LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Karim Wade répond à Macky Sall «Que Macky s’occupe des problèmes des Sénégalais»
«Pas de grâce pour Karim», avait titré hier «L’As» qui a recueilli la confidence du chef de l’Etat à un de ses hôtes. Hier, jour de visite pour le célèbre prisonnier de Rebeuss, Karim Wade, ses nombreux sympathisants se sont arraché votre quotidien préféré comme de petits pains. L’information a défrayé la chronique toute la journée à Rebeuss. Mais, la réaction de Wade-fils ne s’est pas fait attendre. Recevant hier de nombreux visiteurs qui l’ont interpellé à ce sujet, l’ancien ministre de la Coopération internationale a déclaré de manière évasive : «Dites à Macky Sall de s’occuper des problèmes des Sénégalais». Karim Wade a indiqué qu’il ne se préoccupe même pas de grâce. Ce qui l’intéresse, c’est que le président de la République résolve les problèmes des Sénégalais qui souffrent beaucoup. Comme, il aime à le rappeler, il indique que ce qui le préoccupe, c’est Dieu et les Sénégalais. Par ailleurs, Karim Wade a reçu Babacar Mbaye Ngaraf en compagnie d’une délégation de la convergence des enseignants pour un Sénégal meilleur avec Karim, puis Oumar Sarr, Aïda Mbodj l’ancien ministre Cheikh Tidiane Sy, le marabout Serigne Abdou Khoudous Mbacké, le journaliste Mouth Bane etc… Karim Wade a également reçu Lamine Bâ de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl).
178 élèves engrossées entre 2011 et 2014 à Saint-Louis
A Saint-Louis, les nombreux cas d’élèves victimes de grossesse préoccupent les responsables des écoles de la région. Le rapport d’une étude présentée hier au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis par le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (Geep) fait état d’une recrudescence du phénomène qui a des conséquences fâcheuses pour les victimes contraintes de quitter l’école. La déperdition scolaire prend de l’ampleur du fait de ce phénomène. Sur les 130 établissements ciblés (Ndlr, 96 Cem et 34 lycées), les résultats enregistrés sont édifiants à plus d’un titre. D’autant qu’il y a 178 filles engrossées entre 2011 et 2014. Dans la commune de Saint- Louis, 27 cas ont été dénombrés, et à Dagana 49 cas. Le nombre le plus élevé a été enregistré dans le département de Podor où 102 cas de grossesses ont été notés. Ces résultats inquiètent beaucoup les membres du Groupe d’étude et d’enseignement pour la population (Geep).
178 élèves engrossées entre 2011 et 2014 à Saint-Louis (bis)
Face à cette situation, ils invitent les parents à prendre leurs responsabilités à propos des tenues indécentes de certaines élèves. Pour les membres du Geep, la provocation peut être à l’origine de ces dérives sexuelles notées dans les établissements scolaires. Ils préconisent des actions dissuasives à l’encontre de certains enseignants qui entretiennent ou qui tentent d’avoir des relations intimes avec leurs élèves et plaident pour un climat sain au sein de l’école. Par contre certains parents d’élèves pensent que les enseignants d’aujourd’hui ont presque le même âge que leurs élèves. Par conséquent, il y aura de la tentation, parce la différence d’âge entre les professeurs et les élèves est petite. Cette étude a été menée dans les 14 inspections d’académie du pays.
Grève au lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick
Le syndrome de Noël refait surface au Lycée Coumba Ndofféne Diouf de Fatick où les élèves ont renoué hier avec leurs vieilles habitudes en anticipant sur les vacances de fin d’année. C’est devenu une tradition, avec ou sans plateforme revendicative valable, pour les élèves dudit établissement à chaque approche des fêtes de Noël. L’année scolaire 2015-2016 ne fera hélas pas l’exception. Hier, es élèves ont décrété un mot d’ordre de 72 heures renouvelable. Au cours de l’assemblée générale, ils ont évoqué, entre autres raisons de leur mouvement d’humeur, la fermeture de l’infirmerie et l’état de la salle informatique. Et pourtant, ces revendications n’ont pas été portées à la connaissance de l’administration qui regrette que les élèves soient partis en grève avant les vacances de Noel.
Le Cusems version Dame Mbodj va déterrer la hache de guerre
Le Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen et secondaire (Cusems) est très remonté contre le Gouvernement qui n’a pas, jusqu’à présent, respecté ses engagements notamment dans la délivrance des actes. D’après Dame Mbodj, les autorités font du dilatoire pour ne pas respecter leurs engagements. A titre d’exemple, il déclare que le rapport sur le système de rémunération n’a pas été partagé dans son intégralité. C’est pourquoi, dit-il, si les autorités n’honorent pas leurs engagements, le réveil va être brutal et l’école sénégalaise risque de replonger dans les perturbations cycliques. Dès le mois de janvier, promet le syndicaliste, lui et ses camarades vont déterrer la hache de guerre si les autorités ne bougent pas. A cette frustration s’ajoute le rapport tronqué présenté aux syndicats sur l’étude du système de rémunération des agents de la Fonction publique. Tout cela fait que les enseignants, du moins ceux du Cusems ruminent leur amertume en attendant le début du nouvel an.
