LES OFF DU POP DE CE JEUDI

SMS veut encadrer…
Les découvertes de pétrole et de gaz qui se succèdent au Sunugaal font monter le chef de l'Etat au créneau. En conseil des ministres, hier, SMS qui a certainement en tête la fameuse "malédiction de l'or noir" (l'exploitation du pétrole est souvent très déstabilisatrice pour les petits Etats) a donné des instructions pour dégager un cadre global de gestion de ces opportunités et certainement ne pas se faire surprendre. En effet, renseigne le communiqué du Conseil des ministres, SMS a demandé au Premier ministre Momo Dionne de "prendre toutes les dispositions pour la mise en place d’un environnement propice à l’exploitation, la valorisation et l’optimisation des impacts socio-économiques de ces gisements de gaz et pétrole, en termes de création d’emplois, de mise en place d’infrastructures et de développement de compétences de niveau international".
…L'exploitation de l'or noir
Il faut noter que SMS s'est particulièrement réjoui de "la découverte, par Petrosen et Kosmos Energy, d’un important gisement de gaz naturel au puits Geumbeul 1, dans la partie nord du permis Saint-Louis Offshore Profond". Il souligne qu'"après celle de Cairn Energy, au large de Sangomar, cette deuxième découverte significative est le plus important gisement en Afrique de l’Ouest, car étant constitué d’une large structure répartie de part et d’autre de la frontière entre le (Sunugaal) et la (Naaritanie), avec des réserves estimées à 450 milliards de m3". SMS n'a pas de doute que "ces découvertes qui confirment le potentiel du bassin sédimentaire du Sénégal, contribuent au renforcement du renouveau industriel engagé par le Gouvernement à travers le Pse".
Clins d'œil à…
Restons au Conseil des ministres pour souligner que SMS a fait un clin d'œil aux jeunes en se penchant sur sa politique de jeunesse, rappelant "la priorité majeure qu’il accorde, dans le cadre du Pse, à l'éducation, la formation professionnelle, l’apprentissage, l'insertion économique et sociale des jeunes, à leur épanouissement, dans le respect de nos valeurs culturelles fondamentales et l’impératif de mettre en œuvre des actions concertées, pour promouvoir leur autonomisation et responsabilisation". C'est pourquoi il a demandé au gouvernement de "développer le dialogue permanent avec les mouvements de jeunesse, d’accorder une priorité à la réhabilitation de la vie associative, en engageant la rénovation du Conseil national de la Jeunesse tout comme celle du Service civique national".
…La jeunesse
Il souhaite que cela se fasse à travers "des missions renforcées en matière d'insertion socio-économique, de renforcement de la culture civique et de promotion de l’emploi durable". Il a aussi insisté sur "l'urgence de mettre en œuvre les nouvelles dispositions du Code du travail, relatives au contrat de stage, la nouvelle convention Etat-Employeur, qui doit intégrer l'engagement continu et soutenu du secteur privé, le Projet du mobilier national et le volet «emploi des jeunes» de «Promovilles». Dans le même sillage, considérant 2016 comme l'année de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, il a invité le Pm à "procéder, dans le cadre d’une réunion interministérielle, à l’évaluation des dispositifs publics dédiés à l’emploi des jeunes, en prélude au Conseil présidentiel sur la jeunesse".
…Yeux doux aux…
Pour finir, SMS a, également, fait des yeux doux aux acteurs du monde culturel sunugaalien. Il a jugé "impératif de finaliser, dans les meilleurs délais, les projets en cours, notamment la Société des droits d’auteurs et des droits voisins (Sodav), de veiller à la promotion dans les ordres nationaux des artistes et hommes de lettres, et au développement d’un système de protection sociale spécial pour les artistes, intégrant l'assurance maladie et la retraite". Par ailleurs, parlant de "la promotion du Sunugaal, comme un pôle culturel international de référence surtout pour la relance du tourisme", SMS "en sa qualité de Premier protecteur des arts, des lettres et des artistes, salue la contribution remarquable de ces derniers au rayonnement international ainsi qu’au développement économique et social du pays".
…Acteurs culturels
Il a ainsi invité le gouvernement à "promouvoir davantage les arts et la culture, à élaborer un agenda culturel national et international consensuel, à veiller au développement et au financement adéquat des industries culturelles, ainsi qu’à la qualité de la création, des productions et prestations artistiques". Il souhaite que toutes les diligences requises soient prises "pour la réalisation d'une Ecole nationale des arts modernes et pour assurer, à travers des statuts adaptés, une gestion optimale des infrastructures, sites et monuments culturels".
Mesures
Notons que le Conseil a adopté le pojet de loi portant création des Centres régionaux des oeuvres universitaires sociales (Crous) de Thiès, de Bambey, et de Ziguinchor qui va alléger le fardeau du Centre des œuvres universitaires de Ndakaaru (Coud) qui gérait mes campus de ces trois universités. Il a aussi été adopté le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Autorité du Waqf. Pour finir avec le Conseil des ministres, place maintenant aux mesures individuelles. L’Ambassadeur Paul Badji est le nouveau Secrétaire exécutif du Secrétariat permanent sénégalo-gambien, en remplacement de l'ambassadeur Doudou Salla Diop.
