DES ENSEIGNANTS RÉCLAMENT LA PROLONGATION DES VACANCES SCOLAIRES
La Force nationale des enseignants pour le renouveau de l’éducation (FNERE) souhaite que les vacances scolaires du premier trimestre soient prolongées d’une semaine, afin de mesurer l’impact de la pandémie de coronavirus sur le fonctionnement des écoles
Dakar, 2 fév (APS) - La Force nationale des enseignants pour le renouveau de l’éducation (FNERE) souhaite que les vacances scolaires du premier trimestre soient prolongées d’une semaine, afin de mesurer l’impact de la pandémie de coronavirus sur le fonctionnement des écoles.
Cette mesure "permettrait d’avoir des appréciations réelles sur les effets que pourrait avoir la mise en activité de la communauté éducative sur l’expansion du virus (le Covid-19)", écrit la FNERE dans un communiqué reçu mardi à l’APS.
"Le système éducatif est éprouvé par une certaine inadaptation entre les instruments d’apprentissage et ce nouveau contexte pandémique. Il est presque impossible d’enseigner de manière classique, avec tout ce qu’il faut respecter comme mesures barrières", argue-t-elle.
Les vacances scolaires du premier trimestre se déroulent depuis le 30 janvier, et les cours reprennent le 8 février à 8 heures.
La FNERE estime par ailleurs que les "méthodes et approches doivent (…) être repensées pour pouvoir assurer à tous une continuité pédagogique en période de crise sanitaire".
De même invite-t-elle le ministère de l’Education nationale et les inspections d’académie à faire preuve de "plus de responsabilité dans les mesures de protection et de prévention des acteurs du système éducatif, en cette période de pandémie" de coronavirus.
"Le virus est bien présent dans l’espace scolaire, plusieurs cas" de Covid-19 ont été recensés, "des étudiants, des élèves et des enseignants ont été infectés, des directeurs d’école sont décédés" de coronavirus, affirme la FNERE.
"Il est clairement démontré que nos enfants sont (…) de potentiels vecteurs de transmission du Covid-19", affirme-t-elle dans le communiqué, déplorant que les masques distribués dans les écoles "ne sont pas en nombre suffisant".
La FNERE relève "l’impossibilité de respecter, dans les établissements scolaires, les autres mesures d’hygiène", à cause des "effectifs pléthoriques" et d’un environnement scolaire "délétère".
L’OIGNON LOCAL SERA DISPONIBLE SUR LE MARCHÉ DANS UNE VINGTAINE DE JOURS
La production locale arrivée à maturation est plus importante que celle de l’année dernière, qui était de 450.000 tonnes, selon le président de l’Interprofession oignon du Sénégal
Thiès, 2 fév (APS) - L’oignon local, en phase de maturation, sera vendu sur le marché national dans une vingtaine de jours, a annoncé mardi à Thiès (ouest) le président de l’Interprofession oignon du Sénégal (IPOS), Mamadou Bâ.
Pour cette raison, l’IPOS, une association d’horticulteurs, a mis en garde le ministère du Commerce sur les risques de mévente de la production nationale à cause de la présence supposée de 2.000 tonnes d’oignon importé au port de Dakar.
La commercialisation d’une telle quantité serait préjudiciable aux producteurs locaux, qui s’apprêtent à vendre leurs récoltes, a dit M. Bâ lors d’une réunion des membres du bureau de l’IPOS.
La production locale arrivée à maturation est plus importante que celle de l’année dernière, qui était de 450.000 tonnes, selon lui.
Il y aura de l’oignon "en quantité suffisante", a assuré Boubacar Sall, vice-président de l’IPOS, qui prenait également part à la réunion.
Les récoltes d’oignon pourraient atteindre 500.000 tonnes, selon M. Sall.
"De la vallée du fleuve Sénégal à la zone des Niayes, l’oignon est mûr", a souligné Mamadou Bâ.
Des "rumeurs" font état de la présence de 2.000 tonnes d’oignon importé au port de Dakar, des quantités sur le point d’être écoulées sur le marché local, a-t-il dit.
Le président de l’IPOS craint que la commercialisation de l’oignon importé empêche l’écoulement de la production nationale.
"J’alerte les autorités, le président de la République, pour qu’ils puissent laisser écouler l’oignon local", a lancé M. Bâ.
