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3 mai 2025
HAUSSE DES PRIX, LE GOUVERNEUR DE LA BCEAO S'IMPLIQUE
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix, a assuré son nouveau gouverneur, Jean-Claude Kassi Brou,
Dakar, 14 sept (APS) - La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix, a assuré son nouveau gouverneur, Jean-Claude Kassi Brou, engagé à en faire une de ses priorités à la tête de l’institution d’émission monétaire.
’’Il est important que la question de la hausse des prix soit bien analysée et prise en charge parce qu’on observe une forte hausse des prix dans notre région avec un effet négatif sur le pouvoir d’achat des populations, sur la compétitivité de nos économies ainsi que sur consommation et l’investissement’’, a-t-il déclaré.
Le gouverneur Brou présidait la 3éme session du Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au titre de l’année 2022, ouverte mercredi au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.
Pour sa première présidence à la tête du CPM, le gouverneur Jean-Claude Kassi Brou a rappelé la mission de cet organe de la BCEAO qui est ’’d’œuvrer au maintien de la stabilité des prix dans les pays de l’Union monétaire tout en soutenant leur croissance économique, gage d’une stabilité macroéconomique et de développement durable’’.
’’Il nous faut être constamment vigilant et attentif aux mutations en cours qui nous imposent d’être proactifs pour proposer des solutions idoines au moment approprié’’, a-t-il souligné.
En poste depuis juillet, il a souligné que sa prise de fonction en tant que gouverneur et président du CPM intervient à un moment où les Etats membres de l’Union, à l’instar des autres pays du continent, traversent des crises profondes.
Il s’agit d’abord de la crise liée à la pandémie de la Covid-19 dont ‘’les effets néfastes sur les économies continuent de se faire sentir malgré l’atténuation de sa propagation et de sa virulence, mais également de la crise sécuritaire qui touchent beaucoup de pays de la région’’, a-t-il dit.
Outre les pertes en vie humaines, a dit Jean Claude Kassi Brou, la crise sécuritaire provoque un véritable désastre humanitaire avec des millions de déplacés. Elle perturbe les circuits d’approvisionnement des marchés mais également les budgets des Etats.
Il a également évoqué la ‘’crise liée aux changements climatiques qui perturbent le cycle des pluies dont le secteur rural est tributaire et provoquant une alternance d’inondations et de vagues de sécheresse préjudiciable à notre secteur agricole’’.
Le conflit russo-ukrainien est venu ‘’exacerber la perturbation des chaînes d’approvisionnement au niveau mondial renforçant la spirale inflationniste tant pour les produits alimentaires que pour les produits énergétiques’’, a-t-il dit.
’’Chacune de ces crises a un fort impact négatif sur le plan humain, social et économique. Depuis 2020, ces crises accroissent les risques sur nos perspectives de croissance économique et créent des tensions inflationnistes dans notre zone et nous éloignent davantage de nos objectifs’’, selon le gouverneur.
Il a tenu à rendre hommage à son prédécesseur Tiémoko Meyliet Koné, nommé Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, pour son ’’remarquable travail au cours de son mandat à la tête de la BCEAO’’’.
’’Pendant les onze années durant lesquelles il a présidé le CPM, celui-ci a pris des décisions importantes et judicieuses qui ont permis d’atteindre ses objectifs de préservation de la stabilité monétaire dans l’Union’’, a-t-il relevé.
Au cours de cette session à huis clos, le CPM prendra connaissance des rapports soumis par la BCEAO afin de parvenir après délibération à un consensus sur les mesures à prendre afin d’assurer une stabilité monétaire dans l’Union pour une croissance équilibrée.
Le rapport final fera une synthèse des évolutions de l’environnement international et régional ainsi que sur les perspectives avec un accent sur les risques.
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CES SCÈNES À L'ASSEMBLÉE NATIONALE AUGURENT DES LENDEMAINS EXTRÊMEMENT DIFFICILES
Quelles leçons tirer de cette rentrée parlementaire mouvementée ? Papa Fara Diallo, enseignant chercheur en Sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint Louis, est l’invité de Charlotte Idrac sur RFI
Au Sénégal, l’installation des nouveaux députés a tourné à la foire d’empoigne. Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, issu de la majorité présidentielle, a été élu en présence de gendarmes dans l’hémicycle lors d’un vote boycotté par l’opposition.
