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26 avril 2025
Culture
FATICK HÔTE DU 12E FESNAC
La douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC) prévue dans la région de Fatick (centre) se tiendra du 9 au 12 janvier prochain.
Dakar, 26 nov (APS) – La douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC) prévue dans la région de Fatick (centre) se tiendra du 9 au 12 janvier prochain, a annoncé, dimanche, le ministère de la Culture et du Patrimoine Historique.
Selon le département de la Culture, elle sera placée sous la présidence effective du président de la République Macky Sall, natif de Fatick avec comme thème : « Macky, les arts et le patrimoine’’, ‘’une manière de célébrer le président de la République et de rendre visible ses réalisations dans le secteur de la culture’’, a dit le ministre Aliou Sow dans des propos rapportés dans une note d’information.
« Les acteurs et professionnels de la culture et du patrimoine historique souhaitent rendre hommage au président Macky Sall à travers cette douzième édition’’, lit-on dans le document de reçu à l’APS.
Le ministère de la Culture fait savoir que le Royaume du Maroc a été choisi comme pays invité d’honneur de même que la communauté Léboue désignée invitée d’honneur.
Le texte note que plusieurs localités de la région de Fatick accueilleront des événements qui seront riches et variés.
Ce sera à l’image de la région de Kaffrine qui a abrité la onzième édition et où tous les département Malem Odar, Birkilane, Kaffrine et Gniby ont présenté leurs richesses culturelles.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow avait annoncé, jeudi, aux députés lors du vote du budget de son ministère, que le Fesnac à Fatick sera couplé au Salon national du livre.
Kaffrine a accueilli la onzième édition du Fesnac du 21 au 28 janvier 2023
Le Fesnac mis en place depuis 1996 a été une recommandation forte du colloque sur les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise tenue en 1994 à Kaolack à l’initiative du président de la République Abdou Diouf (1981-2000).
Le premier festival national des arts et de la culture a été organisé pour la première fois à Thiès en 1997. Il s’en suivra les régions de Dakar (1999), Ziguinchor (2001 et 2003), Tambacounda (2005), Saint-Louis (2007 et 2012), Louga (2017) et Kolda (2018). Le FESNAC met en exergue les cultures locales, les vécus ethnoculturels des différentes parties de la nation sénégalaise
LA 5ÈME ÉDITION DU GINGEMBRE LITTÉRAIRE PRÉVUE LE 1ER DÉCEMBRE A DAKAR
La Place du Souvenir Africain à Dakar accueille les panels de la 5ème edition du Gingembre littéraire du Sénégal, le Vendredi 1er décembre 2023, à 10H,
La Place du Souvenir Africain à Dakar accueille les panels de la 5ème edition du Gingembre littéraire du Sénégal, le Vendredi 1er décembre 2023, à 10H, Autour de la thématique « Quelle gestion des ressources naturelles et foncières pour un développement durable et inclusif ? »
Le «Gingembre Littéraire» est une rencontre annuelle qui réfléchit sur des thèmes relatifs aux questions sociales et économiques qui préoccupent les populations.
TOUR DE L’ILE EN CALECHES ET «TAKUSSANU NDAR» EN OUVERTURE
La 13ème édition du Festival de musique dénommé «Métissons» a démarré hier, vendredi 24 novembre, dans la ville de Saint-Louis. Populations et touristes, venus nombreux, ont eu droit à un tour de l’Île en calèches et à un «Takussanu Ndar»
La 13ème édition du Festival de musique dénommé «Métissons» a démarré hier, vendredi 24 novembre, dans la ville de Saint-Louis. Populations et touristes, venus nombreux, ont eu droit à un tour de l’Île en calèches et à un «Takussanu Ndar» dans une grande ambiance festive.
