LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE LUNDI 5 OCTOBRE
BOUSCULADE DE MOUNA
Le bilan des Sénégalais décédés lors de la bousculade Mouna a connu une hausse. Le chef de la commission médicale déployée en Arabie Saoudite, Dr Pape Amadou Diack, l’a révélé au ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. Désormais, le bilan est de 14 morts, 49 perdus de vue et 14 blessés, selon les sources officielles. Le ministre, qui était allé rendre visite aux pèlerins à La Mecque, a réitéré “l’engagement du gouvernement a amélioré les conditions du pèlerinage”. Dans les deux hôtels visités, des prières ont été formulées à l’endroit des morts, des disparus et des blessés.
GUINÉE-BISSAU
Ça chauffe entre le Président Vaz et son nouveau Premier ministre. Et pour cause, le président de la Guinée-Bissau José Mario Vaz a accusé, samedi, le nouveau Premier ministre Carlos Correia d'outrepasser ses limites constitutionnelles en revendiquant le droit exclusif de nommer les personnalités devant composer le nouveau cabinet. Ce qui suggère que la crise politique dans ce pays est loin d'être enterrée. Dans un communiqué, le Président José Mario Vaz a déclaré qu'il lui revient la prérogative de décider de la structure et de valider les noms proposés pour les nominations ministérielles par son Premier ministre, en tant que chef de l'Etat. "La déclaration du Premier ministre, Carlos Correia, concernant la présentation de sa liste pour un nouveau cabinet, est inconstitutionnelle", a déclaré le Président Vaz dans son communiqué publié après avoir écouté le Premier ministre Correia parler aux journalistes venus faire le pied de grue pour épier la composition de la nouvelle liste qui lui a été soumise. Le Premier ministre Carlos Correia, après avoir soumis sa liste au président José Mário Vaz, a déclaré aux journalistes qu'il lui revient, "en tant que chef du gouvernement, de simplement présenter les acteurs et la structure de l'exécutif au président de la République". Ce qui laisse entendre que le Président Vaz n'a plus qu'à entériner, sans coup férir, l'équipe gouvernementale qui lui a été soumise.
ENSEIGNANTS
Le RẺEL (Rassemblement des Educateurs et Enseignants libres) a pondu hier un communiqué pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement. “Peu d’avancées ont été notées dans la mise en oeuvre des engagements du gouvernement contenus dans le protocole d’accord du 17 février 2014 et le procèsverbal de la rencontre du 30 avril 2015. Et pourtant les enseignants ont fait preuve de beaucoup de compréhension et de patience à l’endroit d’un gouvernement champion en matière de pourrissement et de dilatoire”, rapporte le document. Les syndicalistes exigent “du gouvernement la mise en oeuvre effective des onze décisions du Conseil présidentiel sur les conclusions des Assises de l’Education et de la Formation, du 06 août 2015, à savoir : la réorientation du système éducatif vers les sciences, les mathématiques, le numérique, les technologies et l’entrepreneuriat, la généralisation de la prise en charge de la petite enfance, l’amélioration de l’équité dans l’accès, le développement de l’enseignement arabo-islamique et son articulation au système éducatif, etc.” Pour couronner le tout, les enseignants veulent une intégration des 690 élèvesmaîtres.
BURKINA FASO
La Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) salue la détermination du peuple burkinabé qui a déjoué “la tentative avortée de coup d’Etat militaire contre la transition démocratique à Ouagadougou”. “Après nous être inclinés respectueusement devant les victimes du putsch suicidaire fomenté par la garde prétorienne de l’ancien dictateur en fuite, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), nous tenons à saluer chaleureusement cette nouvelle victoire retentissante de la résistance patriotique et démocratique africaine au Burkina Faso. Elle témoigne brillamment de son niveau de maturité politique et d’efficacité organisationnelle, sous la conduite lucide et courageuse des autorités légitimes de la transition” rapporte un communiqué parvenu à EnQuête.
Selon la CDS, les peuples d’Afrique et le reste du monde doivent tirer les leçons de ce qui s’est passé au Burkina Faso.