L’Association santé mobile (Asm) et Damcam ont célébré, dimanche dernier, 28 mai 2023, la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, à Kédougou. Une rencontre qui vise à briser les tabous et à sensibiliser les jeunes et femmes sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle.
La Journée mondiale de l'hygiène menstruelle est célébrée chaque année le 28 mai. Selon les acteurs de la lutte, le choix de cette date s’explique par le fait que, dans la majorité des cas, les cycles menstruels comptent en moyenne 28 jours et que les règles durent environ 5 jours par mois et mai étant le cinquième mois de l’année.
Pour cette édition, le Sénégal l’a célébrée, dimanche 28 mai, dans la région de Kédougou, sur initiative de l’Association santé mobile (Asm) et Damcam. Une commémoration qui vise à briser les tabous et à sensibiliser sur l'importance d'une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes, à travers le monde.
Pour cette édition, le thème de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle est : «Faire de la menstruation un élément normal de la vie d’ici 2030». Dans l'optique dudit thème, Asm a élaboré un thème à savoir : «Nous nous engageons, pour une génération sans tabou». Et c'est ainsi que l'Association santé mobile et Ma Voix, Ma Santé - Damcam - ont célébré cette journée à Kédougou, avec la présence de la présidente de l’Asm, Mme Fatou Bintou Thiam, Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam.
ABSENCES DE TOILETTES SEPAREES ET MANQUE D’EAU PERMANENT A L’ECOLE, SERVIETTES HYGIENIQUES, ECOUTE DES MAMANS… DE VRAIS PROBLEMES
Mme Traoré, coordonnatrice de la Santé de la reproduction (Sr) de la région de Kédougou et Dr Fatma Lamesse, responsable du Programme santé ont tenu à sensibiliser la gent féminine sur l’importance de bien prendre soin de sa santé reproductive. C’est dans ce cadre qu’elles ont fait des formations et des sensibilisations sur la gestion de l’hygiène menstruelle avec les jeunes filles de Kédougou. Salamata Ndiaye, une des bénéficiaires, déclare : «pendant la formation, on a parlé de l'apparition des règles, comment les gérer, les bonnes pratiques, les serviettes hygiéniques et leur durée d’utilisation». Et de rajouter : «certaines filles n'avaient pas la bonne information. Et elles ont du mal à en parler avec leurs parents, du fait que leurs mamans sont toujours occupées. Il y a aussi le problème de moyens pour disposer des serviettes hygiéniques, sans compter la gestion de l’hygiène menstruelle à l'école, car n’ayant pas de toilettes séparées, ajouté à un manque d’eau permanent».
FORMER DES JEUNES FILLES RELAIS DANS LES ECOLES, LES QUARTIERS POUR SENSIBILISER SUR L’IMPORTANCE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE…
Pour Fatou Bintou Thiam, présidente de l’Association santé mobile, «l’objectif de la gestion de l’hygiène menstruelle est de faire le plaidoyer pour garantir l'accès de tout le monde à des toilettes adaptées aux menstruations, d’éduquer tout le monde sur les règles, de mettre fin à la stigmatisation des règles, mais aussi à la précarité menstruelle».
Elle a aussi ajouté : «nous voulons faire un plaidoyer pour que tous ses problèmes que les filles sont en train de vivre pendant la période des menstrues soient abolies, pour que les filles puissent vivre avec leurs règles sans stigmatisation et avec tranquillité. Nous formons des jeunes filles à être des relais dans les écoles, dans les quartiers, pour qu’elles puissent relayer les informations qui touchent la gestion de l’hygiène menstruelle, pour briser les tabous».
…ET LES MENSTRUES QUI NE SONT PAS UNE MALADIE
Quant à Oumar Diallo, coordinateur principal du projet Damcam, il dira que «cette journée nous a permis de communiquer avec les adolescentes et les ’’Badiene Gokh’’, pour les sensibilisées sur l’importance de la santé de la reproduction, la question de l’hygiène menstruelle qui est très importante et qui n’est pas une maladie».
