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26 avril 2024
LE CNFA SE MET A JOUR
Le Centre national de formation et d’action de Rufisque abrite, depuis avant-hier jeudi, un atelier de deux jours qui porte sur l’élaboration d’un Plan Stratégique de développement pour 2021/2026.
Le Centre national de formation et d’action de Rufisque abrite, depuis avant-hier jeudi, un atelier de deux jours qui porte sur l’élaboration d’un Plan Stratégique de développement pour 2021/2026. Avec ce nouveau plan, le centre va devenir le Centre National de Développement des Ressources National des ressources de l’Etat.
Le Centre national de formation et d’action se dote d’un plan stratégique de développement pour se mettre à l’heure de la modernisation de l’administration publique. Après 60 ans d’existence, le CNFA de Rufisque a entrepris avant-hier jeudi le toilettage de ses textes pour opérer sa mue. L’atelier de deux jours a permis l’installation du comité de pilotage chargé de l’élaboration du Plan stratégique de développement du centre dont la création remonte à l’année 1962 avec pour objectif d’assurer la formation des agents de l’administration publique. Aujourd’hui, dans le cadre du renouveau de l’administration publique et de la mise en œuvre du Programme d’appui à la modernisation de l’administration, le centre ne peut plus assurer son rôle du fait des nombreuses difficultés auxquelles il est confronté.
Selon Amadou Camara Fall directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, «le CNFA éprouve plusieurs années un certain nombre de difficultés pour assumer pleinement sa mission d’assurer la formation continue des agents de l’administration. Ces difficultés concernent le cadre juridique et institutionnel inadapté et les incohérences du cadre d’organisation et de pilotage actuel ainsi le manque des ressources humaines».
C’est pourquoi, il urge de mettre à jour le centre pour faire «évoluer les missions, le cadre juridique et institutionnel du centre de formation et d’action (CNFA) pour en faire un Centre national de Développement des Ressources de l’Etat». D’où la nécessité de la mise en place de ce nouveau plan stratégique de développement 2021/2026. L’objectif de ce plan sera de permettre au centre de devenir une référence en matière de formation des agents de l’Etat qui repose sur trois piliers que sont : «la gestion rénovée des ressources humaines de l’Etat ; une meilleure prise en charge de la formation des agents de l’Etat ; et, un management performant du CNFA».
C’est la tâche assignée au comité de pilotage qui devra présenter un document dont la mise en œuvre permettra au centre de suivre les nouvelles dynamiques en cours dans le secteur de l’administration publique et d’être au niveau de gestion axée sur les résultats mais aussi d’être en cohérence, dans ses actions en phase avec les politiques publiques.
LES JOURNAUX PRÉOCCUPÉS PAR LA DISPARITION D’UNE ÉTUDIANTE SÉNÉGALAISE À PARIS
Dakar, 9 déc (APS) – Les journaux du week-end font le point sur l’enquête visant à retrouver Diary Sow, une étudiante sénégalaise portée disparue à Paris depuis six jours, tout en s’intéressant à la situation du Covid dans le pays.
‘’Diary Sow, le point sur l’enquête’’, résume ainsi L’Observateur à sa Une. Le journal souligne que plus les heures passent, plus la crainte du pire se fait sentir du côté de Paris où les enquêteurs français, les responsables du lycée Louis-le-Grand et les autorités diplomatiques et consulaires sont à pied d’œuvre pour la retrouver.
‘’Jusqu’à hier (vendredi) à 18 heures, aucune piste ne menait encore à la crack sénégalaise portée disparue depuis lundi’’, fait savoir le savoir la publication en précisant que l’inquiétude va crescendo et plonge la mission diplomatique accréditée à Paris dans la stupeur.
Le journal Enquête évoque de son côté une ‘’grosse inquiétude’’ au sujet de cette disparition et relève que la ‘’crainte gagne les cœurs’’.
Selon la publication, l’étudiante sénégalaise, deux fois de suite meilleur élève du pays au Concours général, n’a pas encore donné signe de vie. Disparue depuis le retour des fêtes de Noël, le service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger assure que les autorités sénégalaises et françaises suivent l’affaire de très près.
Le journal Libération relève un ‘’mystère total’’ au sujet de cette disparition qui a plongé le quartier Carrefour Malicounda et toute cette commune des faubourgs de Mbour (ouest) dans une situation indescriptible.
Tristesse, désolation, inquiétude, angoisse, peur : aucun mot n’est de trop pour décrire l’atmosphère qui règne chez la famille de la meilleure élève du Sénégal durant deux années de suite.
La propagation continue du nouveau coronavirus et l’autre sujet de préoccupation des journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise, à l’image du quotidien L’AS qui évoque un ‘’record macabre’’ en commentant les chiffres de l’épidémie rendus publics la veille par les autorités sanitaires (8 décès et 396 nouvelles contaminations).
Le quotidien croit même savoir que le Sénégal compte plus de morts que la Guinée Conakry, la Gambie et la Guinée Bissau réunis.
‘’D’après les dernières statistiques, les pays limitrophes s’en sortent mieux que le Sénégal en ce qui concerne le nombre de décès dû au Covid-19. Avec 446 morts depuis l’apparition de la maladie sur son sol, le Sénégal a enregistré beaucoup plus de décès que ses voisins’’, rapporte le journal.
