ABDOULAYE DAOUDA DIALLO PARLE DE «NON SENS»
SOUPÇONS DE FRAUDE AU REFERENDUM

Il n’y aucune manœuvre au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique visant à orchestrer des fraudes au référendum du 20 mars prochain. Venu présider la tenue de la Journée mondiale de la protection civile hier, mardi 1er mars, Abdoulaye Daouda Diallo a balayé d’un revers de la main toutes les accusations portées par Mamadou Diop Decroix et les membres de l’opposition sur les risques de transparence du scrutin référendaire.
« Du non sens, des accusations gratuites ». Voilà ce que le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, pense de la sortie des leaders du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) qui dénoncent une potentielle fraude au référendum.
A l’instar de Mamadou Diop Decroix et cie qui ont fustigent la non-publication de l’objet du référendum et la publication en couleur des bulletins de vote. En réponse à ces accusations, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo a tenu à faire savoir hier, mardi 1er mars, que le texte sur le référendum n’a été adopté en Conseil des ministres que depuis la veille.
Par conséquent, il ne pouvait aucunement le transmettre aux partis politiques. « Je ne disposais pas du document. En aucune façon, je ne pourrais pour le moment le mettre à la disposition des populations. Je rappelle simplement qu’hier (lundi-ndlr), en Conseil des ministres, un projet de loi portant sur le référendum a été adopté et en même temps que son décret de publication. C’est quand même curieux. On ne peut pas nous reprocher aujourd’hui de ne pas avoir un document, de ne pas avoir publié le texte qui n’est pas encore connu. Comment dans ces conditions voulez-vous que je puisse le mettre à la disposition des populations?». Pour Abdoulaye Daouda Diallo, il est donc encore très tôt pour que des accusations de fraude soient portées à son encontre. « Je pense que c’est à partir d’hier, mardi ou ce jour, que l’opposition devrait commencer à réclamer les textes », a-t-il dit.
Répondant toujours aux attaques des partisans du NON au référendum, Abdoulaye Daouda Diallo a alors soutenu qu’il n’est pas possible que tous les 258 partis politiques légalement constitués au Sénégal soient représentés dans les bureaux de vote. « Nous ne sommes pas dans une élection. Un référendum, c’est une consultation du peuple. En termes de bon sens seulement, comment 258 partis politiques légalement constitués peuvent-ils être représentés dans tous les bureaux de vote ? C’est du non sens ».
Pour Abdoulaye Daouda Diallo, ce qu’il convient de faire est que chacun des deux camps envoie ses représentants dans les bureaux de vote. « Aujourd’hui, personne ne représente personne. Maintenant ceux qui sont dans le courant du OUI se retrouveront pour désigner leurs représentants dans les bureaux de vote et ceux qui votent NON pourront aussi s’organiser en conséquence pour désigner leurs représentants ».
ORGANISATION DU REFERENDUM : Moins de deux milliards F Cfa requis
Le département du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique est fin prêt pour organiser les joutes du 20 mars prochain. Le montant nécessaire pour l’organisation du référendum n’est pas encore évalué. Cependant, a fait remarquer le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, moins de deux milliards suffiront pour payer les frais du référendum. « Le coût d’une élection, c’est en fonction des listes. Aujourd’hui, on n’a même pas de liste. On n’a que deux bulletins OUI et NON en respectant les dispositions légales. Dans ces conditions, c’est un montant qui ne devrait pas dépasser 2 milliards de F Cfa ». Selon le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, douze millions de bulletins seront imprimés. La répartition se fera en part égale entre le OUI et le NON.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO REPOND A AMNESTY INTERNATIONAL : «Il y a moins de 2% des demandes de marche qui n’ont pas été autorisées»
Dans son rapport publié en début de semaine, Amnesty international est encore revenu sur les interdictions de marche au Sénégal. Des interdits qui, selon les défenseurs des droits humains, sont des entraves à la liberté dans notre pays. S’exprimant sur la question hier, mardi 1er mars, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a balayé, là aussi, d’un revers de la main toutes les accusations. « Il y a moins de 2% des demandes de marche qui n’ont pas été autorisées et cela s’est fait sur la base de décisions objectives. Le principe est d’autoriser une marche mais à chaque fois qu’il est dit dans les dispositions, sans référer à l’autorité administrative, cette autorité a quand même la liberté d’apprécier le oui ou non de l’autorisation d’une marche. Si une marche révèle des risques de trouble à l’ordre public, il y a pas d’autorisation que nous puissions concéder».