LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

Dionne face aux députés
Après plusieurs faux bonds, le Premier ministre et son équipe seront à l’Assemblée nationale aujourd’hui. Mahamed Dionne va répondre aux questions d’actualité des parlementaires. Des rencontres que la mouvance présidentielle considère comme un dialogue entre l’Exécutif et le Législatif. Le Gouvernement apportera des réponses à plusieurs questions brûlantes de l’actualité politique. Sans doute, le dossier qui va encore déchaîner les passions, c’est l’affaire Frank Timis et les questions de libertés, notamment la répression de la marche de l’opposition.
Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale
Le président du Pastef, Ousmane Sonko, sera à l’Assemblée nationale aujourd’hui à l’occasion du passage du Premier ministre et de son équipe pour répondre aux questions d’actualité des députés. L’inspecteur des Impôts et Domaines tient à assister à ce qu’il appelle «un simulacre et une parodie de débat». Parce que, dit-il, les questions ont été déjà envoyées au Gouvernement qui a préparé les réponses. Selon Ousmane Sonko, les Sénégalais vont assister encore à une scène de théâtre de la majorité. La présence du président du Pastef risque de créer des problèmes parce qu’il compte faire une déclaration à la fin de la plénière pour rappeler les omissions volontaires et les non dits des autorités.
Thierno Bocoum annonce une mise en scène
Le député Thierno Bocoum de Rewmi embouche la même trompette que le président du Pastef, Ousmane Sonko. Il s’attend également à une mise en scène ubuesque que le président de la République et son gouvernement appellent pompeusement «dialogue au sein de l'hémicycle entre le Gouvernement et le Parlement». Le chargé de communication de Rewmi se fonde sur le fait que, d’abord, ce ne sont pas tous les députés qui souhaitent poser des questions qui le feront. A titre d’exemple, dit-il, il aimerait interpeller le Premier ministre sur certaines questions, mais il n’aura pas la parole parce que la répartition du temps de parole est déjà faite. Ensuite, ajoute-t-il, les questions sont envoyées à l’avance aux membres du Gouvernement qui ne feront qu'une récitation d'un texte préparé. En plus, aucun député n'aura la possibilité de revenir à la charge s'il n'est pas satisfait des réponses. Il en conclut que c’est du «Mackyllage».
Wattu Senegal
Certes l’opposition s’est calmée après la marche réprimée, mais les leaders de Wattu Senegaal n’ont pas baissé la garde. Malick Gakou et Cie sont en train d’affiner leurs stratégies. Dès lundi prochain, ils vont se retrouver au siège de Bokk Gis Gis pour une rencontre consacrée uniquement au fichier électoral. Ils entendent diagnostiquer le fichier dont la refonte partielle a été décidée de manière unilatérale. Une manière de montrer que le débat sur le fichier les préoccupe sérieusement. Jeudi 3 novembre prochain, les leaders vont se retrouver en séminaire pour harmoniser leurs positions et accentuer la pression sur le régime pour une gestion vertueuse des ressources gazières et pétrolières, mais également l’amélioration des libertés et la lumière sur le processus électoral.
Ansoumana Dionne porte plainte contre le Sénégal
L’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm) va déposer une plainte contre l’Etat du Sénégal auprès de la Cour de justice de la Cedeao pour confiscation et détournement d’objectifs du siège de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm). Les amis de Ansoumana Dionne veulent retrouver leur siège construit à Kaolack grâce au soutien du Président Abdoulaye Wade et dont l’objectif a été détourné par le régime du Président Macky Sall. La plainte sera déposée au début du mois de novembre 2016 avec les avocats de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) coordonnée par Me Assane Dioma Ndiaye. L’Assamm avait sollicité et obtenu un terrain de 4 hectares sur lequel l’Etat du Sénégal lui a fait construire un centre pour y prendre gratuitement en charge les malades mentaux errant à travers le pays. Aujourd’hui, se désole l’Assamm, cette structure est transformée en un centre de formation avicole, privant les bénéficiaires de leurs droits d’accéder à la santé et au bien-être.
