SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 mai 2024
VIDEO
POINT DE L'ACTUALITÉ AMÉRICAINE DE LA SEMAINE
Claude Porsella, René Lake et Dennis Beaver, décryptent les sujets chauds du moment aux Etats-Unis. Au programme : le plan d'aide anti-Covid de Joe Biden, les soubressauts du parti républicain et le procès en destitution de Donald Trump
René Lake, Claude Porsella et Dennis Beaver, décryptent à travers cette nouvelle émission hebdomadaire "Point USA", les sujets chauds du moment aux Etats-Unis.
Au programme : le plan d'aide anti-Covid de Joe Biden, les soubressauts du parti républicain et le procès en destituttion de Donald Trump.
"Point USA" est une émission de French Buzz TV, basée à San Francisco en Californie.
ATTENTION À LA DICTATURE RAMPANTE
Le Front ne peut que s'indigner devant cette stratégie manifestement déroulée pour tenter de liquider des adversaires politiques, en foulant aux pieds toute considération éthique - DECLARATION DU FRN
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Front de résistance nationale (FRN), datée du 8 février 2021, à propos de l’affaire Ousmane Sonko.
« Avant-hier, c'étaient les cas de Karim Wade et de Khalifa Ababacar Sall, accusés d'enrichissement illicite ou de détournement de deniers publics. Tous les deux ont été livrés à la vindicte populaire, emprisonnés et/ou exilé, par l'utilisation de la justice pour la liquidation d'adversaires politiques.
Hier, c'était au tour respectivement, d’Abdoul Mbaye et de Bougane Dany Guèye, vilipendés comme des malpropres, soi-disant impliqués dans des affaires non conformes à la moralité.
Aujourd'hui, c'est Ousmane Sonko qui se voit indexé pour une supposée affaire de mœurs.
Le FRN ne peut que s'indigner avec la dernière énergie devant cette stratégie manifestement déroulée pour tenter d'affaiblir et liquider politiquement et socialement des adversaires politiques, en foulant aux pieds toute considération d'ordre éthique. On le sait, l'objectif visé est de " réduire l'opposition à sa plus simple expression" !
Le FRN ne saurait se substituer au tribunal qui est censé, chaque fois que de besoin, faire son travail librement, en toute indépendance. Malheureusement le parti-pris de certaines instances juridictionnelles est manifeste quand il s'agit "d'affaires politiques", ce qui n’est pas le cas quand il faut poursuivre les mis en cause par les audits conduits par des institutions de l’Etat.
Ce n'est donc pas étonnant si notre pays est aujourd'hui classé par les institutions internationales parmi les derniers de la classe en matière de démocratie. Entre "une démocratie imparfaite et la dictature". Quelle régression et quelle honte !
Le FRN pour sa part, tient à mettre en garde le régime en place pour lui signifier qu'il ne saurait demeurer indifférent face à de telles ignominies et d'arrêter la judiciarisation de la vie politique.
Le FRN en appelle, par-delà l'opposition à tous les patriotes et démocrates à se tenir debout et unis pour arrêter et mettre hors d'état de nuire cette dictature rampante qui menace la nation toute entière. »
CALME PRÉCAIRE À KEUR GORGUI
Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été déplorés après une tentative des forces de l’ordre de disperser les militants massés en nombre aux premières heures de la matinée devant le domicile de Sonko
Un calme précaire régnait cet après-midi à la cité Keur Gorgui à Dakar, théâtre ce lundi matin d’échauffourées ayant opposé la Police à des partisans de l’opposant Ousmane Sonko cité dans une affaire de viol, ont rapporté plusieurs médias.
Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été déplorés après une tentative des forces de l’ordre de disperser les militants massés en nombre aux premières heures de la matinée devant le domicile de Sonko.
La veille, le candidat arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, avait déclaré qu’il n’allait pas déférer à une convocation de la gendarmerie dans le cadre d’une affaire l’opposant à une plaignante qui l’accuse de viols répétitifs et menaces de mort. Il s’agit d’une jeune femme travaillant dans un salon de massage à Dakar.
