Par l’intermédiaire du travail idéologique, le parti assure directement ou indirectement, à travers ses organes et des organisations sociales, le développement créateur de l’idéologie, la diffusion de cette idéologie ainsi que la popularisation de la politique du parti au sein des larges masses. C’est donc une activité sociale à un but concret, exerçant une telle influence sur la psychologie des masses à ce que leurs opinions, leurs attitudes, qualités, besoins et intérêts, leur mode de vie et leurs pensées soient façonnés conformément aux principes de notre idéologie.
Le travail idéologique est constitué de trois éléments fondamentaux ; le travail théorique, la propagande et l’agitation politique. Le travail théorique : il a pour mission le développement créateur de l’idéologie et de l’idéologie des différentes sciences sociales. Les idéologues ont la redoutable mission de gérer l’idéologie. Ils sont les gardiens du temple. Ils veillent toujours à ce que l’idéologie s’adapte aux réalités du monde. Ils l’ajustent et la réajustent pour qu’elle réponde aux exigences de notre cause.
Les moyens de diffusion de l’idéologie et de la popularisation de la politique du parti parmi les masses sont la propagande et l’agitation politique. « Les idéologues actionnent au besoin les fonctions cognitive et régulatrice pour remédier aux DÉVIATIONS»
La propagande : elle est une activité d’éducation et de formation à un but concret effectuée constamment par le parti. Par son intermédiaire, le parti diffuse directement ou indirectement les idées de notre idéologie parmi les masses laborieuses, il combat les opinions erronées et les idéologies propagées par les ennemis, il fait connaitre sa politique aux populations en convaincant les gens de la justesse de cette politique et en les persuadant à ce qu’ils participent à l’accomplissement des tâches qui découlent de la politique du parti.
Contrairement à l’agitation politique qui utilise surtout des exemples et n’explique que des questions principales, accessibles aux larges masses, la propagande analyse différents problèmes dans tous leurs aspects. La propagande analyse leur essence, leurs causes, leurs manifestations, leurs conséquences, différentes possibilités de solution etc.
En les interprétant, la propagande passe du général au concret. Il y a deux types fondamentaux de propagande : • Le premier a pour tâche la formation de la conception du monde des masses. C’est justement le système de formation du parti qui assume ce rôle sur le plan de l’activité du parti. • Le deuxième type de propagande est la propagande opérationnelle qui explique différents problèmes et tâches actuels.
Les formes, les moyens et les méthodes employés et leur coordination mutuelle portent une influence considérable à la qualité et à l’efficacité de la propagande. Il y a deux formes fondamentales de propagande. En premier lieu, il s’agit de l’influence directe. Quand un propagandiste emploie cette forme, il entre en contact direct avec ses auditeurs. La deuxième forme est celle de l’influence indirecte.
Dans ce cas là, le contact est établi grâce à un moyen technique, (presse, radiodiffusion, télévision etc) inséré entre le propagandiste et ses auditeurs. Les deux formes de la propagande, l’influence directe aussi bien que l’influence indirecte revêtent la même importance et il faut s’en servir complètement. Chacune comporte certains avantages et désavantages et elles se complètent mutuellement. Les formes de la propagande sont mises en pratique par l’intermédiaire de différents moyens, presse, radiodiffusion, télévision, cours de formation etc.
Dans la pratique, les moyens de la propagande font valoir des méthodes les plus variées. Par ces méthodes est ensuite réalisé le contact entre le propagandiste d’un côté et les auditeurs de l’autre côté. «Le communicant est en milieu intellectuel de haut niveau Il analyse les problèmes dans tous leurs aspects.
En les interprétant il passe du GENERAL AU CONCRET» L’agitation politique : elle est une action idéologique et politique effectuée constamment et avec un but concret utilisant des paroles compréhensibles, et employant surtout des exemples pour former les attitudes des citoyens, pour influencer leur comportement et leurs actes et pour soutenir leur enthousiasme lors de l’accomplissement des devoirs concrets émanant de la politique du parti.
Contrairement à la propagande l’agitation politique n’a pas pour objectif l’analyse de divers problèmes dans tous leurs aspects. Elle emploie surtout l’exemple concret et elle a pour but uniquement d’expliquer les principaux problèmes accessibles aux larges masses. Dans son action, elle procède du concret au général. Nous distinguons deux formes fondamentales de l’agitation politique.
En premier lieu, il s’agit de l’agitation personnelle ; l’agitateur utilise un exemple personnel, il emploie son art de convaincre, il participe activement aux différentes réunions et assemblées etc. Selon le cas, nous parlons soit de l’agitation personnelle individuelle, soit de l’agitation personnelle collective. L’agitation concrète représente la deuxième forme.
Dans ce cas, nous avons besoin de différentes aides concrètes affiches, journaux muraux photos, diagrammes etc. Cette agitation concrète peut ensuite être repartie en deux groupes : le premier est l’agitation permanente à long terme, par exemple une exhibition de photos et de noms des meilleurs travailleurs, des meilleurs artistes, des meilleurs sportifs, des meilleurs élèves et étudiants etc. ou bien un tableau démontrant des résultats réalisés par une entreprise, une école, etc.
Et le deuxième groupe est celui de l’agitation temporaire, elle est plus souple et plus opérationnelle, elle réagit immédiatement aux problèmes actuels de tous les jours par exemple une intervention spontanée de l’agitateur pour expliquer un problème nouveau aux masses, une affiche, un journal mural etc. L’agitation politique assume la fonction d’un des moyens de l’action idéologique du parti. Si elle doit être efficace, elle doit être effectuée surtout d’une façon délibérée et permanente ce qui représente une activité planifiée, organisée et systématiquement dirigée. Il s’agit notamment de la planification de l’agitation politique, de la formation des agitateurs, des moniteurs politiques, de l’établissement des centres d’agitation, de l’activité des collectivités et groupes d’agitation etc.