Le Quotidien s’intéresse à la course aux vaccins et se fait écho de la ‘’piqûre de rappel’’ de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
‘’La course aux vaccins contre le Covid-19 est lancée pour sauver l’humanité de cette pandémie. Face à cette situation qui montre la vulnérabilité des pays sous-développés, l’OMS a demandé aux pays riches de cesser de conclure des accords bilatéraux avec les firmes pharmaceutiques et de soutenir l’initiative COVAX visant à rendre démocratique l’accès aux vaccins’’, indique-t-il dans ses colonnes.
Pendant ce temps, Le Soleil confirme l’apparition de la grippe aviaire dans le pays et relève que 42.000 sujets et 2.723 œufs de consommations ont été déjà détruits. Selon le journal, un foyer du virus H5N1 est apparu à Pout, une localité de la région de Thiès (ouest) poussant les autorités à ordonner l’abattage de 42.00 pondeuses et la destruction de 2.723 œufs.
Sud Quotidien accorde la priorité à la politique en s’intéressant au débat sur le financement des partis politiques au Sénégal. Le journal pointe un statu quo autour de la question, ‘’’un mal entretenu par la majorité et l’opposition’’.
’’La question du financement des partis politique remise au goût du jour par la menace de dissolution du partir PASTEF (opposition) brandie par le ministre de l’Intérieur, suite à au lancement d’un campagne internationale de levée de fonds initiée par cette formation politique, ne semble pas s’inscrire dans l’ordre de priorité des acteurs politiques, alors qu’ils tiennent des rencontres de concertations autour du processus électoral en vue d’une amélioration du système démocratique sénégalais, déplore le quotidien du Groupe Sud communication.
«J’AI HERITE D’UN SERVICE AVEC DES PERTES CUMULEES DE 30,6 MILLIARDS…»
Le nouveau Directeur Général de Dakar Dem Dikk (DDD), M. Omar Boun khatab Sylla, a tenu vendredi, un point de presse au nouveau siège de Dakar Dem Dikk, sis au Point E, au cours duquel, il a abordé la santé économique de l'entreprise
Le Directeur Général de Dakar Dem Dikk (DDD), M. Omar Boun khatab Sylla, a tenu hier, vendredi 8 janvier un point de presse au nouveau siège de Dakar Dem Dikk, sis au Point E, au cours duquel, il a abordé trois points. D’abord, ses 100 jours d’exercice ; la stratégie de DDD dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus et les éclairages à l’opinion sur les attaques de l’ancien DG contre la nouvelle équipe de DDD. A cet effet, le nouveau Directeur Général de DDD a confié avoir hérité de son prédécesseur (Me Moussa Diop) une société en difficulté avec des pertes cumulées en milliards ; de beaucoup de problèmes relatifs au payement de salaire, au marché et à la fourniture de carburant.
«J’ai hérité d’une service avec des pertes cumulées de 30,6 milliards. C’est de ce bilan que se réjouit aujourd’hui Me Moussa Diop. Tous les exercices à la tête de Dakar Dem Dikk ont été négatifs. On atteste les états financiers et nous sommes dans un Etat où la presse a toute la latitude de vérifier. Les dettes sociales que j’ai trouvées ici s’élèvent à 7,140 milliards parmi d’autres catégories de créances. Les actifs financiers de Dakar Dem Dikk au 15 septembre, jour où j’ai pris service, il y avait 81 millions disponibles dans les comptes bancaires et caisses de DDD. Un dépôt à terme (DAT) de 1,6 milliard) logé à la Banque islamique du Sénégal (BIS).
Cette somme destinée à la construction du nouveau Siège social de l’entreprise, a été compromise à hauteur de 954 millions. Donc, théoriquement, plus que quelque 700 millions. Pour être aussi transparent et objectif, nous avons relevé un reliquat de compensation de la part de l’État à hauteur de 4 milliards entre 2017 et 2020. Il n’a demeure pas moins que lorsque la tutelle technique et la tutelle financière ont été activées, des efforts importants ont été consolidés.
Je rappelle que DDD est sous la tutelle technique du ministère des infrastructures, de transport terrestre et du enclavement et sous la tutelle financière du ministère des Finances. La situation financière a été catastrophique et due en partie au effectif électronique», a expliqué sans discontinuer, le DG de Dakar Dem Dikk. Plus loin dans son allocution, Omar Sylla a fait savoir qu’il y a eu des recrutements abusifs à Dakar Dem Dikk et que n’eût été l’intervention du président de la République, DDD serait aujourd’hui à l’arrêt. «Depuis mon accession à la direction de DDD nous avons dit interpeller le président de la République à chaque fois que de besoin. Nous avons eu à saisir la tutelle technique et financière et avec le concours de la haute autorité de l’État, des milliers d’employés ont eu un lendemain meilleur, une situation sauve» estime-t-il.
