L'OPPOSITION LES NON-ALIGNES VONT REINTEGRER LE PROCESSUS
APRES S'ETRE RETIRES DES TRAVAUX DE REVUE DU CODE ELECTORAL

Installée le 16 juin dernier par le ministre de l'Intérieur, la Commission technique de revue du Code électoral connaît déjà des remous. Hier, les plénipotentiaires de l'opposition et ceux des partis non-alignés avaient décidé de suspendre leur participation aux travaux, après avoir constaté l'introduction à l'Assemblée nationale d'un projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral. Finalement, ils sont revenus à de meilleurs sentiments, suite au retrait dudit projet de loi.
Les plénipotentiaires du pôle de l'opposition aux travaux de la Commission technique de revue du Code électoral avaient, dans l'après-midi, fait face à la presse. C'était notamment pour annoncer leur décision de suspendre leur participation aux travaux susnommés. Une résolution qui faisait suite à la saisine de l'Assemblée nationale par le président de la République d'un projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral, alors que cette question était inscrite au menu des travaux de ladite commission et n'avait pas encore fait l'objet d'un examen.
N'ayant pas été convaincus par les explications fournies par le Dge qu'ils avaient interpellé à ce propos, ils avaient tout bonnement décidé de suspendre leur participation aux travaux, après qu'ils se sont concertés. Pour Déthié Fall, Vice-président de "Rewmi", il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une "rupture de confiance entre l'opposition et l'administration". "On parle d'élections, l'élément le plus fondamental, c'est le fichier électoral. Si on ne s'accorde pas sur le traitement qui doit être en être fait, tout le reste sera biaisé. On ne peut pas vouloir construire un immeuble sur du sable mouvant. Il faut qu'on s'accorde sur la qualité du sable avant de construire l'immeuble. Ça crée une rupture de confiance totale, et ça nous conforte dans notre position de la non-neutralité du ministre de l'Intérieur. Lors du référendum, nous avons noté des manquements extrêmement graves. Nous demandons que ce projet de loi soit retiré dans les plus brefs délais. Nous n'avons pas confiance en ce ministre de l'Intérieur", avait martelé le lieutenant d'Idrissa Seck, qui avait à côté de lui El Hadji Malick Badji du Rdr.
Déthié Fall avait également dénoncé la participation de Mor Ngom, ministre-Conseiller spécial du chef de l'Etat, aux travaux. "Nous avons noté la présence du ministre Mor Ngom. Il est tout le temps làbas, alors qu'il ne vient pas en tant que représentant de la majorité, ni en tant que représentant des non-alignés, ni en tant que représentant de l'opposition. Nous avons demandé qu'on nous dise à quel titre il participe aux travaux. Il est là pour superviser ce que nous faisons, alors qu'il ne doit pas assister à nos travaux. Il faut respecter l'opposition", avait fulminé le Vice-président de "Rewmi. Il faut souligner que le pôle de l'opposition exige aussi le retrait du projet de loi sur le Haut Conseil des collectivités territoriales, arguant qu'il faut des concertations au préalable.