Macky Sall chez Gakou
Le Président de la République est arrivé hier après-midi à Varsovie. Macky Sall va profiter de ce séjour de 48 heures pour espérer convaincre des partenaires qui viendront investir au Sénégal. Le Président vient ainsi pêcher dans les eaux du coordonnateur de Wattu Sénégal. C’est un secret de Polichinelle, la Pologne est le deuxième pays de Malick Gakou. Même si le Président du Gp n’a pas la nationalité polonaise, il est crédité d’un carnet d’adresses assez fourni dans le milieu des affaires et politique de la Pologne. Macky Sall a donc décidé de marcher sur ses platebandes. Le Président a voyagé avec une forte délégation composée de membres du Gouvernement, mais aussi et surtout du patronat sénégalais Baïdy Agne, Baba Tandian etc
Pénurie d’enseignants
Le Saems-Cusems version Saourou Sène tape du poing sur la table. Les camarades de Mamadou Lamine Dianté fustigent les classes multiples et dénoncent le manque d’enseignants dans les régions ériphériques de Matam et Sédhiou. Lors d’une assemblée générale à Kaolack, le syndicaliste a également déploré le non recrutement de nombreux diplômés sortant de la Fastef, alors qu’il y a des classes qui n’ont pas de professeurs.
Samba Bathily Diallo risque gros
Le maire de Ouakam et responsable de Bokk Gis-Gis à Dakar risque simplement l’exclusion du parti de Pape Diop. En effet, Samba Bathily Diallo a accepté de siéger au Haut conseil des collectivités territoriales sans se référer à son parti au préalable. Pour statuer sur son sort, le Comité directeur de Bokk Gis-Gis se réunit aujourd’hui. Il nous revient que le sabre est en train d’être aiguisé contre lui. Mais bon, puisqu’il a déjà sa part du gâteau pour cinq ans, qu’est-ce que cela lui ferait d’être exclu du parti de Pape Diop. Ça s’appelle transhumance en douce.
Mort du Pr Serigne Diouck
La communauté sénégalaise aux Etats Unis est dans la consternation. Elle vient de perdre un de ses fils les plus illustres. Pr Sérigne Diouck a été victime d’une attaque cardiaque à l’aéroport de Dakar alors qu’il s’apprêtait à reprendre son vol à bord de Delta pour rejoindre le pays de l’oncle Sam où il travaille depuis des années. Jeune universitaire, âgé d’environ 40 ans, enseignant à City collège, il avait un réseau d’amis très dense à Wall street, Serigne Diouck avait de grandes ambitions pour le continent. Dans le monde des affaires, il avait fini d’imprimer sa marque malgré son jeune âge. Il faisait la promotion des produits africains. A l’université où il enseignait, ses cours étaient très bien appréciés par ses étudiants qui l’exprimaient de vive voix sur sa page facebook. Serigne Diouck était aussi un philanthrope. Elégant au port altier, le fils du célèbre bijoutier de Thiès Ndiamé Diouck laisse un vide à sa famille, à ses étudiants et à l’Association des Sénégalais d’Amérique (Asa) dont il était un des éclaireurs. La levée du corps est prévue aujourd’hui à Thiès suivie de l’enterrement à Taïf. «L’As» présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.
Chambres criminelles
Les chambres criminelles de Dakar vont démarrer à la fin du mois au grand bonheur des prisonniers qui avaient fait une mutinerie pour dénoncer les longues détentions. Leur message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Comme promis par le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, les Chambres criminelles de Dakar vont se tenir à partir du 31 octobre jusqu’au 14 novembre. Les prisonniers n’avaient pas tort de dénoncer les longues détentions. Car, après 8 ans de détention préventive, un prisonnier sera présenté aux juges lors de cette présente session. D’autres prisonniers sont à leur septième, sixième et cinquième année de détention préventive. Les affaires les plus récentes datent de l’année 2013. Ainsi, ce sont au total, 40 affaires qui sont inscrites au rôle dont 11 cas pour association de malfaiteurs, 27 affaires pour détention et trafic de chanvre indien, 3 meurtres, un cas d’assassinat et une affaire d’infanticide. C’est le juge El hadji Amadou Diouf qui va présider la Cour pendant cette session.