L’un des soumissionnaires malheureux dénonce le non-respect des procédures de passation par la Fédé de foot. Cette dernière déclare n’être liée que par la règlementation de la Fifa.
Le marché de la réfection du stade Demba Diop de Dakar connaît quelques ratés. L’un des perdants, le groupe soumissionnaire Artech-Comete-Atlas, conteste la méthodologie utilisée pour évaluer les offres, et surtout ce qu’ils estiment être un manque de transparence dans l’annonce du groupe adjudicataire. Pour eux, et leur chef de file l’a fait savoir par lettre du 26 décembre 2020 adressée au président de la Fédération sénégalaise de football, il n’était pas normal que leur «offre financière ait été ouverte en (leur) absence». Surtout par le fait que, pour l’offre technique, lors de la présélection, le groupement avait été classé premier.
La Fédération sénégalaise de football (Fsf) avait lancé un Avis à manifestation d’intérêt en procédure d’urgence, pour la présélection d’architectes pour la réalisation de projets d’infrastructures, comprenant notamment, la réhabilitation et la modernisation du stade Demba Diop de Dakar, ainsi que de la première phase de construction du Centre d’hébergement fédéral, au Centre Jules F. Bocandé de Toubab Dialaw, et la conception du nouveau siège de la Fsf.
Tous ces projets sont financés, pour une large part, par la Fédération internationale de football association (Fifa), par le biais de son programme Forward, ainsi que par des fonds de la contrepartie sénégalaise.
Le Groupement Comete avait été retenu à la présélection pour le projet de réhabilitation et de modernisation de «Demba Diop», ayant même été classé en tête. Il faut dire que son offre technique avait été renforcée par le fait que l’un des partenaires du groupe est la société Comete qui, disent-ils, «a construit le stade El Menzah de Tunis», dont les Sénégalais connaissent bien les structures. C’est dire que les références sont on ne peut plus sérieuses.
Même s’il déclare pouvoir comprendre avoir été évincé au bénéfice d’un concurrent, le groupement déclare ne pas comprendre pourquoi ses représentants n’ont pas été appelés lors de la séance de dépouillement des offres. Leur courrier de recours a conduit le Secrétaire général de la Fsf à leur servir une réponse le 14 janvier 2021, où il leur est dit que le recours, gracieux ou autre «n’existe pas dans le Règlement de la consultation architecturale figurant dans le dossier (…). Il est aussi utile de rappeler que vous n’avez pas contesté, ni émis de réserve sur les dispositions dudit règlement tout au long de la procédure de passation». Le document ajoutera que «tous les actes de procédure que nous avons posés… sont conformes à la règlementation du programme de développement Fifa-Forward 2.0 dans lequel le projet du stade Demba Diop est inscrit».
Le signataire de la lettre constate que «les différentes observations formulées vont dans le sens de nous obliger à nous conformer aux dispositions du décret 2007-545 du 25 avril 2007 portant Code des marchés publics. Ce marché n’y est pas soumis». C’est ce dernier point qui est contesté par le requérant. Des spécialistes des marchés publics consultés par Le Quotidien, indiquent sur ce point que, du moment que la contrepartie sénégalaise provient de fonds publics, la Fédération de football pourrait difficilement se soustraire aux contraintes du Code des marchés publics.
Interpellé sur la question, le Secrétaire général de la Fsf, M. Victor Cisse a déclaré ne pas «comprendre pourquoi ces concurrents ont voulu saisir la presse sur cette question, alors que nous leur avions déjà répondu». Quant aux points des griefs de ces soumissionnaires, M. Cisse a affirmé n’avoir «rien de plus à ajouter à ce qui est dit dans la lettre».
par Madiambal Diagne
CES REFORMES QUE MACKY DEVRAIT OSER
On devrait songer, dans la perspective des réformes nécessaires et indispensables de l’Etat, en vue d’une meilleure fonctionnalité et plus d’efficience, à supprimer la fonction de gouverneur de région
Dès ses premiers mois à la tête de l’Etat, le Président Macky Sall a préconisé la réforme de l’Etat en demandant «à actualiser, avec l’appui de la Délégation générale à la réforme de l’Etat et à l’assistance technique, le schéma directeur de la réforme de l’Etat sous le format d’un Schéma directeur de modernisation de l’action publique». Quelques réformes ont été entreprises, par à-coups, mais il demeure que les politiques, les procédures et l’organisation de l’Etat ont besoin d’être adaptées à un contexte de mutations politiques, institutionnelles, économiques et sociales. A la foire des idées, il devrait être intéressant de se pencher sur certaines hautes fonctions publiques pour en redéfinir les cadres institutionnels ainsi que les règles de fonctionnement.
Gouverneur de région, une fonction devenue obsolète
Qui peut aujourd’hui dire à quoi peut servir un gouverneur de région dans une situation où l’échelon du Conseil régional a été supprimé de l’organisation de l’Administration territoriale ? Surtout qu’à la faveur de la politique de décentralisation approfondie, avec le renforcement des compétences des collectivités locales, les préfets et sous-préfets assurent, de manière effective et directe, le contrôle et la représentation de l’Etat auprès de ces collectivités locales que sont les Conseils départementaux et les mairies. La fonction de gouverneur de région devient ainsi obsolète, car sa mission se résume à une simple fonction de représentant de l’Etat, fonction déjà assurée par ailleurs.
Théoriquement, le gouverneur de région continue de coordonner les activités des préfets sous sa tutelle, mais dans la réalité, cette mission devient une fiction administrative. On devrait alors songer, dans la perspective des réformes nécessaires et indispensables de l’Etat, en vue d’une meilleure fonctionnalité et plus d’efficience, à supprimer la fonction de gouverneur de région. En effet, les préfets des départements pourront davantage avoir les coudées franches et cette réforme permettrait de réaliser des économies budgétaires et de renforcer les services des préfectures en les dotant des certaines compétences techniques. Ce serait d’ailleurs l’occasion d’ériger des préfectures fortes en les pourvoyant en ressources humaines et moyens matériels.