L’agitation politique est diffusée par l’intermédiaire de personnel et des moyens concrets. la parole de l’exemple Si l’on veut que les forces d’agitation soient vraiment efficaces, il faut assurer l’unité entre le contenu et la forme. Sur le plan de cette unité, la parole, les moyens techniques et concrets, l’exemple personnel de l’agitateur doivent répondre à certains critères. Ils doivent informer, expliquer, convaincre et sensibiliser pour susciter une action.
La qualification de l’agitateur y joue un rôle important aussi bien que sa formation méthodique et des méthodes d’agitation qu’il emploie et qui se transforment selon le caractère des tâches et des objectifs de la politique dans la période donnée. L’agitation politique qui porte l’influence sur la formation des attitudes et sur le rehaussement de l’activité des citoyens durant l’accomplissement des tâches est conditionnée par la ligne politique du parti sur le plan de son contenu, de ses objectifs et de ses tâches. C’est la ligne politique qui influence également le choix du type de l’agitation ; l’agitation politique ; l’agitation économique, l’agitation éthique et son application en pratique. Tout cela exerce un impact direct sur l’efficacité du travail d’agitation sur l’accomplissement de ses fonctions éducative, communicative, organisationnelle. et de sa fonction de sensibilisation. « Le communicant est en milieu populaire, il n’a pas pour objectif l’analyse des problèmes dans tous leurs aspects, il emploie l’exemple concret pour expliquer les problèmes accessibles aux larges masses. Il procède du CONCRET AU GENERAL »
Voilà un court résumé de la signification du TRAVAIL IDEOLOGIQUE.
Moustapha FALL CHE
Politologue Expert en travail ideologique
MACKY EST TESTÉ POSITIF AU VIRUS DE LA DICTATURE
Une cabale politico-judiciaire orchestrée par le régime de Sall pour liquider un adversaire politique. C’est la perception que Frapp, Y en A Marre et le FDS se font de l’affaire Ousmane Sonko
Une cabale politico-judiciaire orchestrée par le régime de Macky Sall pour liquider un adversaire politique. C’est la perception que les mouvements citoyens Frapp France Dégage, Y en A Marre et le Parti Forces Démocratiques du Sénégal (Fds) de Dr Babacar Diop se font de l’affaire Ousmane Sonko. Appelant au respect de la procédure judiciaire, ils comptent investir la rue pour se dresser contre l’entreprise d’élimination d’adversaires politiques mise en branle par Macky Sall.
«Macky est testé positif au virus de la dictature», clame d’emblée Thiat lors de la conférence de presse organisée hier par Y en A marre, les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp) et axée autour de l’affaire de viols et de menaces de mort dont fait l’objet le leader du Pastef / Les Patriotes. Dénonçant une coloration politicienne de cette affaire, Guy Marius Sagna, Aliou Sané et Babacar Diop comptent se dresser devant Macky Sall et son régime qu’ils accusent de vouloir écarter Ousmane Sonko de la prochaine présidentielle comme il l’a fait avec Karim Wade et Khalifa Sall. «Nous soupçonnons que le Président Macky Sall cherche aujourd’hui à s’appuyer sur ce dossier judiciaire pour empêcher de façon odieuse etlâche un leader de l’opposition d’être candidat à la présidentielle de 2024. S’il réussit son pari antidémocratique et anti-populaire, Macky Sall sera illégalement candidat en 2024. C’est aujourd’hui qu’il faut arrêter cette entreprise pernicieuse pour notre État de Droit»,tonnent les conférenciers qui, en outre, exigent la manifestation de la vérité dans cette affaire de mœurs opposant Ousmane Sonko à la jeune masseuse Adji Sarr. Mais en attendant, ils accusent les autorités judiciaires d’avoir violé les droits du mis en cause. «La convocation qui a été servie au député Ousmane Sonko n’a respecté ni les termes de l’article 61 de la constitution du 22 janvier 2001 (modifiée et des articles 51 et 52), encore moins règlement intérieur de l’Assemblée nationale», relève Serigne Assane Kane, le représentant du parti FDS qui a tenu le discours en français.
Accusant ouvertement le Président Macky Sall de vouloir mettre le feu dans le pays par ses manœuvres irresponsables, Y en A Marre , Frapp et les Fds appellent tous les citoyens, tous les républicains, tous les patriotes, à se dresser contre toute volonté de réduire le Sénégal à une démocratie sans opposition aucune. «Les FDS, Y en A Marre et le FRAPP appellent les partis politiques, les syndicats, les mouvements citoyens à une jonction, pour défendre ce principe», déclarent-ils. Ils ont également lancé un appel aux chefs religieux pour qu’ils invitent Macky Sall à se ressaisir. «Car, l’heure est grave. Et le pouvoir, par ses agressions multiformes, incite le peuple à l’insurrection», tonnent les trois organisations qui, par ailleurs, ont exigé la libération immédiate de tous les arrêtés et gardés à vue depuis trois jours. D’ailleurs, ils n’ont pas manqué de dénoncer des cas de torture, de violations des droits de ces manifestants mis aux arrêts après les échauffourées qui ont opposé ces derniers et les forces de l’ordre.
OUSMANE SONKO AU CHEVET DE SES PARTISANS BLESSES
Pour sa première sortie, Ousmane Sonko s’est rendu à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff Ex HOGGY pour témoigner toute son affection à ses militants blessés lors des heurts qui les ont opposés aux forces de l’ordre, lundi dernier.
