ABDOULAYE DIOUF SARR INVITE LES MAIRES A SOLDER LEUR COMPTE
3.300 MILLIARDS DES COLLECTIVITÉS LOCALES DUS A L’ADM

Le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire invite toutes les collectivités locales qui doivent de l’argent (plus de 03 milliards de F Cfa) à l’Agence de développement municipal (Adm) à solder leur compte. S’exprimant à l’occasion de l’installation du Comité de coordination de la préparation du Programme de soutien à la décentralisation, Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué que le remboursement de la dette est la condition d’éligibilité des communes au nouveau programme en question.
Le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire a procédé hier, jeudi 14 janvier 2015, à l’installation officielle du Comité de coordination de la préparation du nouveau Programme d’appui à la décentralisation. Dans son allocution prononcée lors de la cérémonie officielle qui s’est tenue dans les locaux de son département, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a notamment déploré le retard accusé par certaines communes dans le paiement de la dette due à l’Agence de développement municipal (Adm). Il a ainsi invité les maires de toutes les collectivités locales concernées par cette question à se mettre à niveau. Car, a-t-il dit, le remboursement de cette dette est la condition d’éligibilité des collectivités locales au nouveau Programme d’appui à la décentralisation. Et les communes devront se mettre à niveau pour pouvoir bénéficier de ce programme qui est « extrêmement important et ambitieux » pour consolider ce qui a été déjà fait en termes de développement local.
Pour autant, Diouf Sarr a affirmé : «Le remboursement de la dette est la condition d’éligibilité. Il n’y a pas de nuage du tout sur cette question, c’est une exigence du projet. C’est une condition que nous même avons mise pour être en phase avec le principe de la transparence et de la bonne gouvernance que le chef de l’État, Macky Sall, considère comme étant un principe d’or».
Dans la foulée, le ministre s’est voulu plus explicite sur la dette en question. «Ziguinchor doit près de 466 millions, il faut qu’il s’adapte pour être éligible à ce projet. À Saint louis, notre ami et frère Cheikh Bamba Dieye a laissé une ardoise que l’actuel maire, Mansour Faye, au nom du principe de la continuité de l’État, doit se préoccuper. Idem pour Guédiawaye ou Cheikh Sarr a laissé une dette dont l’actuel maire Aliou Sall doit s’occuper. Idrissa Seck a laissé une ardoise importante à Thiès, il est important que Talla Sylla s’en occupe parce que l’État est une continuité ». Et de préciser : « Voilà la nouvelle philosophie que nous avons de la gouvernance publique. Il est important que les gestionnaires de collectivités locales se préoccupent de l’équilibre au niveau des finances locales car c’est cela qui permet la durabilité des résultats».
COORDINATION DU PROGRAMME D’APPUI A LA DECENTRALISATION : Le président de l’Ads rappelle l’impératif du plaidoyer
La cérémonie d’installation officielle du Comité de coordination de la préparation du futur Programme de soutien à la décentralisation, tenue sous la présidence du ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, a été également l’occasion pour le président de l’Association des départements du Sénégal, Aliou Diouf, de rappeler l’impératif de « faire un plaidoyer pour rendre le secteur plus attractif ». « Le comité a le devoir de faire un plaidoyer pour rendre le secteur de la décentralisation plus attractif à tous les niveaux en vue de réussir ce programme d’appui », a soutenu M. Diouf. Pour lui, la question du développement des collectivités locales doit être en effet l’affaire de tous, et non pas de l’Etat, uniquement. « Pour atteindre les objectifs, nous devons tous nous engager dans la maîtrise de notre destin », a-t-il plaidé.
Abondant dans la même perspective, le président de l’Association des maires de Dakar, Aliou Sall a rassuré l’opinion publique que les maires sont disposés à renforcer le programme dans tous ses axes. En contrepartie, le minidtre Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à faire savoir que le programme devra contribuer de manière substantielle à la territorialisation des politiques publiques et surtout à la promotion du développement économique local du pays.