Ces «gendarmes de la gestion de l’Etat» qui mettent la main dans le cambouis
Ces derniers mois, au gré des remaniements du gouvernement, de nombreux hauts fonctionnaires, membres du corps d’élite de l’Inspection générale d’Etat (Ige), ont quitté leurs fonctions gouvernementales ou des positions de détachement au niveau de certaines directions de l’Administration publique, pour retourner à leur corps d’origine.
Dans la carrière d’un haut fonctionnaire, la démarche peut sembler logique, normale même. Mais à y regarder de plus près, la situation ne manque pas de poser quelques gros problèmes dans la bonne marche de l’appareil d’Etat. En effet, on se retrouve, par la force des choses, à voir que pas moins de quatre membres de ce corps d’élite, plus de 10% des effectifs, en l’occurrence Birima Mangara, Papa Ousmane Guèye, Maxime Jean Simon Ndiaye et Mouhamadou Makhtar Cissé, sont retournés reprendre service au sein de l’Ige. Qu’auront-ils à y faire ? Pas grand-chose, pourrait-on dire. On ne voit pas ces personnalités être envoyées sur le terrain pour effectuer des missions de contrôle et de vérification. Elles risqueront donc de se tourner les pouces, d’être oisives et, pour parler de manière triviale, «payées à ne rien faire».
De toute façon, si d’aventure elles étaient envoyées en mission de terrain, ces personnalités auraient beaucoup de mal à être crédibles, car leurs états de services au niveau du gouvernement ou des directions d’entreprises publiques ne les révèlent pas comme des modèles de gestionnaires attachés à la rigueur, à la transparence et à la bonne gouvernance des ressources publiques. Quelles leçons pourraient-elles alors donner aux administrateurs qu’elles auraient à contrôler ?
Au demeurant, les gestions de ces personnalités ne seront jamais examinées par leurs pairs. Une certaine courtoisie ou un esprit de corps empêche toujours que l’Ige envoie, en dépit de la clameur publique, des missions de vérification auprès des administrations tenues par des Inspecteurs généraux d’Etat. Malheureusement, la vérité ne sera jamais connue sur les travers réels ou supposés de leur gestion. On peut observer les mêmes difficultés quand d’autres hauts fonctionnaires, comme des magistrats de la Cour des comptes ou des agents du Contrôle financier, occupent des fonctions de gestionnaires. Leurs pairs trouveraient du scrupule à les contrôler.
L’idée serait donc de faire en sorte que les membres de certains corps de contrôle comme l’Ige, la Cour des comptes ou le Contrôle financier soient attachés à leurs fonctions pour le reste de leur carrière de fonctionnaire. Il doit pouvoir être établi qu’un membre de ces corps de contrôle de l’Etat, qui accepterait des fonctions de gestionnaire, renonce pour toujours à retourner à son corps d’origine à la fin de sa mission. Une telle disposition pourrait être intégrée parmi les incompatibilités liées à des fonctions au niveau des corps de contrôle de l’Etat. On sait déjà que certains avantages financiers et logistiques et des plans de carrière attrayants ont été établis au profit des membres de l’Ige par exemple. De toute façon, rien n’empêcherait d’améliorer de telles situations pour chercher encore et encore à les protéger, les mettre à l’abri de certaines tentations du diable.
Crever ces parachutes dorés
Le débat sur l’opportunité de la mise en place de la politique du «parachute doré» s’est posé, à la faveur de la controverse entre Me Moussa Diop, ancien directeur général de la société Dakar dem dikk, et son successeur, le magistrat de la Cour des comptes, Oumar Boun Khatab Sylla. Me Moussa Diop réclame quelques indemnités de départ, équivalant à deux ans de salaire net, alors que son successeur rechignerait à lui payer de telles sommes. On observe que c’est devenu un effet de mode que des dirigeants d’entreprise publique s’aménagent des avantages particuliers et souvent exorbitants, pour préparer leur départ de leurs fonctions. De tels avantages payés au départ vont plus loin que les dispositions de la législation sociale et même de la politique de l’Etat au profit des anciens membres du gouvernement.
L’Etat prévoit de continuer de verser par exemple aux anciens ministres leurs traitements pendant six mois après leurs fonctions, s’ils ne sont pas affectés à d’autres emplois publics. Or dans les entreprises publiques, les politiques-maisons font que des directeurs généraux limogés partent avec un pécule de 24 voire 30 mois de salaire net. Il se susurre même que des personnes, ayant quitté leurs fonctions de directeur général d’entreprise publique pour siéger au gouvernement, étaient parties après avoir perçu d’énormes indemnités. C’est en quelque sorte l’ouverture d’un parachute doré, pour emprunter un terme devenu commun dans la terminologie de la gestion des grandes entreprises commerciales. Cette pratique du parachute doré est acceptée depuis quelques années, de par le monde, au sein des entreprises cotées en bourse pour des dirigeants qui se trouveraient brutalement démis de leurs fonctions. Les dirigeants de ces entreprises sont soumis à des objectifs de résultats, de performance et sont évalués en fonction des richesses produites, grâce à leurs actions à la tête de l’entreprise.
Le parachute doré est ainsi proposé dans le but de compenser le caractère provisoire du poste et le respect de la clause de non-concurrence pendant une durée bien déterminée. De plus, il s’agit d’un élément de rémunération à part entière, destiné à attirer les candidats de valeur lorsque la société recrute une personne-clé. En France, le parachute doré est également un moyen efficace pour compenser la situation des mandataires sociaux ne disposant pas de contrat de travail ni d’assurance chômage. Rappelons que ces travailleurs peuvent être licenciés sans motif ni indemnisation de renvoi.
