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28 avril 2025
International
CRISE POST-ÉLECTORALE, MACK SALL EN MISSION À FREETOWN
Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone, renseigne une source présidentielle.
Le Chef de l’État a quitté Dakar ce matin à destination de Freetown, informe une source présidentielle.
« Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone », renseigne la même source.
À noter que le Président sortant sierra-léonais, Julius Maada Bio, avait été réélu pour un deuxième mandat à l’issue de l’élection présidentielle du 24 juin dernier.
Selon la source, le retour du Chef de l’État est prévu ce même jour.
« À son départ ce matin à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, le Président Sall a été salué par son directeur de cabinet et d’autres personnalités civiles et militaires », renseigne la source.
L'APPEL DE L'AILLEURS CONTRE L'AMERTUME DU QUOTIDIEN
Malgré les risques, pourquoi des milliers d'Africains continuent-ils à émigrer clandestinement ? Une enquête panafricaine tente de lever le voile sur les raisons profondes poussant tant de jeunes à tenter le voyage, quels que soient les moyens
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/12/2023
Dans une série de quatre articles publiée par le magazine panafricain ZAM, cinq journalistes ont tenté de comprendre ce qui pousse des milliers d'Africains à migrer chaque année vers d'autres continents malgré les risques colossaux que font courir ces voyages. Voici le premier volet consacré aux causes du départ.
Au Cameroun, lors des funérailles de Bryan Achou dont le corps a été retrouvé noyé en Méditerranée, des proches évoquent avec émotion le destin tragique de ce jeune homme de leur quartier, comme celui d'un autre jeune décédé récemment en Tunisie. "Avant 2035, ce pays sera vidé de ses citoyens", s'alarme une femme, peu convaincue par le plan de développement "Cameroun Vision 2025-2035" annoncé par le président Paul Biya, au pouvoir depuis 40 ans.
À Douala, la journaliste Elizabeth BanyiTabi du magazine ZAM apprend qu'une de ses amies, Eva, projete de rejoindre clandestinement l'Amérique latine via "la trouée de Darién", une jungle dangerousue entre Colombie et Panama. "Mais je vais essayer", dit-elle, consciente des risques mais déterminée.
En Ouganda, de nombreuses jeunes femmes attendent à l'aéroport d'Entebbe pour être acheminées comme employées domestiques dans le Golfe, malgré les récits d'abus. "Il n'y a pratiquement aucun espoir ici", témoigne l'une d'elles. En effet, 41% des jeunes Ougandais de 18 à 30 ans sont sans emploi, selon le Bureau des statistiques.
Au Kenya, les campagnes de sensibilisation des ONG pour dissuader l'émigration vers le Golfe ont un impact limité. "Il n'y a pas d'espoir ici", expliquent encore des jeunes interrogés dans la rue. Au Nigeria, 9 personnes sur 10 interrogées à Abuja souhaitent faire "japa", le terme pour émigrer, dénonçant la mauvaise gouvernance et l'absence de services publics.
Au Zimbabwe, 95% des enseignants veulent partir, leurs salaires ne permettant pas de subvenir aux besoins familiaux. Pourtant, le pays regorge de ressources naturelles, mais les élites s'enrichissent en laissant le peuple dans la misère. Sur les réseaux sociaux, certains n'hésitent pas à menacer l'Afrique du Sud, qui accueille déjà 1 à 2 millions d'immigrés zimbabwéens, d'une nouvelle vague migratoire.
Comme le militant camerounais Kah Walla le déclare à ZAM, "personne ne quitte sa maison si elle est confortable". Malgré la conscience des dangers, l'absence d'espoir pousse à tenter le voyage, quels que soient les moyens. La plupart des personnes interrogées regrettent l'état de leurs pays, mais se sentent impuissantes à changer un système où "l'excellence n'est pas récompensée", selon le Dr Ejike Oji, expert de santé nigérian.
L'HEURE DE VÉRITÉ POUR LA FRANCE EN AFRIQUE
La France doit revoir sa politique africaine et adopter "une juste distance" avec le continent, selon deux députés français. Ils dénoncent la vision trop "missionnaire et moralisatrice" de Paris et appellent à plus de transparence sur ses compromissions
Dans un rapport parlementaire présenté ce mois-ci, les députés Bruno Fuchs et Michèle Tabarot plaident pour une redéfinition de la politique africaine de la France. Selon eux, Paris doit désormais adopter "une juste distance" avec les pays africains et sortir d'une "vision missionnaire et moralisatrice" qui lui vaut de nombreuses critiques.