Accompagnée par la fanfare du 12ème Bataillon d’Instruction et d’une troupe de percussionnistes de la place, la délégation a sillonné le quartier Nord de la descente du Pont Faidherbe à la devanture de l’Institut français avant de rebrousser chemin pour venir se regrouper à la place «Baya Ndar». Cette ambiance est rehaussée par la prestation des «faux lions» qui ont exécuté des pas de danse devant les multiples caméras et appareils photo des journalistes et des touristes.
Prévue cette année les 24 et 25 novembre 2023 dans la ville tricentenaire, la 13ème édition du Festival Métissons de SaintLouis promet de belles surprises, à en croire son Président, Ababacar Guèye, qui a fait face à la presse au terme du tour de l’île en calèches. Au programme de ce rendez-vous culturel, des concerts, des rencontres artistiques et des panels entre autres.
Plusieurs artistes presteront durant ces deux jours. «Nous avons prévu une programmation alléchante et des artistes très connus, pour offrir au public saintlouisien un spectacle de rêve», a-t-il indiqué. Comme les années précédentes, les artistes locaux vont partager la scène avec les ténors pour offrir une expérience musicale, fusionnant les genres et les cultures. Le chanteur compositeur sénégalais Ndary Diouf qui combine la pop, le funk et le traditionnel va se produire cette année en «in».
Des artistes de renoms vont également se produire, c’est comme le gambien Dawda Jobarteh et le Danois Stefan Pasbord, l’orchestre Oriazul qui est composé de plusieurs nationalités en provenance du Cap-Vert, du Sénégal, du Congo, du Bénin et du Gabon. Pour les innovations de cette 13ème édition, un panel sur le statut de l’artiste au Sénégal sera organisé et animé par des experts, il y aura également le Takkusanu Ndar où sera revisitée l’histoire culturelle de Saint-Louis. Quant aux concerts «in», la chance sera donnée aux jeunes talents.
MACKY SALL INTRONISÉ GRAND LAMTORO
"Finalement Macky Sall est le plus senghorien de nos Présidents".
« Finalement Macky Sall est le plus senghorien de nos Présidents. L’intronisation de Macky Sall comme Grand Lamtoro International relève de l’enracinement alors que le prix que lui a décerné la Ligue Islamique mondiale pour contribution exceptionnelle à l’Islam relève de l’ouverture ». C’est ce que nous apprend un communiqué parvenu à Emedia. Au-delà de la tradition, précise le texte, « ce titre de Grand Lamtoro est un facteur d’intégration car le Grand Lamtoro règne sur un territoire qui s’étend sur 7 pays dont le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, les 2 Guinées, le Mali et le Bukina Faso. Les pays de la sous-région étaient représentés à la cérémonie. Nous pouvons signaler, entre autre, la présence de Oumou Sall, maire de Goudam au Mali ». Dans son premier discours en tant que Grand Lamtoro, le Président de la République a insisté sur les vertus de la tradition qui fondent notre africanité.
LA CULTURE EST INDISPENSABLE AU DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES
Le développement territorial passe par la culture, à travers la valorisation de toute une chaîne de métiers gravitant autour d’elle, ont souligné, vendredi, des experts du secteur réunis autour d’un panel
Dakar, 24 nov (APS) – Le développement territorial passe par la culture, à travers la valorisation de toute une chaîne de métiers gravitant autour d’elle, ont souligné, vendredi, des experts du secteur réunis autour d’un panel axé sur le thème de ‘’l’impact de la culture dans une collectivité territoriale’’, organisé dans le cadre de la quatrième édition du Carnaval de Dakar.
‘’Ce panel pose le diagnostic des contraintes qui freinent l’envol de la culture tout en invitant à l’identification des pistes pertinentes pour une meilleure prise en charge’’, a déclaré Abdoulaye Ba, représentant de la direction du patrimoine du ministère de la Culture et du Patrimoine historique à la rencontre.
Il estime que le développement territorial est avant tout culturel. ‘’Le sujet fournit aux experts et acteurs culturels un moyen de réfléchir aux voies et moyens idoines, pour faire de la culture un véritable moteur de développement territorial’’, a-t-il indiqué.