Mais la situation est tout autre au Sénégal, notamment au sein des entreprises publiques. En effet, quelle est la logique de payer une compensation aussi faramineuse à un dirigeant d’une entreprise qui tire l’essentiel de ses ressources de fonctionnement, de la subvention que lui verse l’Etat par le biais des dépenses de transfert ?
Mieux, un directeur général nommé dans ces conditions et limogé pour quelque motif que ce soit, après quelques courts mois d’activité, se trouverait à pouvoir prétendre à des indemnités de départ équivalant à plus de deux ou trois ans de salaire. Quand bien même ce directeur général se serait révélé comme un prédateur des ressources publiques. On assiste en effet à une situation anachronique où des directeurs généraux d’entreprise publique, nommés par un décret du chef de l’Etat, signent avec leur entreprise un contrat de travail dans lequel ils s’aménagent des ponts d’or. L’illégalité d’une telle pratique a fini d’être posée par les juridictions, nationales comme communautaires.
Au demeurant, le directeur général d’une société anonyme n’a pas la qualité de salarié au sens des dispositions du Code du travail. La seule exception serait que le contrat corresponde à un emploi effectif distinct de ses fonctions de directeur général. Par exemple, directeur général et directeur commercial à la fois. Dans ce cas, la personne peut, avec l’autorisation du Conseil d’administration, conclure un contrat de travail en qualité de directeur commercial. Dans le cas de figure où un directeur commercial d’une société est promu directeur général, le contrat de travail est suspendu pendant toute la période où le directeur commercial est nommé directeur général et s’il est révoqué, il retrouve ses anciennes fonctions
JARAAF, NOUVEAU LEADER DU CHAMPIONNAT
L’équipe a effectué la bonne opération de la sixième journée en battant l’Asac Ndiambour (1-0) au stade Amadou Barry de Guédiawaye
L’équipe du Jaraaf a effectué la bonne opération de la sixième journée en battant l’Asac Ndiambour (1-0) au stade Amadou Barry de Guédiawaye. Grâce à ce succès, l’équipe de la Médina prend seule les commandes du championnat avec 13 points. La rencontre qui opposait Teungueth FC et Diambars n’a pas connu de vainqueur, puisque les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge (0-0).
JARAAF SIGNE SA QUATRIEME VICTOIRE
Jaraaf enchaîne les résultats positifs depuis sa défaite face à l’AS Douanes (1-4). Samedi dernier face à l’Asac Ndiambour, les Vert et blanc ont conservé les trois points de la victoire au stade Amadou Barry de Guédiawaye. Marqué à la 78e minute, l’unique but de la rencontre est l’œuvre de Pape Madické Kane. Ainsi, les hommes de Malick Daf signent leur quatrième victoire de la saison et occupent la tête du classement avec 13 points. De son côté, l’équipe de Louga enregistre sa première défaite et se positionne désormais à la 10ème place avec 7 points au compteur.
PAS DE VAINQUEUR ENTRE DIAMBARS ET TEUNGUETH
Dans le duel du haut du tableau, Diambars a été tenu en échec par Teungueth FC (0-0). Malgré les occasions de part et d’autre, les attaquants n’ont pas trouvé les bonnes recettes pour faire la différence lors de cette partie. Avec ce partage des points, Diambars est désormais 2ème avec 11 points. Par contre, l’équipe fanion de Rufisque est au pied du podium avec 11 points également.
GÉNÉRATION FOOT GAGNE A NOUVEAU
Depuis sa victoire face à US Gorée (0-1), lors de la première journée, Génération Foot n’avait plus réussi à gagner. Le week-end dernier, face à Cneps Excellence au stade Lat Dior, les Grenats ont trouvé les armes nécessaires pour remporter la rencontre (0- 2). C’est Papa Insa Badji qui a ouvert les hostilités pour les visiteurs à la 20e minute (1-0). Quelques minutes plus tard, le buteur maison Jean Louis Barthélémy Diouf a corsé la mise à la 35’,(2-0).Avec ce succès, l’équipe de Mady Touré enregistre sa deuxième victoire de la saison et occupe désormais la 7ème position avec 8 points. Alors que son adversaire du jour est 12ème avec 6 points.
NGB CALE ENCORE
Rien ne va pour Niary Tally. Face à Stade de Mbour au stade municipal de Mbao, les Galactiques ont été battus à nouveau (2-1). Pourtant, c’est l’équipe de Pape Thiawqui a lancé cette rencontre en ouvrant le score dès les premières minutes grâce à Alioune Mbaye (1-0). Mais au retour des vestiaires avec les changements apportés par les deux entraîneurs, les Stadistes reviennent à la marque par l’intermédiaire de Abdallah Gningue 49’,(1-1).Dans les ultimes minutes de la fin de la partie, Talla Mbaye offre la victoire à l’équipe de Mbour 90’+3, (1-2).
MBOUR PC SE REPREND
Accroché le week-end passé par Ndiambour de Louga, Mbour Petite Côte renoue avec le succès. Au stade la Tanière Bruno Metsu, les Pélicans ont dominé Us Gorée (1-0).Dieylani Fall a été le bourreau des Insulaires. Au plan comptable, l’équipe de Mbour est 9ème avec 7 pts. A Ziguinchor, le Casa Sport et l’AS Pikine se sont quittés sur un score nul et vierge au stade Aline Sitoe Diatta.
