LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
Ponctions sur les salaires des enseignants
On pensait en avoir fini avec les ponctions sur les salaires des enseignants, après que le Grand cadre et le Cusems ont déposé les armes en accédant à la demande de Touba et Tivaouane de suspendre le mot d’ordre. Que non ! Car, le Gouvernement continue de ponctionner les salaires des enseignants, dont certains se sont retrouvés avec moins de 90.000 F. Le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté, renseigne que les sommes ponctionnées varient entre 30.000 F et 90.000 F. Un acte incompréhensible aux yeux des syndicalistes et enseignants. D’ailleurs, les syndicalistes ont reçu hier plusieurs coups de fil d’enseignants se plaignant des ponctions sur leurs salaires en cette veille de Korité. Du côté du ministère de l’Education nationale, on précise qu’il ne s’agit pas de ponctions, mais plutôt des prélèvements sur les salaires des enseignants qui devaient se faire au mois de mai et que l’Etat n’avait pas faits.
Mamadou Lamine Dianté à Touba aujourd’hui
Le coordonnateur du Grand cadre reprend le chemin de la capitale du mouridisme pour vilipender les autorités. Outré par l’attitude du Gouvernement, Mamadou Lamine Dianté va se rendre à Touba aujourd’hui pour rencontrer le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre et si possible le Khalife, pour lui expliquer la situation qui prévaut. Car la bienséance voudrait qu’ils préviennent Touba avant de prendre toute décision. Pour Mamadou Lamine Dianté, l’Etat n’est pas dans les dispositions d’apaiser la situation, malgré leur bonne volonté. Le coordonnateur du Grand Cadre dira aux autorités religieuses que non seulement le Gouvernement n’a pas tenu parole, mais il met de l’huile sur le feu en opérant des ponctions sur les salaires. L’audience que le Président Macky Sall avait promise aux syndicalistes ainsi que le paiement des rappels tardent à se concrétiser. Par ailleurs, le coordonnateur du Grand cadre se demande lequel des chiffres avancés par les ministres croire. A l’en croire, le ministre du Budget avait dit au mois d’avril 2015 que le reliquat des rappels des enseignants était de 1,6 milliard, plus tard son collègue de l’Economie et des Finances a parlé de 12 milliards. Hier encore, fait remarquer Mamadou Lamine Dianté, le ministre des Finances a soutenu que 28 milliards sont dégagés pour satisfaire les doléances des enseignants. Pour Dianté, c’est à la fois un saupoudrage et une manière de faire croire à Touba et Tivaouane que le Gouvernement est en train de respecter ses engagements.
Plainte des enseignants contre l’Etat au Bit
C’est comme qui dirait que les syndicats d’enseignants ont déterré la hache de guerre, avec ces nouvelles ponctions sur les salaires. La plainte agitée depuis lors par les syndicalistes contre le Gouvernement sera finalement déposée. Mamadou Lamine Dianté soutient que tous les documents y afférents sont réunis et la plainte contre l’Etat du Sénégal pour violation des libertés syndicales sera sur la table du Bureau international du travail (Bit) la semaine prochaine.
Plainte contre Idrissa Seck
Ndiao Fall, membre de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer), a déposé une plainte hier sur la table du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye contre Idrissa Seck. Ndiao Fall demande ainsi au parquet de faire la lumière sur la somme de 74 milliards Fcfa que Samuel Sarr a accusé Idrissa Seck d’avoir pompé du Trésor Public. Si l’idée de faire la lumière est louable, «L’As» s’est posé la question de savoir s’il a qualité pour intenter une telle action. Selon des juristes contactés, un individu ne peut saisir le parquet pour une action publique que s’il est victime ou sur des actions de groupe, notamment sur des questions d’intérêt général comme sur la pollution etc. Or, il s’agit d’une plainte pour détournement de deniers publics. A moins que le parquet ne s’autosaisisse en auditionnant d’abord Samuel Sarr qui est à l’origine de l’information, un individu ne peut pas faire déclencher l’action publique. Tout au plus, renseigne-t-on, il peut saisir la Centif ou l’Ofnac qui sont habilités à saisir le Procureur sur des faits de ce genre. Autrement dit, cetteplainte aux relents politiciens ne risque pas de conduire Idrissa Seck devant le juge. A moins d’un deal pour étouffer celui du Qatar.
Idrissa Seck
Idrissa Seck ne veut plus entendre parler du protocole de Rebeuss. En conférence de presse hier, le patron de Rewmi a soutenu qu’il faut que l’on en finisse avec ce qu’il appelle une farce. «Abdoulaye Wade avait que j’ai pris de l’argent estimé à 74 milliards. Il a dit que je lui ai donné 7 milliards et 7 autres pour financer sa campagne. Où est donc passé le reste des 60 milliards. Ne me fatiguez pas franchement. Je l’ai dit il y a 9 ans et je vais le redire, jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne pourra démontrer que j’ai pris l’argent de l’Etat », peste Idrissa Seck qui invite les journalistes qui doivent éclairer l’opinion de ne pas colporter la médisance. Il rejette la thèse selon laquelle il a planqué de l’argent aux Etats Unis. «Cela est impossible, car depuis les événements du 11 septembre 2001, on ne peut pas faire entrer de l’argent dans ce pays, sans que la FBI ne vous demande sa provenance. Les Sénégalais sont manipulés par des autorités qui mentent», tonne Idrissa Seck.