Quelles leçons tirer de cette rentrée parlementaire mouvementée ? Papa Fara Diallo est enseignant chercheur en Sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint Louis. Il est l’invité de Charlotte Idrac.
TOUBA SOUS LE DICTAT DES INONDATIONS
La ville sainte de Touba grandit, les problèmes d’assainissement avec. Pour des solutions structurelles, la délocalisation semble être la voie la mieux indiquée, selon l’avis d’acteurs de divers titres.
La ville sainte de Touba grandit, les problèmes d’assainissement avec. Pour des solutions structurelles, la délocalisation semble être la voie la mieux indiquée, selon l’avis d’acteurs de divers titres.
Des rues presque coupées par-ci, des maisons entières sous les eaux par là… Le décor de bon nombre de quartiers à Touba inquiète, désole et préoccupe les habitants de la ville sainte. Cette situation perdure. Il y a, au total, 57 quartiers inondés, si l’on en croit Modou Diop Diaobé, de la dahira Khoudamoul khadim, chargé de la sécurité et du contrôle du périmètre de la ville sainte. Une situation qui tarde à trouver une solution pérenne. Entre camions de vidange, motopompes, bassins de rétention…les tentatives sont nombreuses, mais le résultat est resté le même. Chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, il devient difficile, voire impossible, de circuler dans la ville sainte.
« Tant qu’il n’y a pas de délogement, on ne sortira pas de l’ornière. Délocalisation-transfert-relogement, le salut ne passera que par cela ». Cet expert en assainissement, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, est catégorique. Pour lui, les réponses conjoncturelles ont montré leurs limites depuis longtemps. Du côté des populations sinistrées, on semble déjà dans les dispositions. À Keur Niang, un des quartiers les plus impactés, il faut faire plusieurs détours pour accéder à la station qui abrite le système de pompage. Des jeunes, habits déchiquetés et regards préoccupés, cachent difficilement leur désarroi. Leurs proches ont été obligés de patauger pour sauver ce qui pouvait l’être. Pour Maka Thiam, un des plus actifs, après l’échec de toutes les solutions conjoncturelles, même les populations ont compris que la seule solution est le déguerpissement. « Ce n’était pas envisageable au début, parce qu’à Touba, les gens ont un lien très fort avec leur quartier. Mais, depuis un certain temps, ils ont fini par comprendre qu’il fallait faire un choix fort pour ne plus vivre cette situation », a-t-il confié, l’air ému. C’est dans ce sens, dit-il, avec le concours de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), des responsables de l’urbanisme, des autorités administratives, etc., 14 propriétaires de maisons ont donné leur aval pour être délogés. Mieux, les discussions sont même très avancées. Il s’agit, selon Maka Thiam, d’utiliser l’espace laissé par les futurs déguerpis pour augmenter la capacité du bassin. « En échange, une somme d’argent leur sera remise en guise de dédommagement », indique M. Thiam. Si cette solution peut, dans le moyen terme, soulager le quartier Keur Niang, force est de reconnaître que cette stratégie peut être plus complexe à mettre en œuvre dans d’autres quartiers.
Une vingtaine de points bas
Selon cet expert en urbanisme qui a requis l’anonymat, il y a plus d’une vingtaine de points bas qui ont été relevés. Les sites sont connus. Pour lui, à Touba, les habitants ont un rapport très fort avec leurs quartiers, soit par l’histoire, soit par les liens avec leurs descendants. C’est pourquoi il estime que l’autorité religieuse doit s’impliquer, et de manière ferme, s’il le faut. « Il faut déguerpir dans certaines zones, proposer des Zones d’aménagement concerté et impliquer tous les services compétents afin de faire comprendre à l’autorité, avec des termes clairs, ce qu’il faut faire concrètement. À partir de là, il faudra que l’autorité religieuse s’implique et avec beaucoup de fermeté. À Touba, même le chef de village a un gros pouvoir pour ce qui concerne le foncier. La seule autorité qui peut lui donner des ordres, c’est le Khalife général. Aujourd’hui, tout le monde a compris que le délogement est inévitable, mais le plus dur, c’est comment s’y atteler définitivement », analyse l’urbaniste.
