LES OFF DU POP DE CE LUNDI

Menacé par l’Artp…
Une folle ambiance a régné, hier, devant les locaux du Groupe de presse Walfadjiri, en ce jour de référendum. En effet, aux environs de 14 heures, hier, le Directeur général de l’Artp en personne, avec un car de son équipe technique, et flanqué d’une dizaine de gros bras, et sous bonne escorte d’une dizaine d'éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) a débarqué à Walf. Abdou Karim Sall était venu, selon Sidy Lamine Niasse, pour couper le signal de sa télé, accusé de violation de la loi. Aussitôt, le Pdg de Walf, qui dit avoir été informé par le patron du Cdeps, Mamadou Ibra Kane qui, lui-même a été saisi par le Secrétaire d’Etat Yakham Mbaye de la fermeture de la télé, a ameuté à l’antenne la population.
…Sidy Lamine …
Les responsables de Walf se sont barricadés en s’enfermant dans leurs locaux et en refusant l’accès au Dg de l’Artp et à la police. Quelques minutes après, c’est une immense foule qui a rappliqué sur les lieux pour faire un bouclier humain. L’attente durera une vingtaine de minutes avant que la police ne se décide à vider les lieux. A l’antenne de Walf, le direct a continué et plusieurs responsables politiques sont entrés dans la danse en intervenant au téléphone comme Ngorsi Seck, 3W, etc. D’autres sont venus sur place à l’image des "Y en a marristes", de Bamba Fall, Cheikh Guèye, Thierno Bocoum, Farba Senghor qui, pourtant, il n’y a pas si longtemps, menait des expéditions punitives contre la presse, entre autres politiques.
…Ameute la population…
Devant Walf, c’est une grosse foule surexcitée qui n’avait pas manqué de lancer des menaces et des insanités contre SMS et son pouvoir qui est resté pendant plus de 3 heures à jouer à la sentinelle. Pour sa part, Sidy Lamine Niasse a rué dans les brancards et prévenu qu’il ne cédera pas l’intimidation. Mieux, il a indiqué qu’il est dans la logique de s’opposer au régime et de servir le pays en tant que bouclier du peuple contre les dérives. En tout cas, pour sa part, Abdou Karim Sall, le Directeur général de l'Artp s'est fendu d'un communiqué pour faire des précisions "suite à l’information servie à la population selon laquelle une tentative de procéder à la coupure du signal au groupe Walfadjri a été opérée".
…Qui fait barrage
Selon lui "l’Artp n’avait nullement l’intention de couper le signal de Walfadjri à travers cette démarche, car si c’était le cas elle n’aurait pas fait le déplacement à Khar Yalla étant donné que les émetteurs se trouvent ailleurs". M. Sall renseigne s'être "présenté au siège du groupe Walfadjri pour échanger avec le Président Directeur général dudit groupe afin d’attirer son attention sur ses manquements et le prévenir d’un risque de retrait des fréquences en cas de refus de se conformer à la loi". Parce qu'il estime que "l’Artp a constaté ce jour du scrutin, une violation flagrante des dispositions du Code électoral et les dispositions du décret n° 2003-64 du 17 février 2003 relatif aux fréquences et bandes de fréquences radioélectriques, aux appareils radioélectriques et aux opérateurs de ces équipements".
Dans le viseur
Il faut dire que malgré ses explications, le Dg de l'Artp est dans le viseur de certains faucons du régime. Ces derniers ne lui pardonnent pas d'avoir offert à l'une de leurs bêtes noires une occasion en or de faire le buzz, d'offrir une tribune à l'opposition pendant le scrutin et de braquer une bonne partie de la population contre le pouvoir et de renforcer.