Selon lui, l’Etat du Sénégal semble l’avoir compris en dotant chaque région d’un équipement culturel digne de ce nom. »Un développement territorial porté par la culture offre d’innombrables opportunités car étant vecteur de paix, outil de transmission de savoir et de savoir-faire, écosystème économique pourvoyeur d’emplois décents », déclare-t-il.
Vydia Tamby, conseillère culturelle à la maire de Dakar, a plaidé pour un ‘’renouvèlement de nos politiques culturelles’’.
‘’Nous avons la conviction que pour une prise en charge de nos nouvelles réalités spatiales, sociales, sociétales et économiques, il ne faut plus mettre la culture aux marges des priorités publiques mais en faire une priorité de politique publique’’, a-t-elle suggéré.
‘’Promouvoir la culture pour penser et accompagner les changements de société, c’est introduire une forte rupture et une rupture de cette sorte ne se résume pas à un crédo idéologique, elle suppose aussi de mettre en place des outils, a-t-elle soutenu.
Le secrétaire exécutif de l’Ong « Ndef Leng », Babacar Diouf, a insisté sur le ‘’déphasage entre nos réalités culturelles et la façon dont ce secteur est géré par les autorités’’.
Administration souvent calquée sur le modèle occidental
‘’Nous avons souvent une administration calquée sur le modèle occidental, chargée de ne gérer essentiellement que quelques aspects de la culture, en l’occurrence les arts et lettres, à l’exclusion des rapports intercommunautaires’’, a-t-il déploré.
Il souligne aussi que malgré le transfert de compétences aux collectivités territoriales, les services existants pour le financement ne sont pas équitablement distribués dans l’espace culturel.
« La culture, c’est cette lumière que l’homme projette sur le monde pour le révéler, le recréer et le transfigurer selon sa sensibilité’’, a indiqué Abdou Khadre Gaye, président de l’Entente des mouvements et associations de développement (EMAD). Il estime que la force de l’art et de la culture, c’est aussi de créer des passerelles.
Une conviction partagée par Patricia Diagne, directrice de la Fondation Sococim pour qui « la culture était considérée comme une chose à part ».
« On se rend compte que la culture, c’est ce que nous sommes tous, car la manière dont on se salue est culturel, ce qu’on mange est culturel, notre habillement aussi’’, a-t-elle dit.
‘’C’est un levier de développement qui permet à d’autres secteurs d’exister’’, a-t-elle conclu.
La quatrième édition du Carnaval de Dakar, qui prend fin dimanche, démarre officiellement ce vendredi dans la commune de Yoff, sous le signe de la diversité des terroirs.
ALIOUNE SOW ANNONCE L’INSTAURATION D’UNE JOURNÉE NATIONALE DE LA RESISTANCE
Aliou Sow a annoncé, jeudi, l’instauration pour bientôt d’une »journée nationale de la résistance » dont l’objectif est de faire connaître aux jeunes ‘’le Sénégal de la gloire et de la fierté’’, à travers différents sites et monuments historiques du pays
Dakar, 24 nov (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a annoncé, jeudi, l’instauration pour bientôt d’une »journée nationale de la résistance » dont l’objectif est de faire connaître aux jeunes ‘’le Sénégal de la gloire et de la fierté’’, à travers différents sites et monuments historiques du pays.
S’exprimant devant les députés lors du vote du budget 2024 de son département, le ministre a indiqué qu’un décret relatif à cette journée est en préparation. ‘’Les groupes de travail s’y penchent pour choisir les meilleures dates’’, a-t-il dit.
Parmi les sites historiques à faire connaître aux jeunes, il a cité Pathé Badiane, dans le département de Birkilane (Kaffrine), où une coalition de résistants africains considérée comme une armée sénégambienne affronta victorieusement les Français durant la colonisation.
