GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE LE MAINTIEN DE CADRES DU SYSTÈME NÉOCOLONIAL
L’interpellation d’une haute fonctionnaire, ex-DAGE de l’Enseignement supérieur aujourd’hui en poste à l’Éducation nationale, provoque des remous. Le député y voit un symbole d’un système inchangé.

L’arrestation de l’ancienne Directrice de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de l’Enseignement supérieur, actuellement en poste au ministère de l’Éducation nationale, suscite des interrogations au sein de la classe politique. Le député Guy Marius Sagna a réagi ce mardi, dénonçant une continuité de pratiques qu’il qualifie de « néocoloniales et parasitaires » dans certaines institutions publiques.
Alors que la presse rapporte l’arrestation de cette haute fonctionnaire par la Section de recherches (Sr), le parlementaire appelle à la prudence, rappelant qu’elle demeure présumée innocente. Il attire toutefois l’attention sur ce qu’il appelle des « régularisations » de marchés publics dans le secteur de l’éducation, pratiques qu’il lie directement à la gestion de cette DAGE.
« Pourquoi certaines personnes identifiées comme des rouages du système néocolonial ont-elles été maintenues dans les ministères et directions, malgré l’arrivée au pouvoir de Pastefet de ses alliés ? » s’interroge-t-il. Selon lui, plusieurs profils hérités de l’ancien système continuent d’occuper des postes stratégiques, alors que le Sénégal regorge de compétences prônant une rupture structurelle.
Le député affirme avoir saisi le gouvernement par écrit pour comprendre les raisons de ce statu quo persistant, notant que certains responsables sont encore en poste « après trois, six voire douze mois ».
« On ne fait pas du neuf avec du vieux », affirme-t-il, appelant à confier les leviers de décision à des femmes, des hommes et des jeunes engagés pour un changement réel. Malgré ces critiques, il assure de son soutien les ministres et directeurs engagés sur la voie de la transformation.
« Leurs victoires seront celles du peuple, mais aussi de Pastef et de ses alliés », conclut-il.