Soufis taclent
Notons que le Dg de l'Artp est aussi dans le viseur du cercle des intellectuels soufis qui, exprimant sa solidarité agissante au groupe de Walfadjri. dénonce l'"arrogance" de Abdou Karim Sall qui a "réagi en tant que militant de l'Apr. Et ce, au moment où le manque de neutralité de la Rts est sans équivoque". Serigne Fallou Dieng et ses soufis appellent également le gouvernement à "se départir de 'ses complexes', de ses énervements et de son manque de sérénité". Il faut souligner par ailleurs que "le cercle condamne avec la dernière énergie les 'incartades diplomatiques' du 'cavalier moustachu' Jean-Felix Paganon, qui froisse les susceptibilités des (Sunugaaliens) par ses 'regards condescendants' à la politique 'de paillasson' que mènent les autorités (sunugaaliennes)".
Réaction
Restons avec cette affaire Walfadjri pour dire que la Commission électorale nationale autonome (Cena) indexe aussi la télé de Sidy Lamine Niasse en soutenant avoir constaté samedi et jour du scrutin, la diffusion de spots appelant à voter "Non" alors que la campagne électorale est close depuis le vendredi 18 mars 2016 à minuit. Ce qu'elle juge comme "une atteinte aux lois et règlements contenus dans le Code électoral", disent les services de Doudou Ndir qui condamnent aussi "les dérapages notés ces derniers jours dans le traitement de la campagne électorale par les médias". Autre réaction, celle du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sunugaal (Cdeps) qui a exprimé "son inquiétude".
Réaction (Bis)
Le patronat de presse dit que "le (Sunugaal) étant un État de droit, toute interdiction de diffusion d’un organe de presse doit se faire conformément à la loi". C'est pourquoi, "le Cdeps condamne toute entrave à la liberté de la presse" et en appelle au gouvernement et aux organes de presse à "s’inscrire dans la stricte légalité". Le Cnra et le Cored ont, quant à eux, regretté ce qui s’est passé à Walfadjiri. Le Comité de veille qu'ils ont mis en place "réaffirme son attachement à la liberté de la presse et appelle tous les acteurs à plus de retenue, de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement de l’information".
«Oui» à Dagana
Dans la commune de Dagana, Mankeur et ses troupes ont résussi à triompher dans 10 communes que comptent les 11. Dagana commune où Oumar Sarr, le N°2 du Pds garde la main, leur échappe encore. Le Non y a gagné avec 3 222 voix contre 2 473. Seulement selon le camp de Mankeur, la domination de Oumar Sarr se trouve réduite dans sa commune où il a perdu du terrain devant l'APR qui a beaucoup progressé depuis les dernières Locales. Ailleurs comme dans la Commune Pds de Bokhol, le "Oui" l'a emporté avec 2 732 voix contre 711 non.
«Oui» au Plateau
A Ndakaaru-Plateau au cœur de la capitale sunugaalienne, le "Oui" a remproté le référendum dans 7 centres sur 8 avec un score global de 6 338 voix contre 5 359 voix pour le "Non", soit un écart de 979 voix. Après avoir perdu au Centre Malick Sy (189 oui, 210 non), les Alioune Ndoye, Diop Sy et autres Yakham Mbaye l'ont emporté au Centre Bibi Ndiaye (987 Oui, 924 Non), à Fleurus (1 071 Oui, 985 Non), à Clémenceau (1 115 Oui, 926 Non), à Rebeuss (808 Oui, 766 Non), à Thiong (1183 Oui, 815 Non) à Kléber (530 Oui, 412 Non) et à Berthe Maubert (455 Oui, 321 Non).
Oumar Faye
Oumar Faye, le tonitruant et remuant leader de Leeral askanwi a vécu un dimanche de scrutin pas de tout repos. Il a été interpellé dans la matinée au centre de vote de Ousmane Mbengue de Dangou à Rufisque Nord avant d'être conduit dans les locaux du commissariat de police de Rufisque d'où il n'est ressorti que vers 18h. "Ils ont dit que je troublais, que je suis venu avec des nervis alors que Mamaya, Diouma, Seydou Diouf et autres avaient également des nervis", souligne-t-il acusant simplement qu'"ils voulaient (le) neutraliser pour permettre aux gens de l'Apr de faire ce qu'ils veulent. Ils savaient que ma présence n'était pas bonne pour eux, l'affluence autour de moi les a apeurés", déclare le leader de Leeral askanwi.