« C’est le symbole du triomphalisme sénégalais et de la victoire de la gloire sénégalaise en matière de résistance », a déclaré le ministre qui annonce également qu’un musée national sera construit à Dékheulé, « un lieu de synthèse de l’ensemble de nos héros » visité récemment par le chef de l’Etat Macky Sall.
Lat Dior (1842-1886), le Damel du Cayor et héros national du Sénégal, est mort en 1886 dans la bataille de Dékheulé contre les colons français.
Aliou Sow a promis qu’une telle infrastructure sera réalisée dans l’ensemble des foyers religieux et culturels du pays.
Il y a également, selon le ministre, toutes ces grandes figures « emblématiques » à valoriser, notamment la famille Fall avec ses 33 Damels, Abdou Quadiri Kane, chef religieux et conquérant, qui fut le premier Almamy du Fouta Toro, un ancien royaume de la vallée du fleuve.
Le ministre a annoncé l’organisation, « sous peu de temps », de la grande semaine du patrimoine de l’œuvre de Serigne Touba. Ses enseignements et son patrimoine visuel, notamment ses photos, seront mis en exergue à cette occasion.
Un comité national d’organisation mis en place par le khalife général des mourides travaille déjà en étroite collaboration avec le ministère de la Culture, a dit Aliou Sow.
Il a expliqué que l’appellation ministère de la Culture et du Patrimoine historique n’est pas une « coquetterie intellectuelle », mais plutôt « une orientation, une directive et une affirmation d’une préoccupation idéologique majeure » du chef de l’Etat.
Le ministre a souligné que pour Macky Sall, « la racine de la culture doit être explorée à travers le patrimoine historique, le Sénégal d’hier, le Sénégal de la gloire et de notre fierté ».
Les autorisations d’engagement du ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour 2024 s’élèvent à 21 milliards 244 millions 470 mille 137 francs CFA.
Le gouvernement a prévu 20 milliards 748 millions 470 mille 137 pour les crédits de paiement de ce département pour l’année prochaine.
MAME GOR NGOM PASSE A LA LOUPE LE DERNIER MANDAT DE MACKY
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté.
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO |
Publication 24/11/2023
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté. Construit sous forme de chronique consacrée aux enjeux du second mandat de Macky Sall, l’ouvrage se veut aussi l’exposition d’une décadence morale de la société.
En feuilletant les premières pages, c’est dès le premier chapitre (page 23), que «Biais de départ» captive son lecteur par une douloureuse piqûre de rappel. «Nous étions au summum de la consternation le 8 janvier 2023. On comptait nos morts à Sikilo, petite bourgade de Kaffrine située dans la commune de Gniby, dirigée par la députée Aminata Ndiaye qui porte fièrement le nom de cette ville rurale qu’elle a rendue célèbre du fait de ses retentissantes et iconoclastes interventions à l’Assemblée nationale et surtout de l’agression dont elle a été victime au sein même de l’hémicycle, le 1er décembre 2022», écrit Mame Gor Ngom. Place au décor funeste teinté de critiques. «41 morts. C’est terrible ! ‘’Plus jamais ça’’, crient en chœur les populations. L’État a pris les devants. Des actes ponctuels et classiques comme la prise en charge des blessés, l’identification des morts. Des actes peu ordinaires bien de chez nous, comme la distribution d’argent, comme si nos autorités avaient voulu calmer le jeu avec ces enveloppes destinées même aux ‘’victimes décédées’’, pour reprendre le mot du ministre des Transports, Mansour Faye», ironise l’auteur dans ce livre publié aux Editions «Le Nègre international».
