
En 2011, il cède la présidence du Front national à sa fille Marine Le Pen, amorçant une stratégie de "dédiabolisation" du parti. Toutefois, les relations entre Jean-Marie et Marine se dégradent rapidement. En 2015, il est exclu du parti qu'il a lui-même fondé, après de nouveaux propos polémiques sur la Shoah. Cet épisode marque la fin de sa carrière politique active, mais il demeure une figure de référence pour une partie des militants déçus par l'évolution du Rassemblement national.
La carrière de Jean-Marie Le Pen est également jalonnée de controverses judiciaires, éthiques et mêmes familiales. Il a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine, propos discriminatoires et diffamation. Ces affaires ont contribué à forger son image de "paria" du système, une posture qu'il revendiquait volontiers.
Ses détracteurs pointent un héritage toxique, accusant Le Pen d'avoir banalisé un discours xénophobe et antisémite. Une xénophobie qui ne l’a pas empêché de venir au Sénégal dans les années 1980, où le repoter d’images d’un journal satirique français l’a surpris se dorant au soleil sur une plage de Cap Skirring. Ses partisans, eux, saluent un homme qu'ils considèrent comme visionnaire et courageux, ayant su "dire les vérités que d'autres taisaient" et anticiper les débats sur l’immigration et la souveraineté nationale. Ses détracteurs, en revanche, lui reprochent d’avoir légitimé un discours xénophobe et antisémite, contribuant à déplacer les lignes de la droite française vers des thèmes extrémistes. Pour les uns comme pour les autres, il demeure une figure centrale dans l'histoire contemporaine de la France
En dehors de la politique, Jean-Marie Le Pen cultivait une image d'amateur de musique classique et de littérature. Il aimait aussi se présenter comme un patriarche, bien que les relations avec ses filles, notamment Marine et Yann, aient été tumultueuses.
Avec sa disparition, une page de l'histoire politique française se tourne. Si son influence sur le système partisan et le débat public reste sujette à polémique, il est indéniable que Jean-Marie Le Pen a joué un rôle central dans l'émergence de l'extrême droite en France et son installation durable dans le paysage électoral. Les réactions après sa mort survenue hier comme tout au long de sa vie, reflètent le personnage : polarisées, passionnées et chargées de controverses.
PAR HENRIETTE NIANG KANDÉ
LA CAF AUGMENTE DE 75% LA DOTATION FINANCIERE DU VAINQUEUR ET REVALORISE LA DOTATION DU TOURNOI DE 32%
L a Confédération Africaine de Football ("CAF") a annoncé que la dotation financière du vainqueur du Championnat d'Afrique des Nations CAF ("CHAN") Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 a été augmenté de 75%.
L a Confédération Africaine de Football ("CAF") a annoncé que la dotation financière du vainqueur du Championnat d'Afrique des Nations CAF ("CHAN") Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 a été augmenté de 75%. Le vainqueur de cette édition recevra 3,5 millions de dollars US (plus de 2 milliards de F CFA).
La CAF a également annoncé que la dotation financière du CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 a été augmenté à 10,4 millions de dollars (plus de 6 milliards F CFA), soit une revalorisation de 32%.
Le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : "Le CHAN 2024 qui aura lieu au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda nous rend enthousiastes et nous avons décide d'augmenter de manière significative la dotation financière pour le vainqueur à 3,5 millions USD, ce qui représente une revalorisation de 75%. Nous avons également augmenté la dotation financière du CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 à 10,4 millions de dollars, soit une augmentation de 32%.
Le CHAN est une compétition importante pour le développement et la croissance des joueurs de football basés en Afrique et contribuera de manière significative à la compétitivité mondiale du football africain et des compétitions de la CAF. Cette compétition fait partie de notre stratégie d'investissement dans le football africain et de le rendre attrayant pour les fans de football, les téléspectateurs, les sponsors, les partenaires et les autres parties prenantes en Afrique et dans le monde entier."
Le CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 débutera le samedi 1er février 2025 et la finale aura lieu le vendredi 28 février 2025.
Les 17 pays suivants se sont déjà qualifiés pour le CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 : Kenya, Tanzanie, Ouganda, Maroc, Guinée, Sénégal, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Congo, Soudan, Zambie, Angola et Madagascar.
Deux autres pays participeront également au CHAN Kenya, Tanzanie et Ouganda 2024 après s'être qualifiés à l'issue des matches restants.
ASSANE DIAO QUITTE LE REAL BETIS ET SIGNE OFFICIELLEMENT A COME !
Assane Diao n’est plus un joueur du Real Betis. Le jeune prodige sénégalo-espagnol de 19 ans s’en va en Serie A italienne où il s’engage avec la formation de Côme.
