LE RAPPORT PROVISOIRE RELEVE UNE NEGLIGENCE DANS L'INCENDIE DE L'HÔPITAL MAGUETTE LO
En marge de la revue annuelle conjointe du ministère de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr est revenu sur la mort des quatre bébés à l’hôpital Magatte Lo de Linguère, la démission du directeur, le déficit de spécialistes dans les régions et la vaccination

En marge de la revue annuelle conjointe du ministère de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr est revenu sur la mort des quatre bébés à l’hôpital Magatte Lo de Linguère, la démission du directeur, le déficit de spécialistes dans les régions et la vaccination. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, le rapport provisoire sur le drame de Linguère a fait état d’une négligence.
Depuis l’incendie au service de néonatologie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère et la démission du directeur de l’hôpital, des voix se sont élevées pour demander la démission du ministre de la Santé.
Interpellé sur la question, Abdoulaye Diouf Sarr a répondu que la prise en charge du système de santé requiert beaucoup de courage et de clairvoyance. «Il faut laisser les gens spéculer. Nous, notre préoccupation est de travailler et de ne pas regarder dans le rétroviseur, surtout par rapport à certaines spéculations», clame-t-il avant d’ajouter que l’enquête suit son cours. Mais en attendant, le rapport provisoire est disponible. «Nous avons noté une négligence dans ce service de néonatologie et c’est cela qui nous a permis de relever le directeur de l’hôpital et de demander que tout le personnel qui était en service au niveau de la néonatologie mette à la disposition de l’enquête. Il faut que l’enquête sur le fond se poursuive. Tous les acteurs ont été mis à la disposition de l’enquête. Après, toutes les mesures complémentaires seront prises», affirme le ministre de la Santé.
Revenant par ailleurs sur le refus de certains médecins de rejoindre leurs postes d’affectation, Abdoulaye Diouf Sarr renseigne que le Président Macky Sall a fait d’énormes efforts en faveur des jeunes médecins en spécialisation. «Il y a quelques années, la bourse de spécialisation était de 150.000 francs, mais le Président Macky Sall l’a portée à 300.000 Fcfa. Depuis lors, nous voyons nos jeunes médecins s’intéresser à la spécialisation. Maintenant, il se pose la question de l’affectation au niveau des zones dites difficiles. A ce niveau, les spécialistes ont signé un engagement de service public. Et lorsqu’on est dans le service public, on répond à l’affectation de l’employeur qui est l’Etat. C’est à ce niveau-là qu’il faut, avec responsabilité et objectivité, poser le problème», indique-t-il.
Et le ministre de la Santé de poursuivre que quand un spécialiste est affecté dans une région, il doit prendre service. «C’est cela l’équité territoriale. C’est pourquoi, ces gynécologues qui n’ont pas voulu rejoindre leurs postes verront une procédure de remboursement des frais de spécialisation, mais aussi une procédure administrative adaptée à leur refus de ne pas prendre service au niveau de Kolda», informe-t-il.
A propos de la campagne de vaccination contre le Covid-19, le ministre annonce un taux national de vaccination de 79%. «Cependant, il y a des régions où la campagne de vaccination ne se passe pas bien. Il y a un effort important à faire à Kédougou, Diourbel, Tambacounda, Kaffrine et Fatick. Nous devons booster la vaccination à ce niveau et lançons un appel à tous les acteurs et aux élus locaux de nous aider à développer une bonne stratégie de communication», affirme Abdoulaye Diouf Sarr.