L’OPPOSITION APPELLE A UNE MOBILISATION GENERALE POUR OUSMANE SONKO
Objet d’accusations de viol et de menaces de mort de la part d’une jeune masseuse répondant au nom de Adji Sarr, le leader de Pastef peut bénéficier du soutien des partis membres de l’opposition.
La procédure judiciaire qui vise le leader du Pastef/Les Patriotes accusé de viol et de menaces de mort par une jeune masseuse du nom de Adji Sarr révolte profondément les partis membres de l’opposition. Mamadou Diop Decroix, Babacar Diop et Cie ont appelé à une mobilisation générale face au régime de Macky Sall qu’ils soupçonnent d’avoir ourdi ce coup contre Ousmane Sonko.
Objet d’accusations de viol et de menaces de mort de la part d’une jeune masseuse répondant au nom de Adji Sarr, Ousmane Sonko peut bénéficier du soutien des partis membres de l’opposition. Les adversaires politiques du Président Macky Sall considèrent ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Ousmane Sonko comme une grande opération de liquidation pure et simple de l’opposition. C’est pourquoi Mamadou Diop Decroix, Dr Babacar Diop et Cie en appellent à une mobilisation populaire pour imposer un rapport de forces au régime de Macky Sall. Exprimant son soutien à son collègue député, le leader de Aj/Pads a proposé la mise en place d’une plateforme pour défendre Ousmane Sonko. «J’apporte mon soutien à Ousmane Sonko dans l’épreuve qu’il traverse et qui semble être la poursuite de la stratégie de réduction de l’opposition à sa plus simple expression. Une opposition conséquente doit se pencher sérieusement sur la situation», a écrit l’ancien ministre du Commerce sur sa page Facebook.
Affichant une certaine affection à l’endroit du leader de Pastef, Barthélémy Dias estime que la démocratie sénégalaise est mise à mal à travers cette affaire. «Ce n’est pas Sonko, Khalifa ou Karim qui sont visés, mais plutôt la démocratie, la République et la Nation qu’on cherche à museler et (à) étouffer. Nous avons le devoir et la responsabilité de nous mobiliser pour arrêter ces vermines qui ont décidé de parasiter notre avenir et celui de toute une Nation», a martelé le maire de Mermoz Sacré-Cœur qui invoque la Sainte Vierge Marie et le Prophète Mohamad (Psl) pour sauver l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines face à «ces vulgaires comploteurs tout au long de cette cabale».
Dr Babacar Diop, lui aussi, se veut formel. Pour lui, cette accusation est un complot ourdi de toutes pièces par Macky Sall et son régime. «Le Sénégal et les gens honnêtes comprennent que tu es victime d’une machination honteuse du régime de Macky Sall qui cherche par tous les moyens à salir ton image. La sueur de ton engagement sans faille au service de la patrie te disculpera. Demain, le soleil se lèvera comme toujours à l’Est et la vérité éclatera en plein jour», a lancé le leader des FDS à l’endroit de Ousmane Sonko à qui il a manifesté clairement son soutien.
Malgré les bisbilles qu’ils ont eues dernièrement, le président de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, a tenu à exprimer tout son soutien au leader du Pastef/Les Patriotes. « Ceux qui sont admirés sont d’abord éprouvés et chaque épreuve a une vertu pédagogique. J’ai confiance en toi grand frère. Tout mon soutien», a écrit Bougane Guèye Dany sur sa page Facebook.
OUSMANE SONKO DEFIE MACKY SALL
Brandissant un dossier médical, le leader des ‘’patriotes‘’ soutient que s’il est allé dans cette maison, c’est uniquement pour des raisons thérapeutiques
Ceux qui s’attendaient à ce que le président Ousmane Sonko ne soit pas mêlé aux séances de massage qui ont mené aux accusations de viols portées sur lui peuvent déchanter. il est bien allé dans ce salon mais, d’après lui, c’est pour soigner un mal de dos qu’il traîne depuis des années. Battant en brèche ces faits, il a estimé qu’un c’est un complot ourdi par le régime de Macky Sall. Appelant ses militants à aller au front, il a décidé de ne pas déférer à la convocation aujourd’hui.
Le Sénégal était pendu à ses lèvres depuis quelques jours pour qu’il éclaire leur lanterne sur les accusations de viols portées à son encontre et pour réfuter éventuellement les séances de massage à l’origine de ces allégations. Mais d’emblée, le président du PASTEF a confirmé qu’il allait dans ce salon et qu’il a eu droit à des séances de massage. Mais pour le député, c’est pour se soulager d’un mal de dos qu’il traîne depuis des années. Brandissant un dossier médical, le leader des ‘’patriotes‘’ soutient que s’il est allé dans cette maison, c’est uniquement pour des raisons thérapeutiques.
Réfutant catégoriquement tous les faits qui lui sont reprochés, il déclare : ‘’Les raisons qui nous poussé à fréquenter cet espace sont d’abord des raisons médicales et parce que nous considérions que toutes les conditions de crédibilité étaient réunies pour pouvoir aller se faire masser làbas.‘’ Par ailleurs, répliquant sévèrement à ces accusations, il a indiqué que les sénégalais sont en face d’un complot. ‘’Un complot odieux, un complot minable. C’est une lâche cabale, aussi lâche que son commanditaire, que son chef Macky Sall qui a la trouille face à ses adversaire politiques malgré les moyens d’Etat dont il dispose‘’, fulmine le député Sonko.