Le député s’est notamment appuyé sur son l’immunité parlementaire dont il dispose pour refuser de répondre à sa convocation ce lundi à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à Dakar.
Il s’était toutefois dit prêt à répondre aux enquêteurs de la section de recherches si cette immunité était levée par l’Assemblée nationale.
Évoquant une manipulation visant à l’écarter du jeu politique, le président du parti Pastef avait, dans la foulée, appelé à une mobilisation et à une résistance de ses partisans.
NOUS NE SOMMES PAS VENUS CHERCHER SONKO
C’est le commandant qui dirige les éléments de la police qui opèrent actuellement chez Ousmane Sonko qui vient de le dire. Ils ne sont pas venus chercher le leader de Pastef.
C’est le commandant qui dirige les éléments de la police qui opèrent actuellement chez Ousmane Sonko qui vient de le dire. Ils ne sont pas venus chercher le leader de Pastef.
"Nous ne sommes pas venus chercher Ousmanbe Sonko. C’est juste le rassemblement sur la voie publique qui est interdit», a-t-il, en tout cas, déclaré au micro des journalistes.
Pour rappel, Ousmane Sonko avait précisé, hier dimanche, qu’il n’irait pas déférer à la convocation de la Brigade de recherche sur la plainte dans l'affaire du viol présumé dans laquelle il est cité. Il a demandé à la gendarmerie de respecter la procédure en passant par l’Assemblée nationale pour lever son immunité parlementaire.
Ce lundi, ses militants sont venus s’amasser devant la porte de sa demeure pour empêhcer son interpellation. Mais, les forces de l’ordre tentent de les disperser à coups de grenades lacrymogènes.
La tension y est toujours vive. Plusieurs partisans de Sonko sont interpellés. Au moins, un blessé a été noté de leur côté.
ASSANE DIOUF BLESSÉ LORS DES HEURTS CHEZ SONKO
L’activiste récemment élargi de prison a reçu un projectile à la tête lors des manifestations devant le domicile de Ousmane Sonko, accusé de viol et menaces de mort.
Assane Diouf blessé à la tête. L’activiste récemment élargi de prison a reçu un projectile à la tête lors des manifestations devant le domicile de Ousmane Sonko, accusé de viol et menaces de mort. Assane Diouf était parmi les soutiens du député.
VIDEO
LE MAGASIN AUCHAN DE SACRÉ CŒUR SACCAGÉ
La manifestation de militants et sympathisants devant la demeure de l’opposant Ousmane Sonko a dégénéré.
La manifestation de militants et sympathisants devant la demeure de l’opposant Ousmane Sonko a dégénéré. Dans le quartier Cité Keur Gorgui, où réside le leader de Pastef, des affrontements ont eu lieu entre la police et les sympathisants de l’homme politique accusé de viol dans un salon de massage. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et essuyé des jets de pierres. Plus loin, sur les deux voies de Sacré Cœur, le grand magasin Auchan situé près de la Boulangerie Jaune, a fait les frais de la furie des manifestants. Ce bâtiment, qui est l’un des deux plus grands magasins de l’enseigne française à Dakar a été brûlé. L’étendue des dégâts n’est pas encore estimée par les responsables d’Auchan.
VIDEO
TIRS DE LACRYMOGENES DEVANT LE DOMICILE DE SONKO
La police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule devant le domicile de Sonko.
La médiatisation de la disparition de Diary Sow a mis en lumière les difficultés que rencontrent les 9.000 Sénégalais qui partent étudier dans les grandes prépas ou à la fac, du choc culturel à la pression familiale
Libération |
Marie Piquemal |
Publication 08/02/2021
«Au Sénégal, ils ne comprennent pas. C’est tout le problème.» Modou (1), 21 ans, glisse ces mots au sujet de Diary Sow, cette étudiante sénégalaise, en prépa à Louis-le-Grand, qui s’est volatilisée un matin de janvier. Elle a donné signe de vie depuis et s’apprête à publier son deuxième roman. Modou est sur la réserve, il ne tient pas à parler d’elle et veut rester anonyme pour qu’on ne le contacte pas. Mais leurs parcours sont similaires, et racontent les espoirs que nourrissent les jeunes Sénégalais en venant étudier en France. Et le choc, souvent, à leur arrivée.
