«NOUS AVONS PRIS L’OPTION DE CONFINER ET NON CELLE DE LA VACCINATION»
Dr Amadou Guèye, spécialiste en santé publique, non moins coordonnateur du comité technique de l’interprofession avicole du Sénégal confirme la gripper aviaire au Sénégal
La grippe aviaire est annoncée au Sénégal depuis le 23 décembre de l’année dernière. Aussitôt après les services vétérinaires ont pris la question à bras-le-corps. C’est ce que confirme d’ailleurs, Amadou Guèye, spécialiste en santé publique, non moins coordonnateur du comité technique de l’interprofession avicole du Sénégal.
«Des mesures conservatoires ont été prises en bloquant tous les produits jusqu’à après traitement. Ce qui a été fait. Après analyse, la maladie s’est avérée. Et tout a été verrouiller pour que la maladie ne migre pas», a confié M. Guèye. Et de poursuivre, «Depuis que cette grippe aviaire est apparue dans une exploitation avicole à Pout (Thiès) des mesures conservatoires (stamping out) ont été prises pour stopper net la maladie». «Jusqu’à ce jour (hier), c’est un seul foyer de 100 mille volailles, situé dans la foret de Pout (Thiès). Et tous ces volailles ont été abattus sur autorisation des autorités administratives en l’occurrence le préfet».
Certes, dira-t-il: «C’est une perte économique conséquente mais c’est une seule exploitation avicole qui est une unité épidémiologique». En d’autres termes, c’est «un seul foyer», tient-il à préciser. Pour abattre tous ces volailles, dira-t-il: «Le préfet a mis en branle la police, la gendarmerie, une entreprise avec des pèles mécaniques pour l’enfouissement en profondeur pour empêcher des contaminations». Toutefois, par rapport l’abattage, il précise: «Au Sénégal, la loi de police sanitaire a dressé une liste de maladies réputées contagieuses. Et pour chacune de ces maladies, lorsqu’elle apparait quelque part, l’Etat ordonne le stamping out. Et c’est sur cette base que l’éleveur est indemnisé à travers les services officiels, en accord avec l’exploitant».
A la question de savoir comment cette grippe aviaire est apparue au Sénégal, l’expert avicole confie : «Nous sommes tenus de comprendre, mais seule l’enquête nous le dira». Mais, ajoutera-t-il: «J’avoue que c’est une maladie que l’on connait même si on ne l’a pas au Sénégal mais ça peut passer par le vent, les oiseaux migrateurs, les vecteurs animés ou inanimés». Pour ce qui est de la stratégie adoptée ou à adopter, le docteur Guèye fait savoir ceci : «Pour le moment, nous pensons n’avoir pas à vacciner parce que nous avons pris l’option de confiner la maladie. Autrement dit, tuer dans l’œuf et c’est la raison pour laquelle nous avons fait le stamping out».
Toutefois, fait-il savoir: «Si la situation venait à nécessité la vaccination, nous n’hésiterons pas à le faire en passant la commande qui est disponible…». Enfin dira-t-il: «Présentement le poulailler a été entièrement désinfecté, fermé pour un mois et le vide sanitaire est en observation avant de donner le quitus au propriétaire afin qu’il reprenne ses activités».