‘’LE COMBAT S’ANNONCE MORTEL…CAR NOUS AVONS DÉCIDÉ DE NE PAS DÉFÉRER A LA CONVOCATION‘’
Visiblement prêt à en découdre avec le régime, Sonko lance : ‘’Ce que j’attends de nos militants, de la société civile et des sénégalais épris de Justice, c’est de leur dire que ce qui est en jeu, c’est l’aboutissement de notre projet 2024.Accepteriezvous que ce pourquoi vous vous êtes durement battus et qui se profile à l’horizon soit annihilé non sur le terrain de la compétition politique mais par de sordides besognes et de sordides manipulations ? A l’en croire, l’heure n’est plus aux conciliabules, elle n’est pas aux discussions numériques ni aux discussions de salon, l’heure est au combat. ‘’Macky Sall ne connaît que le rapport de forces, il n’a cure du droit‘’, renchérit le parlementaire avant d’ajouter droit dans ses bottes : ‘’Le combat s’annonce mortel et le mot n’est pas de trop et quoi qu’il en soit, il ne faut pas flancher. C’est le prix qu’il fallait payer pour protéger Mamadou Dia, c’est le prix qu’il fallait payer pour protéger Cheikh Anta Diop. C’est le prix qu’il faut payer aujourd’hui pour protéger notre projet au-delà de ma personne. Et cette confrontation peut commencer dès demain ; et j’appelle tous les militants à se tenir debout parce que j’ai reçu une convocation et après concertation avec mes avocats, nous avons décidé de ne pas déférer à cette convocation. Il signale aussi qu’il a averti sa famille qu’il est prêt à aller en prison pour le combat qu’il mène contre le régime de Macky Sall.
L’ETAU SE RESSERRE AUTOUR DE SONKO
Après les procès d’Idrissa Seck, de Karim Wade et de Khalifa Sall, le Sénégal est visiblement embarqué dans un marathon judiciaire qui met en cause un opposant au régime en place
Après les procès d’Idrissa Seck, de Karim Wade et de Khalifa Sall, le Sénégal est visiblement embarqué dans un marathon judiciaire qui met en cause un opposant au régime en place.
Convoqué par la Section de Recherches de Colobane pour répondre à des accusations de viols et de menaces de mort, Ousmane Sonko a fait une déclaration dans la presse hier pour dire qu’il n’allait pas déférer à la convocation des gendarmes, brandissant son immunité parlementaire. Selon des informations de «L’As», si les pandores ont décidé de convoquer le leader de Pastef, c’est parce qu’ils ont des preuves qui ne vont pas dans le sens d’innocenter l’homme politique. « Il lui est loisible de se déférer à notre convocation. S’il acceptait de venir, les enquêteurs vont prendre sa déposition. On va lui poser lui poser des questions et lui demander la permission de faire des prélèvements pour comparer les résultats avec ceux obtenus sur la fille qui l’accuse de viols et de menaces de mort », confie une source digne de foi.
Toutefois, cette même source précise que les hommes de la Section Recherches ne comptent pas se déplacer chez Ousmane Sonko pour le cueillir parce qu’il jouit d’une immunité parlementaire. Selon toujours nos indiscrétions, l’étau s’est tellement resserré autour de Sonko que les autorités judiciaires ont placé l’accusatrice et le quotidien «Les Echos» sous protection judiciaire. Ce, après que les enquêteurs ont entendu la propriétaire du salon de massage au moins quatre fois. Contrairement à ce qui a été écrit, cette dernière est selon nos dernières informations, à l’hôpital Albert Royer de Dakar, pour prendre soin de son enfant qui y est hospitalisé.
SONKO OU LE DSK SENEGALAIS
Si Ousmane Sonko tombe, il ne sera pas le premier dans l’histoire à avoir été emporté par les histoires de sexe. Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn était arrêté à New York, accusé par Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l’hôtel Sofitel dans lequel il avait séjourné, d’agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration. Au cours du très médiatisé procès qui avait suivi, l’homme politique avait plaidé non coupable. Les poursuites au pénal avaient finalement été abandonnées et un accord financier avait été conclu entre les deux parties.
Pourtant, Dominique Strauss-Kahn était donné vainqueur à l’élection présidentielle française de 2012, avec 64% des intentions de vote au second tour. Mais son arrestation pour viol aux Etats-Unis a plombé ses ambitions politiques. En 2008, le gouverneur de l’État de New York, Eliot Spitzer, surnommé «le shérif de Wall Street» pour son combat contre la délinquance financière et étoile montante du Parti démocrate, a été obligé de démissionner de son poste, après avoir été mis en cause dans une affaire de mœurs. Marié et père de trois enfants, il a été piégé par le FBI à au moins six reprises en train d’organiser des rendez-vous avec une prostituée de haut vol dans un hôtel de Washington. D’autres hommes politiques puissants ont également vécu des heures sombres à cause de scandales sexuels.
Dans l’affaire «Rubygate», du nom de la jeune danseuse marocaine Karima El-Mahroug dite Ruby, 17 ans, l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi avait été condamné en juin 2013, en première instance, à sept ans de prison et à l’interdiction à vie de mandat public pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. Le tribunal l’avait jugé coupable d’avoir rémunéré des prestations sexuelles de Ruby lorsque celleci était encore mineure et d’avoir fait pression sur la préfecture de Milan pour la faire relâcher lorsqu’elle avait été arrêtée pour un larcin. Aux Etats-Unis, Bill Clinton avait défrayé la chronique en 1998 avec l’affaire Monica Lewinsky. Le Président américain était accusé d’entretenir des relations sexuelles avec cette femme, stagiaire de la Maison-Blanche à l’époque des faits. L’une de ses anciennes collaboratrices, Paula Jones, l’accuse également à l’époque de harcèlement sexuel. Elle perd son procès et passe un accord avec Bill Clinton qui accepte de lui payer 850 000 dollars pour qu’elle abandonne les charges.