Le leader du parti Pastef / Les Patriotes a humé l’air de l’extérieur de son domicile où il était bloqué depuis lundi par un imposant bouclier sécuritaire. Pour sa première sortie, Ousmane Sonko s’est rendu à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff Ex HOGGY pour témoigner toute son affection à ses militants blessés lors des heurts qui les ont opposés aux forces de l’ordre, lundi dernier.
Ousmane Sonko a repris le terrain. Alors que ses collègues députés vont se pencher aujourd’hui sur la procédure de levée de son immunité pour l’amener à répondre à la convocation de la section de recherches suite aux accusations de viols répétés et menaces de mort portées à son encontre par la jeune dame de 20 ans et masseuse de profession Adji Sarr, le leader du Pastef semble pour le moment occupé à revoir ses militants qui lui ont manifesté leur soutien.
Pour cause, il a effectué une petite balade, publiée en live sur sa page Facebook, dans les rues de Dakar. il s’est rendu à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff où sont internés ses militants blessés lors des affrontements qu’ils ont eus avec les forces de l’ordre. Il en a profité pour rendre hommage à ses inconditionnels qui s’étaient massés devant sa maison le lendemain de son refus de se présenter à la Section de recherches sans la levée au préalable de son immunité parlementaire. Il tenait également à apporter son soutien à l’un de ses militants blessé par balle. Sur les images, on le voit tout sourire échanger avec ses partisans.
Par ailleurs, Ousmane Sonko qui, pour la première fois depuis 72 heures, a pu franchir le dispositif sécuritaire déployé devant son domicile, s’est offert un petit bain de foule devant l’hôpital de Grand Yoff. Toutefois, il s’est juste contenté de discuter avec ses militants. Il n’a tenu aucun discours. D’ailleurs, c’est son chef de protocole Djiby Guèye Ndiaye qui a parlé en son nom pour expliquer l’objet de leur sortie. «Le président Sonko est sorti, comme tout citoyen. Il est allé rendre visite à un des militants blessés. L’engagement des militants à son endroit l’autorise à aller leur rendre visite. De surcroît, un blessé par balle, qui était dans un état très critique.
Le président Sonko s’est rendu à l’hôpital de Grand Yoff», a-t-il déclaré avant de préciser que l’état de santé de leur camarade qui a reçu une balle est stable. « Le Président Sonko a trouvé un gosse courageux, engagé et un personnel médical accessible qui lui a facilité l’entrée. Il a pu échanger avec le malade dont l’état de santé est stable. Le gosse lui a montré un engagement et une détermination sans faille. Le personnel médical a extrait la balle. Et dans les jours à venir, il sera libéré», fait-il savoir.
ACTIVISTES ET MILITANTS VENT DEBOUT CONTRE LA LIQUIDATION POLITIQUE DE SONKO
Au nom de la justice, de la liberté et de la démocratie, les acteurs de la société civile et des groupes d’activistes ayant à leur tête le mouvement Y En a marre se constituent en boucliers pour Ousmane Sonko.
Au nom de la justice, de la liberté et de la démocratie, les acteurs de la société civile et des groupes d’activistes ayant à leur tête le mouvement Y En a marre se constituent en boucliers pour Ousmane Sonko. En conférence de presse conjointe hier, ils ont dénoncé un complot politique visant à liquider un sérieux candidat à la présidentielle 2024.
Le syndrome Karim Wade et Khalifa Sall plane-t-il sur l’affaire opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko et la masseuse Adji Sar ? Tout porte à le croire ! Car, en conférence de presse conjointe hier, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp) de Guy Marius Sagna, le mouvement « Yen à marre » et les Forces démocratiques du Sénégal (Fds) du Pr Babacar Diop ont dénoncé ce qu’ils qualifient de complot visant à liquider un adversaire politique en la personne d’Ousmane Sonko. « En lieu et place d’un virus pandémique, c’est un virus dictatorial qui ravage le paysage politique au Sénégal. Et c’est le président Macky Sall qui sème à tout vent ce virus de la dictature pour contaminer et éliminer des adversaires politiques comme Ousmane Sonko » dénoncent ces activistes, militants et acteurs de mouvements citoyens et de la société civile. Au nom de la justice, de la liberté et de la démocratie, ils disent s’ériger en boucliers pour Ousmane Sonko afin de le protéger face aux prédateurs de la République. « Comme tous les Sénégalais, nous exigeons la vérité, la clarté et la justice dans cette affaire opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr, mais cela ne nous empêche pas de mettre en garde les autorités judiciaires et politiques qui tentent de violer les droits d’Ousmane Sonko », menacent-ils en faisant allusion à la convocation que la gendarmerie avait servie au député Ousmane Sonko.
Le syndrome Karim Wade et Khalifa Sall…
Jusqu’à la preuve du contraire, Y’en a marre, Frapp et Fds considèrent que l’affaire Ousmane Sonko n’est rien d’autre qu’un complot politique doublé d’une machination « passionnelle » pour diaboliser, arrêter, condamner et éliminer définitivement Ousmane Sonko du monde politique. « Ils l’ont fait contre Khalifa Sall et Karim Wade qui étaient de potentiels et sérieux candidats face au régime de Macky Sall. Aujourd’hui, ces mêmes prédateurs veulent faire subir à Ousmane Sonko le même sort que Khalifa Sall et Karim Wade » alertent Aliou Sané et Thiat du mouvement Y en a marre. « C’est lâche, méchant et odieux de voire un régime qui cherche à s’appuyer sur une curieuse affaire judiciaire pour empêcher un leader de l’opposition d’être candidat à la présidentielle de 2024 » s’est étranglé Guy Marius Sagna de Frapp. Ces mouvements citoyens et de la société civile invitent les chefs religieux, les patriotes et les apôtres des droits de l’homme à raisonner le président Macky Sall avant que le pays ne brûle pour des intérêts personnels et des ambitions dictatoriales. En lieu et place de « Pastef » qui semble être mal placé, Y en a marre, Fds et Frapp portent donc, ainsi qu’ils le disent, le combat pour la justice, la vérité et la démocratie.