Ministre de l’Intérieur
C’est toujours le flou autour de la tenue de la prochaine élection présidentielle. Malgré la sortie du Président Macky Sall annonçant un référendum en mai 2016, le ministre de l’Intérieur a indiqué hier qu’il ne figure pas dans le calendrier républicain la tenue des législatives et une présidentielle en 2017 et des élections locales pour l’année 2019. Lors d’une visite de travail à la Commission électorale nationale autonome (Cena), Abdoulaye Daouda Diallo a rassuré que s’il était décidé d’un référendum ou autres élections en 2017, ses services et la Cena ne seraient pas surpris. Aujourd’hui, les services du ministère de l’intérieur sont aguerris pour l’organisation d’élections libres et transparentes. Mais, pour le moment, ce n’est pas le cas. Par ailleurs, le ministre de l’intérieur a annoncé une révision du Code électoral dans le premier trimestre 2016 avec tous les acteurs politiques. Le ministre de l’intérieur a déploré la pléthore de partis politiques au Sénégal qui sont au nombre de 225 pour une population de 13 millions d’habitants. Il pense qu’il faudrait aller vers une rationalisation des partis.
Des proches des députés Sadaga et El pistolero en garde-à-vue
A Touba, l’appel à l’unité lancé par le Président Macky Sall en direction de ses partisans est tombé dans l’oreille d’un sourd. Hier, Tapha Diouf alias «Mbeur» et Oumar Kâ, deux gardes corps du député Abdou Lahad Seck Sadaga, et Modou Fall Kalla, un lieutenant du député Moustapha Cissé Lô ont été interpellés par la gendarmerie et déférés au parquet dans la soirée. Selon nos informations, les trois personnes étaient hier en garde-à-vue au violon du commissariat de Mbacké en attendant de savoir le sort que va leur réserver le juge d’instruction. Pour rappel, le partisan de Cissé Lô est accusé d’avoir tabassé Khady Guèye, une responsable apériste proche du député Abdou Lahad Seck. Celle-ci a porté plainte contre lui. En représailles, les deux autres gardes du corps de Abdou Lahad Seck auraient séquestré et tabassé Modou Fall Kalla qui a déposé une plainte contre eux.
Transhumance politique
L’annonce de la transhumance politique du maire de Ndoga Babacar à l’Apr a fait réagir le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’artisanat (Apda). Selon Ibra Ndiaye, les résultats officiels des élections locales de la commune de Ndoga Babacar placent, certes, le Pds en tête avec 1252 voix, soit 34 sièges suivi de l’Apr : 1186 voix, soit 10 sièges et du Psa : 250 voix, soit 02 sièges. Toutefois, explique-t-il, «le maire Oumar Dème du Pds qui a décidé aujourd’hui de rallier l’Apr n’avait même pas battu campagne lors de ces élections». Ibra Ndiaye déclare, lui, avoir fait un deal pour détrôner l’ancien Pcr libéral qui avait comptabilisé deux mandats. En contrepartie, le maire devait rejoindre la mouvance présidentielle. «C’est vrai que cette première condition a tardé à se réaliser, mais c’est de bonne guerre, car nous travaillons tous pour le Président Macky. Il faut aussi signaler que le poste de 1er adjoint est occupé par un enseignant de L’Apr. Donc, nous ne pouvons que saluer l’arrivée de Oumar Dème dans notre parti», a dit Ibra Ndiaye qui dit détenir la bande audio quand le maire signait ce pacte. En outre, renseigne- t-il «l’ancien Pcr de cette commune, Tountou Diallo, qui est le principal artisan de la victoire du Pds lors des dernières élections locales a aussi rejoint depuis le samedi 10 octobre 2015 l’Alliance pour la république grâce à lui».
Réplique des maîtres élèves
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam aura fort à faire avec les 690 élèvesmaitres qu’il accuse d’avoir fraudé pour réussir au concours. Selon nos informations, ces derniers sont très remontés contre lui et particulièrement contre les députés qui ont encouragé le ministre de l’Education à ne pas respecter l’arrêt de la Cour Suprême. Aujourd’hui, certains élèves-maîtres vont se faire entendre au siège du Grande Cadre. Les clients de Me Aliou Sow vont apporter la réplique à leur ministre, mais aussi s’indigner de l’attitude des députés qui sont les législateurs, en demandant à un ministre de ne pas respecter une décision de justice. C’est l’état de droit qui est mis à rude épreuve.
Macky adoube la Diaspora sénégalais de France
Le Président Macky Sall a profité de son dernier séjour à Paris pour rencontrer ses militants au bord de la Seine. En effet, il a nommé Dr Abdourahmane Koïté, un responsable apériste originaire du pays Soninké, consul à Bordeaux. En outre, l’ancien ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Alioune Ndao Fall est nommé secrétaire national chargé de la Diaspora de l’Apr. Amadou Talla Daff, expert en immigration, est nommé ambassadeur itinérant. Et l’ancien député du Pds chargé de la diaspora a été recyclé comme conseiller du Premier ministre chargé de la diaspora.
Maison des outils chez Mahammad Dionne
Gossas va étrenner à partir d’aujourd’hui sa Maison des outils. Le ministre de la Formation professionnelle, Mamadou Talla et le directeur national, Maodo Malick Mbaye vont se rendre dans le fief du Premier ministre à Gossas. Selon nos informations sur les 37 maisons des outils que compte le Sénégal, seuls deux étaient opérationnelles sous Wade. Désormais, le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle est en train de s’activer pour faire fonctionner ces maisons au profit des jeunes qui vont y recevoir des formations.