"Dans moins de vingt jours, tous les foyers pourront acheter de l’oignon à moins de 300 francs CFA le kilo", a assuré Boubacar Sall lors de la réunion.
Selon Aly Ndiaye, le responsable chargé de la communication de l’IPOS, les membres de cette organisation seront en mesure, l’année prochaine, de produire assez d’oignon pour satisfaire entièrement la demande des consommateurs.
MACKY SALL SUCCÉDERA À TSHISEKEDI À LA TÊTE DE L'UA
Le Sénégal occupera le poste de président de l’Union africaine pour la période 2022-2023. Le chef de l’État succédera ainsi au Congolais Félix Tchisekedi
Le Sénégal occupera le poste de président de l’Union africaine pour la période 2022-2023. Le chef de l’État, Macky Sall, succédera ainsi au Congolais Félix Tchisekedi, qui dès le mois de février prochain, pour le mandat 2021-2022, prendra le relais du Sud Africain Cyril Ramaphosa, actuel président en exercice de l’UA. Ce poste de président, choisi pour un mandat d’un an, est tournant et pour un mandat d’un an depuis la réforme du sommet d’Abuja en 2005. Auparavant, le mandat était de six mois.
Le président de la République du Sénégal a fait l’annonce du choix porté sur son pays lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO, de ce mardi 2 février 2021. « Je me réjouis des conclusions du sommet extraordinaire de la CEDEAO de ce jour. Le Sénégal a été endossé comme candidat unique pour occuper le poste de Président en exercice de l’Union Africaine réservé à la CEDEAO sous-région ouest africaine pour la période 2022-2023 », a tweeté Macky Sall.
L’OFNAC DÉMENT AVOIR RENDU PUBLIQUE LA DÉCLARATION DE PATRIMOINE D’IDRISSA SECK
Selon l'institution, les données publiées par certains journaux et présentées comme étant la déclaration de patrimoine du CESE ne proviennent pas de ses services
Les données publiées par certains journaux et présentées comme étant la déclaration de patrimoine d’Idrissa Seck ne proviennent pas de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), déclare ladite institution dans un communiqué reçu mardi à l’APS.
"Plusieurs journaux ont publié récemment des informations sur des biens qui seraient contenues dans la déclaration de patrimoine de monsieur Idrissa Seck, président du Conseil économique, social et environnemental", écrit la cellule chargée de la communication de l’Ofnac.
"Les articles [de presse] en question ont (…) été largement repris par la presse en ligne et [d’]autres médias", ajoute-t-elle, rappelant que "les déclarations de patrimoine sont traitées dans le respect de la stricte confidentialité".
Le communiqué ajoute que "les personnes (…) préposées à la réception et à la conservation de ces documents sont toutes assermentées". Dès lors, argue l’Ofnac, "les procédures (…) ne permettent aucune violation des données personnelles des assujettis", c’est-à-dire les personnes qui ont fait leur déclaration de patrimoine auprès de l’organe public anticorruption.
"En conséquence, l’Ofnac tient à préciser que les informations dont il est fait état dans lesdits articles n’engagent que leurs auteurs et ne sauraient émaner de ses services."
LÔ BOUILLANTE
Aminata Lô a été placée sous mandat de dépôt lundi pour violation du couvre-feu et outrage à agent, entre autres délits. Retour sur les petites histoires de cette ancienne ministre libérale au tempérament chaud. Très chaud !
Le destin de Aminata Lô s’est fait en une après-midi. Ce 19 juin 2007, le Sénégal était suspendu à l’annonce d’un nouveau gouvernement post-Législatives. Macky Sall est parti à l’Assemblée nationale, Hadjibou Soumaré, qui était au Budget, est le nouveau Premier ministre. C’est là justement, dans ses bureaux de l’avenue Carde, qu’il fait ses consultations. Sous Wade, les remaniements ministériels étaient plus des moments très médiatisés. Les entrées et sorties installaient l’ambiance et la tension d’une proclamation des résultats du Baccalauréat. C’était sans doute plus fort que lorsqu’elle avait décroché son Baccalauréat Série D au Lycée Limamoulaye. Dans son édition du 20 juin 2007, Le Quotidien rendait compte du cas de Aminata Lô, qui n’avait pas encore son Dieng, du nom du célèbre avocat Mbaye Dieng, lorsqu’elle est sortie du bureau de Soumaré. «Visiblement, elle était émue. On aurait dit une fille déclarée admise à un examen. La ministre des Sénégalais de l’extérieur ne pouvait retenir sa satisfaction. La peur de la foultitude de caméras et d’appareils photo l’a empêchée de répondre aux questions des journalistes. La Pikinoise préfère rejoindre sa voiture. Elle compose un numéro de téléphone. Oui, elle veut passer un coup de fil certainement pour annoncer la bonne nouvelle. Cette militante du Pds ne pouvait entendre les appels de ce compagnon qui ne cessait de lui dire : ‘’Attends ! Attends ! A ton arrivée, tu leur diras’’.» Et c’est parti ! Les Sénégalais vont faire connaissance avec une (re)belle. Mais surtout une passionnée qui n’a pas encore la carapace politique en dépit de sa proximité revendiquée avec Wade.
