ALIOU SALL DEFEND KHALIFA SALL
AFFAIRE DE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE LANCE PAR LA VILLE DE DAKAR
Le Forum de l’obligation municipale africaine a servi de tribune hier au maire de Guédiawaye, Aliou SALL, pour plaider un partenariat sincère et dénué de tout caractère politicien entre l’Etat et les collectivités locales. Pour lui, les relations entre ces deux entités ne doivent pas souffrir des aléas politiques.
C’est à croire que les traquenards et autres chausse-trappes que les autorités étatiques et les élus locaux se tendent mutuellement tourmentent beaucoup le maire de Guédiawaye et frère du président de la République. Aliou Sall a, en effet, profité du Forum de l’obligation municipale africaine, pour appeler l’Etat et les collectivités locales à entretenir des relations dépouillées de tout cynisme et autre malveillance. Il souhaite que la coopération entre l’Etat et les collectivités locales ne subisse plus les contrecoups des péripéties politiques. «Ce forum est une occasion d’aborder cette question et d’envisager des solutions, car il n’y a pas de problème sans solution.
L’emprunt obligataire est supposé être un partenariat entre les collectivités locales qui en bénéficient et l’Etat. A moins de pouvoir disposer de ressources nécessaires et d’une assiette rigoureuse sur laquelle peut se poser cet emprunt obligataire, il faut donc étudier cette question de partenariat entre l’Etat et les collectivités locales. Cette relation ne doit pas souffrir des aléas politiques, sinon nous mettrons en place des stratégies qui, au gré des mandats des uns et des autres, vont devoir être remises en cause», affirme le maire de Guédiawaye.
Poursuivant, le frère du président de la République pense qu’il est possible d’établir des principes et des mécanismes qui ne souffrent pas de l’adversité politique. Dans cette logique, il a émis le voeu de voir l’emprunt obligataire lancé par la Ville de Dakar arriver à terme, pour permettre à d’autres villes du Sénégal et d’Afrique de tenter l’expérience. «Mais cela suppose vraiment qu’on envisage un esprit positif et ouvert au dialogue. Et ce forum en est une occasion. En outre, cette expérience suppose la solidarité, parce que si cela doit être simplement une expérience pour les capitales, comme pour le cas du Sénégal, alors autant ne pas y aller. Si c’est intéressant, c’est parce qu’il faut envisager la solidarité, par exemple, entre Dakar et Guédiawaye et faire en sorte que l’équité règne dans les financements», dit-t-il.
A l’instar du maire de Dakar Khalifa Sall, Aliou Sall trouve qu’il faut dépasser le cadre classique du financement des collectivités locales. «Même avec la plus grande volonté des Etats, on ne pourra pas répondre dans le temps voulu au besoin de ressources financières. C’est pourquoi, il faut donc envisager de nouvelles opportunités comme l’emprunt obligataire. C’est une pratique qui a réussi ailleurs.
Donc, c’est une voie importante que nous devons exploiter dans nos pays. Cela suppose, comme l’a souligné le maire de Dakar Khalifa Sall, que nous ayons des finances saines et que la gestion budgétaire se passe dans la transparence et une certaine rigueur», indique Aliou Sall.