Assane Diao n’est plus un joueur du Real Betis. Le jeune prodige sénégalo-espagnol de 19 ans s’en va en Serie A italienne où il s’engage avec la formation de Côme.
Assane Diao est arrivé en Italie, ce lundi. Comme annoncé relayé la semaine dernière, le jeune attaquant sénégalo-espagnol s’est engagé avec le Côme. La formation entraînée par l’Espagnol Ces Fábregas, ancien milieu de terrain du FC Barcelone et d’Arsenal, a posté une vidéo sur ses réseaux sociaux pour officialiser l’arrivée du natif de Ndongane en provenance du Real Betis qui a aussi officialisé la nouvelle.
Alors qu’il était sous contrat avec le club andalou jusqu’en 2027, Assane Diao s’engage avec Côme jusqu’en juin 2029 et devient la deuxième recrue estivale de l’actuel 16e de Serie A, après l’arrivée du gardien de but français Jean Butez (29 ans) en provenance du Royal Antwerp. Le montant de la transaction de Diao est de 12 millions d’euros. Il quitte le Real Betis après 47 matchs, pour 6 buts et 3 passes décisives.
Assane, formé chez les pensionnaires du Stade Benito-Villamarín, a lâché ses premiers mots en que joueur de Côme. « Je suis très heureux d’être ici et de faire partie de la famille de Como 1907. J’ai hâte de commencer et de donner beaucoup de joie aux supporters ! J’ai parlé plusieurs fois avec Cesc Fabregas, nous avons discuté et il m’a parlé du projet du club. Je suis très excité et j’ai hâte de monter sur le terrain !»
SOULEYMANE DIALLO DEROULE LE PLAN DE RECONQUETE
L’équipe locale du Sénégal affûte ses armes pour la défense de son titre au 8eme championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
L’équipe locale du Sénégal affûte ses armes pour la défense de son titre au 8eme championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Le sélectionneur des Lions locaux Souleymane Diallo a déjà engagé depuis lundi 6 janvier le regroupement et le plan d’actions proposé par la direction technique nationale (DTN) aux différentes sélections pour la reconquête des titres africains. En attendant, le tirage au sort du 15 janvier prochain pour connaitre ses futurs adversaires et de choisir en fonction d’eux les prochains matchs amicaux ;
Les « Lions » locaux ont engagé leur plan d’action proposé par la direction technique nationale en vue de la reconquête des titres africains glanés par les différentes sélections. Quelques jours après sa qualification à la 8e édition du championnat d’Afrique des nations prévu du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, le sélectionneur Souleymane Diallo a sonné ce lundi 6 décembre, le grand rassemblement pour un stage fermé. Champion en titre après sa victoire lors de la dernière édition en Algérie, le Sénégal, aura pour objectif de remporter un deuxième trophée consécutif. « On a repris l’entraînement pour préparer le Chan. Nous allons arrêter le regroupement ce jeudi (aujourd’hui, Ndlr) pour mettre les joueurs à la disposition de leurs clubs. On va reprendre le 13 janvier pour poursuivre notre plan d’actions que l’on a partagé lors de ce conclave », a-t-il souligné ;
« La réunion de la Direction technique est venue à son heure et nous a permis de revenir sur nos préparations et surtout présenter nos plans d’actions pour les compétitions à venir. Chaque membre du staff a fait un exposé de son travail. Cela permettra aux attelages de s’inspirer, d’avoir la même orientation, aux membres des staffs de se rencontrer. Le plus important est le planning des plans d’actions afin de mieux appréhender les compétitions à venir », a-t-il poursuivi.
Les Lions locaux seront édifiés sur leurs prochains adversaires de groupe le 15 janvier au cours du tirage au sort de la compétition. « Heureusement pour nous, nous déroulons notre plan d’action que nous avons proposé depuis longtemps. Notre seul souci c’est d’identifier à temps nos futurs adversaires afin de choisir en fonction d’eux les matchs amicaux. Mais on sait que l’on a va en Afrique et il y a des principes généraux pour le football africain. Il faut se baser sur ces principes pour appréhender la compétition », confie le technicien sénégalais. En plus des trois pays organisateurs (Kenya, Tanzanie et Ouganda), le Championnat d'Afrique des nations regroupera le Sénégal, la RDC, le Nigéria, le Burkina Faso, la Mauritanie, la Centrafrique, Maroc, Guinée, Zambie, Madagascar, Rwanda, Soudan, Congo, Angola et le Niger.
