DEJA DE TERRIBLES RAVAGES AU NIVEAU DU CHEPTEL
Les terribles ravages en cours de la maladie de la gourme au niveau du cheptel dans les départements de Tivaouane et de Thiès, risquent de prendre des proportions dramatiques si l’on n’y prend garde.
Rien que dans le département de Tivaouane, déjà plus de 600 cas sont avérés chez les chevaux et 71 ânes touchés dont cinq cas de décès dans la commune de Niakhène.
L’apparition de la maladie de la gourme dans les départements de Tivaouane et Thiès empêche les populations de dormir du sommeil du juste. Une maladie surtout spécifique du cheval, caractérisée par une inflammation des voies respiratoires, donnant lieu à une toux constante, à une forte fièvre, une abondante sécrétion catarrhale (un écoulement nasal abondant), des douleurs musculaires, une perte d’appétit, de l’énervement… « Sont déjà affectés dans le département de Tivaouane 609 chevaux et 71 ânes dont 5 cas de décès dans la commune de Niakhène », selon le chef du service départemental de l’Elevage, Ndary Diop.
A l’en croire, « des dispositions sont en train d’être prises par les autorités compétentes pour circonscrire le mal ». N’y ayant pas encore de vaccin pour prévenir la maladie de la gourme qui du reste est très contagieuse entre équins et asines, les agents vétérinaires dans cette dite circonscription, par rapport aux dispositions d’urgence pratique à prendre sur le terrain, disent avoir reçu les « instructions nécessaires » pour des « traitements à base d’antibiotiques et anti-inflammatoires ». Tous les chefs de poste vétérinaire du département se trouvent à présent sur le terrain, pour l’application desdits soins aux animaux atteints de la malade. Lesquels traitements, d’après le vétérinaire en chef du département, « donnent, pour le moment, de très bons résultats ». Une situation alarmante suivie de très près par les autorités administratives départementales. Ce à l’image de leurs homologues du département de Thiès qui font également face à cette maladie équine bactérienne des foies respiratoires extrêmement contagieuse et potentiellement mortelle.
Très inquiètes, ces autorités administratives ont vite fait d’alerter le Ministère de l’Elevage, lequel, par la voix de son Conseiller technique n°1, Khadim Guèye, a été catégorique : « toutes les dispositions ont été prises pour circonscrire la maladie ». Il s’agit, souligne-t-il, « d’une maladie que le Ministère connait et qui intervient chez le cheval. Elle est infectieuse, contagieuse et grave, et apparait de temps en temps sous forme d’une épidémie ». Il a tenu à remercier le gouverneur de la région de Thiès, Amadou Sy, qui, « dès qu’il a appris la maladie, a donné des instructions à ses services compétents, notamment le service régional de l’Elevage, pour enclencher les investigations nécessaires et les traitements ».
Et de rassurer : « nous, au niveau du Ministère, nous attendons les confirmations du labo sur les prélèvements qui ont été faits. Mais toutes les dispositions nécessaires ont été prises ». En tout état de cause, au Sénégal où l’on compte un million d’équidés dont 550 mille chevaux et 450 mille ânes, l’admirable rôle économique du cheval, considéré comme un outil de travail dans le transport, la traction et l’approvisionnement en eau aussi bien en ville qu’en milieu rural, n’est plus à démontrer.