MOUSTAPHA TALL TRAINE EN JUSTICE LA CBAO
L’affaire opposant l’importateur de riz Moustapha Tall et la Cbao a été débattue dans le fond hier à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar.
C’est un Moustapha Tall vert de colère qui a fait face au Tribunal Correctionnel de Dakar où il a traîné le directeur général de la Cbao (Patrick Mestralet) et son gestionnaire de compte (Mandiaye Dieng) pour abus de confiance portant sur la somme de 1,908 milliard FCFA. Le plaignant réclame 20 milliards FCFA. Le verdict sera prononcé le 24 février prochain.
L’affaire opposant l’importateur de riz Moustapha Tall et la Cbao a été débattue dans le fond hier à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. Dans sa plainte pour abus de confiance, Moustapha Tall a visé le directeur général de la Cbao Patrick Mestralet et son gestionnaire de compte, Mandiaye Dieng. La partie civile renseigne qu’elle a ouvert, depuis 1995, un compte personnel et un compte S.A dans cette banque. A sa grande surprise, souligne l’homme d’affaires, son compte personnel a été débité sans raison valable. « Mandiaye Dieng s’occupait de ma ligne de crédit correctement. Mais de 2004 à 2018, je n’ai pas reçu de relevés de compte, car j’avais une confiance aveugle envers lui. Il m’a dit que je m’étais abonné à la vidéo banque, alors que c’est archi faux.
Pis, en septembre 2004, la Cbao a commandité mon arrestation», accuse le plaignant. En tant qu’homme d’affaires, lui a indiqué le juge, il devait être au courant des retraits frauduleux de 2004 à 2006. «Je ne suis au courant de rien. Tous les retraits que j’ai eu à faire dans mon compte sont émis par chèques. Je n’ai pas fait 95 retraits répétitifs tels que mentionnés par la banque», clame la partie civile. Lorsque le juge Amath Sy lui a demandé si pendant 13 ans il n’avait aucune connaissance de son compte qui contenait des milliards, le célèbre importateur de riz raconte : «Je reconnais que les retraits ont été faits avant ma détention, mais je n’étais plus moi-même. Ils ont pompé le compte. La banque peut faire des malversations, car le compte a été bloqué et cela a été levé en 2018. Lorsque j’ai eu des problèmes à la douane en 2005, ils ont clôturé le compte sans mon avis. J’ai quitté la banque en 2016». Réfutant les accusations dont il fait l’objet, le prévenu Mandiaye Dieng estime que la banque n’a commis aucune infraction. «Au contraire, c’est le mis en cause qui a récupéré tout son argent. Il s’est abonné à la vidéo banque moyennant 17 500 francs par mois. De l’ouverture de son compte jusqu’en 2006, il était abonné. Il faisait des chèques de 100 millions Fcfa. Après 10 ans, toutes les données sont supprimées», argue le prévenu. Le parquet a requis l’application de la loi.
MOUSTAPHA TALL RECLAME 20 MILLIARDS
Selon l’avocat de la partie civile, Me Youssouf Camara, il se pose un problème de preuves dans le dossier. «Mon client n’a jamais fait de retrait entre mars et août 2004. Dans le relevé, on constate des retraits de 20 millions Fcfa et de 60 millions Fcfa en espèces. Si ce n’est pas le titulaire, la banque appelle pour avoir une confirmation. Il est le gérant et on lui demande des explications. Mon client est un commerçant à qui on a coupé les jambes», martèle la robe noire qui réclame 20 milliards Fcfa en guise de réparations du préjudice.
ME KABA : «MOUSTAPHA TALL TRAÎNE EN JUSTICE SES FRÈRES ET LES BANQUES, CAR IL EST EN FAILLITE»
D’entrée de jeu, le conseil de la défense, Me Momo Kaba, trouve curieux que la banque déleste 1,9 milliard Fcfa dans un compte et que le propriétaire dudit compte le découvre 15 ans après. «Aucun crime n’est parfait. En 2004, Moustapha Fall a commencé à avoir des bisbilles avec la douane. Il a fait des retraits avant son arrestation, car il savait qu’il aurait des contentieux», indique la robe noire qui ajoute que le plaignant a traîné en justice la Sgbs, Ecobank et ses frères, car il est en faillite. «Son argument est débile. Il voulait éviter que la douane saisisse ses fonds, raison pour laquelle il a récupéré l’argent qui restait dans son compte. Il a traîné en justice ses frères pour les mêmes faits pour un montant de 6 milliards Fcfa. Malheureusement pour lui, il n’a pas gagné ce procès et il s’en prend à nous», peste Me Kaba. Un argumentaire partagé par son confrère Me Boubacar Wane qui a plaidé la relaxe en faveur de son client. Il a également demandé que la partie civile soit déboutée. Pour le préjudice causé à son client Mandiaye Dieng, Me Wane sollicite la somme demandée par la partie civile. Délibéré le 24 février prochain.
SOPHIE GLADIMA SY ANNONCE UNE INSTITUTIONNALISATION DU GENRE
L’accès aux ressources minières pour les femmes et les jeunes filles a toujours été une problématique au Sénégal
Le Sénégal va procéder à une institutionnalisation du genre dans le secteur de l’énergie. C’est ce qui ressort de la table ronde virtuelle organisée hier par la campagne Good Deliver Sénégal, en partenariat avec les membres de la Commission Energie de l’Assemblée nationale. La rencontre a servi à faire le plaidoyer pour des investissements accrus dans les énergies renouvelables en faveur des femmes et des filles.