Pour rappel, Onu-Femmes a fait une étude sur la «Gestion de l’hygiène menstruelle : comportements et pratiques dans la région de Kédougou». Selon l’étude, «l’hygiène et l’assainissement ont longtemps été des problématiques de développement peu pris en compte par les gouvernements. Les femmes constituent la moitié de la population sénégalaise. Entre la puberté et la ménopause, elles ont leurs menstruations pendant environ 3000 jours».
VIDEO
LE DOMICILE DE BARTH ATTAQUÉ
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le maire de Dakar riposte et quatre personnes arrêtées - Des images saisissantes, parvenues à la rédaction, mettent en évidence les assaillants qui ont été appréhendés en début de soirée par l'équipe de sécurité de Dias
Les attaques contre les domiciles des personnalités politiques continuent de se multiplier dans la ville de Dakar. Après les récentes agressions visant les maisons de Matar Ba et Serigne Mbaye Thiam, c'est maintenant la résidence du maire de Dakar, Barthélemy Dias, qui a été prise pour cible par des individus malintentionnés.
Dans une tentative de vandalisme, des hommes encagoulés ont tenté de s'en prendre à la maison de Barthélemy Dias située à Baobab. Cependant, le maire n'a pas hésité à riposter, ce qui a permis l'arrestation de quatre personnes impliquées dans l'incident.
Des images saisissantes, parvenues à la rédaction, mettent en évidence les assaillants qui ont été appréhendés en début de soirée par l'équipe de sécurité du maire de Dakar. Ces individus, tous résidant à Ouakam, étaient sur le point de mettre le feu à la résidence du maire. Selon nos sources, les quatre jeunes sont actuellement aux mains des forces de l'ordre, en attente d'une enquête approfondie.
Cette nouvelle attaque soulève une fois de plus des inquiétudes quant à la sécurité des autorités politiques dans la capitale sénégalaise. Les récentes agressions visant des personnalités politiques de premier plan ont suscité l'indignation et soulevé des interrogations sur les motivations derrière ces actes.
Il est crucial que les autorités prennent des mesures immédiates pour renforcer la sécurité des personnalités politiques et assurer leur protection. La multiplication de ces attaques constitue une menace pour la stabilité et la démocratie du pays.
Le maire de Dakar, Barthélemy Dias, a fait preuve de courage en ripostant face à l'agression contre sa résidence. Sa détermination à défendre son domicile est un exemple de résilience face à ces actes de violence.
Il est maintenant primordial que les enquêtes en cours permettent de mettre au jour les véritables motifs derrière ces attaques répétées. La population s'attend à ce que les responsables soient identifiés et traduits en justice, afin de décourager toute tentative future de violence contre les autorités politiques.
La sécurité des personnalités politiques est essentielle pour garantir un environnement propice à l'exercice de leurs fonctions et au bon fonctionnement de la démocratie. Les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de telles attaques à l'avenir et assurer la sécurité de tous les acteurs politiques.
Il est impératif que la société dans son ensemble condamne fermement ces actes de violence et soutienne les mesures prises pour protéger les autorités politiques. La stabilité du pays et le respect de l'État de droit en dépendent.
LES FEMMES VEULENT UN RÉFÉRENTUEL DE COMPÉTENCE SUR LE MANAGEMENT EN GOUVERNANCE INCLUSIVE
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg, de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management
«Accroître la gouvernance inclusive en termes d’équité et d’égalité de genre au Sénégal et renforcer le leadership féminin.» Tel est l’objectif visé par le Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre (Prieeg) qui travaille avec les ministères de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, des Finances et du budget, de l’Economie, du plan et de la coopération, des Collectivités territoriales, de la Fonction publique et de la transformation du secteur public, à travers un diagnostic des genres, des capacités en termes d’intégration de l’équité, d’égalité de genre et en appui au renforcement de capacités par des formations, mais aussi un accompagnement technique et financier du Prieeg. L’atelier de partage de l’étude diagnostique de l’intégration du genre dans la chaîne Ppbse et de renforcement des capacités des acteurs, organisé dans ce sens, cherche à élaborer un référentiel de compétence sur le management en gouvernance inclusive. «L’objectif recherché à travers cela, c’est de pouvoir créer un outil unique harmonisé pour que tous les acteurs s’adossent à cet outil, qu’on ait une compréhension commune, une démarche harmonisée, mais aussi des résultats optimums. Il ne sert à rien que chacun aille de son côté. Cela ne milite pas en faveur de l’efficacité, ni de la performance», a dit Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants.
