LA SOCIETE CIVILE «INSTRUIT» MACKY
Levée du blocage du dialogue politique à cause de l’absence de la confiances entre pouvoir et acteurs politiques
Face à un dialogue politique national qui tarde réellement à prendre son envol du fait d’un manque notable entre le pouvoir qui porte l’initiative des concertations et une opposition politique scotchée sur ses gardes, des acteurs de la société civile indiquent la voie à suivre. A l’image du Pr Babacar Guèye du Cosce et Abdoul Mazide Ndiaye du Pacte qui ont invité hier, vendredi, le président Macky Sall à débloquer la situation. Pour le Pr Guèye, éminent constitutionnaliste et un des rédacteurs de la chartre fondamentale de 1981, comme pour Mazide Ndiaye, ex-boss du comité de veille et de suivi de l'audit du fichier électoral pour la présidentielle de 2012, c’est tout simplement au chef de l’Etat de prendre les mesures idoines pour rassurer les acteurs et permettre la reprise des travaux.
Le blocage constaté actuellement dans le déroulement du dialogue politique ne laisse pas indifférents certains activistes de la société sénégalaise. Dans un communiqué conjoint transmis à Sud quotidien hier, vendredi 05 janvier, les responsables de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) et du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce) appellent à la reprise et la poursuite des travaux. Pour cela, le professeur Babacar Guèye et Abdoul Mazide Ndiaye, respectivement présidents du Cosce et de la Pacte, invitent particulièrement le président de la République, Macky Sall, «à prendre toutes mesures de nature à rassurer les acteurs». Dans ce document, ces responsables d’organisations de la Société civile réitèrent «la nécessité pour le Gouvernement de mettre en place les conditions d’un dialogue constructif et crédible».
Ce, selon eux, en procédant notamment, entre autres, à «l’instauration d’un climat favorable à un dialogue constructif, sincère et inclusif», «la définition de règles et d’un ordre du jour acceptés par toutes les parties», comme «La mise en place d’un cadre propice, doté de moyens d’investigation adéquats et présidé par une personnalité neutre». Poursuivant son appel à l’endroit du Gouvernement du Premier ministre Dionne, les responsables de la société civile l’invitent également à exprimer son engagement «à appliquer les conclusions issues des concertations et à installer une commission ad hoc de suivi des recommandations». Aux différents acteurs politiques, les responsables du Cosce et de la Pacte invitent non seulement à la «reprise et la poursuite des travaux dès que les garanties seront réunies pour que les résultats des concertations soient fidèles aux conclusions» mais aussi à donner leur «engagement à respecter les règles consensuelles sans aucune modification».