Par Babacar Justin NDIAYE
LA POLITIQUE CAMPE AU CARREFOUR DU SERIEUX ET DU SORDIDE
C’est par une série de maladresses que Macky Sall et ses conseillers ont catapulté Sonko (un fonctionnaire anonyme) sur orbite. C’est aussi par une somme de maladresses que le leader de Pasteef amorce progressivement sa dégringolade
« Sans enquête, on n’a pas droit à la parole » écrivit le président chinois Mao. Par voie de conséquence, les observateurs armés de probité intellectuelle restent avares en paroles ; parce que moins outillés que les gendarmes-enquêteurs. Une correcte prudence au-delà de laquelle cette affaire apparaît – pour emprunter le vocabulaire de la photographie – comme un révélateur.
En effet, le cocktail de mœurs et de politique installe tout pays à la croisée des chemins du sérieux et du sordide. D’où l’impérieuse nécessité pour les élites politiques du Sénégal de faire le choix consensuel de hisser notre pays vers les hauteurs ou alors de prendre l’option qui consiste à le rabaisser dans les bas-fonds. Autrement dit et de façon interrogative : veut-on arrimer la scène politique au firmament clair ou dans les marécages toujours boueux ? Puisque c’est Ousmane Sonko qui tient le haut du pavé de l’actualité peu ragoûtante du weekend, faut-il lui rappeler (sans une once de haine mais avec un brin de pédagogie) que la politique demeure un métier hautement noble mais grandement infernal. À côté des idéaux sublimes, il y a l’effroyable arène des gladiateurs. Ces gladiateurs qui donnent des coups et encaissent des coups.
Lui-même, Ousmane Sonko, a envoyé des crochets bien ajustés qui ont stoppé net l’essor politique et déraillé la carrière administrative de Mamour Diallo. Donc le leader charismatique de Pastef n’ignorait pas et n’ignorera jamais que les adversaires sont inlassablement aux aguets, prêts et prompts à lui administrer les rudes uppercuts qui l’enverront dans les cordes.
N’ayant pas les éléments d’informations me permettant d’avoir une opinion élaborée et valable sur cette sordide affaire de massage, je me contente de rappeler, aux uns et autres, les grandeurs et les misères de l’engagement politique. À ce propos, l’arbre des privilèges ne doit pas cacher la forêt des sacrifices.
Pour marcher triomphalement sur un chemin truffé d’écueils, de récifs et de gouffres, l’homme politique ambitieux accepte d’emblée de vivre comme un moine trappiste c’est-à-dire enfermé dans une sorte de monastère familial (madame et les enfants) qui le préserve de la ville et de ses tentations. En une formule choc, disons qu’entre le Palais et le lupanar, l’acteur politique doit choisir, sans prendre le risque fatal de tricher. Surtout quand il est opposant. Bien entendu, les hommes de tous bords ont leurs forces et leurs faiblesses difficiles à réguler. C’est pourquoi l’Histoire est ponctuée de faits retentissants. Y compris dans les pays où le catéchisme politico-moral est plus sévère et plus accablant pour toutes les personnalités de premier plan comme Ousmane Sonko. En 1899, le président français Félix Faure a eu une mort heureuse dans les bras de sa maitresse (une certaine Marguerite) dans un canapé de l’Elysée.
En 1974, le ministre de l’Intérieur du Bénin, le capitaine Michel Ayipké est surpris dans le lit de madame Béatrice Kérékou, épouse du président Mathieu Kérékou. Il reçut une rafale de mitraillette. Pour boucler la stupéfiante boucle, rappelons que la même année (1974), le Cardinal Jean Daniélou est mort dans l’escalier de l’appartement numéro 4 de la dame Gilberte S…, une blonde travaillant dans un cabaret. Sans oublier les tourments de madame Claude Pompidou qui avait pris en amitié le footballeur yougoslave Marcovic retrouvé mort dans un bac à poubelle. Le destin de George Pompidou a failli changer de trajectoire.
En définitive, cette affaire effarante renseigne, à la fois, sur le déficit de savoir-faire et l’amateurisme bien partagés. Car, en effet, c’est par une série de maladresses que Macky Sall et ses conseillers ont catapulté Ousmane Sonko (un fonctionnaire anonyme) sur orbite. Il est, aujourd’hui, chef de l’opposition et l’alternative en direction de la prochaine échéance. C’est aussi par une somme de maladresses (la fréquentation non coupable mais imprudente d’un salon de massage et l’obscure demande d’audience au ministre Mansour Faye que le leader de Pasteef amorce progressivement sa dégringolade.
Au demeurant, la position politique subitement exceptionnelle et privilégiée du député arrivé troisième à la présidentielle de 2019 ne lui vaut pas que des amis, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Sénégal. On n’a pas besoin d’une épure ou d’être briefé pour savoir que l’élection d’un Ousmane Sankara ou d’un Thomas Sonko à la tête du Sénégal n’offrira pas une perspective rose à l’influence et aux intérêts de la France dans le Sahel et sa périphérie. Certes, tous les coups sont permis ou tentés en politique : coups directs, coups obliques, coups fourrés, coups bas, coups de Jarnac etc.
Toutefois, le politiquement correct veut que la majorité qui a glorieusement battu le géant Abdoulaye Wade par les urnes, en 2012, triomphe ultérieurement d’Ousmane Sonko, avec les bulletins de vote et non avec les « binebine » d’une fameuse masseuse qui n’a pas l’air d’une Sainte vierge.
«LE VACCIN POSE PLUS DE PROBLEMES QU’IL N’APPORTE DE REPONSES»
C’est la conviction de Dr Bacar Dia qui était hier l’invité de l’émission «Opinion» sur «Walf Tv».