Il s’agit, selon Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg (Projet de renforcement institutionnel de l’équité et l’égalité du genre), de voir comment les cadres de l’Administration doivent avoir une gouvernance incisive dans le management. A l’en croire, des avancées significatives ont été notées avec leur ministère de tutelle, «pour identifier les compétences que doit avoir un cadre de l’Administration publique pour faire un management en gouvernance inclusive».
Et le prétexte de cet atelier de partage était de mettre en place un programme de renforcement des capacités des cadres de l’Administration publique, qui va être aussi déployé pour intégrer cette dimension d’équité et d’égalité de genre.
Mais, selon Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et de l’égalité de genre au ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants, il y a des défis à relever. «Certains documents montrent de manière expresse des préoccupations de genre, d’autres non. Mais par rapport au cadre de pilotage de ce genre de document, on note souvent que les débats de genre se posent. Les questions de genre sont soulevées et des conclusions sont souvent tirées», a-t-elle montré.
Et c’est pour que cela puisse impacter de manière significative l’intégration de genre sur toute cette chaîne que cet atelier a été organisé en vue d’harmoniser les positions sur cette question de l’équité et de l’égalité du genre. «Nous allons partager les notions de genre et concepts liés, les enjeux dans un contexte comme le Sénégal», a-t-elle ainsi expliqué le sens de cette rencontre organisée par le Prieeg avec l’appui du gouvernement canadien, dans le cadre de l’Ecole normale d’administration publique (Enap).
Dans le cadre de l’accompagnement de ces ministères, le Prieeg vise trois composantes. «La première c’est d’accompagner les cellules genre de tous les ministères, à renforcer l’équité et l’égalité de genre et à faire la promotion de l’équité et l’égalité de genre. La composante 2, c’est l’intégration de la dimension genre pendant la chaîne de Ppbse qui est la chaîne de la propagation, programmation, budgétisation et suivi-évaluation des politiques publiques. La composante 3 est le renforcement des capacités, des acteurs des institutions publiques.» Un travail que le Prieeg fait aussi avec le Bom, l’Ansd, et d’autres partenaires. «C’est une approche qui est inclusive et qui va regrouper toutes ces parties prenantes pour une intégration effective de l’équité et de l’égalité du genre conformément à la vision de la Snec 2, 2016-2026», a fait savoir Madieyna Adji Tall, directrice du Prieeg.
VIDEO
SONKO LANCE UN APPEL À LA RÉSISTANCE
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Il considère que Macky Sall cherche à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays
Lors d'une déclaration ce lundi 29 mai 2023, Ousmane Sonko a informé qu'après deux jours de voyage sur les routes, il avait pris la décision personnelle de suspendre la Caravane de la liberté et de se rendre à Dakar dans l'un de ses véhicules, en dehors de tout cortège. Il explique qu'il avait été informé des plans du gouvernement sénégalais, qui avait mobilisé des forces de défense et de sécurité sur la route allant de Vélingara à Kaolack, où des pièges auraient été prévus pour attaquer sa sécurité et celle de son entourage.
Sonko affirme avoir décidé de se replier temporairement sur Dakar pour protéger lui-même ses équipes, qui étaient visées pour être décimées. Lors de son voyage, il a été arrêté à un barrage de gendarmerie, où les papiers du véhicule ont été demandés et où ils ont été priés de sortir du véhicule. Il souligne qu'aucune arme autre que celle qu'il portait légalement sur lui n'a été trouvée lors de la fouille du véhicule.
Sonko mentionne également que ses trois compagnons de voyage sont actuellement détenus à Kaolack et sont interrogés par les gendarmes. Il dénonce le fait que les autorités aient affirmé avoir trouvé une arme et des lance-pierres dans le véhicule après leur départ, alors qu'ils n'ont rien vu de tel lors de la fouille. Il dénonce ces manipulations et affirme que le gouvernement de Macky Sall a l'habitude de monter de tels dossiers pour atteindre ses opposants.
