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27 avril 2024
DE NOUVELLES RESTRICTIONS SUR LE TRANSPORT
Pour endiguer la propagation de la Covid 19, dans les régions de Dakar et Thiès qui concentrent la quasi-totalité des cas, les autorités ont pris de nouvelles mesures restrictives dans le secteur du transport.
Pour endiguer la propagation de la Covid 19, dans les régions de Dakar et Thiès qui concentrent la quasi-totalité des cas, les autorités ont pris de nouvelles mesures restrictives dans le secteur du transport. Lors de la conférence de presse du gouvernement tenue hier, jeudi 7 janvier, le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, a annoncé entre autres, la limitation des places assises dans les transports publics et le respect scrupuleux des mesures d’hygiène.
Le ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, a annoncé en conférence de presse gouvernementale, qu’il a pris à la date d’hier, jeudi 7 janvier, un arrêté dont les principales mesures portent d’abord sur la limitation du nombre de places autorisées dans les véhicules de transport public, ensuite sur les dispositions sanitaires à respecter dans les véhicules et au sein des gares routières.
Mansour Faye annonce dans ce sens que dans les bus de Dakar Dem Dikk un maximum de 80 places sur 110 places disponibles seront occupées par les passagers. Concernant les tatas, un maximum de 40 places compte non tenu du personnel de bord sur un effectif de 50 places disponibles sont autorisées. Mansour Faye fait ainsi remarquer que ces «deux types de transports sont délestés de 30% de leur capacité maximale».
Dans les Ndiaga Ndiaye et Car rapides, les places debout sont interdites. S’agissant toujours des mesures prises par les autorités dans le secteur du transport, le port correct du masque est obligatoire pour toutes les personnes dès que le nombre d’occupant est supérieur à une personne. «Les entrées et les sorties se font dans le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires», ajoute Mansour Faye.
Par ailleurs, il a aussi indiqué que les transporteurs sont tenus de désinfecter les moyens de locomotion à l’intérieur comme à l’extérieur au moins une fois par jour. Ils doivent aussi fournir à leur personnel des masques et des produits désinfectants. Mansour Faye signale par ailleurs que tous les manquements à ces présentes recommandations seront punis conformément aux lois en vigueur. Après la sortie du ministre des infrastructures, l’arrêté 000099 du 7 janvier 2021 publié dans la soirée d’hier, précise que toute fréquentation de la gare routière urbaine de passagers non directement liée aux activités de transport est interdite.
Aussi, les opérateurs de transport doivent aussi respecter toutes les règles d’hygiène nécessaire notamment par l’usage des gels hydroalcoolique et le lavage des mains en manipulant les cartes de transport, les billets de banques et les pièces de monnaies. L’accès des personnes dont les activités ne sont pas liées directement au fonctionnement et au fonctionnement des gares de gros porteurs est interdit.
En outre, au niveau des postes de pesage des gros porteurs, le concessionnaire est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter le contact physique entre les personnes et les usagers de ses services, de fournir des masques et gels hydroalcoolique aux vérificateurs et caissières, de rendre systématique le lavage des mains avec les produits appropriés. Les exploitants des autoroutes sont tenus également de mettre en œuvre les mesures de protection de leurs personnels en leur évitant les contacts physiques avec les usagers conformément aux recommandations de l’autorité compétente, de fournir des masques et gel hydroalcoolique aux personnes en interaction avec les usagers.
S’agissant des déplacements interurbains, il est été prévu des mesures suivant l’évolution de la situation.
BAPTEMES, MARIAGES, DEFILES, CEREMONIES RELIGIEUSES : L’Etat interdit tout à Dakar et à Thiès
«En application des dispositions du décret n°2021-01 du 5 janvier 2021, proclamant l’état d’urgence sur toute l’étendue des régions de Dakar et Thiès, sont interdits du 6 au 17 janvier, sur les territoires des dites régions, tous cortèges, défilés, rassemblements ou manifestation sur la voie publique, toutes réunions publiques. Les réunions privées y compris les baptêmes, les mariages, les réceptions et les manifestations religieuses. L’arrêté interdit aussi tout rassemblement dans les lieux recevant du public notamment les hôtels, les salles de spectacle, les dancings, les bars, les cafés, les salons de thé, les plages, les marchés hebdomadaires ainsi que les terrains et salles dédiés au sport», tel est l’économie de l’arrêté 000030 du 6 janvier 2021 pris par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Antoine Felix Abdoulaye Diome, portant interdiction temporaire de manifestations dans les régions de Thiès et Dakar. Il a été publié hier, jeudi 7 janvier. Plutôt dans cette même journée d’hier, le ministre de l’intérieur est revenu lors de la conférence de presse gouvernementale sur les premières heures du couvre-feu en minimisant les révoltes de jeunes qui ont eu lieu. «L’Etat d’urgence est une décision prise sur recommandation du comité national de gestion des épidémies et sur cette base, est prise la protection des populations. Les Sénégalais dans les régions de Dakar et Thiès ont observé la mesure. Il y’a eu quelques manifestations mais, après quelques interventions, l’ordre a été rétabli. Ce qu’il faut retenir, est qu’il n’y a pas eu de difficultés par rapport à l’entrée en vigueur de ce couvre-feu. Ce qui va être entrepris, il y’a un dispositif qui est en place et il vise à servir les populations», a-t-il dit.