Sous l’emprise de la drogue, C. Wane terrorise sa mère
C. Wane, divorcée et âgée de 25 ans, est une adepte du temple de Bacchus et droguée notoire. La ménagère réputée belliqueuse rend la vie dure à sa mère par ailleurs veuve qui se bat corps et âme pour la nourrir avec ses autres sœurs depuis le décès de leur défunt père. En effet, à chaque fois qu’elle prend un verre de trop ou sa dose de drogue, elle devient agressive et violente puisqu’elle n’hésite pas à injurier voire proférer des menaces de mort contre les membres de sa famille, y compris sa mère. D’ailleurs, l’une de ses grandes sœurs a failli y laisser sa vie lorsque C. Wane a exhibé un couteau pour l’attaquer. Son péché est d’avoir fait des remontrances à sa sœur. Même la mère de la mise en cause qui tentait de la raisonner en a pris pour son grade. Furieuse C. Wane a tout bonnement menacé sa mère qui, dépassée par la tournure des événements, s’est tout bonnement rendue à la police des Parcelles assainies pour raconter sa mésaventure avant de porter plainte contre elle. Convoquée par la suite, C. Wane a reconnu les faits en disant avoir agi ainsi malencontreusement sous l’effet de la drogue et qu’elle a été provoquée par sa sœur qui se mêle de ses relations avec sa mère. Suffisant alors pour qu’elle soit placée en garde à vue avant d’être déférée au parquet pour violences à ascendants, menaces de mort et injures à ascendants.
Manif des conducteurs de motos Jakarta de Ziguinchor
Les conducteurs de motos Jakarta de Ziguinchor ont manifesté leur colère hier dans les rues de la capitale régionale. Fortement mobilisés les « Jakarta men » ont mis en suspens leurs activités pour sillonner les artères de la ville afin de manifester leur mécontentement par des concerts de klaxons, du rondpoint Aline Sitoé Diatta au service du marché Saint Maure des Fossés de Boucotte, en passant par le service des mines. A l’origine de ce mouvement d’humeur, le paiement exigé des documents afférents à l’immatriculation de leurs engins. «Nous sommes déçus, plus que déçus même de ce nouveau régime qui avait promis de nous aider en nous accompagnant dans la formalisation de notre secteur et qui malheureusement veut nous dépouiller de nos maigres ressources», fulmine un jeune, la trentaine révolue, assis sur sa moto, entouré de ses camarade motocyclistes, devant le service des mines de Ziguinchor. Avant même de terminer, son camarade enchaîne : «où est la gratuité que nous avait promis le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ? Au lieu de lutter contre le chômage des jeunes, ils veulent nous appauvrir.
La leçon d’Abdoul Mbaye à Sonko
L’ancien Premier ministre ne partage pas la méthode Ousmane Sonko pour répondre au Président français Emmanuel Macron. Même s’il a apprécié positivement la réplique du chef du gouvernement Ousmane Sonko « aux propos maladroits de Macron ». Qu’il apprenne, cependant, ajoute le leader d’ACT, à considérer les affaires étrangères comme un domaine réservé du chef de l’Etat. Selon M. Mbaye, elles sont à traiter au moins de manière collégiale par communiqués officiels plutôt que par post personnel.
L’Etat a récupéré 25 milliards
La révélation est du ministre des Infrastructures, Yankhoba Diémé. L’Etat du Sénégal a récupéré 25 milliards de F CFA suite à la renégociation du contrat du tronçon de l'autoroute Dakar- Kaolack par l'ancien ministre des transports El Malick Ndiaye.
Abdou Mbow interpelle le ministre du Commerce
Le député Abdou Mbow interpelle le ministre du Commerce à travers une question écrite sur la hausse des prix de certains produits alimentaires. Il fera remarquer au ministre que depuis quelques jours, des voix s'élèvent pour dénoncer la hausse de certaines denrées de première nécessité, notamment l'huile et le sucre. A l’en croire, une inquiétude profonde commence à habiter les ménages sénégalais qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts et à faire vivre leurs familles décemment. L'inquiétude grandit, dit-il, d'autant que le mois de Ramadan, moment privilégié de dévotions et de prières pour les musulmans de notre pays, approche, et qu'à cette angoisse des Sénégalais face à la vie de plus en plus chère, s'ajoute une possible pénurie du sucre, du fait d'un manque de stock considérable de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS), selon certains commerçants. Si ces faits sont avérés, indique le parlementaire, quelles stratégies compte utiliser le Gouvernement pour soulager les populations ?