Le leader politique appelle le peuple sénégalais à se mobiliser face à ces attaques contre la démocratie. Il mentionne les arrestations et les violences infligées à plusieurs personnalités politiques, militants et journalistes, appelant à un mouvement de résistance nationale conformément à la constitution. Il souligne que le gouvernement cherche à restreindre sa liberté et à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays.
Sonko invite également la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par la propagande du président Macky Sall et à considérer l'opinion du peuple sénégalais comme le véritable indicateur de son travail. Il dénonce les échecs économiques, la pauvreté croissante et l'instrumentalisation de la justice, et appelle à agir pour préserver la démocratie et les libertés.
En conclusion, Ousmane Sonko dénonce les tentatives de nuire à sa sécurité et à la démocratie sénégalaise. Il appelle le peuple à se mobiliser et à résister face aux attaques du gouvernement, tout en invitant la communauté internationale à soutenir la lutte pour la liberté et la démocratie au Sénégal.
VIDEO
DES RUES DE DAKAR S'ENFLAMMENT À NOUVEAU
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité - Deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6 - Des voitures et un bâtiment ministériel brûlés
Des dizaines de manifestants ont affronté la police ce lundi, après que des députés ont été empêchés de se rendre chez Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui avaient dressé des barricades improvisées le long d'une des principales routes de Dakar. Dans un quartier, des voitures ont été incendiées et un bâtiment ministériel a été incendié.
Par ailleurs, deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6. Ces actes de vandalisme surviennent après le retour forcé d'Ousmane Sonko à Dakar par les autorités, mettant ainsi fin à sa "Caravane de la Liberté". Depuis lors, le domicile du leader de Pastef est placé sous haute surveillance par les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
Ces événements témoignent de l'agitation croissante dans le pays, alimentée par des tensions politiques et les affaires judiciaires impliquant Ousmane Sonko. Les mesures de sécurité renforcées autour de la résidence de Sonko reflètent les préoccupations concernant l'ordre public et la stabilité politique. Les incidents de violence, tels que l'incendie des bus de Dakar Dem Dikk, soulignent l'escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
VIDEO
OUSMANE SONKO RAMENÉ CHEZ LUI
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome vient de déclarer à la RTS que le leader de Pastef a été ramené chez lui par les forces de l’ordre pour éviter des troubles supplémentaires de l’ordre public
Intervenant il y a quelques minutes sur les ondes de la RTS, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’Ousmane Sonko n’a pas été arrêté mais simplement transporté à son domicile de la Cité Keur Gorgui à Dakar pour éviter d’autres troubles à l’ordre public.
Le ministre a rappelé les dégâts humains et matériels causés par la Caravane de la liberté et indiqué que l’État ne peut en aucun cas tolérer de telles situations.
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'était plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquaient que la Caravane avait été purement et simplement dispersée et qu’elle n'était plus opérationnelle depuis plusieurs heures.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes avait déclaré : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus avait pu s'entretenir par téléphone il y a quelques heures avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat expliquait que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance".
Cette demande de Me Ly vient à l’instant d’être satisfaite puisque le ministre de l’Intérieur a expliqué les conditions dans lesquelles des forces de l’ordre ont ramené son client à son domicile à Dakar.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent toujours que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
OUSMANE SONKO INTROUVABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Son avocat Ciré Ly se dit inquiet de sa disparution. Concernant le verdict du 1er juin, Sonko pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, renforçant ainsi son inéligibilité potentielle pour la présidentielle
Saxesar Diagne de SenePlus |
Publication 28/05/2023
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'est plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouve actuellement aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquent que la Caravane a été purement et simplement dispersée et qu’elle n'est plus opérationnelle à l'heure actuelle.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes déclare : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus a pu s'entretenir par téléphone il y a quelques minutes avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. Il informe que le dernier contact direct établi avec Sonko remonte à vendredi soir, le 27 mai 2023, lorsque la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Vélingara. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat explique que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance". Cette demande de Me Ly fait écho à la déclaration de l'avocat parisien de Sonko, Juan Branco, qui indique également que le contact entre le leader de Pastef, son équipe politique et ses avocats "a été rompu ce matin".