L’ETAT DURCIT LA LUTTE CONTRE LA COVID-19 : Le port de masques désormais obligatoire partout
Les premières restrictions accompagnant l’état d’urgence assorti de couvre-feu partiel sur les étendues des régions de Dakar et Thiès sont tombées. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, chargé de la Sécurité publique, par l’Arrêté n°000031 du 6 janvier 2021, (portant le port obligatoire de masques de protection dans les lieux publics et privés), a prescrit le port obligatoire de masques de protection dans les lieux publics et privés. «Afin de limiter la propagation du coronavirus, est prescrit pour une durée de trois (3) mois, le port de masque sur l’ensemble du territoire national, le port obligatoire de masques sur la voie publique, les services de l’administration publique quelque soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce, les moyens de transport public et les moyens privés transportant au moins deux personnes», lit-on dans le document dont une copie est transmise à la presse.
MALADIE «MYSTÉRIEUSE» DES PÊCHEURS : L’Etat maintient la piste algale
Les premiers résultats des échantillons envoyés en France pour analyse confirment la piste algale comme étant la cause de la maladie mystérieuse qui avait affecté les pêcheurs de certaines zones côtières dernièrement. La première réponse des experts établis en Nantes confirme l’origine algale, mais elles devront être confirmées par d’autres analyses, a dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, lors de la conférence de presse gouvernementale tenue hier, jeudi 7 janvier. Il ajoute par ailleurs en se basant sur l’équipe des chercheurs de Nantes, une maladie similaire est apparue au Cuba et serait causée par les algues. Pour rappel, une maladie de la peau avait attaqué une partie de la communauté des pêcheurs. Plusieurs thèses ont été données par les autorités avant d’avancer la piste algale comme étant l’origine de cette maladie dermique
JEUX DE CARTES - Danger, désordre, défiance
Un constat : le danger est là, bien là, plus que jamais présent. Le communiqué de presse N°312 du ministère de la Santé d’hier, sonne comme une sirène d’alerte. Insistons sur le danger : 220 tests positifs, 5 décès, 35 cas en réanimation, 164 cas communautaires. Le signal d’alerte, apprend-on, date de la Seconde Guerre mondiale et visait à prévenir les populations en cas d’attaque aérienne. Avec cette pandémie de la Covid-19, nous sommes bien en guerre, disait d’ailleurs le président de la République, en mars dernier. Aujourd’hui, il souligne la “gravité de l’heure” et prend des mesures contraignantes comme le couvre-feu à Dakar et à Thiés. Un autre constat : ces mesures sont chahutées ici et là par des jeunes qui “jouent” avec des forces de l’ordre lourdement armées. Mais le plus désolant, réside dans le fait que nombre de Sénégalais bien que volontaristes, triment et se heurtent à la dure réalité. C’est la croix et la bannière pour rentrer tôt chez soi, après une journée de travail forcément bâclée du fait de cette conjoncture...de feu. Ceux qui dénoncent un pilotage-à-vue dans les prises de décisions et défient les gouvernants, n’ont pas tout à fait tort. Les exigences pour lutter contre le coronavirus, ne peuvent être efficaces que si tous les acteurs se sentent concernés et soient d’accord sur des règles de conduite applicables. Ce qui se passe dans le secteur du transport est une illustration parfaite d’une “désorganisation organisée” contre de pauvres citoyens à qui on exige un respect strict de la loi. Dans un tel contexte, ce n’est pas une surprise si les autorités prêchent dans un vide intrigant. Leurs signaux ne sont ni audibles ni mobilisateurs. Pire, ils sont anxiogènes car provoquant un stress supplémentaire à une population qui souffre déjà de plusieurs maux. Oui, l’heure est grave. Le dire si simplement, ne suffit pas... Miim Réew
La deuxième revue 2020 du programme économique appuyé par l’Instrument de Coordination de la Politique économique (ICPE) est passée comme une lettre à la poste devant le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI). L’instance a approuvé, mardi, sans débat la deuxième revue de l’ICPE pour le Sénégal suivant la procédure de non-objection, c’est-à-dire sans réunion formelle des membres du Conseil. D’après le ministère des Finances et du Budget, la décision relative à la conclusion de cette deuxième revue sera effective à compter du mardi 12 janvier 2021. Ainsi, le FMI a salué les bonnes performances économiques et financières réalisées dans l’exécution du programme. Pour le ministère des Finances et du Budget, cette décision exceptionnelle traduit la confiance accordée au Sénégal dans la mise en œuvre satisfaisante de l’ICPE. En dépit de la crise sanitaire et économique, l’année 2020 a connu une activité intense. Pour preuve, les objectifs de recouvrement des recettes budgétaires sont atteints voire dépassés, les dépenses publiques sont payées à un rythme satisfaisant, les principaux indicateurs quantitatifs de gestion sont atteints et les entreprises bénéficient d’un soutien optimal de la part de l’Etat. Ce qui a permis, de limiter les effets néfastes générés par la Covid-19 sur notre économie.
La gendarmerie de Kolda saisit 42 billons de bois
Désormais, les trafiquants de bois à Kolda ont affaire à la gendarmerie. Ils sont dans le viseur des pandores qui sont très engagés dans la lutte contre la coupe de bois dans la région. Alors que «L’As» révélait la saisie de deux dépôts de 171 billons de bois qui a valu au coordonnateur de la section Forum Civil de Kolda une plainte, un troisième dépôt a été découvert hier. C’est encore le fruit du travail des membres de l’Observatoire Sur le Territoire (OSTER) de Coumbacara. Ces derniers ont informé mercredi la gendarmerie de Kolda de l’existence d’un troisième dépôt illégal de billons de bois entre Maréwé Demba et Dialacoumby, dans l’arrondissement de Dabo. Les pandores n’ont pas perdu du temps pour effectuer une descente sur les lieux où ils ont trouvé 42 billons de bois. Cela porte à 213 le nombre de billons saisis en quelques jours. Dans l’après-midi, la gendarmerie de Kolda a envoyé un véhicule pour récupérer les billons. Le service des Eaux et Forêts de Kolda n’est pas encore informé de cette importante saisie. La gendarmerie a ouvert une enquête pour mettre la main sur les auteurs de cette déforestation.