La CSS dément les rumeurs de pénurie de sucre
Restons sur la pénurie supposée de sucre pour dire que la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) a démenti l’information, indiquant disposer de stocks suffisants pour approvisionner correctement le marché sénégalais. Le directeur général de la CSS, Guillaume Ranson, a rassuré les consommateurs sur la disponibilité de cette denrée de base. Accompagné du directeur régional du commerce intérieur de SaintLouis, Ousmane Diallo, Guillaume Ranson a précisé que la CSS disposait de plus de 60 000 tonnes de sucre en stocks, réparties entre 15 000 tonnes à Dakar et plus de 45 000 tonnes à Richard-Toll. Il n’a pas manqué de souligner que l’entreprise avait démarré la récolte en novembre 2024, produisant plus de quarante mille tonnes de sucre en seulement deux mois. Le directeur régional du commerce de Saint-Louis, Ousmane Diallo, rassure que le marché est correctement approvisionné pour les six prochains mois. Il a par ailleurs dénoncé l’attitude de certains acteurs du commerce qu’ils accusent de provoquer des spéculations susceptibles de pousser l’État à ouvrir le marché aux importations de produits concurrents à la production nationale. Ousmane Diallo précise que des contrôles réguliers sont effectués dans les marchés.
Visite au port de Bargny-Sendou et à la centrale à charbon
Une délégation du comité mis en place par le Premier ministre a effectué une visite des installations sur le site du port de Bargny-Sendou et de la Centrale à charbon. Ce comité est composé de conseillers techniques à la primature et de représentants de différents ministères. Le président du conseil départemental, les maires de Sendou et de Bargny, le Préfet de Rufisque et l’adjoint au gouverneur de Dakar et le député Saliou Ndone étaient de la visite dont l’objectif est de faire la situation des projets sur la zone du port et alentours, compte tenu des complaintes des populations sur les impacts environnementaux, sanitaires et fonciers.
Décès de Jean Marie Le Pen à 96 ans
L’homme politique et figure de l’extrême droite en France, Jean Marie Le Pen, est décédé ce mardi à l’âge de 96 ans, ont annoncé plusieurs médias français. Né en 1928, Jean-Marie Le Pen a marqué la vie politique française ces 60 dernières années, pour avoir été cinq fois candidats à l’élection présidentielle, sans succès. Les dernières années de sa vie ont été marquées par les rumeurs sur son état de santé et quelques rares sorties publiques. « Jean-Marie Le Pen est mort. Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », a réagi sur X le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Des manifestants célèbrent le défunt
«Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre.» Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé sa désapprobation ce mardi 7 janvier au soir alors que des rassemblements ont été organisés dans plusieurs villes de France en réaction à la mort du fondateur du Front national. Retweetant des images de BFMTV montrant des manifestants sabrant le champagne place de la République à Paris, Bruno Retailleau a fustigé : «La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses.» La gauche veut continuer la lutte contre ses idées.
Concours national pour la promotion des mathématiques
Le président Bassirou Diomaye Faye a donné des instructions au ministre de l’Éducation nationale pour l’organisation d’un concours national consacré aux mathématiques, aux sciences et à la technologie. L’annonce a été faite mardi, lors d’une rencontre entre le ministre Moustapha Guirassy et une délégation du Le Soleil conduite par son Directeur général, Lamine Niang en présence du Directeur des rédactions, Daouda Mané, et de Moustapha Lo, membre de l’administration. Cette initiative vise à répondre au constat d’un désintérêt croissant pour les mathématiques et les sciences en général. Bien que la date du concours n’ait pas encore été communiquée, le ministre Guirassy a assuré qu’il se tiendrait «très bientôt», informe Le Soleil.
Diomaye au Ghana
Le Président Diomaye a pris part hier à la cérémonie d’investiture de John Dramani Mahama, élu président de la République du Ghana. La cérémonie a rassemblé plusieurs chefs d’État et de gouvernement venus témoigner leur soutien et célébrer un moment marquant pour la démocratie ghanéenne. Par sa part, le Président Faye a réaffirmé les liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Ghana, tout en soulignant l’importance d’une Afrique unie, stable et tournée vers le progrès.
Procès de Sophie Diatta Ndiaye de Pastef Italie
La vice-coordinatrice de Pastef Italie fera face à la justice italienne demain à 12h30, au tribunal de Milan. Sophie Diatta Ndiaye est poursuivie en justice depuis 2021 pour avoir manifesté pacifiquement devant le consulat du Sénégal à Milan pour défendre Ousmane Sonko. Depuis lors, la procédure est en cours. Elle sera appelée à la barre jeudi et les patriotes de la diaspora sonnent la mobilisation pour soutenir Sophie Diatta Ndiaye. Les patriotes craignent une condamnation de leur camarade dont les conséquences vont impacter les conditions de son séjour en Italie ainsi que ses enfants.