Les soupçons autour du choix du vaccin contre la Covid-19 ne sont toujours pas levés. En atteste la sortie de Dr Bacar Dia qui ne semble pas convaincu par rapport au type de vaccin que pourrait choisir le Sénégal. Les questions qui tournent autour du vaccin contre la Covid-19 sont nombreuses et n’ont toujours pas de réponses. C’est la conviction de Dr Bacar Dia qui était hier l’invité de l’émission «Opinion» sur «Walf Tv».
A l’en croire, «le vaccin pose plus de problèmes qu’il n’apporte de réponses». Cette alerte du médecin biologiste intervient au moment où le Sénégal s’apprête à démarrer sa campagne de vaccination contre la Covid. Estimant que les Sénégalais ne savent toujours pas «quel type de vaccin nous est proposé», il soutient que son efficacité même pose problème. Itou pour la durée de l’immunité.
Après avoir fait un cours magistral sur les différentes méthodologies de vaccin jusque-là connues et expérimentées un peu partout dans le monde, il souligne : «Pour le vaccin contre la Covid, nous sommes dans la phase expérimentale. Et pour éviter la déception, il faut qu’on communique vrai et juste. Un vaccin ne règlera pas le problème si en plus il n’y a pas un traitement efficace des malades, une prévention correcte et si on ne met pas en œuvre le principe de préparation.» D’où la nécessité, aux yeux de Bacar Dia, de mettre en avant le principe de précaution étant donné que les risques ne sont pas connus, les effets secondaires non plus.
Et de préciser : «Aucun scientifique sénégalais ne pourra nous certifier que le vaccin n’aura aucun effet secondaire et qu’il n’entraînera aucune mutation génétique». Par conséquent, il recommande la vigilance, la précaution. «Il faut être sur ses gardes et comprendre que cette épidémie est l’une des plus graves que l’humanité ait jamais connues», avertit Dr Bacar Dia qui considère que le Sénégal a très tôt crié victoire dans la guerre contre le coronavirus. «Croire qu’on est devant les Etats-Unis, le Canada, la France du point de vue de la gestion de l’épidémie, c’est accepter de se faire endormir. Je demande à notre ministre de la Santé de rester vigilant, de ne plus se faire endormir par des médaillons qu’il doit aller prendre au moment où les Sénégalais sont en train mourir par dizaines», affirme l’ancien ministre des Sports.
«VIVRE AVEC LE VIRUS EST UNE ERREUR DE COMMUNICATION»
Même si les autorités étatiques n’aiment pas un son de cloche contraire, affirme Dr Bacar Dia, «l’erreur a été de dire que nous devons vivre avec le virus». A l’en croire, cela est à la base du relâchement de la population. «Parce que lorsque vous demandez aux populations de vivre avec le virus, elles diront qu’il n’y a donc plus de problèmes.» Il pense que le Président Macky Sall pouvait demander aux populations de vivre avec les mesures barrières, et leur faire savoir que le virus est aussi dangereux qu’avant.
Ainsi, il exhorte les populations à comprendre qu’elles doivent porter pendant longtemps des masques, se laver les mains et respecter la distanciation physique. «Il ne faut pas croire que le vaccin va tout régler ; il nous aidera juste à réduire le niveau de propagation du virus, parce qu’il ne constitue pas une panacée», tranche Dr Bacar Dia.
ELIGIBILITE DE AHMAD A LA PRESIDENCE DE LA CAF, LE COMEX REFUSE LA DEMANDE DE LA COMMISSION DE GOUVERNANCE
Le Comité exécutif trouve inopportune la décision de la Commission de gouvernance, et rappelle que le contrôle d’éligibilité, pour les candidats au poste de Président de la CAF, est exclusivement du ressort de la Commission de Contrôle de la FIFA
Le Comité Exécutif de la CAF qui s’est réuni ce samedi 6 février à Yaoundé, dit prendre acte de la décision du TAS concernant M. Ahmad Ahmad le 29 janvier, suspendant les sanctions prises par la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA à l’encontre de M. Ahmad Ahmad, Président de la CAF.
Concernant le contrôle d’éligibilité des candidatures à la Présidence et au Comité Exécutif de la CAF, le Comité Exécutif demande à la Commission de gouvernance de procéder, sous sept jours, à l’audition des candidats Seidou Mbombo Njoya et Mamadou Antonio Souare dont les dossiers avaient été recalés.
En revanche, le Comité exécutif trouve inopportune la décision de la Commission de gouvernance (communiqué le 05 février), et il rappelle que le contrôle d’éligibilité, pour les candidats au poste de Président de la CAF, est exclusivement du ressort de la Commission de Contrôle de la FIFA.
«JE CHERCHE UNE CAF DEVELOPPEE, QUI S’ASSUME ET EN PARFAITE INTELLIGENCE AVEC LA FIFA»
Augustin Senghor, candidat à la présidence de la Caf, déroule devant la presse et en présence de Ahmad Ahmad, les grands lignes de son programme qu’il compte impulser à la tête de l’instance continentale
Candidat à l’élection de la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) le 12 mars prochain au Maroc, Augustin Senghor a profiter de son séjour au Cameroun, pays hôte du championnats d’Afrique des nations (CHAN) pour dérouler devant la presse africaine et internationale et en présence de Ahmad Ahmad, président sortant, les grands lignes de son programme qu’il compte impulser à la tête de l’instance continentale. Avec comme principe l’assainissement des relations avec la FIFA, la recherche d’une CAF qui se développe et qui s’assume. Dans cette direction, le président de la Fédération sénégalaise de football travaille pour un consensus fort au niveau des candidats qu’il partage la zone ouest africaine..