Maladie des pêcheurs, la piste algale se précise
En novembre dernier, une centaine de pêcheurs étaient revenus de la mer avec des boutons sur la peau. Depuis, le mystère règne toujours sur les causes de cette maladie. Toutefois, un coin du voile vient d’être levé grâce aux résultats des analyses. A en croire le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui faisait face à la presse hier, dans le cadre de la Conférence de presse du gouvernement, ses services ont reçu une première réponse de leurs partenaires de Nantes. Selon Abdoulaye Diouf Sarr qui vend la mèche, ces derniers leur ont indiqué que la piste algale est sérieuse. D’ailleurs, renseigne-t-il, cette même maladie a été identifiée à Cuba, dans les mêmes formes. A cet effet, il a indiqué qu’une investigation est en cours au Sénégal pour une confirmation.
Khalifa Sall à Kaolack et Darou Mouhty
L’ancien maire de Dakar était hier à Kaolack et Darou Mouhty. A la tête d’une forte délégation, Khalifa Sall s’est rendu d’abord à Médina Baye pour présenter ses condoléances au Khalife Général des Niassène, Serigne Mahi Ibrahim Niasse. Le guide religieux a perdu sa sœur, l’éducatrice Seyda Mariama Niasse. A Darou Mouhty, le leader de Taxawu Senegaal a rencontré le nouveau Khalife Serigne Bassirou Mbacké Anta Niang, suite au rappel à Dieu de Serigne Abass Mbacké.
Sapeurs-pompiers
L’expérience du premier état d’urgence assorti d’un couvre-feu a permis de relever les difficultés d’évacuation de malades et de femmes en état de grossesse à l’hôpital. Tirant les leçons de cette expérience, les sapeurs-pompiers ont décidé d’atténuer le calvaire des populations pendant le couvre-feu. Dans un communiqué, la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers informe que ses unités de secours restent joignables 24h/24h au numéro 18 ou sur les numéros fixes des casernes. Les soldats du feu ont pris les dispositions pour répondre à toutes les sollicitations des populations et dans les meilleurs délais.
Le rappeur «10 000 problèmes» en garde à vue
Le rappeur Mouhamed Fall alias «10.000 problèmes» a été formellement placé en position de garde à vue après son audition à la Division des investigations criminelles (Dic). D’ailleurs, selon «Libération online», il va passer la nuit au commissariat du Plateau. C’est aujourd’hui qu’il sera présenté au procureur de la République. Pour rappel, dans une vidéo largement partagée mercredi soir, le rappeur incitait les jeunes de la Médina à braver le couvre-feu.
La proposition de Déthié Faye contre la Covid-19
La recrudescence de la pandémie de la Covid-19 inquiète le coordonnateur du pôle des non-alignés et président de la C.D.R/Fonk sa kaddu. Selon Déthié Faye, la menace de cet ennemi invisible qui fait chaque jour des victimes qu’il est difficile de comptabiliser, met chaque Sénégalais devant ses responsabilités pour la défense de la patrie. A l’en croire, chacun doit comprendre que, ne pas respecter les gestes barrières afin de rompre la chaîne de contamination est assimilable à une désertion d’un soldat en plein champ de bataille. Monsieur Faye pense que la gravité de la situation fait obligation à tous de se mobiliser et de refuser tout comportement assimilable à une alliance avec cet agent nuisible qui ambitionne de mettre l’humanité à genoux. Il estime que la jeunesse a aujourd’hui un défi majeur à relever dont le succès conditionne l’atteinte de notre objectif qui est un Sénégal victorieux et débout. Il faut s’organiser, dit-il, dans les quartiers, les villages, les établissements scolaires pour apporter une contribution déterminante à la victoire ; en somme mener le même combat que le personnel de santé et les forces de défense et de sécurité.
Mesures sur le transport urbain
Les transporteurs regroupés dans l’Association de financement des transports urbains (Aftu) sont favorables aux mesures prises par le ministre des Infrastructures, des Transportes terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Pour le président de l’Aftu, Mbaye Amar, ces restrictions sont acceptables par rapport au premier couvre-feu. D’ailleurs, il prévient qu’ils n’accepteront pas de revivre la situation du précédent couvre-feu.
Macky Sall au Ghana
Le Président Macky Sall a pris part hier à la cérémonie de prestation de serment de son homologue ghanéen, Nana Akufu Ado. Ce dernier a été réélu pour un second mandat. Le Président ghanéen s’est engagé à consolider les acquis de son premier mandat, notamment dans le domaine économique, éducatif mais aussi la paix et la stabilité du pays. En marge de la cérémonie d’investiture, le Président Macky Sall a reçu le ministre des Affaires étrangères du Rwanda. Dr Vincent Biruta a transmis au chef de l’Etat le message du Président Paul Kagamé.
