LES TRAVAILLEURS DECRETENT UN MOT D’ORDRE DE GREVE ILLIMITE
HOPITAL DE LA PAIX DE ZIGUINCHOR
Les agents de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor ont décrété hier, lors de leur assemblée générale un mot d’ordre de grève illimitée. Ils comptent ne pas reprendre le travail tant que leur plateforme revendicative n’est pas satisfaite.
Rien ne va ces temps-ci à l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor. Et pour cela, les travailleurs de cette structure sanitaire ruent dans les brancards pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ainsi, lors de leur assemblée générale tenue hier, ils ont réitéré leur volonté de mener le combat jusqu’à la satisfaction totale de leur plateforme revendicative. Ils ont décrété vingt-quatre heures de grève renouvelables et décident de ne pas arrêter leur mouvement si leur requête ne trouve pas de solution.
Revenant sur les doléances, le docteur Valentin William déclare qu’il s’agit «du versement sans délai des charges sociales. La direction ne cotise plus au niveau de l’Ipres et de la Caisse de sécurité sociale». A en croire, M. William, les travailleurs sont restés deux mois sans motivation interne. Les indemnités de transport ne sont pas également versées, de même que les heures supplémentaires. «Pour les appuis au logement, les agents sont restés cinq mois sans percevoir et sept mois pour les autres services», a fait savoir le porte-parole des travailleurs de l’Hôpital de la Paix. Non sans revenir sur les autres revendications non moins importantes. «Au niveau du laboratoire, sur vingt cinq examens, il y a moins de cinq qui sont disponibles. Même constat au niveau de la pharmacie, où il y a toujours des ruptures de consommables», ajoute M. William qui déplore l’insalubrité dans l’enceinte de l’hôpital. « L’insalubrité qui règne dans l’hôpital est indescriptible. C’est indigne et honteux d’une structure sanitaire d’un tel niveau», peste-t-il.
En outre, pour la suite de leur mouvement d’humeur, le docteur William Valentin soutient qu’il sera maintenu jusqu’à la satisfaction totale de leur plateforme revendicative. «Nous allons mener ce mouvement jusqu’à obtenir une satisfaction totale », dit-il. En revanche, le directeur de l’établissement a, pour sa part, apporté quelques éclaircissements sur les complaintes des travailleurs, avant de reconnaître que des problèmes existent bel et bien dans l’hôpital de la paix. «C’est vrai qu’il y a quelques difficultés liées à un retard dans la mobilisation de certaines ressources financières», a fait savoir Fadel Sarr. «On a signé beaucoup de contrats à durée déterminée et indéterminée ces temps ci. Et, il y a des versements qui ont été effectués au niveau de l’Ipres et de la Caisse de sécurité sociale. D’ailleurs, pour le moment, on est en pleine négociation avec l’institution de prévoyance et retraite du Sénégal pour signer un moratoire», précise M. Sarr.