L’accès aux ressources minières pour les femmes et les jeunes filles a toujours été une problématique au Sénégal. C’est pour y apporter des solutions durables qu’une table-ronde a été organisée par la campagne Good Deliver Sénégal afin de plaider pour un accès équitable aux ressources.
Ainsi, le ministre de l’Energie, Aïssatou Sophie Gladima Siby, magnifie l’engagement commun pour l’intégration de la dimension genre dans le secteur de l’énergie pour une autonomisation des femmes et des jeunes filles. «Conscient des enjeux et défis liés à la problématique genre dans la lutte pour l’égalité, la justice sociale, le gouvernement du Sénégal a décidé d’institutionnaliser l’approche genre à travers la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre mais aussi la création de cellule genre dans tous les départements ministériels», a indiqué la ministre de l’Energie.
Et d’ajouter qu’elle a récemment signé le plan d’actions national genre-énergie établi sur une durée de 5 ans qui entre en droite ligne avec la politique genre pilotée par le gouvernement du Sénégal à travers le ministère en charge du Genre. «En effet, le document constitue le référentiel de la politique genre du secteur et permettra de contribuer à résorber toutes les formes d’inégalités dans toute la chaîne de valeurs du secteur énergétique», dit-elle.
Par ailleurs, la ministre Aïssatou Sophie Gladima Siby a magnifié la pertinence des activités de Deliver good Sénégal qui s’intéresse aux domaines d’investissement identifiés comme priorités pour les femmes et les filles en vue de leur assurer un rôle actif notamment pour l’accès aux ressources énergétiques. «Cette rencontre va certainement faire focus sur la problématique de partage des ressources attendues du pétrole et du gaz. Dans ce cadre, il me plaît de rappeler qu’avec les réformes entreprises pour adopter le cadre législatif et réglementaire avec les découvertes de pétrole et de gaz, l’espoir est permis», soutient-elle.
Pour la campagne Good Deliver Sénégal, explique la ministre, le choix porté sur l’énergie se justifie par l’opportunité qu’offrent les découvertes de gaz et de pétrole au Sénégal, qui peuvent contribuer à promouvoir les investissements dans les énergies renouvelables et également résorber les gaps sur la Santé et l’Education. Les membres de la Coalition entendent plaider pour qu’une partie considérable des revenus tirés des nouvelles ressources soient affectée à ces domaines et en faveur des femmes et des filles.
LES DEFIS DE LA SURVIE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le projet, Femmes et Agricultures Résilientes (FAR) est lancé officiellement, mardi dernier 9 février, à Sédhiou, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives
Le projet, Femmes et Agricultures Résilientes (FAR) est lancé officiellement, mardi dernier 9 février, à Sédhiou, sous l’autorité de l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives. Il se propose d’améliorer les revenus des femmes et les jeunes des régions de Sédhiou, Kolda et de Tambacounda, par la mise en route d’un programme de formation, d’appui conseil et de subvention des activités génératrices de revenus.
Si l’on en croit Mme Dado Baldé, la cheffe de projet, «l’accent est mis sur le renforcement de capacités pour avoir toutes les technologies afin de pouvoir répondre aux impacts des changements climatiques qu’on appelle plus ‘’l’agriculture intelligente’’ face aux climats. Dans sa démarche, ce projet vise à appuyer les femmes à avoir des périmètres maraîchers avec tout le paquet technologique et que donc ces femmes puissent répondre à la demande du marché.
L’identification a été faite et on travaille avec les GIE membres de la Fédération des producteurs et productrices de banane et la Fédération des producteurs maraîchers de AJAAC / CULUFIFA. En plus on identifiera aussi 15 autres GIE maraîchers dans la zone de Sédhiou». Face à la presse, au terme de ce Comité régional de développement (CRD), Mme Dado Baldé, la cheffe de projet, a fait observer que «ce sont des investissements pour les fédérations de femmes non remboursables. Pour la région de Sédhiou, ce sont 2.000 productrices et producteurs qui vont en bénéficier dont 60% sont des femmes. C’est pour une durée de quatre ans et le financement est de 19 millions de dollars, pour les trois régions».
A terme, conclut-elle, «le projet vise l’autonomisation socio-économique accrue des femmes et des jeunes par ce programme de formation et d’appui-conseil qui leur permet d’accroître leur pouvoir de décision, leur contrôle et leur gestion des ressources économiques ainsi que leur leadership au sein des ménages, organisations et communautés».
UNE PERCHE POUR SAUVER DE LA TENTATION A LA MIGRATION RISQUEE !
Pour sa part, Younouss Camara, un des participants et secrétaire exécutif de la Fédération des GIE producteurs de bananes à Sédhiou, a invité les jeunes de la région de Sédhiou à s’y investir dignement plutôt qu’à périr dans la migration irrégulière. «L’appel que j’ai à lancer à la jeunesse, c’est vraiment de venir travailler dans les périmètres bananiers car, déjà, nous avons 35% des jeunes qui travaillent dans ces bananeraies dans la région de Sédhiou. Donc, ce sont des jeunes qui n’ont plus envie d’aller à l’extérieur car ils parviennent à gagner leur vie de manière décente et auprès de leurs familles», souligne-t-il avec force conviction.