Omar Boun Khatab Sylla n’a pas omis de parler de la situation des parcs qui, pour lui, «quand on parle des transports publics il faut penser au moins de locomotion, au bus». «La situation du parc DDD à la date du 15 septembre est de 1032 bus dont 504, soit environ 50%, en panne, faute de maintenance préventive et de disponibilité de pièces de rechange. L’Etat du Sénégal a octroyé en 2016, 475 autobus Ashop Leyland à Dakar Dem Dikk en plus d’un marché de stock de pièces de rechange sur deux ans, sas compter une dotation supplémentaire de 300 minibus Tata. Conscient du rôle important de cette société dans sa mission de service public de transport, le gouvernement du Sénégal, sous l’impulsion du Président de la République, Monsieur Macky Sall, a décidé de remettre à flot le parc» dit-il.
PLUS DE 200 CONTRATS FICTIFS
Le nouveau directeur général de Dakar Dem Dikk (Ddd) a aussi fait des révélations fracassantes contre Me Moussa Diop. Selon Omar Boun Khatab Sylla, plus de 200 agents fictifs ont été détectés lors d’un audit. «J’ai commandité un audit physique concernant tous les agents de DDD. Les résultats provisoires ont permis de constater que plus de 200 agents n’ont pu être identifiés à ce jour. Naturellement, leurs salaires sont suspendus pour le mois de décembre. Naturellement, au fur et à mesure que certains se signaleront, on procédera aux régulations éventuelles», ditil avant de faire savoir qu’en revanche, si ces emplois fictifs sont avérés, cela pourrait faire l’objet de poursuites pénales.
«UNE INDEMNITE DE DEPART EVALUEES A 120 MILLIONS FCFA POUR ME MOUSSA DIOP»
Omar Boun Khatab Sylla d’indiquer par ailleurs que Me Moussa Diop a obtenu des indemnités de départ évaluées à 120 millions de FCFA. Non sans révéler que c’est lui-même qui a fait débourser 30 millions de ce montant voté en conseil d’administration lorsqu’il a été sollicité par Me Moussa Diop qui venait de perdre un proche. « Les Sénégalais, tout comme les travailleurs aux modestes salaires de DDD doivent comprendre que Me Moussa DIOP, réclame plus de 120 millions d’indemnité de départ à cette société qu’il a laissée dans cet état. Et contrairement à ses dires, M. DIOP a perçu tous ces droits légaux en fin septembre, soit 28 064 667F.
S’agissant de son indemnité de départ de 120 000 000F, il a déjà touché 30 000 000F fin novembre. Ce qui signifie qu’en moins de 4 mois, Moussa DIOP a perçu un montant total de 58 064 667 F CFA. En revanche, pour le car-plan des cadres de DDD, il reste encore devoir un montant de 39 116 954 F CF, et pourtant, il est parti avec le véhicule». Pire, dit-il, les deux plus grands restaurants de Ddd étaient gérés par les épouses de Me Moussa Diop.
LA «CAUTION» D’ACTEURS ET PROFESSIONNELS DES MEDIAS
Les acteurs et professionnels de la presse en appellent à la diligence dans l’adoption de toutes les lois, les décrets et autres arrêtés restants pour un véritable développement et un assainissement du secteur des médias, avec des entreprises viables
Parmi un certain nombre de textes devant accompagner le nouveau Code de la presse pour l’effectivité de son application, le Conseil des ministres de mercredi 6 janvier, la première réunion hebdomadaire de l’année 2021, a examiné et adopté : «le projet de décret relatif aux avantages et obligations attachés aux statuts d’entreprises de presse ; le projet de décret fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement du Fonds d’Appui et Développement de la Presse», au titre des textes législatifs et réglementaires. Tout en saluant la prise de ces deux projets de décrets importants, les acteurs et professionnels en appellent à la diligence dans l’adoption de toutes les lois, les décrets et autres arrêtés restants pour un véritable développement et un assainissement du secteur des médias, avec des entreprises viables.
MAMADOU THIOR, PRESIDENT DU CORED : «Le nouveau Code de la presse est un moyen pour développer et assainir le secteur»
«Le nouveau Code de la presse est un moyen pour développer le secteur, parce que il y a parmi les décrets qui ont été pris par le président de la République, en Conseil des ministres (mercredi 6 janvier 2021, ndlr), l’avènement du Fonds d’appui et de développement de la presse. Ce fonds-là va remplacer l’Aide à la presse qui était assez modique. Ce nouveau fonds sera doté de plusieurs milliards. C’est pour aider les investisseurs dans le secteur de la presse à avoir les moyens parce que les médias demandent beaucoup de moyens. Par exemple, s’ils veulent contracter des prêts au niveau des banques, ce fonds va servir de garantie donc. Ce fonds vient pour aider au développement de la presse. Ce code va assainir la presse, parce que qu’aujourd’hui, à travers le Code de la presse, il est clairement dit qui est journaliste ? Qui est techniciens des médias ? Qui ne l’est pas ? Et comment on le devient ? Parce que dans la loi de 96-04, que le code a remplacé, le journaliste n’était pas assez défini, c’était assez vague. Mais pour ce code, on dit comment on accède à cette profession qui ne peut se faire que par deux moyens : sortir d’une école reconnue par l’Etat, parce qu’il y a beaucoup d’écoles qui enseignent du journalisme alors qu’il n’en est rien. Donc, nous acteurs des médias, nous allons nous concerter avec l’Etat pour leur dire : ‘’ces écoles-là ne cadrent pas avec le journalisme’’. Nous allons regarder le curricula de toutes les écoles privées de journalismes, ceux qui remplissent les critères seront reconnus et tous les diplômés qui sortiront de ces écoles auront la Carte nationale de presse. L’autre moyen, c’est avoir la Licence, un Bac plus 3 ; si vous avez cette Licence, vous devez faire deux (2) ans de stage dans une rédaction à l’issue desquelles la Commission vous attribue la Carte nationale de presse ; elle fait en même temps office de Commission de validation des Acquis de l’expérience (ADE). Après ces deux (2) ans de stage, vous passez une sorte d’examen devant cette commission. Et si vous réussissez cet examen, on vous attribue la Carte de presse. Pour avoir la Carte de la presse, il vous faut un quitus du CORED. Et avant qu’on vous le délivre, nous regardons qui vous êtes. Si vous ne remplissez pas les critères pour avoir la carte, vous pouvez vous attendre à ce qu’on ne vous délivre pas la carte. C’est des garde-fous que nous avons mis pour assainir cette profession parce que nous sommes envahis de partout. Mais ça, c’était dû à l’absence de législation, depuis 2010, parce que loi a trainé pendant 7 ans à l’Assemblée nationale, avant d’être enfin votée en 2017. Et nous avons attendu plus de 3 ans et demi pour qu’en fin les décrets d’application soit pris par le président de la République».