Au rapport que les populations ont avec le foncier, il faudra ajouter la question de la boulimie foncière. Même si Touba est un Titre foncier, des personnes réussissent à vendre des terres. Selon l’urbaniste, c’est ce qui fait que « le relogement ne sera pas une tâche aisée, mais elle demeure la seule solution ».
Pour Modou Diop Diaobé, même si tout semble indiquer que le relogement est la voie du salut, il pourrait être lourd à supporter. Selon lui, rien que l’année dernière, « 2528 ménages ont été recensés. Le nombre est plus important cette année. Cela risque d’être coûteux. Il n’y a que l’État et le Khalife général qui peuvent le faire », assure-t-il, moins convaincu que l’expert de sa faisabilité.
Un plan d’assainissement de 23 milliards de FCfa en cours, selon le Ministre de l’Intérieur
À moins de trois semaines du Magal de Touba, le Ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, alors en visite dans la ville sainte, a constaté de visu l’ampleur des inondations. D’après lui, parallèlement aux réponses conjoncturelles, comme la création d’un bassin de pompage à Keur Niang, l’installation d’une électropompe d’une capacité de 1000 mètres cubes, les travaux structurants, tels que le plan d’assainissement de Touba de 23 milliards de FCfa, dont les travaux sont en cours, devraient permettre de relever le défi.
MAGAL 2022, 685 VOLONTAIRES DE LA CROIX-ROUGE DEPLOYES A TOUBA
La Croix-Rouge mobilise 685 volontaires pour la couverture sanitaire, la promotion de la vaccination contre le Covid-19 et la réunification des enfants égarés avec leurs parents au grand Magal de Touba 2022
La Croix-Rouge mobilise 685 volontaires pour la couverture sanitaire, la promotion de la vaccination contre le Covid-19 et la réunification des enfants égarés avec leurs parents au grand Magal de Touba 2022
Touba-Mbacké, le 13 septembre 2022 (CRS) – La Croix-Rouge sénégalaise renforce sa présence au Grand Magal de Touba édition 2022. Son dispositif d’intervention mobilise 685 volontaires, dont 114 volontaires invités issus de onze comités départementaux et une dizaine de superviseurs, engagés pour la couverture sanitaire, les activités de sensibilisation et de promotion de la vaccination contre le Covid-19, de désinfection des domiciles, de nettoiement, de pompage des eaux pluviales, ainsi que la réunification des personnes séparées et enfants en situation difficile à l’occasion du Grand Magal de Touba.
La couverture sanitaire de ce grand rassemblement religieux, est assurée par 210 secouristes déployés au niveau des hôpitaux, centres de santé, postes de santé, cases de santé, postes médicaux avancés et de la résidence Cheikhoul Khadim à Touba et Mbacké, dont un hôpital de campagne «BUMOS» de la Croix-Rouge sénégalaise installé au domicile du porte-parole du Khalif Général des Mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, en collaboration avec les équipes cadres des districts sanitaires…
Ces derniers sont appuyés dans le travail par quatre équipes mobiles composées de 40 volontaires équipées de quatre véhicules de liaison, de trousses de secours afin d’aider les pèlerins vulnérables. Quant aux activités de sensibilisation et de promotion de la vaccination contre le Covid-19, elles engagent 175 volontaires et 6 superviseurs.
Auparavant, elles étaient précédées par une journée « don de sang » au cours de laquelle 70 poches de sang ont été fournies par 100 volontaires de la Croix-Rouge. Idem pour la désinfection des domiciles, les activités de nettoiement et le pompage des eaux pluviales qui ont mobilisé 120 autres volontaires, les éléments du Service national de l’Hygiène, de l’Onas et de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers.
Au même moment, une trentaine de volontaires facilitent à leur tour, la recherche, l’accueil, le rétablissement du lien familial et la prise en charge des enfants momentanément séparés de leurs parents, au sein de la Commission de prise en charge des personnes séparées et des enfants en situation difficile à l’occasion du Grand Magal de Touba.