De «Lô» chaude sur Sada Ndiaye et Wade en 2009
On pourrait la comparer à l’autre ancienne jeune ministre déléguée, membre de l’Apr, Fatou Tambédou, qui s’en est publiquement prise à son «chef», Diène Farba Sarr, en pleine session budgétaire. Elles ont en commun de ne pas comprendre les codes politiques. Tenez, lorsqu’en 2009 l’ancienne conseillère municipale du Pds à Pikine effectuait sa passation de services, qui était plus une passation de sévices, avec son successeur au ministère du Tourisme et des Sénégalais de l’extérieur, Sada Ndiaye, elle a surpris son monde. Saisissant cette occasion, Aminata Lô Dieng avait fouillé dans le passé de son remplaçant. Mais encore, elle n’avait même pas épargné celui qui l’a sortie de l’anonymat, le Président Wade. Le journal Le Populaire, devenu Vox Populi, rapportait qu’elle n’avait pas raté Sada Ndiaye, transhumant socialiste, à qui elle a rappelé son attitude de «bourreau» du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans l’opposition. En son temps, expliquait-elle, leur leader, l’opposant Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Pds, était arrêté par le régime du Président Abdou Diouf. Pour réclamer sa libération, elle et ses camarades étudiants avaient entamé une grève de la faim au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). «A cette époque, vous étiez alors le directeur. Et vous me disiez que la grève de la faim ne se tiendrait pas. Aujourd’hui, si après vingt-cinq ans de compagnonnage, Abdoulaye Wade prend une chose de mes mains pour te la confier, c’est qu’il y a injustice quelque part. Certes l’homme est injuste, mais Dieu est juste», avait-elle martelé, laissant un public interloqué. Avant de charger le Président Wade dont le régime menait le pays à la dérive. «Le pays est en danger. Nos institutions sont bafouées, la République est en danger. Nous devons prier du fond du cœur pour que le Sénégal soit sauvé. Si je voulais un poste, il suffirait de demander à Pikine de brûler des pneus. J’ai demandé à mes militants de tout remettre entre les mains du Tout-puissant et de ne pas manifester, car mon éviction du gouvernement n’est pas une sanction», avait craché la native de Pikine, dans la banlieue Dakaroise. Mais elle ne savait pas qu’elle avait affaire à un successeur froid. La preuve, par son «petit meurtre» contre son neveu Macky Sall qu’il a dégagé de l’Assemblée nationale par la loi qui porte son nom. «Ce qu’on m’a appris, c’est servir l’Etat en toute circonstance, en tout lieu et sans aucun état d’âme», lui rétorque Sada Ndiaye. Aminata Lô reste Dieng qui lui colle toujours à la peau, en dépit de son divorce avec l’avocat depuis 2010. La titulaire d’un Deug en Pharmacie et d’un Des en Cosmétiques garde quand même son teint chocolat. Elle avait dirigé l’Ong Réseau international des femmes africaines de la diaspora. Et c’est bien à ce titre, et bien sûr parce que jeune Libérale, que Wade l’avait nommée ministre des Sénégalais de l’extérieur et du Tourisme en 2007. C’est à la faveur du remaniement ministériel intervenu le 24 juin 2010 qu’elle avait signé son retour dans le gouvernement.