MAMADOU IBRA KANE, PRESIDENT DU CDEPS : «Nous ne connaissons pas encore le contenu de ces projets de décret ; il se pourrait que ça ne corresponde pas aux intérêts du secteur de la presse»
«Le nouveau Code de la presse est une avancé du point de vu de l’assainissement du secteur de la presse à deux niveaux. Le premier c’est l’accès à la profession par rapport aux professionnels des médias, avec des conditions d’exercice du métier de journalisme ou technicien des médias. Le second niveau, c’est par rapport au statut de l’entreprise des médias. N’importe qu’elle entreprise ne pourra plus évoluer dans le secteur de la presse, si elle ne respecte pas certaines conditions. Ce ne sont pas encore des décrets, ce sont des projets qui ont été adoptés par le Conseil des ministres. Nous ne connaissons pas encore le contenu de ces projets ; il se pourrait que ça ne corresponde pas aux intérêts du secteur de la presse. Il faut souligner le fait que ce sont seulement deux textes d’applications qui ont été pris en l’occurrence des décrets. Mais dans les textes d’application, il y a des lois qui auraient dû être adoptées, des décrets et aussi des arrêtés. Mais, pour le moment, nous n’avons eu que les deux projets de décrets sur les obligations et avantages des entreprises de presse d’une part, et, d’autre part, la création d’un Fonds d’appui et de développement de la presse. Donc, il y a vraiment beaucoup de questions encore qui n’ont pas fait l’objet de texte d’application. Nous espérons que, dans le prochain Conseil des ministres, les textes d’application seront complétés par le gouvernement».
OUSSEYNOU DIENG, DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION : «C’est un secteur qui est assailli de partout et…»
«Le nouveau Code de la presse est un instrument qui accompagne le développement du secteur de la presse. Nous sommes dans un secteur très compliqué, avec l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; c’est un secteur qui est en pleine mutation partout à travers le monde. Avoir un Code de la presse, ça permet au moins d’encadrer le secteur c'est-à-dire de lui doter d’un cadre juridique et règlementaire qui soit en mesure d’accompagner le développement de la presse. Mais, en plus, la presse est considérée comme un des piliers de la démocratie, dans son rôle de consolidation de la démocratie, pour garantir les libertés d’expression. Ensuite, il y a la question de la viabilité économique des entreprises ; c’est le secteur qui connait des difficultés partout dans le monde. Ce code-là arrive à son heure pour offrir un cadre qui permet à ce secteur de se développer. Le président de la République vient de signer deux décrets d’application, parce qu’un code, c’est un code ; mais il y a certaines choses qui doivent être précisées dans les textes d’application notamment des décrets et des arrêtés. Avant même de parler des décrets, il y a la Carte nationale de presse avec toutes les possibilités qu’elle offre pour assainir la profession à savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas ? Il y a une autre phase d’assainissement avec la régulation, la signature de Convention, cahier de charges avec tout acteur. Cependant, le plus important, c’est la signature de décrets d’application dont le Fonds d’appui et de développement de la presse qui a remplacé l’Aide à la presse. Ce fonds a pour but de soutenir l’investissement, le développement et d’accompagner la formation. En gros, il se veut d’être un instrument pour accompagner les entreprises, notamment pour leur permettre d’avoir une meilleure viabilité économique. Et ça ne peut pas se faire sans assainissement car, c’est un secteur qui est assaillit de partout. On va véritablement vers l’assainissement et ceux-là qui exercent la profession en respectant un minimum de règles édictés dans le Code, qu’ils puissent bénéficier de ce fonds.