L’adjoint au gouverneur de Sédhiou en charge des Affaires administratives, qui présidait les travaux de lancement, a salué l’initiative du projet FAR dans la dynamique de booster la croissance. Modou Guèye a formulé, tout de même, quelques recommandations pour améliorer la mise en œuvre. «D’abord, c’est aux responsables de ce projet de revoir les zones d’intervention car il y a des communes qui ont manifesté leur intérêt face aux retombées du projet. Ensuite aux maires de faciliter l’accès et l’acquisition de parcelles aux femmes qui en demandent et de mettre l’accent sur la communication avec l’ensemble des acteurs notamment les OPA, les jeunes, les femmes, en rapport avec les radios communautaires.» Des activités de communication et de sensibilisation ont même démarré avec les groupements pour les préparer au mieux à une bonne exécution et surtout une appropriation du projet, dans la perspective de la pérennisation.
CES AUTRES CASSE-TETES D’ALIOU CISSE AVANT 2022
Avec le report de la prochaine Can en 2022, l'équipe nationale du Sénégal s’est donnée une année supplémentaire pour réaliser l’ambition de remporter son premier trophée continental. Mais avec quelle sélection et avec quels joueurs ?
Le choix de certains joueurs «cadres» d’aller monnayer leur talent dans des championnats moins cotés, notamment en Asie les écarterait-il de la tanière ? En tout cas, Aliou Cissé, dans un passé plus ou moins récent, avait déclaré «non sélectionnables» certains joueurs évoluant en Chine. Quand on y ajoute l’âge des Lions trentenaires, on est en droit de s’interroger sur les moyens dont disposeraient le sélectionneur pour remporter le trophée continental en… 2022.
Avec le report de la prochaine Can en 2022, l'équipe nationale du Sénégal s’est donnée une année supplémentaire pour réaliser l’ambition de remporter son premier trophée continental. Mais avec quelle sélection et avec quels joueurs ? C'est la grande interrogation qui se pose à moins d’un an de cette compétition. Au mois de novembre dernier, date de la dernière fenêtre de la FIFA, l’entraineur Aliou Cissé a esquissé sa nouvelle feuille de route en direction du rendez-vous continental «Cameroun 2002». Ce, en apportant beaucoup de changements dans sa liste de sélectionné. Tout en rappelant l’objectif, le sélectionneur des Lions avait donné une indication claire sur l’avenir de l’équipe. Avec son nouveau groupe de joueurs, il s’agissait, selon lui, d’« apporter du sang neuf, de la qualité et de la concurrence à l’équipe ».
Autrement dit, de prendre les meilleurs, de bâtir une équipe compétitive et prête pour 2022. Dans cette optique, le sélectionneur Aliou Cissé a pu puiser sur un réservoir important de joueurs talentueux évoluant dans les grands championnats européens Avec les arrivées de l’attaquant Boulaye Dia de Reims, du joueur de 21 ans Elimane Franck Kanouté, évoluant au Cercle de Bruges de Moustapha Name, 25 ans (Paris FC), des défenseurs Ousseynou Ba, d’Arial Mendy (25 ans) de Servette (D1 suisse), du jeune portier strasbourgeois Bingourou Kamara ainsi que d’autres jeunes Sidy Sarr, Joseph Lopy, Mame Baba Thiam, participent à cette volonté d’insuffler un nouveau souffle et de jouer la carte de la jeunesse. Reste à savoir si cette ambition d’aller vers la conquête du trophée continental peut se réaliser avec une telle équipe. Ces joueurs s’opposent sans doute à la «vielle garde» regroupée autour de l’inamovible capitaine Kalidou Koulibaly (30 ans) qui compte parmi les meilleurs au poste de défenseur ou encore Sadio Mané (29 ans) de Liverpool, les milieux de terrains Cheikhou Kouyaté (32 ans), Idrissa Gana Guèye (32 ans), Edouard Mendy (30 ans), Pape Alioune Ndiaye (31 ans), Lamine Gassama (30 ans), Youssouf Sabaly (28 ans) ou encore Saliou Ciss.
Reste également à savoir si le sélectionneur pourrait encore s’appuyer sur ces joueurs «cadres» pour réaliser cette grande ambition. Une question qui se pose au vu de l’âge de ces joueurs qui avoisinent la trentaine voire plus et en présence depuis presque dix ans en équipe du Sénégal. S’ils ont certes cette expérience d’avoir disputé les quatre dernières campagnes des Lions, mais on pourrait s’interroger sur leur capacité à porter le Sénégal. A cela s’ajoute, le transfert de plus en plus de certains joueurs comme Mbaye Niang et de Pape Alioune Niang, qui ont opté d’évoluer en Arabie Saoudite. Des choix qui ont surpris plus d’un et perçu comme une voie de sortie de la sélection. Quoiqu’il en soit Aliou Cissé n’aura sans doute pas beaucoup de temps pour se déterminer et dégager son groupe de performance qui, au-delà, du titre africain, sera de qualifier le Sénégal à la Coupe du monde 2022 qui se jouera au Qatar.
LE TERRAIN SEUL JUGE POUR UN FOOTBALLEUR
Aliou Cissé aura la charge non seulement d’apprécier, de juger sur leur compétitivité et de choisir la meilleure équipe possible parmi les meilleurs sénégalais du moment. Interrogé sur le sujet, l'ancien international Ndoffène Fall pense que le footballeur est d'abord jugé sur terrain. "Les joueurs dépendent de leur niveau de compétitivité. Dans deux ans, ils seront jugés sur le terrain. Vous avez souvenance que la France a remporté la Coupe du monde en 1998 avec la génération des Thuram, Zidane, les Deschamps qui étaient des trentenaires.