Macky et sa «mauvaise lecture de l’histoire»
Armé de sa plume fertile, le rétroviseur comme encrier, le journaliste repose froidement sa loupe de chroniqueur politique sur les erreurs ayant perdu le Président Macky Sall. «Les leçons de l’histoire, dit-on, si elles ne forment pas, pourrissent dans les mémoires obscures. Macky Sall, quatrième président de la République du Sénégal, n’a pas eu la claire conscience du mécanisme qui a concouru à son avènement. Il refuse d’admettre qu’il a été plus élu contre Abdoulaye Wade que pour lui-même», note-t-on à la 37ème page de «Biais de départ», ouvrage de dix chapitres. Mame Gor Ngom retrace ainsi «la déconvenue historique» de la coalition Benno lors des dernières Législatives et qui «trouve son origine dans cette mauvaise lecture de l’Histoire» politique récente du Sénégal. «Et comme pour s’enfoncer davantage, ses partisans jubilent à l’image de la tête de liste, Aminata Touré, qui ose parler d’une victoire nette et sans bavure. Curieuse manière de se rassurer après avoir fait un grand bond en arrière, passant de 125 députés en juillet 2017 à 82 députés en juillet 2022, perdant, chemin faisant, la majorité absolue», relate-t-il.
L’imam dans l’apologie du parjure
Sous forme d’interpellation collective, Mame Gor Ngom, qui entraine son lecteur dans les tribulations de ses personnages, le long de cette chronique, pointe du doigt un autre fait symbolique d’une dégénérescence sociale. Et, à la page 76, entre en scène un religieux. : «Dans une démocratie, on doit permettre à tout le monde - y compris les imams- d’exercer sa liberté de conscience. Sa liberté tout court. (…) C’est le cas d’Elhadj Pape Alioune Samb. L’imam ratib de la grande mosquée de Dakar, censé être un défenseur de l’éthique, ne peut pas parler au nom de Dieu et faire l’apologie du ‘’wax waxeet’’ abject, comme c’était le cas quand il s’agissait de débattre sur la possibilité de réduction ou non de la durée du premier mandat de 7 ans de Macky Sall. Il était passé à côté de son sujet en demandant à Sall de renoncer à son engagement. Après la prière de la Korité 2023, son prêche devant le président de la République et les membres du gouvernement sonne comme la répétition d’un discours déjà entendu. Il a mis en exergue des arguments fallacieux pour non seulement vitupérer les manifestations mais surtout pour exclure toute compétition électorale. Car, si on comprend bien l’imam, ce n’est plus la peine d’organiser un scrutin présidentiel, il faut juste choisir un dirigeant qui ne demande même pas à être choisi», observe l’auteur de «Biais de départ», préfacé par le journalisteformateur Sidy Diop.
LES TRAVAUX DU MÉMORIAL DE GORÉE VONT DÉMARRER AVANT LA FIN DU MANDAT DE MACKY SALL
Aliou Sow a réaffirmé, jeudi, à Dakar, la volonté de l’État d’ouvrir le chantier du mémorial de Gorée avant la fin du mandat du président de la République, Macky Sall.
Dakar, 23 nov (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a réaffirmé, jeudi, à Dakar, la volonté de l’État d’ouvrir le chantier du mémorial de Gorée avant la fin du mandat du président de la République, Macky Sall.
C’est ‘’un projet qui tient à cœur le chef de l’État’’, qui souhaite lancer les travaux de cette infrastructure avant de transmettre le pouvoir à son successeur en avril prochain, à la suite de l’élection présidentielle du 25 février, a assuré M. Sow.
Il a fait cette promesse aux députés, lors de l’examen du budget alloué par le gouvernement au ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour l’année 2024.
‘’Les services de l’État sont mis à contribution pour trouver les voies et moyens de démarrer au plus vite ce chantier’’, a répondu Aliou Sow lorsqu’il a été interrogé par les députés sur le mémorial de Gorée.
Le poète Amadou Lamine Sall est le commissaire général du mémorial de Gorée qui, initialement, devait être construit sur la corniche ouest de Dakar.
C’est un important projet culturel, dont on parle depuis plusieurs décennies.
Les autorisations d’engagement du ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour 2024 s’élèvent à 21 milliards 244 millions 470 mille 137 francs CFA.