AUTRE DECRET IMPORTANT : «AVANTAGES ET OBLIGATIONS DES ENTREPRISES»
Il y a un autre décret dont on parle : «avantage et obligation des entreprises de presse». C’est vrai, il y a un certain nombre d’obligations, par exemple le respect de la Convention collective, respecter au moins le traitement du personnel. Il faut que ces entreprises soient capables de recruter des journalistes. Quand c’est la presse écrite ou l’audio-visuel, avoir cinq employés permanant dont la majorité sont des journalistes. Quand c’est un site d’informations, avoir au moins trois professionnels dont un rédacteur en chef mais surtout un médiateur pour garantir plus de modération parce qu’il y a énormément de dérives. Donc, c’est un outil très important pour le secteur et il appartient à nous qui sommes dans le secteur d’en faire véritablement une réalité. Sinon, c’est un secteur qui sera laissé à lui-même. C’est la raison pour laquelle, l’Etat a pris des mesures pour garantir le développement du secteur de la communication, en général.
LES TEXTES SUR LA PUBLICITE
Maintenant, il y a d’autres textes sur la publicité qui constitue un aspect économique extrêmement important. Le texte est en cour et on espère très bientôt avoir un projet de loi qui va réviser de la publicité. Parce que la loi actuelle qui encadre la publicité, elle date de 1983 ; entre temps, il y a eu énormément de mutations, ne serait-ce que le numérique. On n’est en train de discuter pour reprendre tous les cahiers de charges et conventions, pour les radios, les télévisions, les distributeurs satellites, même pour ceux qui sont dans le mobile. C’est tout un ensemble de réformes. Et, au-delà de tout, il y a le secteur public qui n’est pas en reste, que ce soit Le Soleil, la RTS, l’APS, pour leur donner plus d’autonomie et permettre au secteur privé de se développer dans une concurrence saine et loyale».
LE FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES, UN STATU QUO QUI PROFITE À TOUS
Alors qu’ils tiennent de façon régulière des rencontres de concertations autour du processus électoral en vue de l’amélioration du système démocratique, les acteurs politiques n’ont jamais posé de véritables actes dans le sens de faire bouger les lignes
Au cœur du débat public, la question du financement des partis politiques, remise au goût du jour par la menace de dissolution du parti Pastef brandie par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, suite à la campagne internationale de levée de fonds initiée par Ousmane Sonko, ne semble pas pour autant s’inscrire dans l’ordre de priorité des acteurs politiques. En effet, alors qu’ils tiennent de façon régulière des rencontres de concertations autour du processus électoral en vue de l’amélioration du système démocratique sénégalais, les acteurs politiques n’ont jamais posé de véritables actes dans le sens de faire bouger les lignes autour de cette question.
Véritable serpent de mer au sein du débat politique au Sénégal, la question du financement des partis politiques, semble aussi vieille que le processus électoral sénégalais lui-même. Elle a été seulement remise au goût du jour et au centre du débat public en cours par la menace de dissolution du parti Pastef brandie par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, suite à la campagne internationale de levée de fonds initiée par Ousmane Sonko, président de cette formation politique et ses camarades en vue de financer leurs activités.
En effet, cette question de financement des partis politiques, régie par la loi 81-17 du 6 mai 1981 modifiée par la loi 89-36 du 12 octobre 1989 relative aux partis politiques a toujours alimenté le débat public, notamment à la veille des échéances électorales au cours des dernières années. Cependant, malgré la controverse qu’elle suscite au sein de l’opinion, cette question ne semble pas être une priorité pour les différents acteurs du jeu politique.
La preuve, depuis le code électoral consensuel de 1991, ils tiennent de façon régulière des rencontres de concertations autour du processus électoral en vue de l’amélioration du système démocratique sénégalais sans poser de véritables actes dans le sens de faire bouger les lignes autour de cette question du financement de leurs activités politiques. De l’autre côté, les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pouvoir exécutif ont semblé également adopter cette même ligne de conduite autour de cette question.
Après le statu quo adopté par le régime socialiste du président Abdou Diouf et par le régime libéral de son successeur, Me Abdoulaye Wade, qui ont rangé dans les tiroirs de la République le fameux rapport du professeur El Hadj Mbodj sur cette question, l’actuel chef de l’Etat semble lui aussi s’inscrire dans cette posture.
En effet, après l’éclatement de l’affaire Lamine Diack, arrêté en 2015 relativement à la procédure de corruption active et passive présumée dans le cadre de l’affaire de dopage des athlètes Russes ouverte par la justice française contre lui, l'ancien président de la fédération internationale d'athlétisme qui a finalement écopé d’une condamnation à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis et 500 000 euros d’amende, avait lors de son audition par les enquêteurs indiqué avoir utilisé une partie des fonds incriminés pour financer l’opposition au président sortant, Me Abdoulaye Wade, lors de la présidentielle de 2012 au Sénégal. Une déclaration qui avait fini de plonger tout un pays dans une vive controverse occasionnant ainsi des arrestations au sein des responsables du parti libéral.
Seulement, comme par le passé, ce débat n’a pas pu apporter grand-chose à la problématique de financement des partis politiques. Puisque, lors du référendum organisé le 20 mars 2016 portant sur la révision de l’actuelle Constitution adoptée en 2001 sous l’ancien régime libéral, l’actuel régime s’est contenté seulement de réaffirmer au niveau des quinze points soumis à la validation du peuple sénégalais, le statut de l’opposition et de son chef que son prédécesseur avait déjà fait inscrit dans la charte fondamentale en passant sous silence la réforme de la loi relative aux partis politiques que d’aucuns jugent obsolète et inadaptée à la situation politique actuelle.
Pis, inscrits au menu du dialogue politique au sein de la commission cellulaire, les échanges autour de cette question du financement des partis politiques ont été renvoyés à l’après audit du processus et du fichier électoral par les acteurs engagés dans ce débat autour du défunt général à la retraite feu Mamadou Niang rappelé à Dieu, le lundi 28 décembre dernier.
Par Mamadou THIOR
DÉMOCRATIE AMÉRICAINE, LES PERES FONDATEURS ONT PREVU TOUS LES SCENARII JUSQU’AUX PLUS EXTREMES COMME DONALD TRUMP MAIS…
Le processus électoral américain complexe prévoit différentes étapes.
Mercredi 6 janvier 2021, le Congrès composé du Sénat aux mains des républicains et la Chambre des Représentants dominée par les Démocrates, a officialisé l’élection de Joe BIDEN comme président et Kamala HARRIS vice-présidente des USA au bout de 13 heures mouvementées à la place d’une heure habituelle pour ce genre d’exercice.
Le processus électoral américain complexe prévoit différentes étapes. Les électeurs se rendent aux urnes le premier mardi du mois de novembre tous les quatre ans. Ils élisent ainsi dans chaque état les Grands Electeurs qui vont eux entériner leurs choix le deuxième lundi du mois de décembre. Entre temps, chaque état certifie le vainqueur du scrutin et il est loisible de contester les résultats devant les cours et tribunaux.
Donald TRUMP a introduit 62 recours sans succès et pour la plupart devant des juges qu’il a lui-même nommés, donc des juges républicains comme lui car aux Etats Unis, ils sont colorés politiquement mais leur indépendance est un comportement, pas un slogan. TRUMP en a fait l’amère expérience tout au long de sa présidence. La dernière étape avant la prestation de serment fixée au 20 janvier à 12h heure locale, est cet exercice au Congrès qui passe souvent inaperçu mais qui retient l’attention avec le dernier baroud d’honneur de TRUMP qui a fini de convaincre une douzaine de sénateurs et une centaine de représentants de son camp pour contester les résultats des états clés où il a perdu de justesse. C’est là où sa malhonnêteté est manifeste. A titre de comparaison, en 2016 TRUMP avait remporté le Michigan par 10 704, la Pennsylvanie 44 292, le Wisconsin 22 748 voix face à Hillary CLINTON qui avait reconnu sa défaite dès le lendemain du scrutin malgré le score étriqué. Au vote populaire (le nombre total de voix cumulées), la dame le devançait pourtant de trois millions de voix. Le fameux système des Grands Electeurs est passé par là.
En 2020, TRUMP perd dans les mêmes conditions dans cinq états clés l’Arizona par 10 457, la Géorgie par 12 670, le Wisconsin 20 682, la Pennsylvanie par 81 660 et le Nevada 33 596 votes mais refuse sa défaite et fait prospérer toutes sortes de thèses conspirationnistes pour galvaniser sa base électorale en lorgnant 2024 pour un comeback.
TRUMP sait bien qu’il va quitter la Maison Blanche le 20 janvier mais veut laisser le chaos derrière lui. Pour preuve, il a chauffé à blanc ses partisans qui ont manifesté jusqu’à envahir le Capitole, siège du parlement dans la capitale qu’ils ont vandalisé pendant que le Congrès se réunissait pour valider une bonne fois pour toutes la victoire de Joe BIDEN. Il a fallu une suspension de séance de trois heures avant la reprise des travaux.
Les USA en sont à leur 46ème président de la république et en ont vu passer des atypiques mais Donald TRUMP n’a pas son pareil. Les Pères Fondateurs en visionnaires, ont imaginé tous les cas de figure à la présidence de la république en instaurant le Checks and balances qui fait que les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire se surveillent mutuellement et lorsque l’un des trois commence à sortir des rangs, il est aussitôt recadré comme TRUMP l’a été par les juges et les parlementaires jusqu’à ses plus fidèles soutiens qui ont fini par le désavouer et le lâcher.
Ces contre-pouvoirs ont d’ailleurs bien fonctionné face à un Donald TRUMP résolu à rester à son poste. Il a exercé toutes sortes de pression allant jusqu’à appeler au téléphone le Secrétaire d’Etat de Géorgie, un élu républicain comme lui pour lui demander en vain de changer les résultats en sa faveur.
Dans une nation fédérale de 50 états différents, ils ont mis au point le système des Grands Electeurs pour que les grands états n’écrasent pas trop les plus petits. Depuis 2000, suite au long contentieux électoral entre Al GORE et George BUSH fils, la démocratie américaine est à la croisée des chemins car de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le système des Grands Electeurs. Le parti républicain est le grand bénéficiaire de ce système au suffrage indirect et n’a pas intérêt à le remettre en cause.
Par cinq fois seulement, le président élu a perdu le vote populaire notamment les républicains George BUSH fils en 2000 et Donald TRUMP en 2016. Le comportement de Donald TRUMP qui crie à la fraude au-delà de sa démagogie, peut cependant avoir un côté bénéfique pour une remise à plat du système électoral à la limite intouchable pour les américains.
Après 232 ans de pratiques, il montre des signes d’essoufflement, suscitant la risée du monde pour une démocratie qui se dit la première de la planète.
Mamadou THIOR
Journaliste Diplômé en littérature et civilisations américaines
LA GROGNE DES TRAVAILLEURS DES HÔTELS, BARS ET RESTAURANTS
Les travailleurs des hôtels, bars et restaurants ne goûtent pas la nouvelle batterie de mesures de restriction brandie par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.
Les travailleurs des hôtels, bars et restaurants ne goûtent pas la nouvelle batterie de mesures de restriction brandie par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Dont l’arrêté n°06-01-2021 – 00030 interdit « tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique, les réunions publiques et privées, baptêmes, mariages, réceptions et les manifestations religieuses ». Ainsi que "tout rassemblement dans les lieux recevant du public, notamment les hôtels, les salles de spectacles, les dancings, les bars, les cafés, les salons de thé, les plages, les marchés hebdomadaires ainsi les que les terrains et salles dédiées au sport ». Ce, après l’instauration, par le chef de l’État, Macky Sall, de l’état d’urgence assorti du couvre-feu de 21 à 05 heures.
"Le syndicat national des travailleurs de l’hôtellerie, bar, restaurant, dit non au couvre-feu", répond Mansour Gaye, Secrétaire général du syndicat en question, arguant que ces mesures vont avoir un impact "négatif" sur un secteur agonisant depuis le début de la pandémie.
Dans tous leurs états, Gaye et Compagnie annoncent une marche nationale dans les prochains jours.
Par ailleurs, ils réclament des "éclaircissements" sur les fonds du plan de résilience alloués au secteur. "Il faut qu’on donne la liste des bénéficiaires parce qu’on ne peut pas comprendre que des structures (hôtelières) continuent de licencier en masse pour motif économique".
IL Y A UNE VIE APRÈS LE POUVOIR
« On ne peut pas avoir des institutions fortes en tripotant les Constitutions, en changeant la règle du jeu en cours de jeu », souligne le nigérien Mahamadou Issoufou qui va quitter le pouvoir après deux mandats
Après deux quinquennats consécutifs, Mahamadou Issoufou va quitter le pouvoir, « fier d’avoir tenu les promesses faites au peuple nigérien ».
« Fier » de son bilan, Mahamadou Issoufou, 68 ans, qui quitte volontairement le pouvoir à l’issue de ses deux mandats comme président du Niger, se veut « optimiste » pour l’avenir de son pays et du continent, qu’il aimerait voir émerger malgré le djihadisme, la démographique galopante ou la difficile intégration continentale.
Son pays, parmi les plus pauvres du monde, est en proie aux attaques djihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts. Il a aussi le record mondial de fécondité avec 7,6 enfants par femme, ce qui entrave le développement d’un pays, marqué de surcroît par les coups d’Etat.
« C’est la première fois depuis soixante ans qu’il y a un passage de témoin d’un président démocratiquement élu vers un autre démocratiquement élu. On est en train d’asseoir une tradition démocratique », se réjouit-il, à l’issue des deux mandats, nombre maximum prévu par la Constitution.
Il assure ne pas avoir eu à résister aux sirènes d’un troisième mandat, comme certains de ses pairs africains, qui s’accrochent au pouvoir. « On ne peut pas avoir des institutions fortes en tripotant les Constitutions, en changeant la règle du jeu en cours de jeu. Je ne peux pas m’engager dans l’aventure d’un troisième mandat. Cela aurait affaibli les institutions que nous sommes en train de construire », souligne-t-il.
« La démocratie, c’est la liberté et l’ordre »
Le grand favori de l’élection présidentielle, dont le second tour se tiendra le 20 février, n’est autre que Mohamed Bazoum, son dauphin et bras droit, qui a bénéficié de l’appareil d’Etat pour sa campagne.
Mahamadou Issoufou balaie les accusations des opposants nigériens qui taxent le pays de « démocrature », regrettant des interdictions de manifester ou des arrestations fréquentes de militants de la société civile. « La démocratie, c’est la liberté et l’ordre, répond le président. Il n’y a pas de démocratie sans ordre, de la même manière qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté. »
Sur le plan de la lutte contre le djihadisme, il demande une « coalition internationale », l’un de ses leitmotivs. « Tout le Sahel est infesté. La sécurité est un bien public mondial. Ce qui se passe au Sahel concerne le reste du monde. Si le terrorisme arrive à prendre pied en Afrique, il prendra pied en Europe », estime M. Issoufou, alors que son pays a subi samedi la plus meurtrière attaque djihadiste contre des civils avec cent morts.
Le président se fâche quand on évoque les critiques locales à l’égard de la présence des forces étrangères, notamment françaises, au Sahel : « Ce ne sont pas des interventions étrangères, ce sont des interventions d’alliés. Nous avons une guerre contre un ennemi. Dans toutes les guerres, il y a des alliances ». Et de « s’étonner » que ceux-là même qui critiquent les opérations étrangères « ne dénoncent pas les terroristes ».
Suite à des rumeurs sur une supposée annulation du Magal de Porokhane, Mountakha Ndiaye a démenti. Administrateur du site Académie Miniane, en charge de la diffusion des déclarations du khalife général des mourides, il n’a pas perdu de temps pour clarifier les choses. « Des personnes publient de fausses informations sur internet en disant que le Magal de Porokhane est annulé. La date reste maintenue, le Magal de Porokhane aura lieu le 25 février 2021 », déclare-t-il.
Pour rappel, le ministre Antoine Félix Diome a déclaré hier, « tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique, les réunions publiques et privées, baptêmes, mariages, réceptions et les manifestations religieuses », sont interdits. Vu la recrudescence des cas notés ces derniers temps, l’état d’urgence et le couvre-feu instaurés depuis mercredi 6 janvier 2021 pourraient être prolongés.
En attendant de voir comment la situation va évoluer, « tout rassemblement dans les lieux recevant du public, notamment les hôtels, les salles de spectacles, les dancings, les bars, les cafés, les salons de thé, les plages, les marchés hebdomadaires ainsi les que les terrains et salles dédiées au sport » sont aussi interdits.
LES ACTEURS DU NETTOIEMENT CONDAMNENT LA DESTRUCTION DES BACS A ORDURES
Madani Sy a déploré le comportement incivique des manifestants. Outré, il dit l’être après ce sabotage dont a été l’objet leur matériel de travail.
Plusieurs de leurs outils de travail que sont les bacs à ordures ont été saccagés, dans la soirée d’hier, marquant la première nuit de l'application du couvre-feu. Mais cette situation, les techniciens de surface l’ont vivement condamnée. Madany Sy, responsable au sein de l'Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (Ucg), dans un entretien téléphonique qu'il a accordé à Dakaractu, a appelé la population à la responsabilité lors des manifestations. C’est le cas, lors de celles découlant de l'entrée en vigueur du couvre-feu, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 janvier 2021, où son service a enregistré de lourds dégâts.
Également secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement, M. Sy a aussi déploré le comportement incivique des manifestants. Outré, il dit l’être après ce sabotage dont a été l’objet leur matériel de travail. Il a interpellé les autorités étatiques sur la situation. Ce, sans oublier d’appeler la population ‘’au sens de la responsabilité’’.
"Nous déplorons ces agissements. On ne comprend pas. L'utilité publique appartient à tout le monde. Quand on investit, qu’on se paye des milliers de bacs à ordures et que les manifestants saccagent tout, cela ne fait que remettre en cause, tous les investissements qui ont été faits par l'Ucg’’, a dénoncé Madany Sy, sans ambages.
Face aux dégâts engendrés par ces manifestations de jeunes dakarois, il a préconisé un comportement plus responsable. ‘’Ce sont seulement les agents de l'Ucg qui paient les pots cassés. Et c'est eux qui sont sortis pour arranger les dégâts afin de rendre la capitale propre’’.
Coordonnateur de l’Ucg, il estime que les populations qui ont le droit d’exprimer leur mécontentement doivent aussi savoir raison garder. ‘’Les manifestants peuvent décrier leur mécontentement, mais vraiment, ils devraient aussi nous épargner de ses saccages. Ces investissements sont coûteux et proviennent du contribuable. Je pense donc que les manifestants doivent savoir que l'Ucg travaille pour eux et que ces bacs à ordures sont des biens publics du Sénégal. Les techniciens de surface méritent respect, soutien et considération’’, a-t-il rappelé.
Et c’est pour, ensuite, inviter les autorités étatiques à prendre à bras le corps ces types d’expression de mécontentement. ‘’Nous sommes dans un État de droit. J'interpelle directement le ministre de l'intérieur et les autorités étatiques de ce pays pour que force reste à la loi. Et que le travail de l'Ucg puisse se faire dans les règles de l'art. Car ces agissements n'honorent pas le pays’’, s’est indigné le syndicaliste du nettoiement.
Près de 2 600 agents de l’Ucg mobilisés pendant et après les émeutes
Ce dernier, dans ses propos, a continué à pester contre les jeunes qui s’en sont pris aux mobiliers urbains. ‘’Des millions ont été investis pour l’achat de bacs à ordures et les jeunes ont tout détruit à leur passage. Cela est inadmissible. Je ne peux pas comprendre ces actes de vandalisme qui ont été perpétrés par certains jeunes par rapport aux bacs à ordures’’.
Des bacs qui ont subi la furie des jeunes et qui ont été brûlés au milieu des routes. Mais pour redonner des couleurs à ces localités où ont eu lieu des émeutes, il a indiqué que plusieurs centaines de ses collègues ont été réquisitionnés par l’Ucg. ‘’Actuellement, 2 600 agents sont sur le terrain sans l'aide de quiconque pour que le cadre de vie puisse être restauré’’, dira Madany Sy.
Ce fut l’occasion pour lui d’adresser une demande solennelle au ministre de l'Intérieur, Antoine Diome. Ce, pour que soient octroyées des autorisations spéciales de circulation aux agents de l’Ucg afin de leur faciliter le travail de collecte qu’ils doivent faire la nuit. Témoin des efforts consentis, pendant et après les émeutes pour remettre de l’ordre sur les théâtres des émeutes, il a tenu à féliciter ses collègues, membres de l'Ucg ‘’pour leur travail remarquable’’.