Des cas de grippe aviaire H5n1 à Thiès
L’information a failli échapper à la presse. Les autorités ont géré l’affaire dans la plus grande discrétion. Le ministre de L’Elevage et des Productions Animales a révélé hier que le Sénégal a enregistré ses premiers cas de grippe aviaire H5n1 en décembre, dans un poulailler à Thiès. L’épidémie de grippe aviaire H5N1 avait touché plusieurs poules. A en croire Aly Saleh Diop, la grippe avait tué 42.000 poules. Informé de l’épidémie le 23 décembre, le ministère a dépêché une mission avec des agents de l’Isra pour s’enquérir de la situation et faire des prélèvements. Ainsi, pour circonscrire l’épidémie, il a été procédé à l’abatage de 58.000 poules pondeuses qui sont enterrées. Aussi, le personnel du poulailler a été testé. Les tests se sont révélés négatifs à la grippe H5n1, hautement pathogène et qui peut attraper l’homme. Le ministère de l’Elevage a tenu également à informer l’Organisation Mondiale pour la santé animale. Seulement, rassure-t-il, il n’y a pas eu de propagation hors du site de Thiès.
KEEMTAAN GI - SENTEURS MORTELLES
L’axe du mal serait ainsi la ville de Thiès et celle de Ndakaru. Tiens, tiens, comme on se retrouve ! Des ainées vous raconteront de belles pages de la confrontation entre ces deux bourgs de bons viveurs. Bien entendu, au centre de cette épique confrontation, la femme est au cœur. Pour bruler des cœurs… d’amour. Il y avait également une émulation musicale et vestimentaire qui a fait le bonheur de quelques croulants. Trêve de diversion ! Vous avez remarqué, l’autre jour, la détermination de ces jeunes gens dans certains quartiers de la capitale ? Leur combat contre les forces de l’ordre. Pétards contre grenades lacrymogènes. Bref une forte résistance. Ils ne doutent de rien et n’ont peur de rien. Bravant même l’interdit pour se frotter aux forces de l’ordre dans certains commissariats. Point besoin d’être sociologue pour y lire l’expression d’une jeunesse dégoutée et désabusée. Cette forte opposition constitue un signal fort ! Surtout pour celui qui caresse l’idée d’un troisième mandat. Ces jeunes n’étaient pas dans la rue pour le fun. Ils faisaient entendre la voix de leurs mères, sœurs et frères. Ces délaissés de la société qui ne comptent que sur leur force pour tenir debout. Le petit commerce de la rue qui fait vivre. Ils ne vivent même pas, mais survivent. La pauvreté, l’Etat refuse d’admettre son existence. Il est difficile de défendre ce couvre-feu qui n’a aucun sens. Aucune pertinence. Si ce n’est de tuer l’économie de l’informel. Si la situation serait si alarmante, catastrophique et compliquée, le bon sens aurait été de fermer les écoles et marchés. Flagrant paradoxe ! Situation exceptionnelle, nos gracieuses dames ont mis sur le marché une bombe. Ça s’appelle « couvre –feu » et procure plus de bonheur que d’égratignures. Bien entendu, si la dose n’est pas forte. Cardiaques, s’abstenir ! KACCOOR BI
PERFORMANCES LE FMI APPROUVE SANS DEBAT LA 2EME REVUE DE L’ICPE POUR LE SENEGAL
Le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) a favorablement conclu ce mardi 5 janvier 2021 la deuxième revue du programme économique appuyé par l’Instrument de coordination de la politique économique (ICPE), suivant la procédure de non-objection, c’est-à-dire sans réunion formelle des membres du Conseil. La décision relative à la conclusion de cette deuxième revue sera effective à compter du mardi 12 janvier 2021. Le FMI salue les bonnes performances économiques et financières réalisées dans l’exécution du programme. Il faut rappeler qu’après la première revue concluante en juillet dernier, le Sénégal a maintenu sa trajectoire de bonnes performances économiques et financières malgré la crise sanitaire mondiale. Le taux de croissance est resté positif et il a atteint les indicateurs quantitatifs en matière de déficit budgétaire, de mobilisation de recettes fiscales et douanières entre autres.
2E NUIT D’EMEUTES LE FEU COUVE TOUJOURS A DAKAR ET SA BANLIEUE
La 2e nuit de couvre-feu à Dakar n’a pas été de tout repos pour les forces de l’ordre contraintes, dans certains quartiers de Dakar comme les HLM 1, de poursuivre à pied les jeunes récalcitrants dans les ruelles après avoir essuyé des jets de pierres. La Médina, Niarry Tally et Grand-Yof réputées « zones de forte turbulence » promptes à enfreindre en premier les règles ont retrouvé, hier, un semblant de calme après une première nuit de couvre-feu chaude marquée par de nombreux feux allumés par les jeunes manifestants. La palme de la … « désobéissance civile » est revenue hier aux HLM 1, comme précédent indiqué. Dans ce quartier séparé de Bène Taly par l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, les forces de l’ordre en civil ont eu beaucoup de peine à mettre au pas des jeunes armés de pierres et de bouteilles qu’ils balançaient sur leurs poursuivants depuis les terrasses des maisons. Une véritable intifada ponctuée par des courses poursuites entre les jeunes et les forces de l’ordre dans les ruelles sous les yeux des habitants juchés sur leurs balcons. Les forces de l’ordre qui ont enregistré quatre blessés ont opéré des arrestations parmi les lanceurs de pierre. A Fass et Colobane, les agresseurs s’étaient mués en pyromanes pour se livrer à leur jeu favori. Fort heureusement, ils ont vite décampé à la vue des forces de l’ordre. A Cambérène, Yoff, Thiaroye, Diamaguène, à Mbao et sur l’autoroute à péage, on a noté également des troubles ponctués par des feux allumés sur la voie publique par les jeunes qui éprouvaient un malin plaisir à défier les forces de l’ordre. Même si l’intensité a quelque peu baissé d’un cran comparativement à la première nuit de couvre-feu, le feu couve toujours dans certains « quartiers chauds» de Dakar. Sans doute que la présence de l’Armée y est pour quelque chose.