Ces activités de couverture sanitaire, de sensibilisation, de promotion de la vaccination Covid-19 et d’hygiène assainissement, sont soutenues par la réalisation de deux émissions radios et de télés…
MAGAL, 14 MORTS DÉNOMBRÉS DONT 12 SUR LES ROUTES
À moins de 24 heures de la célébration du Magal de Touba, les accidents de la circulation sont nombreux. Pour le moment, les sapeurs-pompiers ont effectué 156 interventions. C’est ainsi que 431 victimes ont été dénombrées
À moins de 24 heures de la célébration du Magal de Touba, les accidents de la circulation sont nombreux. Pour le moment, les sapeurs-pompiers ont effectué 156 interventions. C’est ainsi que 431 victimes ont été dénombrées et parmi elles, 14 personnes sont décédées et les 12 sont liées aux accidents. Le lieutenant-colonel Cheikh Tine, chargé de communication de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers de demander prudence sur les routes et respect des consignes du code de la route.
Par Mamadou Ndiaye
IMPOSTURES
Comme un fleuve qui déborde son lit en période de crue, le hooliganisme politique traverse la rue, franchit les barrières de l’Assemblée nationale et s’implante au cœur de l’hémicycle.
Comme un fleuve qui déborde son lit en période de crue, le hooliganisme politique traverse la rue, franchit les barrières de l’Assemblée nationale et s’implante au cœur de l’hémicycle.
Devant un peuple médusé, des « sans-culotte » à l’urbanité douteuse jettent le pays dans le chaos en foulant au pied les principes, en piétinant les valeurs et en saccageant les installations. Certes, les voyous étaient nettement habillés. Mais ils restent des voyous au regard de leur comportement qui jure d’avec la sacralité des lieux.
Cette souillure restera puante même lavée à grande eau. Attendue pour être une belle fixation, le 12 septembre accouche d’une souris grise agitée sautillant, bondissant sans autre effet que d’irriter ou d’agacer. La 13ème législature se referme sans laisser une forte empreinte dans l‘opinion. La même opinion se hâtait de voir clos ce chapitre de grande comédie de boulevard.
Elle n’était pas au bout de ses peines puisque voilà qu’arrivent des saltimbanques dont les acrobaties n’inspirent que dégoût, répugnance et aversion. Ça n’est que le lever de rideau d’une scène affriolante. Le spectacle commence. La cruauté, revêtue du manteau de l’abjuration, devient maintenant une pratique adoubée dans la sphère politique. L’hérésie a de beaux jours devant elle. Donc rien, à coup sûr, n’arrêtera cet affligeant spectacle.
L’appétit venant en mangeant, les godillots, volant de victoire en victoire, se rendent compte que finalement tout semble facile. A mesure qu’ils gagnent du terrain, ils se rapprochent des lieux de pouvoir dont ils hument les senteurs, découvrant que tout est permis et que le cœur du pouvoir est à un jet de bouteille. Il s’agit pour eux d’un jeu d’autant plus plaisant qu’ils violent les règles et s’amusent même à coloniser l’espace, à déconstruire la solennité des lieux, bref à leur ôter toute sacralité si d’aventure il en restait encore.
Donc le 12 septembre, l’Assemblée nationale a été humiliée. Les fayots ont eu l’outrecuidance d’importer des pratiques de rue en slalomant dans les travées au nez et à la barde des gendarmes dont la présence massive inquiète plus qu’elle ne rassure. Quand les politiciens s’affranchissent de la bonne conduite, les forces de l’ordre montrent le chemin et gare à la désobéissance ! Au juste, y a-t-il une manière politique de dire non à l‘excès ? Le pays dispose de ressources et de ressorts pour surmonter les difficultés.
Cependant, par la faute de certains cette proximité géographique est tentaculaire… A moins d’un rapide ressaisissement, l’acte posé lors de l’installation de la 14ème législature inaugure une ère d’incertitudes avec des acteurs très peu outillés pour « savoir jusqu’où ne pas aller… » Les évènements de 1962 estampillent encore la mémoire collective, presque deux ans seulement après l’indépendance du Sénégal. La crise qui en a découlé vicie toujours l’atmosphère politique de notre pays. C’est dire...