Une autre hypothèse présentée à SenePlus par une source politique proche d'Ousmane Sonko suggère que ce dernier aurait pu, sur les conseils d'un de ses avocats, décider de ne pas poursuivre sa caravane et de rentrer incognito chez lui à Dakar ou dans un autre lieu tenu secret pour le moment.
Par ailleurs, certaines sources proches de Pastef affirment que Sonko a été interpellé ce dimanche par des éléments de la gendarmerie de Koungheul dans la région de Kaffrine et serait actuellement entre les mains du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale pour être acheminer à Dakar. S’agit-il d’une arrestation ou d’une décision de le conduire à son domicle à la Cité Keur Gorgui ? Pour l’heure nous ignorons la réponse à cette question si cette hypothèse devait se vérifier.
Il ne fait aucun doute qu'au cours des prochaines heures, nous aurons de nouvelles informations sur la position géographique de Sonko, ainsi que sur ce qui s'est passé depuis hier.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
PAR AMADOU TIDIANE WONE
NON, NON ET NON !
POINT DE MIRE SENEPLUS - Pour avoir été de ceux qui, depuis le début, ont exprimé publiquement leur soutien à Sonko je ne saurais me taire face à ce qui me semble une dérive langagière malheureuse
Pour avoir été de ceux qui, depuis le début, ont exprimé publiquement leur soutien et leur sympathie à Ousmane Sonko ainsi qu’à Pastef- Les-Patriotes en tant que projet politique porteur, et nécessaire, dans la vitalité démocratique de notre pays, je ne saurais me taire face à ce qui me semble une dérive langagière malheureuse.
Je suis de ceux qui suivaient, en direct, la déclaration d’Ousmane Sonko depuis Ziguinchor. J’ai arrêté au moment où il a sorti des propos qui ne lui ressemblent pas. Dans la forme comme dans le fond.
J’en suis profondément désolé !
Même si je comprends la pression insoutenable que subissent Ousmane Sonko et ses proches depuis plus de deux ans, je ne suis pas du tout d’accord avec son écart de langage !
Ses ennemis jurés, ainsi que tous ceux qui sont hostiles au changement dans notre pays, pourraient saisir cette occasion inespérée de fédérer leurs énergies pour parachever la diabolisation, à moindre frais, de celui qui pourrait porter, le plus loin possible, l’alternative nécessaire et impérieuse que nous attendons depuis 60 ans !
Alors même que se déroule un procès, dont les minutes circulent, en temps réel, dans tous les réseaux sociaux, il lui était loisible de laisser les citoyens libres de se faire une opinion. Et elle lui était largement favorable !
Trop de communication tue la communication !
Cela dit, et comme je l’ai toujours assumé, le combat (dont nous partageons les idéaux avec Ousmane Sonko et tous les Patriotes) est articulé autour de la défense de valeurs et de principes. Rien ne saurait nous en détourner.
Dire une vérité désagréable à un ami est la moindre des dignités. Sous ce rapport, la direction de Pastef devrait, impérativement, se donner les moyens de ramener le débat au plan purement politique, après la fermeture de cette phase judiciaire. Quel que soit le verdict qui sera rendu.
Cette séquence judiciaire peu honorable devrait servir de terreau au réveil de tous ceux qui sont convaincus que le Sénégal vaut mieux que ce qui nous a été donné à voir et à entendre ces jours-ci.
Sur le fond de l’affaire nous avons, comme chaque citoyen, notre intime conviction. Nous l’exprimerons en temps et lieux. Car, la présomption d’innocence court jusqu’à la prononciation du verdict. Tariq Ramadan ne vient-il pas d’être acquitté faute de preuves ?
Respectons les institutions en toutes circonstances en attendant de les changer !
Jummah Mubaarack !
CIRÉ LY DÉMENT SON RETRAIT DU POOL DES AVOCATS DE SONKO
L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry
Dans une récente déclaration, Me Ciré Ly a catégoriquement nié les informations selon lesquelles il se serait retiré du pool des avocats de l'opposant politique Ousmane Sonko. L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry.