Le gouvernement a prévu 20 milliards 748 millions 470 mille 137 pour les crédits de paiement de ce département pour l’année prochaine.
ECLATS DE SOI DANS «SOUVENIRS ET PERSPECTIVES» DE IBRAHIMA BRICE KOUE
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «
Bés Bi le Jour |
Par El Hadji THIAM |
Publication 22/11/2023
Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif»
Vivre, penser et écrire constitue en effet pour lui le triptyque de l’entière réalisation personnelle, humaine et intellectuelle. Le lien entre sa vie et celle des autres étant le fil rouge qui parcourt avec régularité ce beau récit.
Ainsi les pages sur les péripéties de sa vie (qu’il aborde souvent sur le versant de la mélancolie, de l’angoisse parfois, ou sur son rapport avec sa famille biologique, ou de son passage bien utile au Village SOS) forment un tissu de «biographèmes» (pour reprendre le terme de Roland Barthes. Se dire et se connaître ne peuvent idéalement s’exonérer de la connaissance intime des amitiés discrètes : Samba Bokoum, Maman Cyrille Kampale, Wagane, Maman Brigitte, Aly, Souleymane, Serge, le frère jumeau...
L’exemple de Maman Cyrille est emblématique : cette femme nourricière des autres a, durant toute sa merveilleuse vie, marqué l’auteur du livre ; elle a immensément contribué à son éducation et à sa réussite. Une maman empathique. Son départ l’a tout de même hanté par ce qu’il suggérait d’affreux : sa vie morale et scolaire était du coup réduite soit à un pari risqué, soit à un bout de chair cérébrale. Ibrahima Brice Koué ne perd jamais son empathie, ses affects, son équilibre, ses vertus : «il est possible de faire des merveilles, de vivre, de faire vivre, de rendre heureux, même après qu’on a souffert» (avant-propos).
A la recherche de son «moi idéal», mais aussi de ses facettes et réalités, il reste conscient du fait que «nous devenons les créatures de notre milieu». La simplicité d’un décor stimule en effet sa santé psychique et l’envahit de plein fouet depuis sa tendre enfance jusqu’à l’âge adulte. Ce qui justifie naturellement son sens de l’honneur dans toutes les situations. Non sans s’interroger sur la contradiction au sein de sa propre famille biologique, il note avec justesse, comme par ironie, l’idée qu’il se fait de la vie en général : «le partage, cette richesse qui augmente et ne diminue jamais».
L’auteur rappelle, dans son livre, son passage symbolique aux Parcelles assainies, ainsi que son départ forcé pour la ville de Louga pour le compte des études ; en sa langue élégante et accessible, il nous plonge avec bonheur dans cette mosaïque de micro récits et de pensée réflexive qui dresse mieux que son autoportrait, parcourant ainsi, au travers de scènes parfois burlesques, son propre moi idéalisé. L’identité est-elle alors plus biologique que culturelle ? Nous pouvons affirmer les deux à la fois. Avec finesse et modestie, Brice confronte au livre son expérience familiale des deux rives, observant sa propose progression, rythmée à la fois de bonheur et de facéties.
L’auteur est pour ainsi dire un simulacre d’individu forgé dans la tourmente des contextes. En conséquence, les éléments qui composent cet essai subjectif sont évidemment irrésistibles : par leur force documentaire, leur réalisme, et par le don de conteur de l’auteur lui-même sur ses propres expériences personnelles. Voici qu’il tente de pactiser avec des émotions durement ressenties, en conscience que nous devons ensemble sourire malgré la souffrance «aux belles perspectives qui s’annoncent à l’horizon».
De même, entre déterminisme et liberté, il pourrait par ailleurs se poser la question : A quel point sommes-nous prisonniers de la souffrance ? «Cette grande intelligence a su s’adapter aux situations et persévérer», pour reprendre l’auteur de la préface de son livre, Son ami Samba Bokoum. Sa curiosité est insatiable. Répondant alors : «la passion pour la lecture et du journal télévisé lorsqu’il était au Village SOS».