Avec l'expérience et l'expertise, on peut emmagasiner d'autres arguments, d'autres avantages permettant une meilleure gestion de cette compétition. Quelle équipe nationale nous allons avoir? C'est le gros point d'interrogation parce que personne ne peut savoir ce qui se fera d’ici la CAN parce que nous sommes en compétition de football", explique-t-il. Il ne manque pas d’indiquer qu’il y a cependant des risques et aléas liés à l'âge ou à la méforme qui touchent les joueurs trentenaires. "Il y a des risques de méforme, de blessures, d'âge parce qu'à partir de trente ans, le footballeur risque de perdre de son allant. Nous retenons qu'au niveau de l'équipe nationale certains garçons sont aux environs de la trentaine. On voit des joueurs comme Lionel Messi et Christiano Ronaldo très compétitifs après avoir largement dépassé la trentaine. Nous ne pouvons pas actuellement présager qui seront les meilleurs en 2022. Laissons la compétition continuer ", se persuade-t-il.
L’ORDRE DES PHARMACIENS DU SENEGAL INVITE A RETABLIR DR AICHA GOUNDIAM DANS SES DROITS
C’est l’appel lancé par le Collectif de veille des pharmaciens
«Nous demandons que notre consœur Docteur Aicha Goundiam, soit entièrement rétablie dans ses droits, et cela est une exigence, justifiée non seulement par le bon respect des dispositions légales et règlementaires nous régissant, mais également pour un rétablissement du climat de confiance et de confraternité, sérieusement malmené depuis quelques temps, entre membres d’une profession aussi noble».
C’est l’appel lancé par le Collectif de veille des pharmaciens en direction du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal à travers un communiqué parvenu à notre rédaction hier, mercredi 10 février dans de l’affaire de deux pharmacies pour un seul site au centre-ville de Dakar.
«En tant qu’Ordre garant des intérêts de la profession, il est de votre devoir de mettre le holà dans ce litige où manifestement, une de nos consœurs tente, en terme basique, de s’approprier du site régulièrement dévolu à une autre consœur qui en est titulaire et l’a exploité pendant un temps assez long, avec la circonstance qu’elle n’y est pas renoncé », ajoute le communiqué.
Selon le Collectif de veille des pharmaciens, « ce problème ne relève donc nullement de la responsabilité de l’Etat ou de la direction de la Pharmacie, mais de celle de l’Ordre qui doit garantir le respect régissant la profession, par tous les pharmacies qui qu’ils soient, en toute équité et loyauté, et ce même, sous peine de sanction».
Poursuivant son propos, il a fait savoir «qu’il ne doit pas être possible pour un pharmacien d’en évincer un autre de son site d’exercice de la profession, qui lui a été régulièrement attribué et ce quelles que soient les circonstances invoquées, sauf, bien sûr, en cas d’absence, de vente de site entre pharmaciens, ou de renonciation express, régulièrement constatés».
BRISER LE PLAFOND DE VERRE SCIENTIFIQUE
Quatre femmes scientifiques africaines partagent leurs expériences dans la création de carrières dans les STEM.
Natasha Joseph, Ogechi Ekeanyanwu et Wale Fatade |
Publication 11/02/2021
Moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes et les données de l’UNESCO montrent que seulement 30% environ de toutes les étudiantes choisissent les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) au niveau tertiaire. Quatre femmes scientifiques africaines partagent leurs expériences dans la création de carrières dans les STEM.
DR DAYO AKANDE, NIGÉRIA
Je ne peux pas oublier mon expérience en tant qu’élève du secondaire: après m’être qualifiée pour un concours scientifique au niveau de l’État en 1989, on m’a demandé de rester en arrière et de laisser partir mon camarade de classe, car il n’y avait qu’un parrainage pour qu’une personne assiste à la présentation. Il était le seul reconnu à leur retour. Je me sentais mal, comme si c’était un crime d’être une fille. Il y a aussi le biais d’être perçu comme incapable. Ne pas avoir une chance égale de montrer ce dont vous êtes capable. Une fois, j’ai été abandonnée pour une bourse parce que j’étais enceinte - une décision prise non pas par les bailleurs de fonds mais par un comité présidé par une professeure. De tels biais ont des conséquences sur le secteur des STEM. Il a la chance de perdre les meilleures mains. Et les femmes seront découragées de participer pleinement au secteur, d’être reconnues et de réaliser leur potentiel. L’ensemble de la population doit être sensibilisée à la nécessité de permettre aux femmes de concourir et de montrer leurs capacités en STEM. Tout le monde est responsable: les parents, les enseignants, les décideurs et les femmes aussi. Mes parents, par exemple, ont toujours dit: «Vous n’êtes pas inférieur (intellectuellement) à n’importe quel homme.» Je suis également mariée à un homme qui me stimule et facilite le voyage. L’intervention la plus efficace, je pense, est de laisser les femmes monter sur scène et montrer de quoi elles sont capables.
PROFESSEUR EKANEMIKPI BRAIDE, NIGÉRIA
Les STEM me plaisent parce qu’elles imprègnent tous les aspects de la vie. La plupart des problèmes de construction nationale peuvent être résolus en appliquant les STEM. L’attitude de résolution de problèmes exigée des scientifiques rend la vie très excitante. Personnellement, je n’ai connu aucun parti pris (dans ma carrière) mais j’ai vu de nombreuses femmes subir des préjugés. Dans la plupart des cas, en particulier parmi les élites, il est subtil et non direct. Personne ne dirait «Je ne peux pas vous employer parce que vous êtes une femme» ou «Je ne peux pas vous promouvoir parce que vous êtes une femme» - bien que la raison en soit en fait le sexe. Chez les parents, en particulier dans les zones rurales, c’est plus direct. De nombreux parents diraient: «Laissez d’abord votre frère à l’école parce que nous n’avons pas d’argent.» Culturellement, dans la plupart des sociétés, les filles sont considérées comme inférieures aux garçons.
