AND GUEUSSEUM DETERRE LA HACHE DE GUERRE ET TIRE SUR DIOUF SARR
Le répit a été de courte durée. L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) a repris ses sorties virulentes à l’encontre de son ministère de tutelle.

L’alliance des syndicats autonomes de la santé (asas) a fait face à la presse pour parler de l’augmentation des cas qui, selon elle, était prévisible mais aussi pour parler de sa plateforme revendicative. Ainsi, elle compte dérouler un plan d’actions pour la satisfaction de ses revendications.
Le répit a été de courte durée. L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) a repris ses sorties virulentes à l’encontre de son ministère de tutelle. Mballo Dia Thiam et cie s’inquiètent de l’évolution exponentielle et prévisible des cas de Covid-19 qui mène tout droit notre système de santé au bord de l’implosion. «Rien ne sert de nier l’évidence, nous sommes dans le gouffre», regrette-t-il.
Mballo Dia Thiam et Cie apprécient tout de même les énormes investissements en infrastructures et en équipements visant à combler les déficits. «Nous considérons que les ressources humaines du ministère de la Santé ne doivent plus se nourrir que d’honneur dans cette guerre sans précédent et méritent un meilleur sort que celui qu’elles vivent, la mort dans l’âme, car environ 25% des travailleurs sont déjà infectés par le Covid et la liste de ceux qui nous ont quittés continue de s’allonger», souligne t-il.
A l’en croire, ils demandent plus de protection car la peur commence à s’emparer du personnel de santé et si cela continue, ce sera la catastrophe. «Pourtant le ministre de la Santé déclare sans sourciller que le personnel aurait perçu 07 milliards de primes de Covid19, oubliant délibérément de donner des indications sur la clé de répartition de ces fonds», indique-t-il. Avant d’ajouter que même si cela était exact, que représentent 07 milliards, à peine 7% sur les 105 milliards dédiés à la lutte, sinon une aumône à la limite qui divise le personnel des collectivités territoriales, de l’institut Pasteur et de l’hôpital Principal de Dakar entre autres, «par son caractère modique, aléatoire, inéquitable, partial, injuste pour les risques et les tâches urgentes et interminables pendant que les infirmiers chefs de Poste, les Asc, les bajenu gox et relais communautaires dont il se gargarise n’ont vu ni la couleur de l’argent ni le moindre kit alimentaire distribué même à des non-ayants droit».
A cet effet, il déclare que le ministère est devenu un mouroir de décrets et arrêtés profitables au personnel paramédical. En outre, il annonce des plans d’actions à partir d’aujourd’hui et ce, malgré les vagues et variants, « pour la satisfaction de sa plateforme minimale revendicative, et rend le ministre de la Santé responsable de la situation ainsi voulue et créée par lui et ses services incompétents».
Pour Sidya Ndiaye, malgré la situation, la vie continue. «Il faut qu’on prenne vraiment en charge nos préoccupations. On ne doit pas profiter de la situation du variant ou de la Covid-19 pour mettre sous le boisseau nos revendications. Des problèmes de primes se posent», soutient-il.