L’IRESSEF DU PR MBOUP SONNE L’ALERTE
L’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) alerte l’opinion sur la circulation de faux tests de Covid*

L’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) alerte l’opinion sur la circulation de faux tests de Covid. Selon les responsables, il s’agit de pratiques organisées par des réseaux mafieux. La direction du laboratoire a tenu un point de presse hier, lundi, pour dénoncer des pratiques frauduleuses.
En cette période estivale, les nombreux voyageurs sont obligés de présenter des résultats de tests négatifs au Covid. Une période propice pour les fraudeurs et les gens malintentionnés qui profitent de l’occasion pour se faire de l’argent illicitement. C’est le cas avec les faux tests qui circulent avec les éléments d’identité visuelle des laboratoires connus. Victime de cette pratique, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) a fait une sortie pour dénoncer le phénomène et dégager ses responsabilités.
Selon Papa Alassane Diaw, Directeur Technique de l’IRESSEF, « il y a des personnes malintentionnées qui délivrent de faux tests pourles voyageurs et parfois, ils le font pour de vrais malades moyennant des prix variant entre 25000frs et plus alors que les patients ne vont même pas se présenter pour subir les prélèvements et leur délivrent de faux tests ». Les vérifications faites ont montré que c’est l’œuvre de faussaires et parfois d’agents de santé. Et l’institut a mis en place des stratégies pour démanteler le système. C’est ainsi que le laboratoire a commencé sa traque par l’installation d’un système de sa base donnée au niveau de l’aéroport. Et les résultats n’ont pas tardé : trois personnes ont été interpellées par la gendarmerie de l’aéroport de Diass avant d’être jugées et condamnées par les tribunaux de Mbour. Il s’agit d’un ingénieur en informatique, d’un commerçant établi à Thiès et d’un passager. Le directeur technique rappelle que ce n’est pas seulement son laboratoire qui est touché par le phénomène mais que son institut veut clarifier une situation qui, dans la réalité, est allée très loin.
En effet, certaines personnes vont effectuer leur test là-bas et en cas de positivité, il y a d’autres personnes qui les interpellent pour leur proposer de transformer ce résultat en négatif contre le paiement d’un prix fort allant jusqu’à 100.000 frs, alors que ces personnes avaient déjà reçu leurs résultats positifs. L’institut dégage ainsi sa responsabilité et informe l’opinion qu’elle n’est « ni de près ni de loin mêlé à ces pratiques-là ».
Malgré tout, les responsables pensent qu’il faut aller plus loin, dans le traitement des nombreuses plaintes. Ainsi, ils invitent les autorités à s’impliquer davantage dans la gestion de ce phénomène, qui n’est simplement l’affaire de leur laboratoire mais plutôt un problème national.