Ephémère «Amy» de Macky
Des années après la chute du régime Wade, elle rejoint la mouvance présidentielle à quelques encablures des élections législatives de juillet 2017, en abandonnant la coalition dirigée par Khalifa Ababacar Sall. «Nous avons décidé de ne pas voter la liste Taxawu Senegaal après mon audience avec le président de la République. Nous nous sommes retrouvés autour de l’essentiel qui est de travailler ensemble pour la majorité Benno bokk yaakaar», avait fait savoir la présidente de l’Alliance patriotique pour l’émergence et le libéralisme/Jëf jokko jubël (Appel 3J). Interrogée sur ce que le président de l’Alliance pour la République (Apr) lui aurait promis, elle avait répondu : «Je ne crois pas au marchandage politique. C’est pourquoi on ne peut pas s’allier avec n’importe qui. Je refuse de monnayer en politique. C’est l’intérêt supérieur qui prime sur tout.» Mais Lô aura été une éphémère «Amy» de Macky Sall, surtout parce que les responsables apéristes de Pikine ne l’avaient pas accueillie à bras ouverts. Devant Awa Niang et Cie, elle n’avait aucune chance de s’imposer. Elle n’est ni élue ni nommée. Et en octobre 2018, elle rejoint Me Madické Niang dont elle soutient la candidature à la Présidentielle du 24 février 2019. Ces écarts de langage envers les forces de sécurité et le président de la République reflètent donc le caractère du personnage.
Par Mbaye Sidy MBAYE
CANDIDATURE DE MADAME FATOUMATA C. M. JALLOW TAMBAJANG AU POSTE DE VICE-PRESIDENTE DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE (CUA)
Il est à noter que 5 femmes se disputeront la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine : Djibouti, Gambie, Ghana, Ouganda et Rwanda.
Après avoir été membre de plusieurs gouvernements gambiens sous trois chefs d’Etat, dont vice-présidente de la République de 2017 à 2018 sous le magistère de Son Excellence Adama Barrow, dirigeante d’organisations politiques gambiennes et sous-régionales, Madame Fatoumata Jallow Tambajang est aujourd’hui officiellement la candidate de son pays, la Gambie, soutenue par les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest réunis sous l’égide de l’organisation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao/Ecowas), pour la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine.
Il est à noter que 5 femmes se disputeront la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine : Djibouti, Gambie, Ghana, Ouganda et Rwanda. Un vote des chefs d’Etats membres de l’Ua aura lieu les 6 et 7 février prochains, pour designer la prochaine vice-présidente.
Le parcours de cette dame parle pour elle, vote pour elle.
Madame Tambajang est une éminente personnalité politique dans son pays, qui a su diriger la Coalition 2016, qui réussît à impulser un profond changement démocratique pacifique à la Gambie.
Parfaitement bilingue (anglais/français), elle parle aussi couramment plusieurs langues d’Afrique de l’Ouest. Titulaire d’une Licence en lettres de l’Université de Nice en France et formée par le Pnud aux divers niveaux d’expertise en gestion du développement international, de consultante en genre et de formatrice de formateurs. Elle possède un esprit critique et est autodidacte, avec 35 ans de leadership proactive dans la gouvernance, le développement organisationnel, la programmation et la gestion par pays, la gestion financière, la coopération au développement, le développement des ressources humaines, l’intégration de la dimension de genre, le développement du leadership transformateur des femmes et des jeunes, la prévention et la résolution des conflits, la médiation de la paix, l’observation et le compte rendu des élections internationales et l’entrepreneuriat social.
Fatoumata Jallow Tambajang a été vice-présidente de la République de Gambie, ministre de la Santé, du bien-être social et de la femme, conseillère politique pour les femmes auprès de trois présidents successifs de la République de Gambie, présidente du Conseil national des femmes et représentante des femmes au Conseil économique et social national de Gambie, sous la direction du premier président de la République de Gambie.
Elle a également été conseillère technique en chef du Pnud sur les questions de genre et les réformes politiques pour l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw), et de la résolution 1325 des Nations unies.
Elle a aussi été conseillère de Vnu/Pnud sur le genre, la santé et la population au Liberia, directrice financière du Pnud en Gambie. Responsable thématique dans de nombreux secteurs, tour à tour présidente de l’Association du personnel du Pnud en Gambie, de la gestion des performances du personnel, des nominations et promotions du personnel, des comités de formation et de contrôle des actifs.
En outre, en 2016, Madame Tambajang a défendu la création d’une coalition sans précédent de sept partis politiques d’opposition gambiens et de quatre organisations de la société civile, qui a finalement permis l’instauration d’un régime démocratique de manière pacifique en République de Gambie.