La dégradation de la conjoncture politique saute aux yeux. Macky Sall est-il l’homme de la situation alors que son régime est à la peine ? Sans doute fait-il ce qu’il peut. Mais disons-le tout net : il peut peu.
Il a beaucoup fait pour le pays, certes. En revanche, le contexte est si ingrat que ses réalisations, pour autant qu’elles soient visibles, n’atténuent pas les souffrances et les jérémiades dans le pays. Il le sait. Et devant le Khalife Général des Mourides, Sérigne Mountakha Mbacké, le Chef de l’Etat a évoqué à demi-mots sa postérité.
Cet exercice présidentiel est assez rare pour mériter d’être souligné. Car Macky Sall conjugue son action plus au présent qu’au passé. En convoquant le futur pour apprécier l’œuvre qu’il aura laissée, ouvre-t-il une brèche sur les scénarios possibles ? En se livrant à un soliloque, il se demande sûrement pourquoi ce décalage entre lui et l’opinion, notamment les franges jeunes de la population.
A leur tour les jeunes s’interrogent sur les silences présidentiels devant les excès outranciers notés dans son entourage. Et puis ce déficit de compréhension explique la distance qui se prête aisément à grossir les effets. Très peu de temps lui reste d’ici à la présidentielle de février 2024.
A-t-il les moyens de l’initiative à entreprendre pour inverser la courbe de désaffection ? Quelle démarche doit-il privilégier pour donner du crédit à sa volonté de dissiper les malentendus ? Son style ampoulé est à revisiter pour percer l’étrange mur qui le sépare de cette remuante force iconoclaste prête à brûler les symboles. Si le Président de la République dispose de très peu de leviers, en face ce n’est guère la sérénité.
La fragilité des alliances, avions-nous écrit, constitue le talon d’Achille d’une opposition où prolifèrent les ambitions. Chaque tête qui dépasse se voit en tête d’affiche et entrevoit dès lors un horizon en se montrant plus encline à incarner le leadership. La rupture prônée n’est guère au rendez-vous au lendemain de leur percée aux législatives.
Comme des marchands de tapis persans, ils se sont âprement disputés la redistribution des rentes de situation qu’engendre leur positionnement respectif au sein de l’hémicycle. Ce clivage va davantage s’accentuer à mesure que se rapproche l’échéance fatidique de 2024. N’étant pas soudés autour d’un cercle vertueux, les partis qui forgent l’attelage se divisent déjà sur des strapontins. Ainsi, àqui profiterait l’érosion du front uni de Yewwi ?
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la majorité présidentielle n’est pas confortable. Elle perdrait même le contrôle de l’Assemblée nationale si des députés non inscrits (ou non alignés) ne venaient s’adjoindre à leurs effectifs pour peser sur les rapports de force. Lesquels sont sujets à des fluctuations au gré des humeurs politiques.
La grimace de Mimi Touré sonne comme un avertissement. Elle conserve tout son poids malgré les avatars qui se dressent sur son chemin. La politique c’est plus de l’addition que de la soustraction. Le passé récent de nombre dirigeants renseigne sur les revers de fortunes subis dus essentiellement à des coteries et non à des mérites comme le relève Mme Touré bien que sa campagne ait été infructueuse en tant que tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
Et si c’était pour voir sa position renforcée ? En sumo (lutte japonaise) comme en politique, l’adversaire, bien que faible, peut s’appuyer sur la force de son vis-à-vis pour le terrasser en le projetant.
Ce paradoxe commence à s’imposer à certains observateurs attentifs aux errements de l’opposition. Elle perd en lucidité et sa fébrilité est désarmante devant des évènements qui nécessitent plus de vigilance et de maturité. Elle doit en outre faire preuve d’audace pour surmonter les fissures qui lézardent sa coalition.
Les Sénégalais, revenus de leurs illusions, n’agréent pas les emportements des imposteurs. Un fond de sagesse veille sur le pays.
PROMOVILLES FAIT OEUVRE UTILE A TOUBA
Le calvaire continue pour des centaines de populations de Touba suite aux inondations en cours. C’est dans ce cadre que le Programme de modernisation des villes (Promovilles) est venu en appui aux autorités de la cité religieuse.