Marchand…
Un marchand ambulant de 29 ans, répondant au nom d’Abdou Lahat Sine a été jugé, hier, pour meurtre devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ndakaaru. Un meurtre perpétré sur la personne d’Omar Sow. Revenant sur les faits, Abdou Lahat a expliqué que c’est en septembre 2009, en plein mois de Ramadan, qu’il avait envoyé un petit garçon pour qu’il lui achète de la cigarette. Comme ce dernier avait refusé, il l’a insulté. C’est là qu’est intervenu Omar Sow qui lui a dit de ne plus insulter le petit. Une première bagarre a éclaté entre les deux à Petersen où ils se trouvaient. Abdou Lahat a, par la suite, proposé à Omar de le suivre à la corniche pour en découdre. Lors de la bagarre, l’accusé a précisé qu’il avait le dessus quand Omar a sorti un couteau qu’il a arraché pour le lui planter au cœur. Omar étant touché, a gravi les rochers pour prendre un taxi.
…Meurtrier
Lahat dit être alors revenu au marché pour prévenir de la blessure qu’il avait infligée à Omar Sow. C’est deux jours après qu’il a su le décès de son protagoniste et qu’il a été arrêté. Sauf qu’il est ressorti de l’enquête qu’après la bagarre, Lahat s’apprêtait à fuir en Gambie quand il a été arrêté. Ce qu’il a nié affirmant que les bagages qu’il détenait lors de son arrestation étaient la marchandise qu’il vendait. Répondant aux propos du président, Abdou Lahat a confié qu’il buvait de l’alcool et fumait du chanvre et que c’est quand il a été arrêté qu’il s’est mis à fumer de la cigarette. L’Avocat général ayant requis une peine de 10 ans de travaux forcés, a été suivi par la Chambre criminelle qui a condamné Abdou Lahat Sine à cette peine. Et cela, en dépit de la plaidoirie de son avocat qui a estimé que son client n’a fait que se défendre et devant bénéficier de l’excuse de provocation.
Procès Gbagbo
Le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé s’ouvre jeudi devant la Cour pénale internationale (Cpi). Quatre chefs de crimes contre l'humanité ont été retenus à l'encontre de Laurent Gbagbo, 70 ans, et de Charles Blé Goudé, 44 ans. Ils sont passibles de la prison à vie. Plus de 100 témoins vont défiler à la barre de ce procès en commun. Pour sa part, rapporte Reuters, Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI), a promis mercredi de faire "jaillir la vérité", à la veille de l'ouverture du procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, poursuivis pour crimes contre l'humanité. L'ex-chef de l'Etat (2000-2010), qui a refusé de céder le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de 2010 remportée par Alassane Ouattara, est accusé d'être à l'origine de la brève guerre civile qui a fait 3.000 morts.
Taubira démissionne…
La garde des Sceaux Christiane Taubira a remis, hier mercredi 27 janvier, sa démission au président de la République François Hollande, qui l'a acceptée. Le président français et Christiane Taubira "ont convenu de la nécessité de mettre fin à ses fonctions au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s'ouvre à l'Assemblée nationale en commission des Lois", explique l'Elysée dans un communiqué. Christiane Taubira a répété récemment son opposition au projet, porté par le chef de l'Etat, de déchéance de la nationalité des personnes condamnées pour des actes terroristes. Christiane Taubira était donc opposée à la déchéance, et contrairement à plusieurs ministres, elle l’avait dit publiquement, à plusieurs reprises. Elle avait même cru que le Président renonçait à la mesure, elle l’avait dit à Alger avant d’être démentie le lendemain.
…Pour rester fidèle…
Un premier camouflet, qu’elle avait accepté sans broncher publiquement. Second camouflet ensuite, quand il avait été décidé que ce serait le Premier ministre et non pas elle, la ministre de la Justice, qui conduirait la révision constitutionnelle à l'Assemblée. Christiane Taubira s'était emmurée dans le silence. Beaucoup de ses proches, politiquement, ne comprenaient pas son attitude. D'autres l'accusaient même de renoncer à ses valeurs pour conserver son ministère. Christiane Taubira a donc mis fin à cette schizophrénie en démissionnant. - "Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur ; je choisis d'être fidèle à mes engagements, à mes combats. Fidèle à nous, tel que je vous comprends", a-t-elle ajouté multipliant les tweets.
…A ses convictions
"Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit" ; "Fière. La Justice a gagné en solidité et en vitalité. Comme celles et ceux qui s'y dévouent chaque jour, je la rêve invaincue" ; "Être libre ce n'est pas contester pour le plaisir, c'est se confronter soi-même à sa propre éthique", balance-t-elle. François Hollande a nommé le député socialiste Jean-Jacques Urvoas pour la remplacer, a annoncé la présidence de la République. Proche de Manuel Valls, il est l'actuel président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Il était à ce titre chargé d'une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité. Il "portera, aux côtés du Premier ministre, la révision constitutionnelle et préparera le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et la réforme de la procédure pénale", indique l'Elysée.
Plainte
Le régime en place compte bien transformer cette affaire de comptes à Paris abritant les 74 milliards du différend entre 3W et Ngorsi en épine dans la botte du président de Rewmi. Abdoulaye Fall, directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de de l'Emploi et de la construction citoyenne a rallié Paris où il compte porter plainte contre Ngorsi auprès du Parquet de Paris sur l’affaire de ces 74 milliards de francs. En attendant, il a été reçu par l'association Sherpa de l'avocat William Bourdon, une association qui est le cauchemar des dirigeants africains et qui a été à l'origine de plusieurs procédures en France contre des dirigeants africains et des membres de leurs familles biologique ou politiques pour biens mal acquis. Me Bourdon & Cie ne manqueront certainement pas de vouloir épingler deux trophées (Ngorsi et 3W) à leur tableau de chasse d'autant plus d'ailleurs que l'avocat a été conseil de l'Etat dans le dossier de Rimka pour enrichissement illicite. Si le politicien Abdoulaye Fall n'arrive pas à faire passer sa plainte, il pourra certainement compter sur les traqueurs de pilleurs de deniers publics pour l'aider à faire mousser son affaire.