Dirigeante de principe et autonome, ayant une expérience avérée du travail dans un environnement multiculturel et une habileté à renforcer les capacités et à former des équipes gagnantes, afin d’atteindre l’idéal organisationnel et de relever les défis qui se présentent comme une voie vers la poursuite de l’excellence pour la Commission de l’Union africaine (Cua).
La vision de Madame Tambajang pour la Cua/Ua est pleinement alignée sur les aspirations de l’Agenda 2063, et sur le programme de réforme institutionnelle de l’Ua qui est d’avoir une Commission compétente, financièrement indépendante et plus forte pour le plus grand bien de l’ensemble du continent, avec une voix singulière constituée et diligemment axée sur la réalisation des aspirations énoncées dans l’Agenda 2063, ancrée sur une indépendance et une souveraineté véritables, une culture de démocratie, de bonne gouvernance, de droits de l’Homme, de paix et de stabilité ainsi que de sécurité politique et économique pour tous ses citoyens dans les pays et la diaspora, dans le contexte de notre héritage et de notre renaissance africains.
La candidate estime que la Commission de l’Union africaine (Cua) peut soutenir ces efforts en accélérant la mise en œuvre plus effective d’une intégration économique et commerciale continentale, à savoir la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) qui prévoit d’augmenter le commerce intra-africain à 52% d’ici 2022, et de renforcer la position commerciale de l’Afrique sur le marché mondial en renforçant sa voix commune dans l’espace politique et les négociations commerciales mondiales. Ces efforts sont intrinsèquement liés aux aspirations définies dans l‘Agenda 2063 pour l’Afrique, visant à donner des moyens d’action à tous les citoyens africains et à freiner la perte de capital humain, économique et social qui résulte de la périlleuse migration des jeunes vers le monde occidental.
C’est pourquoi nous lançons un appel aux 55 chefs d’Etat du continent à voter pour la candidate Fatoumata C. M. Jallow Tambajang lors du scrutin des 6 et 7 février prochain, car son profil et son expérience sont exemplaires, et ses distingués services à l’Afrique font d’elle la candidate idéale pour accéder à la haute fonction de vice-présidente de notre auguste institution continentale.
Mbaye Sidy MBAYE
Ancien Secrétaire Permanent du Haut Conseil de l’Audiovisuel
Ancien Directeur de la Communication et de la Cinématographie
Du Sénégal
Par HAMIDOU ANNE
LA DOULEUR DES DERNIERS MORTS
Cette pandémie est une usure morale avec l’injonction à la fermeture qui, depuis un an, nous a séparés de la vie. Mais le pire est de devoir constater la perte de ceux qu’on aime sans leur témoigner une ultime affection
Je finissais la lecture du dernier livre de Felwine Sarr, La saveur des derniers mètres, quand mon téléphone sonna. La nouvelle. La même. Depuis un an, nos journées sont rythmées par la même sonorité macabre, et se rejoue le similaire rituel morbide. Un coup de fil. Une dépêche. Untel vient de se soustraire à notre affection pour rejoindre les ancêtres. Et toujours ces cinq lettres fatales : Covid pour maintenir vive la douleur des derniers morts. Le destin égrène le chapelet des vies emportées par cette sale maladie. Un an que cette horreur venue d’ailleurs lointains s’est invitée à notre quotidien, semant tristesse et incompréhension. Le coronavirus est passé d’événement brusque à réalité avec laquelle nous cohabitons. A la peur succède l’effroi et un insoutenable sentiment d’impuissance. Que signifient finalement les mots distanciation, gel, masque, test, si tous les jours la mort frappe à notre porte avec un être qui nargue nos gestes et nos évitements ? Il se joue, avec la même malice, des solennelles prises de parole des dirigeants qui aiment parer leur néant discursif de lourdeurs verbales relatives à la martialité.
Le texte de Felwine, itinéraire d’un visiteur de mondes, de Mexico à Istanbul, s’achève à Niodior, dans une conversation avec le «Vieux colonel» parti se lover dans les bras de l’Eternité. C’est de la mélancolie de cette fin que m’extirpe mon interlocuteur, porteur de la mauvaise nouvelle. Un oncle proche vient de rejoindre le «Pays sans fin». Depuis des mois, le bilan du Covid-19 ne sonne plus comme un chiffre vague, une statistique donnée à 10h chaque matin. C’est une vie, une part de moi qui disparaît et laisse la place à un mélange étrange de sentiments. L’injustice, au fond, c’est cela qui s’impose en premier ; cette injustice de voir les nôtres disparaître parce qu’un imprudent quelque part, dans une ville lointaine, a consommé un pangolin. Puis arrive l’effroi qui nous rappelle que ce ne sont plus seulement les autres, les morts annoncées par les médias ailleurs, ni celles de gens dont on connaît vaguement la famille. Il s’agit à présent des nôtres qu’aucun privilège après tout ne devrait préserver. Nous sommes ici égaux devant l’implacable.