«JE VAIS ASSAINIR LES RELATIONS AVEC LA FIFA»
«Je vais assainir les relations avec la FIFA. Je ne veux pas être prétentieux. Dans la séquence temporelle, ces relations n’ont pas été mauvaises. Ce sont les éléments factuels qui nous amènent à cela. Il y a un an, les relations étaient parfaites entre la CAF et la FIFA. Il y a eu des éléments déclencheurs. Il y a eu un moment des incompréhensions sur ce que chacune des organisations devrait faire sur le terrain qui est l’Afrique, des incompréhensions sur des décisions prises de part et d’autre. Le président de la CAF qui viendra doit chercher à rétablir ces relations de confiance. Aujourd’hui, il y a un lien ombilical entre la FIFA et notre confédération. Des dirigeants des deux instances peuvent ne pas s’entendre. Mais les organisations elles-mêmes sont condamnées à s’entendre. C’est valable pour nous et la FIFA, c’est valable pour l’UEFA, la Comebol, la Concacaf, l’AFC, l’OFC et la FIFA. En ce qui me concerne, je vais travailler à cela. Je ne pense pas qu’à Zurich, la FIFA n’a pas besoin d’une CAF faible. Au contraire, je pense que je symbolise cette personne qui peut leur apporter ce qu’elle souhaite. Un interlocuteur qui leur permettra d’aller vers des relations apaisées dans le respect mutuel et que chacun puisse apporter à l’autre ce qu’il n’a pas. Si nous y arrivons, nous aurons gagné le pari».
«J’AI CONTINUE A PARLER AUX LEGENDES DU FOOTBALL ET CEUX QUI VIVENT DU FOOTBALL ET QUI FONT VIVRE LE FOOTBALL»
«Je n’ai aucun doute là-dessus que les dirigeants de la FIFA ne puissent pas voir que d’un bon œil que l’on ait des candidats à la présidence ou même des candidats à d’autres positions du comité exécutif de la CAF ou au conseil de la FIFA, qui incarnent des valeurs dans lesquelles ils se retrouvent pour pouvoir entretenir les relations. C’est qui est le plus important pour nous Africains. Je ne dis pas qu’il faut être beau et gentil avec la FIFA. Je cherche, une CAF développée, qui s’assume et en parfaite intelligence avec la FIFA et ses dirigeants. Si nous y arrivons, la CAF va y gagner en premier. Par rapport à mon programme, on m’a demandé si je dois m’adresser aux fédérations. Je ne fais que ça. Depuis le 12 novembre 2020 quand ma candidature a été déposée, j’ai continué à parler aux légendes du football et ceux qui vivent du football et qui font vivre le football. C’est eux qu’il faut convaincre. Nous avons 54 associations nationales et nous avons des milliers de personnes qui sont concernées pour ce qui va se passer le 12 mars 2021. Les choix qui seront portés, auront un impact sur d’innombrables vies sur notre continent. Je peux vous rassurer. Je n’ai pas attendu de faire mon programme pour parler à mes collègues. D’autant plus que pour certains, je n’ai pas besoin de leur parler.»
«IL FAUT CHANGER LE VISAGE DE LA CAF»
Avant la date du dépôt des candidatures, ces personnes là qui ont le même souci pour le devenir de la CAF sont venus me parler et dire qu’il faudra changer le visage de la CAF. On peut considérer que le travail est fait à la base. En Afrique, on veut panser les plaies tout en se détournant de la tête. Le président Ahmad est parti mais ce n’est pas n’importe qui. C’est un président de Confédération. Il m’a fait l’honneur d’être là. Il a lu mon mémorandum. Nous avons discuté sur certains aspects. Il ne faut pas que nous soyons dans la frilosité. Il faut changer le visage de la CAF. Qui ne diagnostique pas le mal de la CAF, ne peut pas le soigner. De même, un malade qui n’accepte pas de se faire ausculter, de dire où cela fait mal, ne peut pas être guéri. Le premier que nous devrons poser en tant dirigeant africain, c’est la remise en question».
«CONTINUER A RECHERCHER LE CONSENSUS AUTOUR DE LA CANDIDATURE OUEST AFRICAINE»
«Je suis membre du comité exécutif. On a fait de bonnes choses mais j’ai vu qu’il y a des problèmes. Ce que je considère être le problème de la CAF c’est n’est ni Ahmad Ahmad ni mon ami Alain Olinga qui est là. C’est nous tous qui partageons l’actif comme le passif et c’est important. Dés le premier jour du dépôt des candidatures il y a trois candidats de la zone de l’Afrique de l’Ouest. J’ai été le premier à prendre mon bâton de pèlerin pour parler à mes frères. J’estime que globalement, nous devons parler.
En Afrique nous avons fait beaucoup d’exploits et on a des représentants en finale du CHAN. Au niveau du management, on n’a jamais eu la chance dans notre zone ouest africaine, à diriger la CAF. C’est certainement la seule explication de cette confusion de candidatures. Je fais l’effort de discuter avec tout le monde. J’ai discuté avec mon frère Jacques Anouma. Nous nous sommes parlés avant-hier (jeudi, Ndlr). Après, nous ne pouvons pas nous retrouver aux forceps. C’est le temps qui le fera. Le temps peut aller jusqu’au 12 mars, jour de l’Assemblée générale pour se retrouver. L’essentiel, c’est de continuer à rechercher le consensus autour de cette candidature ouest africaine. Cette recherche de candidature va au-delà de cela. J’ai connu mon ami Motsepe ici. On a sympathisé, on a parlé et on peut discuter et se dire des choses.
Partant de cela, comment faire pour nous entendre et voir les meilleurs profils au sein de notre instance africaine ? Nous sommes dans les élections et parce que chacun d’entre nous pense qu’il a le meilleur profil, les atouts pour diriger la CAF. Mais nous allons essayer d’avoir des consensus forts. Si cela se fait c’est bon. Sinon, nous allons nous affronter et les acteurs qui doivent faire leur choix le feront en toute liberté. C’est cela la démocratie».