FRANCE DIARY SOW PORTEE DISPARUE
Diary Sow, meilleure élève du Sénégal deux années de suite et qui poursuit ses études à Louis Le Grand Paris est portée disparue. Selon les informations de Seneweb, elle n’a pas repris les cours depuis la rentrée des vacances de Noël, ce qui fait aujourd’hui 5 jours. Son lycée a appelé à la résidence où elle vit, à Lourcine pour avoir de ses nouvelles. Après vérification, elle n’a pas été trouvée dans sa chambre. De plus, on nous signale que l’ancien ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam a passé plusieurs coups de fils aux étudiants sénégalais avec qui elle partage la résidence, sans nouvelle. A l’heure où ces lignes sont écrites, les étudiants, la police, le gouvernement sénégalais et l’Ambassade s’activent à sa recherche. Des étudiants sénégalais avaient d’ailleurs posté des tweets pour des SOS avant de les retirer. Nos sources indiquent que c’est le Service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger (sgee) qui a ordonné leur suppression. Cette entité s’entretient, dit-on, avec la famille de la portée disparue.
MALADIE MYSTERIEUSE DE PECHEURS LA PISTE DES ALGUES AVANCEE
Abdoulaye Diouf Sarr, a apporté des précisions sur «la mystérieuse maladie» qui avait frappé des pêcheurs de Dakar et de la petite Côte, il y a quelques semaines. Lors de la conférence de presse du gouvernement de ce jeudi 7 décembre, le ministre a affirmé qu’au regard des premiers éléments disponibles reçus d’un laboratoire basé à Nantes en France, il s’agirait, selon toute vraisemblance, d’une maladie liée aux algues. Le ministre affirme qu’ils sont sur une piste sérieuse et que la même maladie serait apparue à Cuba. Toutefois, avance-t-il, «les investigations sont toujours en cours pour une dernière perspective. Car, ce sont des études scientifiques donc, on ne doit pas confondre vitesse et précipitation». Pour rappel, des centaines de pêcheurs ont été victimes de cette infection d’origine inconnue qui se manifestait par des boutons sur leurs visages mais aussi leurs bras.
COUVRE-FEU, ETAT D’URGENCE HABIB NIANG SALUE LA CLAIRVOYANCE DE MACKY
Si nombre de responsables apéristes se signalent par leur silence, Habib Niang n’entend guère afficher une telle posture. En tant que « Baye Fall » de Macky Sall, il n’hésite pas à aller au front pour défendre son patron. Alors à propos de la décision du président de la République d’instaurer le couvrefeu et l’état d’urgence, il se dit totalement en phase avec son mentor. « Je salue, encore une fois, la clairvoyance du président Macky Sall qui, depuis le début de la pandémie dans notre pays, ne cesse de poser des actes dans le sens de combattre le coronavirus. La décision du chef de l’Etat d’instaurer le couvre-feu partiel dans les régions de Dakar et de Thiès, en interdisant les déplacements de 21 heures à 5 heures du matin, pourrait ralentir la propagation du virus » selon l’ancien président de And Suxxali Sénégal. Le nouveau responsable apériste d’ajouter que « Notre pays, le Sénégal, fait face à cette pandémie depuis plus de 10 mois. Le constat fait par les professionnels de la santé est alarmant : la deuxième vague de la Covid-19 est encore plus sévère que la première avec 72 décès en un mois. En plus, les cas détectés positifs, qui dépassent la barre des 100 par jour, constituent un réel danger pour le pays. Pour vaincre cet ennemi invisible et redoutable, toutes les forces vives de la Nation doivent se mobiliser car ce combat dépasse les divergences et les appartenances politiques. L’heure est donc à la mobilisation et la solidarité nationale ». « Comme durant la première vague, en tant que responsable politique de l’APR, je vais redéployer mes militants et reprendre la sensibilisation dans les universités, les marchés, les écoles et les places publiques afin de stopper la propagation du virus. Respectons les mesures barrières pour sauver notre pays. Que le Tout-Puissant veille sur le Sénégal ! » conclut Habib Niang Responsable politique APR
TRIBUNAL YAYA DIEME VOLE 12 BIDONS D’HUILE DE 20 LITRES A LA SOCIETE SENEGAL INTERNATIONAL
Le prévenu Yaya Diéme a comparu hier devant la barre du tribunal de Grande instance de Dakar pour avoir volé 18 bidons d’huile à la société Sénégal international. Le tribunal l’a condamné à un an de prison avec sursis. Pour sa défense, il a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. « J’ai rencontré des jeunes qui m’ont proposé de me vendre des bouteilles d’huile à 10.000 frs. Et comme à Ziguinchor je l’achetais à 11.000 frs la bouteille, je me suis dit que c’est une belle occasion » s’est-il défendu en niant avoir volé. Pour sa réquisition, le procureur a demandé une application de la loi. Quant à l’avocat de la défense, il a demandé la relaxe de son client dès lors qu’il n’y a aucune preuve d’effraction. « Depuis le début, il soutient qu’on lui a vendu les bouteilles ». Pour l’avocat de la défense, le problème reste sur le fait que les jeunes qui lui ont vendu les bouteilles ne soient pas arrêtés. « Il est un père de famille qui s’occupe bien de sa femme. C’est un homme responsable. C’est pour cela que je sollicite de le relaxer tout simplement en écartant le recel. Car il y en a pas», a plaidé l’avocat de la défense qui soutient que la peine d’emprisonnement ne règlera pas ce problème, son client n’étant pas coupable de ce dont on l’accuse. Le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison avec sursis.