Diary et Modou étaient dans la même promo au lycée d’excellence de Diourbel, à l’est de Dakar. L’un et l’autre sont arrivés en France en septembre 2019, à quelques jours d’intervalle, parachutés dans des prépas scientifiques d’élite, dans les beaux quartiers parisiens, sans bien savoir où ils mettaient les pieds. «Je ne connaissais même pas le nom des grandes écoles. Il y a beaucoup de choses que l’on découvre seulement une fois en France, raconte Modou. Au Sénégal, tu déposes juste un dossier pour une demande de bourse. Et on te dit : «Toi, tu es orienté dans telle ou telle prépa, tu as le niveau pour.» Rien d’autre. On ne te donne pas le choix.» Bien sûr, il est toujours possible de refuser, «mais comment rejeter une telle opportunité ? Ta famille nourrit beaucoup d’espoir».
Modou se souvient de son arrivée, «quand tu te retrouves à l’aéroport, seul, sans savoir où aller. Tu suis la masse des Sénégalais». Pourtant, comme Diary Sow, il fait partie des privilégiés : les 60 élèves aux résultats scolaires les plus prometteurs, qui se sont distingués par leurs moyennes au bac et au concours général. L’Etat sénégalais leur verse une bourse d’excellence et les envoie poursuivre leurs études en France dans des grandes prépas, où des places leur sont réservées dans le cadre d’accords binationaux. «On reçoit 600 euros par mois, une somme énorme pour nous : ça représente quasiment le salaire d’un professeur au Sénégal.»
Un démarrage abrupt
Modou s’exprime avec une voix grave et posée. Il reprend sa respiration : «La famille considère que tu as déjà réussi ta vie. Ils ne peuvent pas concevoir qu’avec tout cet argent, tu ne puisses pas aller bien. Ils ne s’imaginent pas ce que l’on traverse. Comment leur dire ? Ça ne sert à rien, ils ne comprendraient pas.» Quand il téléphone à sa famille, il a appris à contenir, à dire «ça va» et à faire semblant. Le soir, il se répète qu’il doit tenir, qu’il n’a pas le choix. «Abandonner la prépa, ça voudrait dire perdre la bourse et redevenir un poids pour ta famille. Seuls les fortunés peuvent se le permettre.» Il insiste aussi sur «la pression» de la famille, même inconsciemment, «dans ce que représente la France. Ils ne connaissent pas le système des prépas, l’exigence qui est demandée. On croit avant d’arriver qu’il suffit de travailler dur, mais ce n’est pas que ça.»
Le démarrage est toujours abrupt dans les grandes prépas. Encore plus pour les étudiants étrangers : la majorité des Sénégalais ratent la première semaine de cours, les visas n’ayant pas été délivrés dans les temps. Modou se souvient aussi de ce vertige, quand il s’est aperçu une fois en classe qu’il y avait des œuvres à lire pendant l’été et des exercices à faire. «Personne ne nous l’avait dit. Tu découvres en arrivant que tu as déjà du retard. Et que tu n’auras pas le temps de le rattraper.»
Il évoque aussi ces «petites choses» du début, «quand tu arrives sans rien et que tu ne sais pas où aller». Où acheter des draps, des habits chauds, une casserole ? A l’internat d’excellence où sont hébergés des étudiants boursiers venus de toute la France, et la petite poignée d’étrangers méritants, comme lui ou Diary Sow, l’équipe est pourtant aux petits soins, avec des moyens qui feraient rêver n’importe quel établissement : cours de soutien à volonté par des profs de prépa, salle de sport flambant neuve, psychologue en accès libre, programme culturel mirobolant… «On fait tout ce qu’on peut pour les aider, mais pour les étudiants sénégalais, c’est extrêmement difficile. Certains débarquent dans le dénuement le plus total, en tongs et chemise. On leur avance de l’argent les premiers temps car, souvent, ils n’ont pas de quoi manger. La bourse met plusieurs semaines avant d’être versée et sans qu’ils aient été prévenus», raconte Yann Marolleau, CPE de l’internat.