Dans son récit, Felwine parle de la tante Diayi Sali qui attend la mort dans le stoïcisme et la dignité des femmes de ce pays. Comme l’auteur, j’interroge cette conscience de ne plus revoir une personne, de la voir s’effacer à notre affection pour rejoindre le Pays réel, cet ailleurs qui prend le relais quand l’illusion du temps présent s’achève.
Cette pandémie est une usure morale avec l’injonction à la fermeture qui, depuis un an, nous a séparés de nos proches et de la vie tout simplement. Mais le pire est de devoir constater la perte de ceux qu’on aime sans leur offrir une dernière présence, sans leur témoigner une ultime affection. Parfois, c’est un article de presse qui nous informe du décès d’un ami, nous extirpant à la saveur âcre des dernières douleurs. Il faut souffrir de la douleur de l’absence et purger son âme derrière chaque mort, car il s’agit de la nôtre qu’on entrevoit, nous rappelant notre insignifiance devant l’Eternel. C’est aussi pour refuser la fin de l’homme, cette fin aussi ridicule que subite, emportée par un virus aussi diffus qu’invisible, que je demeure croyant. Je crois pour me convaincre de prochaines agapes ailleurs, sous la bénédiction de l’Eternité et la compagnie agréable des ancêtres. Comme le poète, je crois aux forces de l’Esprit.
Au fond, depuis un an, nous nous battons contre la mort au nom de la vie flamboyante et source de possibles. Les mesures barrières, la pause mondiale et le télétravail ne sont que des outils pour préserver la vie ; d’où sa sacralité. Malgré tout, nous perdrons. Telle est la fatalité de l’existence. Dans cet entre-deux, est nécessaire cet esprit de conquête que Felwine emprunte à l’écrivain haïtien Dany Laferrière. Cet esprit qui se veut une photographie des lieux et des émotions de l’époque pour défier le moment sinistre, témoigner pour les générations futures, mais surtout soigner nos déchirures. C’est une époque propice aussi au kintsugi, art japonais de la réparation et de la résilience, parce que les conséquences de cette pandémie violent l’intégrité de nos âmes.
Dans ce récit de voyage ponctué de villes, de rêves, d’amitiés, d’amours, de livres et de musiques, Felwine nous invite à dépasser la douleur des derniers morts pour louer la vie et célébrer l’amour au temps du corona.
CES MILLIARDAIRES QUI NOUS GOUVERNENT
« Ils ne sont pas héritiers. Ils ne sont pas, non plus, des magnats de l’industrie ou de l’immobilier (…). Pourtant, même ‘nés pauvres’, ils sont ‘devenus riches’. Eux, ce sont les hommes politiques sénégalais. »
C’est le grand titre de WalfQuotidien… Le journal dakarois s’intéresse de près ce matin à la fortune des dirigeants sénégalais.
« Ils ne sont pas héritiers. Ils ne sont pas, non plus, des magnats de l’industrie ou de l’immobilier (…). Pourtant, même ‘nés pauvres’, ils sont ‘devenus riches’ (la formule, précise le journal, est de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, dans les années 2000 à Ziguinchor, lors d’un séminaire gouvernemental). Eux, ce sont les hommes politiques sénégalais. »
Et justement, le même Idrissa Seck, qui a été nommé récemment à la tête du Conseil économique, social et environnemental, a dû effectuer une déclaration de patrimoine… qui a donc fuité dans la presse. Et « son patrimoine s’évaluerait en milliards de FCFA », affirme WalfQuotidien. Essentiellement des terrains et des biens immobiliers.
« Avant Idrissa Seck, le président de la République, Macky Sall, au lendemain de son installation, en 2012, avait déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration de patrimoine qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, rappelle le quotidien sénégalais, parce que s’évaluant, à dire d’expert, à quelque 8 milliards » : demeure personnelle, villas, appartement aux États-Unis.
Largesses et… racket ?
