POLÉMIQUE APRÈS L'ACHAT D'UN NOUVEL AVION PRÉSIDENTIEL
« Le président a un problème de priorités, au moment où le pays manque de tout, eau, électricité, infrastructures sanitaires », dénonce le mouvement Nio Lank

L’achat d’un Airbus « A320 Néo » neuf, qui devrait être réceptionné le 16 juillet prochain, ne passe pas inaperçu. L’opposition et la société civile demandent des comptes, le gouvernement tente de s'expliquer.
« Il était temps de remplacer l’A319 de la présidence », selon le ministre porte-parole du gouvernement. Un appareil acquis en seconde main en novembre 2010 et mis en service en mars 2011. Après deux décennies d’opérations, l’avion présidentiel baptisé la Pointe Sarène « est devenu vétuste », justifie Oumar Guèye dans un communiqué, « nécessitant de fréquentes et onéreuses visites techniques, et par conséquent de longues périodes d’immobilisation », donc des dépenses de locations d’aéronefs pour assurer les missions présidentielles.
Quid du coût ? Le porte-parole du gouvernement s’est retranché derrière le secret défense, pour des « raisons de sécurité ». Mais le prix catalogue est estimé à 110 millions de dollars, environ 59 milliards de francs CFA.