C’est déjà l’affluence chez Ousmane Sonko. Les militants de son parti Pastef et ses sympathisants se sont mobilisés, ce matin, devant sa maison sise à la Cité Keur Gorgui.
C’est déjà l’affluence chez Ousmane Sonko. Les militants de son parti Pastef et ses sympathisants se sont mobilisés, ce matin, devant sa maison sise à la Cité Keur Gorgui. Accusé de viols et de menaces de mort par une jeune dame âgée d’environ 20 ans, Sonko fait l’objet d’une convocation, ce lundi à 10h, à la Section de Recherche suite à la plainte que sa présumée victime a déposée. Il a évoqué hier face à la presse, son immunité parlementaire et le complot dont il serait victime pour annoncer qu’il ne répondrait pas à la convocation. Ses militants surexcités disent être prêts à tout pour empêcher que leur leader soit cueilli. Lors de sa conférence de presse, hier, Ousmane Sonko exigeait le respect total du processus de la levée de son immunité parlementaire, condition sine qua non pour déférer à une quelconque convocation. La police est actuellement sur les lieux. L’on a aperçu deux voitures pick- up faire la ronde aux alentours de la maison du leader de Pastef devant laquelle se sont massés militants et sympathisants. On retient des propos de ces inconditionnels des menaces et des mises en garde à l’endroit des personnalités du pouvoir, notamment le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République.
EXPANSION DE L’AIBD, PEUR A DIASS ET A KEUR MOUSSEU
L’aéroport international Blaise Diagne de Diass veut être le premier hub aérien sous-régional
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass veut être le premier hub aérien sous-régional. Cette ambition est assujettie à la construction de plusieurs infrastructures prévue dans le périmètre aéroportuaire dont la superficie serait de 4500 ha. Mais, la réalisation de ces mégaprojets, à savoir la construction du Centre de maintenance aéronautique, une deuxième aérogare, une Académie des métiers de l’aviation, des hôtels, des parcs d’attraction, pourrait nécessiter le déplacement des villages présents dans le titre foncier de l’Aibd. Cette éventualité fait naître l’inquiétude chez les populations de Keur Mousseu et de Diass.
Rattrapé par des ambitions de grandeur, l’Aéroport international Blaise Daigne, trois ans après le début de son exploitation, veut s’étendre encore. Après avoir sécurisé 1200 ha lors de la première phase sur les 4500 ha qui constituent sa superficie, il a besoin du reste de son assiette foncière pour sa seconde phase de développement. Face à la presse, le Directeur général de l’Aibd, Doudou Ka, a annoncé la réalisation d’un grand projet : Aéroport City. Il s’agit d’un projet de plus de 1000 hectares qui va précipiter l’aéroport dans une autre dimension. Il y a cinq pôles d’activités dérivées d’activités aéroportuaires. Il s’agit d’un Pôle industrie aéronautique avec la cons¬truct¬ion d’un centre aéronautique, réservé aux constructeurs aéronautiques qui souhaitent se déployer en Afrique, notamment dans le domaine de la conception, de la fabrication et de la commercialisation des pièces de rechange ou d’outils nécessaires à la maintenance des aéronefs, mais également l’appui aux compagnies aériennes de la sous-région.
Le Pôle formation érigé autour de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile (Aimac) est un projet porté par Aibd Sa. Alors que le Pôle Centre de vie est conçu pour abriter des infrastructures hôtelières, des complexes de loisirs, des parcs d’attraction et des restaurants. En outre, le Pôle industrie, conceptualisé autour de quatre secteurs d’activités dont l’industrie agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et médicale, l’industrie automobile et l’artisanat, fait aussi partie de ces projets. Enfin le Pôle logistique a pour cibles les grands groupes de fret souhaitant faire de l’Aibd leur hub logistique et les entreprises intervenant dans des secteurs comme les activités de groupage, d’emballage, d’étiquetage et de conditionnement.