Plus de 10 milliards CFA en faux billets saisis en 2024 Ziguinchor
Le service régional des Douanes du Sud, couvrant les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, a saisi, en 2024, un montant de plus 10 540 000 000 de francs CFA en faux billets de banque, a-t-on appris d’un communiqué parvenu à l’Aps. Les hommes du colonel Malang Diédhiou, le directeur régional des douanes du Sud, ont également saisi 108,7 kilogrammes de cocaïne contre 2 kilogrammes en 2023, indique le texte. Il ajoute que, dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, 2 126 kilogrammes de chanvre indien ont également été saisis contre 489,8 kilogrammes en 2023, soit une hausse de 1 636,2 kg. La direction régionale des douanes signale en outre la saisie d’un lot de faux médicaments dont la vente illicite pourrait générer 33 643 000 francs CFA. «A la lumière de ce qui précède, il convient de constater que les résultats enregistrés par la Direction régionale du Sud (DRS) sont satisfaisants, comparé à ceux des années précédentes», s’est félicité le colonel Malang Diédhiou.
LES SUJETS ECONOMIQUES ET POLITIQUES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens de ce mercredi traitent de l’actualité économique, judiciaire et politique dans leurs livraisons
L’actualité économique, judiciaire et politique est le centre d’intérêt favori des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
Un juge du parquet financier a pris une ordonnance destinée à faire vérifier par un cabinet d’audit et d’expertise ‘’si les activités des entreprises Tida et Itta sont compatibles avec le contrat’’ qu’elles ont signé avec le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), annonce Libération.
C’est la nouvelle étape d’une instruction judiciaire, car, rappelle le même journal, Mamina Daffé, un ancien coordonnateur du PRODAC, et Ibrahima Cissé, le gérant de la société Tida, sont placés sous mandat de dépôt depuis novembre dernier pour des faits présumés d’escroquerie sur les deniers publics, de faux et d’usage de faux en écriture privée, blanchiment de capitaux, etc.
Le PRODAC est un programme public créé lorsque Macky Sall dirigeait le pays, dans le but de générer de nombreux emplois agricoles dans plusieurs régions.
‘’Le juge financier cherche notamment à savoir s’il y a ou non un délit de surfacturation’’, affirme Source A avec précision.
Le même journal ajoute que le but de l’ordonnance prise par le magistrat est de savoir aussi ‘’si les entreprises Tida et Itta sont aptes ou pas à exécuter le marché’’ que leur a attribué le PRODAC.
Des ‘’connexions douteuses’’
Source A parle d’une ‘’décision forte du juge financier’’. L’Observateur estime qu’il s’agit d’‘’un développement important’’ de ‘’l’affaire PRODAC’’.
Il annonce qu’un expert-comptable a été désigné par un juge d’instruction pour ‘’éclaircir les zones d’ombre liées au détournement de deniers publics estimés à plus de 682 millions de francs CFA’’.
Le journal EnQuête dévoile des ‘’connexions douteuses’’ à Air Sénégal. ‘’Après ses sorties contre le personnel de la compagnie qu’il juge pléthorique, le directeur général d’Air Sénégal est accusé à son tour de conflit d’intérêts et de ‘manquements graves’ liés à la gestion de l’entreprise’’, déclare le même journal.
Il affirme avoir vainement tenté d’entrer en contact avec l’intéressé pour recueillir sa version des faits en question.
‘’Sangomar dépasse les attentes’’, titre L’As, concernant la production de pétrole brut de ce champ situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar.
La production annuelle de pétrole brut du champ de Sangomar s’élève à environ 16,9 millions de barils, soit 5,2 millions de barils de plus sur la quantité initialement prévue pour l’année 2024, a déclaré, mardi, le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.
‘’Fleuron de l’industrie pétrolière sénégalaise, Sangomar a confirmé en 2024 son rôle central dans le paysage énergétique’’, note L’As.
Le Quotidien évoque les divergences survenues au sein du Pastef, après que des militants du parti au pouvoir ont contesté les nominations de certaines personnalités à des postes à responsabilités.
‘’Ce qui fait la force de Pastef, qui l’a conduit au pouvoir, est en train de devenir sa propre faiblesse’’, lit-on dans Le Quotidien.
‘’C’est comme s’il devait y avoir une […] gestion collégiale de l’État avec le parti et […] ses activistes’’, ajoute-t-il.
Un membre du Forum civil – une organisation indépendante – interrogé à propos des divergences entre les autorités du pays et certains militants de leur parti parle d’une ‘’crise de confiance’’ entre les deux parties.
‘’De la fermeture à la déchirure’’
‘’Non seulement la diplomatie est un domaine réservé du président de la République, mais le parallélisme des formes voudrait que ce soit le chef de l’État sénégalais qui réponde à son homologue français.’’ Par ces mots, WalfQuotidien relaye une réaction de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye au commentaire fait par son successeur actuel, Ousmane Sonko, qui a démenti le président français.
Selon Emmanuel Macron, la France et le Sénégal se sont mis d’accord sur la fermeture des bases militaires françaises se trouvant dans le territoire sénégalais.
M. Sonko soutient que le départ annoncé des soldats positionnés par la France au Sénégal est une décision souverainement prise par l’État sénégalais.
‘’De la fermeture à la déchirure’’, note Le Soleil en faisant allusion à la polémique consécutive à la décision du Sénégal de fermer les bases militaires étrangères se trouvant dans son territoire avant la fin de cette année.
Le Soleil fait remarquer que ‘’les pages de l’histoire de la présence militaire française sont en train de se tourner’’. ‘’Dans la douleur dans certains cas. Pour preuve, la dernière passe d’armes verbale entre certains États africains et le président Emmanuel Macron’’, observe-t-il.
‘’Quand le Sénégal avance à reculons’’, titre Sud Quotidien, concernant la ‘’rationalisation’’ annoncée de l’effectif des partis politiques.
Il rappelle que ‘’la question de la rationalisation des partis politiques et leur financement […] a toujours buté sur des divergences presque irréconciliables’’.
‘’C’est une arlésienne de la vie politique sénégalaise’’, lit-on dans Le Soleil, selon lequel il existe 348 partis politiques au Sénégal.
QUAND LE SÉNÉGAL AVANCE À RECULONS
Comment rationaliser un système politique qui compte désormais 430 partis ? Dans un pays où la majorité des formations ne respecte même plus les obligations légales élémentaires, la tâche s'annonce particulièrement ardue
Agitée par le président Bassirou Diomaye Faye lors de son discours du 31 décembre dernier, la rationalisation du système politique sénégalais n’a cessé d’intéresser les différents régimes qui se sont succédé à la tête de l’Etat sénégalais. Souvent inscrite au menu des concertations politiques sur la revue du processus électoral, organisées la veille de chaque élection, la question de la rationalisation des partis politiques et leur financement à travers la modification de la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques a toujours buté sur des divergences presque irréconciliables entre acteurs.
Le président Bassirou Diomaye Faye réussira-t-il là où Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall ont échoué relativement dans le cadre de la rationalisation du système politique sénégalais.
En tout cas, lors de son discours à la Nation, prononcé le 31 décembre dernier, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a exprimé sa ferme volonté « d’apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation » dans le système politique sénégalais marqué aujourd’hui par une pléthore de partis politiques.
En effet, de quatre formations légalement reconnues sous le régime du président Senghor, le nombre de partis politiques a explosé en passant à 45 à la fin du régime Diouf, à 188 au cours des12 ans de présidence de Abdoulaye Wade avant d(atteindre aujourd’hui la barre des 430 formations sous la gestion du Président Macky Sall, si on en croit Alioune Badara Diouck, porte-parole de l'Alliance des forces de progrès (Afp).
L’équation de la non-application effective de la loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques
Cette hausse vertigineuse du nombre de partis politiques au Sénégal s’explique en grande partie par la non-application effective de la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, au-delà de la fin de l’idéologie politique qui semble, aujourd’hui, laisser la place à un engagement militant basé sur la recherche de l’intérêt crytopersonnel favorisant ainsi le phénomène de la transhumance politique. En effet, cette loi, qui a été modifiée en 1989 avec l’introduction de dispositions interdisant « tout financement provenant de l’étranger » sous peine de dissolution pour tout parti qui reçoit directement ou indirectement des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal », fixe un certain nombre d’obligations à respecter sous peine de dissolution. Parmi celles-ci, on peut citer l’obligation de déclarer, chaque année, au plus tard dans les huit jours qui suivent la date anniversaire du récépissé de ses statuts, les prénoms, noms, professions et domiciles de ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de son administration. On y relève également la déclaration sans délai de toute modification apportée à ses statuts au ministre de l’Intérieur qui dispose du pouvoir de refuser toute modification non conforme aux obligations prescrites par la présente loi.
Il y a aussi l’obligation de déposer chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l’exercice écoulé en faisant apparaître que le parti politique ne bénéficie d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de ses adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations.
Le respect de ces obligations permet aux partis politiques d’avoir accès aux médias publics notamment la Radiodiffusion Télévision du Sénégal pour la diffusion de leurs communiqués de presse, la couverture de leurs manifestations statutaires mais aussi de se faire inviter à participer à des émissions à caractère politique, sous la forme de débats ou de tables rondes.
Cependant, aucune de ces dispositions n’est respectée dans les faits. Quasiment, tous les partis politiques au Sénégal ne tiennent pas de congrès annuels encore moins ne transmettent aux services du ministère de l’Intérieur leurs états financiers. A cela, il faut ajouter la problématique de la participation aux élections. En effet, l’immense majorité des formations politiques créées au cours de ces dernières années ne font pas de la conquête et la conservation du pouvoir leur finalité. Ils servent plutôt d’escalier au leader dans le cadre de la mise en œuvre de son agenda personnel.
Des concertations sans impacts
Véritable serpent de mer du système politique sénégalais, la question de la rationalisation des partis politiques et celle leur financement a toujours a été brandie par les différents régimes qui se sont succédé ces dernières années à la tête de l’Etat sans que cela ne soit traduit en acte Il en est ainsi de la question de modification de la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981 dont l’adaptation au contexte politique sénégalais actuel a toujours été bloquée par les différentes majorités arrivées au pouvoir. Inscrite parfois au menu des concertations des acteurs politiques sur la revue du processus électoral, organisées à la veille de chaque élection, elle n’a jamais fait l’objet de consensus. Conséquence, les partis politiques continuent de pousser comme des champignons après la pluie dans des conditions qui restent perplexes.
Par Fadel DIA
VOUS AVEZ DIT INGRATITUDE ?
Depuis Sarkozy aucun homme politique français n’avait accumulé autant de prétentions, de contre-vérités historiques. Celui qui rappelle sans cesse être le premier président né après la décolonisation cultive les poncifs colonialistes
Depuis Nicolas Sarkozy aucun homme politique français n’avait accumulé autant de prétentions, de contre-vérités historiques, et même à proprement parler de mensonges si l’on en croit certains, et tout cela en un seul discours, avec cette différence que Sarkozy avait pris une heure pour les exposer alors que Emmanuel Macron n’a eu besoin que de cinq minutes pour détricoter les fondements des relations qui lient la France à ce qu’on appelait « les pays du champ » !
Il est paradoxal qu’un homme qui ne cesse de nous répéter qu’il est le premier chef d’Etat français né après la décolonisation, cultive aussi souvent les pires poncifs des chantres de la colonisation, joue à la politique de l’autruche et se targue d’illusions.
Le président Macron reproche à ses homologues africains, tous confondus dans le même sac, et indirectement à leurs peuples, d’avoir fait preuve vis-à-vis de la France, d’impolitesse, de démagogie et d’ingratitude. Pour commencer, dit-il, ils ne lui ont pas dit « merci », et en cela il se trompe car ils ont bien dit « merci », mais tout simplement pas de la manière dont lui, le souhaitait. A Bamako, à Niamey, à Ouagadougou, à Dakar, à N’Djamena et à même à Abidjan, des gouvernants, qui sont loin d’avoir la même conception des relations franco africaines, ont écouté leurs peuples et lui ont dit ceci : « Merci, mais nous ne reprenons plus de la présence militaire française sur notre sol ! »
C’est un peu comme si vous disiez à votre hôte qui vous pousse à continuer à déguster le plat qu’il vous a servi mais dont vous vous êtes suffisamment gavé : « merci je n’en reprendrais plus. »
En toute logique le président français devrait se réjouir que les pays africains décident de se passer de l’armée française, car outre « l’économie d’échelle » qu’il devrait tirer de ce retrait, cela devrait être la preuve que sa mission est remplie. Le propre d’une bonne assistance entre deux Etats n’est-il pas que le pays assisté se libère de l’assistance du pays aidant, et décide de se prendre en charge ?
Quant aux accusations citées plus haut, ce cadre est trop étroit pour en découdre et je me contenterai de quelques repères.
Impolis nos chefs d’états ? Y a-t-il plus impoli qu’un chef d’Etat en visite officielle en Afrique qui, devant les dirigeants politiques et l’élite scientifique du pays qui le reçoit en grande pompe et dans l’amphithéâtre d’une université qui porte le nom de Cheikh Anta Diop, proclame solennellement que l’Afrique n’a pas d’histoire ? Y a-t-il plus irrespectueux que cet autre chef d’Etat qui tourne en ridicule le chef du pays africain dont il est l’hôte, prend en témoin les centaines de jeunes qui l’écoutent pour traiter leur président de vulgaire frigoriste obligé de pallier aux carences de son administration ? Si Emmanuel Macron veut fustiger l’impolitesse chez ses homologues alors sa cible naturelle devrait être Donald Trump qui a souvent glosé sur son penchant à jouer à la grenouille qui se prend pour un bœuf. Mais comme le dit un proverbe pulaar « le fou, si fou soit-il, connait la maison où il y a un chien méchant » !
La France nous a-t-elle sauvés ? C’est un des thèmes préférés de Macron qui l’a encore répété aux Mahorais, pourtant des citoyens français, en assenant aux sinistrés de l’ile qu’ils seraient encore plus « dans la m… », si la France n’était pas venue à leur secours.
Je me contenterai de rappeler que l’explosion des mouvements djihadistes est la conséquence directe de la désagrégation de la Lybie dont la France a été l’un des maitres d’œuvre, que le stationnement de 5000 soldats, non combattants, sur un espace vaste comme la moitié de l’Union Européenne est bien dérisoire, que la présence des forces françaises n’a pas mis fin aux attentats et aux enlèvements et a paru bien équivoque, puisqu’il a fallu leur retrait, pour que Kidal, qu’on disait imprenable, se retrouve sous l’administration du gouvernement malien et qu’enfin la mémoire africaine a surtout retenu les interventions de l’armée française pour empêcher ou faciliter des coups d’état, bombarder les avions ivoiriens ou extraire Gbagbo et sa femme du palais présidentiel.
Quant à l’ingratitude, et quelques semaines après la commémoration du massacre de Thiaroye dont seulement six victimes ont mérité le titre de « morts pour la France », je me contenterai de relater un incident relativement peu connu de l’histoire coloniale française.
Vers la fin du XIXe siècle alors que le partage de l’Afrique est achevé, chaque puissance coloniale cherche à grappiller un bout de territoire ou à rendre son domaine plus cohérent. Le rêve de la France c’est d’étendre le sien de Dakar à la Mer Rouge tandis que l’Angleterre qui a fait main basse sur l’Egypte, se proposait de construire une ligne de chemin de fer allant du Caire au Cap. Le choc des ambitions était inévitable. Il eut lieu le 19 septembre 1898, quand le Général Kitchener, représentant britannique, trouva que le capitaine Marchand, envoyé de la France, avait hissé le drapeau de son pays à Fachoda, à 650 km de Khartoum, qu’il avait rebaptisé Fort SaintLouis. Il avait mis des mois pour traverser la cuvette congolaise et pour pouvoir franchir la région marécageuse du Bahr el Ghazal, il avait fait démonter deux bateaux à vapeur, pièces par pièces, qu’il avait fait transporter à dos (oui à dos) par des milliers de porteurs razziés dans les villages et sans salaire !
Peine perdue Kitchener le somma d’évacuer les lieux en lui faisant savoir qu’il n’y aurait ni négociation ni compromis, ce à quoi il aurait répondu « nous nous ferons tuer » plutôt. La réalité c’était qu’il était prêt à sacrifier la vie des 150 Tirailleurs Sénégalais qui constituaient l’essentiel de sa garnison qui ne comptait… qu’une dizaine d’officiers et sous-officiers blancs. Les Tirailleurs furent sauvés parce que le gouvernement français préféra céder, comme souvent face aux Anglais. Marchand retourna en France en héros national, acclamé par des foules de Français humiliés et farouchement anglophobe.
Et les Tirailleurs ? Ils étaient restés trois ans sans percevoir leurs salaires (cela ne vous rappelle rien ?) pourtant bien dérisoires (240 F par an contre 1500 pour Marchand !) et ne purent rentrer dans leurs droits qu’après avoir déclenché des rixes dans leurs cantonnements. Bien entendu aucun d’entre eux (pas plus que les porteurs de bateaux) n’a survécu à l’histoire, ni à son droit. L’ingratitude alors qu’est-ce c’est ?
Le président français, qui est en vacances de pouvoir, a-t-il voulu donner des cours de géopolitique à un auditoire passif d’ambassadeurs, mais ceux-ci devront fournir des explications quand ils rejoindront leurs postes. A-t-il voulu pousser les Africains à la riposte et dans ce cas, il est servi et il n’est pas exclu que les plus autorisés d’entre les protestataires en tireront la leçon en ne se présentant pas au sommet France-Afrique qu’il a « convoqué » à Nairobi (?). A moins qu’englué dans des difficultés internes nées d’une décision jupitérienne dont il a du mal à reconnaitre les effets pervers, il ait cherché à offrir les Africains en agneaux de sacrifice à la partie la plus avide de chauvinisme de son opinion en faisant l’éloge d’une France généreuse, forte et magnanime.
Mais comme le dit encore un proverbe pulaar « un homme atteint d’ éléphantiasis peut tourner en rond autant de fois qu’il veut, ce n’est pas cela qui le guérira de son mal » !