Le calvaire continue pour des centaines de populations de Touba suite aux inondations en cours. C’est dans ce cadre que le Programme de modernisation des villes (Promovilles) est venu en appui aux autorités de la cité religieuse.
« L’eau est source de vie », dit l’adage. Pour les populations des quartiers de Nguélémou, Ndamatou, Keur Niang, Sam, l’eau est par ces temps qui courent source de malheur et d’exil temporaire. La faute à un manque criard de réseau d’assainissement. Conscient de cela, le Promovilles est venu participer à l’élan de solidarité pour évacuer les eaux stagnantes.
La coordonnatrice générale dudit programme, à la tête d’une délégation, a remis une contribution en carburant plus des motopompes et des raccords. Un geste bien apprécié par le porte-parole du khalife général des mourides. Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre a magnifié le travail abattu par le Promovilles. « Avec les travaux effectués sur le boulevard du 30m, vous avez pu satisfaire un vœu du chef de l’Etat. Je dois dire que vous vous êtes bien acquittés de votre mission et c’est une œuvre qui vous sera rétribuée à sa juste valeur parce que vous l’avez fait pour Serigne Touba. Ce n’était pas évident, mais vous avez pu le faire. Soyez en remercié. Je ne perds pas de vue aussi les autres travaux de modernisation de la ville qui ont été effectués par votre programme », a-t-il dit.
Revenant sur les travaux déjà réalisés à Touba, Madame Aïssatou Diokhané Sow, la coordonnatrice générale du Promovilles ajoute : « L’ axe routier de 13,5 km contribue grandement à la fluidité de la circulation à Touba. C’est une rocade sur un linéaire de 13,5 km qui a été éclairée et 21 points bas déjà assainis ou en cours d’assainissement. Ces travaux de voirie sont actuellement ouverts à la circulation et l’éclairage public est fonctionnel sur l’ensemble de cette rocade. En plus de la voirie, que nous avons réalisée, il y a beaucoup de maisons de dignitaires religieux où nous avons effectué des travaux d’aménagement en faisant du pavage et de la plantation d’arbres, puisque ce sont des concessions qui reçoivent beaucoup d’événements religieux ».
Le Promovilles s’est aussi fixé comme objectif de traiter tous les points bas et leur pompage ainsi que les eaux stagnantes. A Touba, le linéaire de 13 km traverse 9 quartiers, pour un coût global de 10 milliards. Sur les nouvelles du Promovilles dans le pays, Aïssatou Diokhané Sow déclare : « Nous recevons constamment des expressions de besoins. A chaque fois que l’on reçoit ces besoins-là, on a une banque de données. Avec les partenaires techniques et financiers et le budget que nous recevons, nous pensons pouvoir les satisfaire.
C’est simplement pour vous dire que les perspectives sont importantes, aussi bien pour Touba que pour les autres régions du pays ». Au niveau du Promovilles, dans le cadre du programme Xëyu ndawgni qui y est déroulé, « nous réalisons beaucoup de pavage avec une grande intensité de main d’œuvre. Et aujourd’hui, nous avons 2000 jeunes formés dans le programme Promovilles de manière globale, ils sont souvent envoyés dans des localités d’intervention. Dans chaque localité, on privilégie la main d’œuvre locale ».
YOUSSOUF SABALY BLESSÉ
Une autre mauvaise nouvelle tombe. Après Bouna Sarr, opéré de son genou gauche et forfait pour la Coupe du Monde, le sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Aliou Cissé, perd Youssouf Sabaly.
Une autre mauvaise nouvelle tombe. Après Bouna Sarr, opéré de son genou gauche et forfait pour la Coupe du Monde, le sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Aliou Cissé, perd Youssouf Sabaly. Le latéral droit est forfait pour les deux prochains matchs de son club, Real Bétis, a informé son entraineur Manuel Pellegrini en conférence de presse hier mercredi.
Absent 15 jours
« Il a un problème musculaire. Il ne sera donc pas présent (pour la réception du Ludogorets Razgrad jeudi en Ligue Europa), a-t-il déclaré. En principe, je pense qu’il sera absent lors des deux prochains matchs. La trêve internationale arrive, donc, nous verrons avec son temps d’indisponibilité et si nous pourrions le récupérer dans ces 15 jours. »
Rappeler qu’Édouard Mendy, le portier des Blues (Chelsea), touché au genou, est déclaré forfait contre Salzbourg. Le gardien des Lions était absent à l’entraînement de Chelsea mardi.