Idrissa Seck
Restons avec Idrissa Seck qui n’a pas manqué de recommander aux populations de privilégier la propreté et la discipline pour développer notre pays. «Je l’ai déjà commencé en nettoyant la corniche à coté de la mosquée de la Divinité», dit-il. Sa deuxième proposition concerne l’environnement, parce que Dakar étouffe. «Hann est le poumon de Dakar et nous connaissons tous ce qu’il est devenu. Il faut que le site de l’aéroport de Dakar soit une zone urbaine pour en faire un espace vert, car l’arbre protège notre organisme», dit l’ex-Pm qui juge inopportuns les projets du pôle urbain de Diamniadio avec la construction de cités dites émergentes. Pour lui, il fallait commencer à développer Diaobé qui est un poumon économique.
Rapport Cour de compte
Le rapport public de la Cour des comptes remis au chef de l’Etat et qui va être présenté aujourd’hui au président de l’Assemblée nationale est déjà en train de susciter un branle-bas de combat. Les responsables des structures épinglées sont en train de monter sur leurs grands chevaux pour lever des équivoques. Certes la Sn-hlm a été épinglée, mais pour autant les griefs qui ont été soulignés relèvent de la gestion de Amadou Makhtar Bâ, puisque le rapport en question concerne la gestion de 2008 à 2012, et que Ibrahima Wade n’a été nommé que le 11 juin 2012. L’ancien Dg de Sn-hlm récemment admis à la retraite a câblé «L’As» pour préciser qu’aucun grief ne concerne sa gestion. Un amalgame qu’il tient à lever pour que son nom ne soit pas mêlé au scandale.
32 lois adoptées pendant la session unique ordinaire 2015-2016
L’Assemblée nationale a clôturé hier sa session unique ordinaire 2015-2016 à la fin de la plénière consacrée au Débat d’orientation budgétaire. Dans son propos, lors de la clôture de la session, le président de l’Assemblée nationale a révélé que 32 lois ont été adoptées pendant cette session. Se réjouissant du travail abattu par les députés, Niasse a souligné que le Débat d’orientation budgétaire est une illustration de leur volonté commune de porter la voix de leurs mandants dans cet hémicycle, pour qu’ils s’y retrouvent en cette enceinte, avec la prise en compte de leurs vécus, de leurs difficultés et de leurs aspirations. Dressant le bilan de la session, Moustapha Niasse se félicite du renforcement des prérogatives de l’Assemblée nationale, notamment dans l’évaluation des politiques publiques et le choix des membres du Conseil constitutionnel. C’est la raison pour laquelle, dit-il, la loi organique portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale sera révisée selon une procédure qui prend en charge les aspects techniques, avec le concours d’experts dont le travail sera validé par les différentes instances de l’Institution, jusqu’à la plénière.
L’argent de la traque des biens mal acquis
Décidément, la libération de Karim Wade coûte cher au régime de Macky Sall. Depuis l’élargissement de Wade-fils, les ministres passent tout leur temps à se justifier et tenter de faire croire leur constance dans la traque des biens mal acquis. Le ministre des Finances qui était à l’Assemblée nationale lors du Débat d’orientation budgétaire a levé un coin du voile sur l’argent recouvré par le Gouvernement dans le cadre de la traque des biens mal acquis. A en croire Amadou Ba, le Trésor public a encaissé 24 milliards de Dp World et 1,5 à 2 milliards ont été encaissés et retracés dans la loi des Finances rectificative. A cela s’ajoutent les biens immobiliers qui sont en train de faire l’objet de mutation au nom de l’Etat. A titre d’exemple, il cite Ahs dont les actions appartiennent maintenant à l’Etat du Sénégal, l’immeuble Eden Roc et d’autres. En effet, dit-il, la volonté du gouvernement d’agir en toute transparence reste intacte.
Pape Mael Diop
C’est le Sénégal qui va abriter définitivement le Siège de l’Union des Gestionnaires d’Aéroports de l’Afrique du Centre et de l’Ouest (Ugaaco). Cela a été décidé à l’issue d’un scrutin par vote secret entre les candidatures du Sénégal et du Bénin au terme des travaux de la 10ème Assemblée Générale de l’Ugaaco qui s’est enue à Abidjan les 22, 23 et 24 juin 2016 autour du thème : Aéroports et Nouvelles Technologies. Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président sortant de l’Ugaaco en l’occurrence le directeur général des Aéroports du Sénégal (Ads), Papa Maël Diop, a réaffirmé l’engagement des autorités sénégalaises de soutenir les objectifs de l’Union. L’assemblée générale a exprimé ses félicitations au président sortant pour sa contribution u développement de l’Ugaaco durant son mandat d’un an. Gilles Darriau, directeur général de l’aéroport international d’Abidjan (Aeria) a été désigné nouveau président de l’Union. L’Ugaaco regroupe environ 17 pays d’Afrique du centre et de l’ouest en plus de l’Asecna. La prochaine Ag de l’Union se tiendra au mois de juin 2017 au Congo Brazzaville. Avant l’Ugaaco, il faut rappeler qu’un siège conjoint de la Représentation régionale de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (Oaci) et de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (Cafac) a été gracieusement mis à la disposition de ces deux institutions internationales par l’Etat du Sénégal, par le biais des Ads sur le site de l’aéroport de Dakar.