Alors d’où vient tout cet argent ? Réponse de WalfQuotidien : « si Macky Sall pointait la ‘générosité’ de son ancien mentor, Abdoulaye Wade, comme source de cette richesse, Idrissa Seck avait, lui, reconnu avoir bénéficié de fonds politiques. S’y ajoute qu’en 2000, l’alors tout puissant ministre d’État, directeur de cabinet du président Wade avait fait payer – d’autres diraient racketter - la Sonatel pour l’utilisation d’un nom de domaine lié à l’entreprise leader et opérateur historique de télécom. »
ATTAQUES CONTRE LES JOURNALISTES, UN SYSTEME DE SURVEILLANCE MIS EN PLACE
Les agressions et crimes contre les journalistes ne resteront plus impunis. L’Union africaine vient de lancer un outil afin de traquer toutes les attaques à leur encontre et protéger ainsi la liberté d’expression.
Les agressions et crimes contre les journalistes ne resteront plus impunis. L’Union africaine vient de lancer un outil afin de traquer toutes les attaques à leur encontre et protéger ainsi la liberté d’expression.
Une nouvelle plateforme numérique en vue de protéger les journalistes a vu le jour, vendredi ((https://safetyofjournalistsinafrica.africa/). Cet outil permettra de réaliser des actions de surveillance, de compte-rendu et de suivi en temps réel des attaques contre les journalistes sur le continent. Il s’agira également de médiatiser celles-ci et de lutter contre l’impunité. Le dispositif permettra donc de créer des synergies entre les parties prenantes, afin de contraindre les auteurs des violences envers les journalistes et l’ensemble des médias à répondre de leurs actes.
‘’Notre marche vers la réalisation des aspirations de l'Agenda 2063 de l'Afrique que nous voulons - exige que nous nourrissions et protégeons des médias libres et indépendants. Cela exige que nous défendions vigoureusement le droit des journalistes de faire leur travail, d'écrire, de publier et de diffuser ce qu'ils aiment, même si nous sommes en désaccord avec tout ou partie de celui-ci. L'Afrique est en marche pour ancrer une culture des Droits de l'homme, de la démocratie, de l'égalité des sexes, de l'inclusion, de la paix, de la prospérité, de la sécurité pour tous les citoyens et de la liberté et de l'indépendance des médias sans entraves’’, a déclaré, à l’occasion, le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa.
Présidant la cérémonie de lancement à Addis Abeba, il a exhorté les pays africains, les institutions et tous les chefs d'État et de gouvernement à soutenir ce projet historique. La plateforme, selon le président sud-africain, va contribuer à un environnement propice au fonctionnement des médias dans les États membres de l'UA. Cela, grâce au respect des droits des journalistes.
Le projet est l’œuvre d’un travail collectif du Forum des éditeurs africains, l'Unesco, la Fédération internationale des journalistes, la Fédération africaine des journalistes, la Commission africaine des Droits de l'homme et des peuples et le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs.
‘’Plus aucun journaliste ne devrait aller en prison...’’
De l’avis du président du Burkina Faso, plus aucun journaliste ne devrait être inquiété dans l’exercice de son métier. ‘’Nous avons le devoir de défendre vigoureusement le droit des journalistes à faire leur travail de collecte, de publication et de diffusion d'informations, même si nous ne sommes pas d'accord avec tout ou partie de ce qui est dit ou écrit. C'est l'essence même de leur métier et leur contribution indispensable à la gouvernance de nos pays. Pour renforcer nos démocraties, plus aucun journaliste ne devrait aller en prison pour délit de presse et aucun journaliste ne devrait voir sa vie menacée dans l'exercice de sa profession’’.
Ainsi, la plateforme s’attaquera aux menaces pesant sur l’intégrité physique ou la sécurité des journalistes et d’autres acteurs des médias (blogueurs, écrivains, défenseurs des Droits de l’homme et autres témoins de la chose publique), aux cas d’impunité, menaces envers la confidentialité des sources des journalistes ou contre l’intégrité physique et la sécurité de celles-ci, du fait de leur collaboration avec les journalistes, les médias, les défenseurs ou organisations des Droits de l’homme. Les atteintes à la vie privée des journalistes des restrictions à la liberté de la presse, telles que l’intimidation (discours haineux, incitation à la violence) de la part des autorités judiciaires et politiques.
Cette initiative s’inspire de la Plateforme pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe.