DES LEADERS DU "NON" ATTAQUENT MACKY SALL ET APPELLENT À LA SÉRÉNITÉ
Clôture de la campagne référendaire

Une caravane, dirigée par des leaders du Front du «Non», a sillonné, hier, plusieurs artères de Dakar, notamment le boulevard du Centenaire, l’avenue Blaise Diagne, la rue Félix Faure, l’avenue André Peyatvin. Elle est partie de la Place de l’Obélisque, où la mobilisation était au rendez-vous.
Partout où les leaders, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Pape Diop, Mamadou Diop «Decroix», Mamadou Lamine Diallo, Madické Niang, El hadji Amadou Sall, Bamba Fall, Farba Senghor, entre autres, sont passés, les populations sont sorties spontanément pour les acclamer.
Idrissa Seck : «Macky se comporte en maître-chanteur»
Il faut relever que le président de «Rewmi», Idrissa Seck, a été le plus virulent des leaders du Front du «Non». «Je regrette deux choses dans la campagne. La première, c’est lorsque le président de la République s’érige en maître-chanteur et appelle dans son bureau des maires, à travers tout le pays, pour les menacer. Leur demander de le soutenir contre les projets de l’Etat chez eux. Il l’a fait avec des maires à Mbacké, à Sokone. C’est vrai qu’il a réussi à détourner le maire. A Thiès, avec une rare violence, il a quasiment menacé les populations de leur tourner le dos. Vraiment, il se comporte en maître-chanteur, et c’est indigne de sa fonction», a-t-il tonné.
Pape Diop : «Le ‘Non’ va largement remporter le référendum »
Avant de renchérir : «Je souhaite solennellement l’inviter à se ressaisir et à comprendre. Même s’il reste le président ou le Secrétaire général de l’Apr, il est, quand même, le président de la République au service de la nation dans son ensemble, y compris son opposition à qui il doit respect et considération, à défaut de se concerter avec elle».
L’ancien maire de Thiès est revenu sur les violences notées lors de la campagne. Et c’est pour déclarer : «Je pense qu’ils ont pris l’habitude d’utiliser la violence. Or, notre Coalition est largement plus forte, elle est plus puissante, les populations sont avec nous, les jeunes sont avec nous. Mais, personne n’a constaté de notre part des dérapages. Donc, de la part des tenants de l’Etat qui ont en charge de garantir la paix et la sécurité, les gens s’adonnent à des actes de violence de cette nature, c’est indigne de la maturité de notre démocratie».
Et il a enchaîné : «Il faudrait qu’on se ressaisisse pour la paix de notre pays, pour sa stabilité et pour la sécurité des citoyens, qu’on en revienne à une démocratie apaisée et civilisée. Nous avons retenu la conclusion que le président de la République, en plus d’être incompétent, n’est plus digne de confiance. Parce que sa parole n’est pas stable».
Madické Niang : «Le Sénégal a, aujourd’hui, besoin que la démocratie puisse vaincre»
Pour Pape Diop, président de «Bokk gis-gis», «la victoire du ‘Non’ est presque assurée. L’engouement et la détermination des populations, de façon spontanée, par rapport à notre cause, c’est ce qui nous donne espoir que dimanche prochain, le ‘Non’ va largement remporter le référendum».
Avant d’appeler à la sérénité le jour J, rappelant que «la campagne a été émaillée par la violence».
De son côté Me Madické Niang du Pds a indiqué : «Si le ‘Non’ est massif, personne ne pourra tenter de frauder. Et nous sommes sûrs que le ‘Non’ va l’emporter. Le Sénégal a, aujourd’hui, besoin que la démocratie puisse vaincre. Et pour cela, il faudrait que le ‘Non’ soit massif, et que le ‘Non’ puisse gagner».