D’une manière ou d’une autre, cette croyance a imprégné tous les aspects de la vie au Nigéria et la discrimination continue. Le point de départ pour éliminer la discrimination à l’égard des filles est l’éducation, qui n’est pas abordable pour de nombreux ménages en raison de la pauvreté. Les mariages précoces et les grossesses non désirées entravent l’éducation des filles. Mais lorsque les filles sont éduquées, il y a un effet multiplicateur : il y a une amélioration de l’alphabétisation, du revenu familial, de la santé de la famille, des qualifications pour l’emploi et des aspirations professionnelles. L’un des moyens par lesquels le Nigéria pourrait apporter un changement positif est d’appliquer la loi de 2004 sur l’éducation de base universelle. Il donne mandat à chaque gouvernement nigérian de fournir une éducation de base obligatoire et gratuite à chaque enfant, de l’école primaire au collège. S’il était appliqué, il permettrait aux filles d’acquérir une éducation de base. Il existe d’autres politiques, notamment la Stratégie pour l’accélération de l’éducation des filles. Ces politiques existent mais ne sont pas pleinement appliquées car les frais sont toujours facturés dans de nombreuses écoles.
PROFESSEUR AINA ADEOGUN, NIGÉRIA
Les ingrédients clés de la progression de carrière sont l’opportunité, la disponibilité et la concentration. Pour les femmes scientifiques nigérianes, un temps considérable est perdu pour la maternité et les soins à la famille.
En raison de l’attente que les femmes soient les partenaires à sacrifier pour la famille, beaucoup de femmes scientifiques par ailleurs excellentes au Nigéria n’ont pas été en mesure d’atteindre le sommet. Au moment où ils sont prêts à progresser dans leur carrière, il n’y a pas de programmes d’intégration spéciaux pour les aider. Les perceptions mettront du temps à changer. L’éducation sur le rôle des fillettes dans l’édification de la nation est essentielle. Nous pouvons initier cela en ayant des groupes qui interagissent avec les écoles secondaires via des plates-formes d’association de parents et d’enseignants. Ces engagements devraient présenter des femmes scientifiques comme conférencières. Les femmes scientifiques qui commencent leur carrière doivent également être impliquées, pour le mentorat et pour «passer le relais».
Des interventions efficaces existent. Des universités comme Oxford et Cambridge ont reconnu les particularités et les pressions exercées sur les femmes scientifiques. Ils ont des programmes qui incluent l’octroi de subventions de réintégration allant jusqu’à 10 000 £ pour embaucher une étudiante postdoctorale pour les femmes universitaires qui reviennent après des soins de maternité. Ce type d’approche ciblée pour combler le fossé entre les femmes et les hommes scientifiques est inexistant au Nigéria. Mon principe personnel est le suivant: «S’il y a une raison pour laquelle un concept particulier fonctionne, alors poursuivez cette raison et omettez les 50 raisons pour lesquelles cela ne fonctionnera pas.» Je dois remercier mon arrière-grand-mère, mes grands-parents et mes parents. Ils m’ont fait réaliser que je pouvais faire tout ce que je tenais à faire. Nous devons réorienter les perceptions des parents sur la manière de donner à tous les enfants des chances égales de s’épanouir dès les premiers stades. Cette approche positive de la vie garantira que nous positionnerons nos filles intuitives et très ingénieuses pour devenir des pionnières dans les STEM.
PROFESSEUR REBECCA ACKERMANN, AFRIQUE DU SUD
J’ai toujours été intéressé à comprendre comment les choses fonctionnent, et c’est vraiment au cœur de ce que font les scientifiques. Remarquez quelque chose d’intéressant. Essayez de l’expliquer. J’ai toujours veillé à faire de la science selon mes propres conditions. Cela comprend des heures de travail saines et une attention égale à la famille et aux amis, afin de ne pas s’épuiser. Academia n’est pas un sprint, c’est un marathon. J’ai rencontré des préjugés dans ma carrière. Cela va du harcèlement sexuel manifeste, à l’intimidation et à la violence verbale, en passant par des choses plus subtiles comme le fait que mon travail soit négligé. Cela m’est arrivé à moi et à d’autres que je connais, y compris à mes étudiants. Cela reflète un parti pris manifeste mais aussi systémique qui est si omniprésent et enraciné que les gens ne se rendent même pas compte qu’ils sont biaisés. Les femmes ne sont tout simplement pas prises aussi au sérieux que les hommes dans la société. Cette dynamique est amplifiée dans les domaines STEM, où les femmes sont souvent sous-représentées. Les préjugés poussent les femmes à quitter les domaines des STIM, ce qui nuit à la science. Toute science est façonnée par les gens qui la font, et il est bien connu que la diversité produit une meilleure science .
La diversité apporte plus de contextes, d’expériences, de visions du monde et d’angles pour considérer un problème, ce qui façonne les questions posées et la manière dont les preuves sont interprétées. Cela supprime le biais qui vient de l’homogénéité de la pensée, nous donnant plus de certitude scientifique que nous obtenons la bonne réponse. Beaucoup de gens pensent que si chacun fait sa petite part pour promouvoir la diversité scientifique, y compris la diversité des sexes, nous évoluerons vers l’équité et la justice. À mon avis, cette approche lente et graduelle a été en grande partie infructueuse.
Les domaines STEM doivent être poussés vers la justice. Cela comprend, entre autres choses, se renseigner sur l’importance de la diversité en science, faire de la formation sur les préjugés, défendre l’équité en matière d’emploi et y arriver, créer des espaces et des pratiques inclusifs. Je vois principalement des femmes et des personnes de couleur dans l’espace de transformation, ce qui me dit que tout le monde ne fait pas le travail pour nous faire avancer dans la bonne direction.
AUTEURS
Natasha Joseph, Editeur de mise en service indépendant
Ogechi Ekeanyanwu, Rédacteur de la mise en service: Nigéria
Wale Fatade, Rédacteur de la mise en service: Nigéria