L'analyste politique, René Lake, commente sur VOA, les événements regrettables intervenus mercredi au Capitole sur l'instigation de Trump et se projette sur l'avenir du parti Républicain à l'aune d'un trumpisme encore très prégnant
L'assaut des militants pro-Trump contre le Congrès mercredi a jeté l'opprobre sur les Etats-Unis, depuis qualifiés de République bananinère. Sur le plateau de VOA, l'analyste politique, René Lake donne sa lecture de ces événements sans précédent dans l'histoire de la démocratie américaine et évoque les plaies à panser d'un parti républicain déppassé par la vague Donald Trump.
Il est interrogé dans le journal présenté par Jacques Aristide.
LE RAPPEUR "10000 PROBLÈMES" ARRÊTÉ
Selon des sources, il est accusé de trouble à l’ordre public, incitation à la violence et participation à une manifestation illégale. Des faits graves qui, s’il n’a pas de chance, peuvent le conduire en prison.
Le rappeur « 10 000 problèmes » est dans de sales draps. Ce dernier a été arrêté en début d’après-midi par les éléments de la Division des investigations criminelles. Une interpellation qui fait suite à sa participation aux manifestations qui ont eu lieu au premier jour de l’état d’urgence décrété à Dakar et à Thiès par le président de la République Macky Sall pour stopper la propagation de la maladie du coronavirus.
Selon des sources, il est accusé de trouble à l’ordre public, incitation à la violence et participation à une manifestation illégale. Des faits graves qui, s’il n’a pas de chance, peuvent le conduire en prison. Il sera présenté au maître des poursuites, ce vendredi.
Pour rappel, dans une vidéo virale, on voit le rappeur inciter les jeunes de la Médina à violer le couvre-feu.
L'AFRIQUE IRONISE AUX DÉPENS D'UNE AMÉRIQUE DONNEUSE DE LEÇONS
L'homme coiffé d'une toque de fourrure serait-il en fait un chasseur sahélien ? Les Casques bleus doivent-ils intervenir à Washington?L'invasion du Capitole par des manifestants pro-Trump mercredi suscite l'ironie à travers l'Afrique
L'homme coiffé d'une toque de fourrure serait-il en fait un chasseur sahélien?Les Casques bleus doivent-ils intervenir à Washington?L'invasion du Capitole par des manifestants pro-Trump mercredi suscite l'ironie à travers l'Afrique, habituée à recevoir les leçons américaines en matière de démocratie.
Au Mali, le secrétaire général d'un groupe armé, Fahad Ag Almahmoud, a solennellement "condamné" sur Twitter la présence de chasseurs traditionnels dans le Capitole envahi jeudi soir.
Présents au Sahel et parfois accusés d'exactions, les "dozos" sont habillés d'une tenue marron et ornés de gri-gri: il n'en fallait pas plus pour que l'homme à la longue toque de fourrure et au torse nu, qui a fièrement posé devant les caméras dans le Capitole envahi, en devienne un pour des internautes.
"Nos cousins les dozos américains ne sont pas restés en marge de ce fait historique", se félicite ironiquement un internaute burkinabè avec une photo de l'individu toqué.
Sur le continent africain, secoué l'an dernier par une vague de crises, du putsch au Mali aux soubresauts en Centrafrique en passant par des crises électorales en Guinée Bissau, en Guinée ou encore en Côte d'Ivoire, on ne se prive pas du plaisir de se moquer du spectacle offert par les Etats-Unis.
"Ce qui s'est passé au Capitole démontre que les Américains reconnaissent enfin la valeur de l'Afrique et copient ses pratiques post-élection", plaisante un twittos malgache.
- "Donneurs de leçons" -
"J'imagine les titres à la Une de RFI, France 24, CNN (...) si ce scénario était en Afrique ou en RDC", commente Gastonfils Lonzo sur Twitter, estimant que "les donneurs de leçon enverraient déjà des enquêteurs".
"On doit arrêter de dire qu'il n'y a que des Africains qui ne veulent pas de la démocratie.On a la preuve que le refus de quitter le pouvoir après une défaite électorale n'est pas l'apanage des seuls Africains", a déclaré à l'AFP Bienvenu Matumo, du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).
"Ce qui s'est passé nous rappelle que la nature humaine, peu importe la couleur ou les origines, a besoin de garde-fous: éducation, institutions fortes, leadership responsable, pour contenir ses instincts primaires", complète Floribert Anzuluni, le coordinateur d'une autre association, Filimbi.
Dans son éditorial sur le site du magazine Jeune Afrique, le dessinateur franco-burkinabè Damien Glez compare Donald Trump à l'ancien despote gambien Yahya Jammeh, qui avait refusé de quitter le pouvoir quand il avait perdu la présidentielle de 2017.
Alors que le président sortant américain avait traité durant son mandat les pays africains de "pays de merde", une sortie tristement restée dans les mémoires, le dessinateur lâche: "On ressemble souvent à ceux que l'on snobe".
A la différence de certains leaders européens qui ont vite condamné la scène historique du Capitole, les chefs d'Etat du continent africain ne se sont pas pressés pour réagir.
- Envoi de Casques bleus -
Seul Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe, l'a fait sur Twitter, profitant de l'occasion pour demander la levée des sanctions américaines sur son pays: "Les événements d'hier ont montré que les États-Unis n'ont pas le droit moral de punir une autre nation sous prétexte de défendre la démocratie."