Me Ciré Ly, réputé pour son engagement en faveur des droits de l'homme et de la justice, a déclaré : « Depuis trois jours, j'étais avec mon client Ousmane Sonko, en tête-à-tête. C'est seulement hier à 14 heures que nous nous sommes dit au revoir, car je devais me rendre en Guinée Conakry pour préparer la comparution d'un autre client, l'ancien ministre de la défense détenu illégalement par abus de pouvoir du Procureur spécial de la République de Guinée ».
Cette clarification intervient après des informations circulant dans les médias selon lesquelles Me Ciré Ly aurait abandonné la défense d'Ousmane Sonko, suscitant des spéculations et des interrogations multiples.
L'avocat a réaffirmé sa détermination à lutter contre les abus de pouvoir et les violations des droits de l'homme, non seulement au Sénégal, mais également dans d'autres pays où il intervient en tant qu'avocat.
Le démenti de Me Ciré Ly met fin aux spéculations et confirme son engagement envers Ousmane Sonko. Alors que l'opposant politique fait face à des accusations qui ont suscité une attention nationale et internationale, la présence d'avocats de renom tels que Me Ciré Ly est essentielle pour veiller à ce que les droits de la défense soient respectés et que le processus judiciaire se déroule de manière transparente.
La déclaration de Me Ciré Ly réaffirme son attachement à la justice et à la défense des droits de l'homme, ainsi que son engagement envers ses clients, qu'ils soient au Sénégal ou ailleurs. Son implication continue dans des affaires sensibles témoigne de sa détermination à lutter pour la protection des droits fondamentaux et de l'importance d'une représentation juridique solide dans les cas de grande envergure.
Il reste maintenant à voir comment cette affaire évoluera et quel sera le rôle de Me Ciré Ly et des autres avocats dans la défense d'Ousmane Sonko, tandis que le système judiciaire suit son cours.
VIDEO
SONKO ENTAME UN RETOUR À RISQUES À DAKAR
Un long convoi de voitures est parti de son domicile de Ziguinchor ce vendredi. Le leader de Pastef devrait contourner la Gambie et allonger son trajet d'environ 350 km. Le pouvoir a prévenu qu'il ferait respecter l'ordre "quoi qu'il en coûte"
L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et menacé d'inéligibilité, a entrepris vendredi son voyage de retour à Dakar, un déplacement à risques dans un contexte de bras de fer avec le pouvoir.
Un long convoi de voitures est parti de son domicile de Ziguinchor (sud), a constaté un correspondant de l'AFP. Des images diffusées en direct sur les réseaux sociaux ont ensuite montré le cortège progressant à quelques dizaines de kilomètres de là, du côté de Goudomp, M. Sonko juché en chemise sur un véhicule rehaussé du drapeau sénégalais, et des grappes de jeunes enthousiastes courant derrière.
Les quelque 500 kilomètres entre Ziguinchor et Dakar peuvent se couvrir en plus ou moins neuf heures en passant par la Gambie. Mais M. Sonko devrait contourner la Gambie et allonger son trajet d'environ 350 km. Le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly, a dit ne pouvoir préciser quand M. Sonko arriverait à Dakar.
C'est un nouvel acte de défiance à l'encontre du pouvoir de la part de M. Sonko, quelques jours après son refus de comparaître devant un tribunal pour être jugé pour viols. Il est resté reclus plusieurs jours chez lui à Ziguinchor, dont il est le maire, sa villa étroitement gardée par des jeunes résolus à parer une éventuelle tentative d'arrestation.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes, troisième de la présidentielle en 2019, personnalité clivante mais populaire chez les moins de 20 ans, dénonce son procès comme un complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle. Il a dit vouloir transformer son retour à Dakar en "caravane de la liberté". La chambre criminelle qui a siégé en son absence mardi doit rendre son verdict le 1er juin, et la tension monte à l'approche de cette échéance.
La mobilisation de ses supporteurs, à l'occasion de ses rendez-vous avec la justice notamment, a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles, y compris mortels. M. Sonko risque de perdre son éligibilité, déjà compromise par une condamnation à six mois avec sursis pour diffamation contre un ministre.
Le gouvernement dément toute instrumentalisation de la justice et évoque une affaire privée. Il a prévenu avant le départ de M. Sonko de Ziguinchor qu'il ferait respecter l'ordre "quoi qu'il en coûte".