A la recherche des mystères de sa personnalité, il sait (vivre, penser, regarder, cette fois-ci) dans la tourmente avec l’écriture comme catharsis. Par ailleurs, la vocation de conteur qu’on lui prête ne se satisfait pas de raconter des histoires, si elles ne sont pas accompagnées d’une pensée sur leur nécessité. En toute logique, ce livre est le lieu où il faut tout exposer, quitte à se méprendre sur la personne : «à travers les lignes qui suivent, j’expose ma vie, mon parcours, tout mon être…» C’est pourquoi il n’hésite pas à mêler fiction et réalité, voire textes poétiques et écriture autobiographique. Ibrahima Brice Koué a également reçu autant de prix de différents concours organisés au sein des écoles qui ont façonné sa vie en tant qu’apprenant. Il a découvert d’autres horizons avant de revenir au bercail, notamment le Maroc. (dernier chapitre du livre).
A travers ce beau chef-d’œuvre, il rend un hommage mérité à tous ses parents et amis qui l’ont porté jusque-là. Eclats de soi dans «Souvenirs et perspectives» de Ibrahima Brice Koué Comment faire vivre ensemble essai et dimension autobiographique ? Tel est le pari risqué de l’auteur de cet excellent livre. Ibrahima Brice Koué a, de manière habile, trouvé le sésame qui lui permet de réunir les deux genres pourtant peu conciliables : «l’essai subjectif».
PLAIDOYER POUR UNE INDUSTRIE DE LA MODE AU SÉNÉGAL
La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
Dakar, 22 nov (APS) – La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
L’industrie de la mode est vierge en Afrique et non pas seulement au Sénégal, a déploré Mme Sow, rappelant que le Sénégal comptait jadis des entreprises de textiles telles que Icotaf, Sotiba-Simpafric, la Sodéfitex (une agro-industrie cotonnière créée en 1974 et implantée dans les régions agro-écologiques du Sénégal oriental et en haute Casamance), entre autres.
‘’Nous devons nous mettre ensemble pour travailler dans ce domaine pour qu’on ait des industries culturelles créatives de la mode. Cela on ne l’a pas, pour dire qu’il y a beaucoup à faire’’, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse animée, mardi, à son showroom espace Valy Sakhir sur la corniche ouest de Dakar.
Elle a aussi défendu son secteur en invitant les pouvoir publics à soutenir la mode devant la directrice des arts Khoudia Diagne
‘’Chacun travaille dans son atelier, on ne vend pas assez, il est difficile de faire dix modèles par jour, on ne peut pas faire face à certaines commandes faute d’une industrie. Il y a beaucoup de créativité au Sénégal et ailleurs en Afrique, la qualité est là. Il faut qu’on ait cette industrie’’, a lancé Collé Sow Ardo.
Elle estime que ‘’la mode est oubliée’’ par les pouvoirs publics.
La styliste note ‘’un manque de respect’’ vis-à-vis de ce secteur de la mode qui n’a bénéficié que de 25 millions de francs CfA pour faire face à la Covid-19 au moment où d’autres secteurs de la culture ont reçu 1 milliard ou 500 millions de francs CFA.
‘’J’ai refusé de prendre cet argent. J’ai confectionné des masques que j’ai offerts. Il faut rectifier cela’’, a-t-elle dit en estimant que la mode est une niche de 40 métiers.
La styliste va commémorer les 40 ans de sa marque du 25 novembre au 3 décembre sous le signe de la transmission.
La directrice des arts Khoudia Diagne a promis que la nouvelle Lettre de politique sectorielle prendra en compte les industries culturelles et créatives.
Elle a conseillé aux stylistes d’écrire leurs projets et de les soumettre au ministère de la Culture et du Patrimoine Historique.