Les Etats-Unis maintiennent depuis près de vingt ans des sanctions contre quelque 100 personnes et entités juridiques zimbabwéennes, dont l'actuel président, en réponse à la répression sanglante infligée aux opposants.
Dans une déclaration laconique mais non dénuée d'ironie, le porte-parole du président nigérian Muhammadu Buhari, Bashir Ahmad, s'est lui interrogé, toujours sur Twitter: "la Beauté de la démocratie?"
Certains internautes appellent l'Union africaine à réagir, "comme l'ONU réagit" aux troubles dans des pays africains.
"Il est temps que l'UA envoie des Casques bleus pour protéger les citoyens américains", pense un internaute rwandais.
Dans le quotidien guinéen Le Djely, le journaliste Boubacar Sanso Barry tranche: "On devrait rompre avec tous ces jugements hâtifs et quelque peu racistes" sur l'Afrique.
ANTOINE DIOME À L'ÉPREUVE DE LA POLITIQUE
A chaque fois les sorties du successeur d’Aly Ngouille Ndiaye ont provoqué l’ire de nombreux observateurs. Confortant les accusations selon lesquelles le ministre de l’Intérieur n’est qu’un homme de main choisi par Macky pour une mission précise
Premier magistrat à occuper le poste très politique de ministre de l’Intérieur, le brillant parquetier peine encore à assurer et à rassurer les acteurs et les observateurs de la scène publique. Au lieu de suivre les généraux qui ont marqué l’histoire de ce département avec moins de polémiques, il suit plutôt les traces des politiques dont les règnes ont été toujours jalonnés de controverses.
Jamais deux sans trois. D’abord, c’est une déclaration polémique sur l’émigration clandestine. Ensuite, c’est un sac bourré de fric brandi à Touba pour, dit-on, soutenir des commerçants victimes d’incendie. Et maintenant, c’est l’affaire de la retentissante levée de fonds initiée par le parti politique Pastef/Les patriotes. A chaque fois, les sorties du successeur d’Aly Ngouille Ndiaye au ministère de l’Intérieur ont provoqué l’ire de nombreux observateurs. Confortant, du coup, pour certains, les accusations selon lesquelles l’actuel ministre de l’Intérieur n’est en définitive qu’un homme de main choisi par le président de la République pour accomplir une mission bien particulière.
Dans tous les cas, être un excellent magistrat ne signifie pas être un bon ministre de l’Intérieur. Bien au contraire. Professeur agrégé de droit, Jean-Louis Corréa décline ce que pourraient être quelques qualités d’un bon ministre de l’Intérieur.
‘’A mon avis, dit-il, un bon ministre de l’Intérieur doit être à la confluence de plusieurs approches. Il est certes policier et gendarme, mais il est aussi assistant social. Il doit être quelqu’un qui sait manier le bâton et la carotte’’. Ceci, renseigne-t-il, est certes une question de personnalité, mais il y a aussi une dose de formation qui se pose. ‘’Je pense que l’actuel ministre gagnerait à établir une relation de confiance avec les différents acteurs du jeu politique et social que d’essayer d’instaurer trop d’autorité’’.
L’on se demande, dès lors, si c’est le profil de magistrat qui pose problème ou la personnalité même de l’actuel locataire de la place Washington ? De Mamadou Dia à Aly Ngouille Ndiaye, il n’y a pas eu un magistrat comme ministre de l’Intérieur. Sur le site Internet du département, seuls trois généraux de l’armée ont pu contrarier un règne presque sans partage des politiques.
A propos de l’exception Antoine Diome, M. Corréa rétorque : ‘’C’est vrai que cela peut résulter du profil. C’est la première fois qu’un magistrat est nommé à la tête du ministère de l’Intérieur. Et les rapports entre le magistrat et les textes sont parfois très dogmatiques. Le magistrat qu’il est peut ne pas trop s’attarder sur le contexte, l’environnement et certaines autres considérations non moins importantes… C’est pourquoi certaines de ses sorties peuvent être jugées maladroites ou incomprises par la majorité des citoyens. C’est donc à la fois un problème de perspective, de profil et d’approche. Le magistrat se comporte souvent comme une autorité dont les décisions ne souffrent pas de contradiction. Il y a effectivement tout ça qui entre en jeu.’’
Une chose est sûre : Antoine ne rassure guère les acteurs politiques et autres observateurs de l’espace public, dans un contexte de préparation des élections locales. A ce rythme, son nom va certes entrer dans l’histoire des ministres de l’Intérieur qui auront marqué la République, mais tristement. Au lieu de s’inspirer des généraux dont les règnes sont positivement restés dans les annales, le magistrat est surtout sur les traces des politiques dont les règnes sont souvent jalonnés de controverses.
Revenant sur la qualité des généraux qui ont su tirer leur épingle du jeu politique, le Pr. Corréa explique : ‘’Les généraux ont pu incarner la même autorité, mais ils avaient peut-être de l’expérience. Et cela peut aussi justifier cette différence. Il y a beaucoup de choses qui ne se règlent pas par cette attitude autoritaire, mais plutôt par la discussion et par un rapport de confiance.’’