Ces réalisations risquent d’entraîner le déplacement de certains villages situés dans les communes de Diass et de Keur Mousseu. Directeur de l’Aibd, Doudou Ka se réjouit du «patriotisme des populations qui ont accepté de se déplacer pour la construction de ce projet d’envergure nationale». Il dit : «Les populations environnantes doivent se sentir dans cet aéroport.» Il a tenté de balayer leurs craintes en annonçant la création de la fondation Aibd dont le budget s’élève cette année à 100 millions F Cfa. «C’est une obligation pour toutes les entreprises qui sont à l’Aibd de contribuer dans cette fondation. Avec cet argent, nous allons accompagner le développement territorial de ces deux communes de Diass et de Keur Mousseu. Ensuite les deux écoles que sont le centre aéronautique et l’Académie internationale doivent donner des bourses chaque année aux fils de ces deux communes. Il y a aussi la construction du dalot de Diass dont les travaux d’un coût de plus d’un milliard seront lancés le 17 février prochain. Il y a aussi le projet zéro déchet en partenariat avec l’Ucg pour prendre en charge les ordures au niveau de la zone péri aéroportuaire parce que cette zone constitue la porte d’entrée du Sénégal», rassure Doudou Ka, qui a promis d’accompagner les collectivités locales dans leur développement.
«Une partie de Thiambokh dans le Tf de l’Aibd»
Interpellé sur le déplacement des villages qui sont au niveau de l’emprise, M. Ka précise que les populations qui sont dans l’emprise des 4500 hectares seront recensées par les préfets et le gouverneur pour être indemnisées. «Nous sommes prêts pour payer les impenses, nous avons besoin de sécuriser l’aéroport, surtout éviter des habitats au niveau des cônes d’envol. Seule une partie du village de Thiambokh est dans le titre foncier de l’Aibd. Le cas de Sakirak concerné par cette situation, une étude sera faite par l’Anacim, si techniquement la présence de ces maisons ne gêne pas, il n’y a pas de raison qu’on les déplace. Ce qui nous concerne, ce sont les 4500 hectares que nous allons sécuriser et l’autoroute à péage constitue la limite naturelle, c’est une question de sécurité et de sûreté aéroportuaires. Nous allons le faire dans la plus grande concertation parce que c’est une population qui a fait d’énormes sacrifices et nous avons les mêmes objectifs», enchaîne Doudou Ka.
En plus des 4500 ha de l’Aibd, l’Etat a aussi sécurisé 4000 ha qui constituent la zone de servitude où la construction est réglementée. Cette annonce du patron de l’Aibd a fait naître des inquiétudes à Diass d’un éventuel déguerpissement du quartier Sakirak qui jouxte l’aéroport.
Cheikh Tidiane Diouf, maire de la localité, reste catégorique : «Il n’en est rien ! Non seulement ce point n’est pas à l’ordre du jour, mais les sites concernés sont des morcellements non encore habités. Donc les propriétaires de parcelles nues établies sous les emprises de l’aéroport seront indemnisés conformément aux dispositions législatives et réglementaires en la matière.» Il ajoute : «Il n’a jamais été dit, ni envisagé dans aucune réunion ou programme de communication, un probable déguerpissement dans la commune de Diass et cela n’est pas aussi d’actualité ni mentionné nullement lors de la réunion de Thiès. Par contre, il a été dit à Keur Mousseu, 7 maisons restantes doivent rejoindre les sites de recasement ainsi que 32 autres familles que l’aéroport devrait accompagner au-delà des zones de servitude. A Diass, il s’agit de lotissements et de champs, qui se trouveraient dans le périmètre du titre foncier de l’Aibd, qui doivent être recensés et indemnisés.»
En tout cas, il s’engage à défendre les intérêts des populations au plus haut sommet. «Nous veillerons scrupuleusement à la défense des intérêts de celles-ci. La commune, consciente des convulsions sociales que peuvent entraîner des actes pris à la hâte, a toujours opté pour le dialogue permanent entre l’Administra¬tion et la collectivité pour promouvoir un climat serein propice au déroulé des programmes concertés d’aménagement du territoire local», rassure M. Diouf.