Sidiki Kaba
Un fait insolite s’est passé hier au centre de vote de l’ecole Sada Maka Sy de Tamba. Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Sidiki Kaba, après avoir pris les deux bulletins et l' enveloppe, est ressorti les mains vides de l'isoloir ? Vous savez-quoi ? Ndekete yoo il avait glissé son bulletin dans la caisse à poubelle qu'il avait confondue à l'urne! Ce qui a provoqué un fou rire dans le bureau. Si ses détracteurs y ont vu un signe avant coureur de défaite, par contre ses partisans l'ont purement et simplement considéré comme un non-évènement.
Grands Serignes
Après s’être envoyés des missiles par presse interposée, les deux Grand Serigne de (Ndakaaru), Abdoulaye Makhtar Diop et Pape Ibrahima Diagne se sont retrouvés avant-hier samedi après-midi chez le chef de quartier du Plateau, El Momar Diop, au 57 rue Félix Faure. Les deux grands responsables lébous étaient là pour présenter leurs condoléances suite au décès du fils de Salla Kassé. Nos radars nous rapportent que ce «face-to-face» assez particulier a été remporté par Abdoulaye Makhtar Diop parce que c’est lui qui a été désigné par le chef de quartier pour parler au nom de la Collectivité léboue. Après ce 1-0, sûrement que Pape Ibrahima Diagne prépare une stratégie pour égaliser. A la prochaine…
Darou-Mouhty
A Darou-Mouhty, si Modou Diagne Fada a gagné dans le centre, il a été battu par la coalition "Benno bokk yakaar"' dans l'arrondissement. Selon Abo Sall, coordonnateur de coalition "Benno bokk yakaar" dans ladite localité, sur 14 984 votants, le "Oui" a obtenu 9320, là où le "Non" n'a glané que 5664 voix. Il faut dire que le Model d'Ibrahima Sall (originaire de Darou) a joué un grand rôle dans cette victoire. Le Model a également gagné à Toubatoul avec 4000 voix, Thiakhar avec 1600 voix, Thiénaba ville avec 2231 voix, et à Gossas.
Seydou Guèye...
La journée a été très chaude, hier, à la Médina. Selon nos capteurs, de violentes échauffourées ont opposé les partisans du "Oui" à ceux du "Non". Mais, les choses ont dégénéré, lorsque les deux leaders des camps opposés se sont croisés au centre de vote Nago Samb à Gibraltar. Pourtant rien ne présageait un tel scénario, dans la mesure où Seydou Guèye et Bamba Fall se sont fait une accolade. Mais, juste après, des militants du maire de la Médina ont ouvert les hostilités en jetant des œufs sur le véhicule du chef de file du "Oui".
...Pète les plombs
Suffisant pour mettre Seydou Guèye dans tous ses états. Ce dernier, accompagné de certains de ses fidèles, de se diriger vers la mairie de la Médina, pour aller solder ses comptes avec Bamba Fall. Pour parer à toute éventualité, des policiers qui veillaient au grain, décidèrent de le suivre. Arrivé aux alentours de ladite mairie, le porte-parole du gouvernement, hors de lui, s'est vu barrer le passage par un commandant de la police qui a essayé de le raisonner. Mais, c'était sans compter avec la détermination du leader du "Oui" dans la Médina d'en découdre avec Bamba Fall. Devant la porte de la mairie, ce fut une véritable Intifada. Les deux camps se sont affrontés avec des jets de pierres. Finalement, le calme est revenu, après que Seydou Guèye est revenu à de meilleurs sentiments.