Ainsi, le magistrat apprend difficilement les dures réalités politiques de son département. Jusque-là, ses sorties ont été jugées malencontreuses par nombre d’observateurs. La première a été notée lors du premier numéro du ‘’Gouvernement face à la presse’’. Interpellé sur le nombre de personnes décédées dans l’émigration clandestine cette année, il disait tout de go : ‘’L’objectif du gouvernement n’est pas de compter des personnes décédées, mais de trouver des solutions au problème.’’ Une réponse qui met à nu toutes les carences politiques de l’occupant actuel de la place Washington. Dans la même veine, il avait fait montre d’une impréparation manifeste sur certaines questions, relatives notamment au dialogue national. A l’époque, écrivions-nous : ‘’A Antoine Félix Diome, il faudra encore du temps pour apprendre à se mouvoir dans le terrain bien marécageux de la politique. Sur une question portant sur le dialogue national et la supposée bouderie de son président Famara Ibrahima Sagna, il répondait en ramenant tout à la politique…’’
Ancien procureur spécial de la très controversée Cour de répression de l’enrichissement illicite, puis agent judiciaire de l’Etat, Antoine Diome s’est révélé au grand public pour son rôle central dans l’emprisonnement de certains leaders charismatiques de l’opposition, principalement Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. Parquetier intraitable, réputé être excellent juriste, il peine, pour le moment, à faire l’unanimité à la tête du ministère de l’Intérieur.
Après le Parti démocratique sénégalais et Manko Taxawu Senegaal, le talentueux juriste risque de se mettre à dos Pastef/Les patriotes.
Le cas Sonko
Par ailleurs, par rapport à l’affaire Ousmane Sonko, la question qui se pose est de savoir si l’ancien agent judiciaire de l’Etat n’est pas allé trop vite en besogne ? D’après plusieurs juristes en tout cas, la loi sénégalaise n’interdit pas à des nationaux, où qu’ils se trouvent, de faire des dons à un parti politique. Monsieur Corréa explique : ‘’Il est clair que lorsque la loi vise des financements de l’étranger, il ne parle pas des Sénégalais établis à l’étranger. Cela se justifiait par le contexte de guerre froide ou de sortie de la guerre froide d’alors. C’était surtout pour éviter que certaines formations soient financées par le bloc de l’Est, par exemple.’’
Maintenant, souligne-t-il, la donne a radicalement changé. ‘’Beaucoup de lois ont même été prises pour permettre aux Sénégalais de l’extérieur de participer au jeu politique. La diaspora a même été érigée en 15e région. On ne peut venir nous dire que ces gens-là qui peuvent même élire leurs députés ne peuvent pas contribuer au financement d’un parti’’.
Cela dit, le professeur de droit souligne que l’interdiction pour les partis politiques de recevoir des financements de ressortissants, de forces et puissances étrangères est toujours en vigueur. ‘’Il faut éviter que les partis soient financés par des puissances étrangères. Si c’est le cas, l’autorité a raison de sévir. Il lui incombe de veiller à ce qu’aucune puissance n’intervienne dans le processus électoral sénégalais. Si c’est le cas, c’est tout à fait normal que le ministère réagisse’’.
AUDIO
LA DÉMOCRATIE AMÉRICAINE DANS L'OPPROBRE
Trump a poussé le bouchon un peu plus loin dans la défiance des institutions mercredi en encourageant ses partisans à envahir le congrès réuni pour entériner l'élection de Biden. L'analyste politique, René Lake revient pour VOA sur ces événements inédits
L’assaut des partisans du président Donald Trump contre le Capitole a été dénoncé par plusieurs personnalités ici aux Etats-Unis, d’anciens présidents comme Bill Clinton et Georges Bush à des dirigeants de grandes compagnies américaines. Les évènements à Washington ont aussi suscité des réactions sur le plan international.
Pour une analyse, Abdourahmane Dia a joint ici à Washington l’analyste politique Rene Lake
LE VACCIN, UNE "SOLUTION EFFICACE" CONTRE LA COVID
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, les premiers vaccins homologués dans le cadre de cette initiative seront disponibles à la fin du premier trimestre de cette année.
Dakar, 7 jan (APS) - Le vaccin reste, à ce jour, la "solution efficace" contre la Covid-19, a fait savoir jeudi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
"La vaccination est très attendue par le gouvernement parce qu’en perspective, nous considérons que c’est véritablement la solution efficace pour éviter la propagation du virus", a-t-il notamment dit à l’occasion de la conférence de presse du gouvernement.
Les ministres de l’Intérieur et de l’Action sociale, des Transports terrestres et le porte-parole du gouvernement ont pris part à cette rencontre.
"Le Sénégal est dans une initiative COVAX, une alliance de 170 pays, dont 56 à revenus faibles et organismes internationaux qui ont décidé d’unir leurs forces pour se procurer le vaccin", a rappelé le ministre de la Santé.
Selon lui, les premiers vaccins homologués dans le cadre de cette initiative seront disponibles à la fin du premier trimestre de cette année.
"Afin de se donner tous les moyens pour protéger sa population sur la base d’une campagne de vaccination, le chef de l’État a, à l’issue de la dernière réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), pris la décision, parallèlement à l’initiative COVAX, dans le cadre d’une stratégie nationales, d’effectuer une forte commande de vaccin pour plus de souveraineté", a-t-il fait savoir.
Ainsi, "dès mercredi, le comité en charge de cette étude, va déposer sur la table du chef de l’État, cette commande", a ajouté Diouf Sarr.
S’agissant de la campagne de vaccination, a-t-il expliqué, les personnes qui seront ciblées en premier lieu seront le personnel de santé, les personnes âgées, les personnes qui ont des comorbidités et les forces de défense et de sécurité.
"Cette cible identifiée n’est pas la seule car il s’agit d’une stratification. Mais soyez rassurés que le Sénégal se donnera tous les moyens de protéger sa population sur la base d’une campagne de vaccination, bien étudiée et élaborée", a-t-il assuré.
Le Sénégal connait un rebond de l’épidémie ayant obligé le président Macky Sall a décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et Thiès qui concentrent 90% des cas de contamination.