Face à Blackburn mardi, en championship, Ismaila Sarr n’est pas allé au bout de son match avec Watford. L’ailier sénégalais, touché à la cheville, a été remplacé pour blessure en première période.
Aliou Cissé publiera sa liste pour les matchs amicaux entre la Bolivie et l’Iran, vendredi prochain.
MALICK DIOP VA FAIRE SES ADIEUX À L’ASEPEX
Elu 3ème vice président de l’assemblée nationale, Malick Diop va faire ses adieux à l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), structure qu’il dirige depuis février 2013
Elu 3ème vice président de l’assemblée nationale, le Docteur Malick Diop va faire ses adieux à l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), structure qu’il dirige depuis février 2013. La raison est toute simple, la fonction de député est incompatible avec celle de directeur général d’une structure.
Le natif de Dakar en 1971 est docteur d’Etat en Pharmacie, option Industrie, diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 1998. Membre de l’Ordre des Pharmaciens du Sénégal, il est également titulaire d’un DESS en Administration des Affaires.
Responsable politique et porte-parole de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), Dr Malick Diop est élu maire de la commune de Fann-Point E-Amitié entre 2009 et 2014 sur la base de la liste de Benno Siggil Sénégal, une coalition de l’opposition. Lors des locales de 2014, alors candidat de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yaakaar, l’édile du Point E est battu en faveur de la liste de la coalition Taxawou Dakar du maire Khalifa Sall. Par ailleurs, Directeur de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) depuis février 2013, Dr Malick Diop mène de nouvelles orientations face aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique.
IL ÉTAIT UNE FOIS, MAME ABDOU AZIZ SY DABAKH
Il y a 25 ans, jour pour jour, le Sénégal pleurait le rappel à Dieu de Mame Abdou Sy Dabakh, 3e khalife général des Tidianes. Un Guide multidimensionnel dont le discours transcende les âges et les générations.
Il y a 25 ans, jour pour jour, le Sénégal pleurait le rappel à Dieu de Mame Abdou Sy Dabakh, 3e khalife général des Tidianes. Un Guide multidimensionnel dont le discours transcende les âges et les générations. Dans ce contexte d’installation des députés de la 14ème législature, son fameux appel à l’endroit de ces derniers, leur mettant devant leurs responsabilités devant les hommes et devant Dieu, est plus que d’actualité. Mame Abdou, comme on aimait l’appelait, symbolisait l’exemple type du régulateur social, le boussole qui rappelait à chaque instant le cap à suivre.
Durant son khalifat, il fit de nombreux voyages, notamment au Maroc, en Arabie Saoudite, aux États-Unis, en France, en Mauritanie, à la suite des nombreuses sollicitations qu’il reçut, en rapport avec la haute maîtrise qu’il avait du savoir islamique. Son discours à la Mecque en 1965, au congrès islamique, où il fut remarqué, non seulement pour sa maîtrise de la langue arabe mais aussi pour la pertinence et la haute portée de son discours, reste encore dans la mémoire du tijanisme en Afrique.
Ses déplacements à l’intérieur du Sénégal comme à Touba et. Vers d’autres familles religieuses illustrent si besoin en était, l’autre dimension de l’homme de Dieu pétri d’humilité et rassembleur à souhait. Au Sénégal toujours, il œuvra beaucoup dans le domaine agricole et reçut en 1965 une médaille dans ce domaine.
20 ans plus tard, précisément le 14 septembre 2017, Djibo Leyti Ka, président de la Commission nationale du dialogue des territoires disparaissait, le jour même de l’installation de la 13e législature. Pour Mame Abdou, les Sénégalais regrettent un guide religieux véridique et qui n’hésitait pas à asséner ses vérités au pouvoir en place. Djibo Ka, l’auteur du « berger peul au cœur du pouvoir », lui l’ancien député, l’homme d’État accompli, aura servi tous les régimes de Senghor à Macky Sall.