"Il faut sortir d'une vision missionnaire et moralisatrice qui nous met à dos les Africains. Cette approche, ancrée dans la culture française, n’a jamais fonctionné", a déclaré Bruno Fuchs, co-auteur du rapport, dans une interview au Monde du 23 décembre 2023. "Nous devons être cohérents dans notre approche du monde et tenir nos positions", a-t-il ajouté.
Alors que le discours hostile à la politique française en Afrique gagne du terrain et que de nouveaux acteurs comme la Russie viennent contester l'influence de Paris sur le continent, les deux députés estiment qu'il est temps de clarifier le rôle de la France. Ils prônent une approche davantage fondée sur la realpolitik, avec plus de "transparence" sur les compromissions nécessaires en matière de valeurs démocratiques.
"Quand on va à l’encontre de nos valeurs comme on l’a fait au Tchad [en soutenant le fils du défunt président Idriss Déby], il faut être transparent et expliquer que le principe de sécurité dans la région prime sur le reste", a expliqué Bruno Fuchs. De même, il plaide pour une vision plus "cohérente" et "multipolaire" des relations internationales, alors que la politique française en Afrique apparaît souvent unilatérale.
Par ailleurs, les députés dénoncent un manque criant de connaissance de l'Afrique au sein des institutions françaises. "Beaucoup pensent connaître ce continent, alors qu’il a changé. Nous continuons d’agir en Afrique francophone comme il y a vingt ans. Or aujourd’hui, l’âge médian y est de 19 ans", relève Bruno Fuchs. Il appelle à revaloriser le rôle des coopérants militaires et civils ainsi qu'à recentrer l'action de l'Agence française de développement (AFD) autour de la stratégie politique définie pour le continent.
Reste à voir si les propositions du rapport auront une traduction concrète dans la politique menée. "Le seul qui peut changer les choses, c’est Emmanuel Macron", estime Bruno Fuchs. Après les tensions récentes, une redéfinition des relations entre la France et l'Afrique semble devenue une nécessité pour renouer le lien entre les deux rives de la Méditerranée.
PAR Amadou Sarr Diop
REVISITER L’ŒUVRE DE CHEIKH ANTA DIOP AU PRISME DE LA REFONDATION DES ÉTUDES AFRICAINES
EXCLUSIF SENEPLUS - Diop pourrait contribuer à l’émergence de foyers épistémologiques africanistes qui investissent la question du devenir de l’Afrique dans un contexte de globalisation où notre continent continue à occuper l’échelle des marges
S’il est impossible de refonder la production des savoirs en Afrique, sans faire référence à l’historique des conditions de naissance des études africaines, revisiter la pensée de Cheikh Anta Diop s’avère être un impératif majeur.
En effet, Cheikh Anta Diop a écrit une des plus belles pages de l’historiographie africaine, dans le sens de redonner à l’Afrique et les Africains une place centrale dans l’évolution historique de l’humanité. Cependant, en fonction des nouveaux enjeux liés au renouvellement des études africaines, la pensée de Cheikh Anta Diop doit être revisitée dans la perspective d’un dépassement épistémologique pour donner un souffle nouveau aux discours sur l’Afrique. L’explication proviendrait de l’apport de la pensée Cheikh antéenne dont les travaux ont imprimé aux études africaines une orientation qui a véritablement pu asseoir les bases de la production des savoirs sur l’Afrique à partir de nos propres épistémès. Mon propos se veut une invite à faire de l'œuvre de Cheikh Anta Diop une source d’inspiration, en l’inscrivant dans le débat de notre époque marqué par le surgissement de modèles d’intelligibilité qui défient les grandes théorisations issues des philosophies de l’histoire.
L’œuvre de Diop pourrait indiscutablement contribuer, à cet effet, à l’émergence de foyers épistémologiques africanistes qui investissent théoriquement la question du devenir de l’Afrique en termes d’émancipation dans un contexte de globalisation où notre continent continue à occuper l’échelle des marges.
La centralité de la théorie de Cheikh Anta Diop peut être située dans la démarche déconstructiviste de « la grande destinée historico-transcendantale de l’Occident ». Tout au long de son itinéraire de chercheur, il a procédé à une sorte d’exploration, au sens de Balandier, des univers de vie des peuples africains afin de contribuer par « le détour » à la découverte de nouvelles lignes de sens des réalités historiques d’un continent mis en marge par l’historiographie occidentale dans la longue destinée de l’humanité. Pour cette raison, l’apport de Cheikh Anta Diop à la naissance d'un ordre épistémique africaniste est sans équivoque. Par ce Bowoa appelle « l’herméneutique des fondements », Cheikh Anta Diop s'est investi à procéder à la coupure historiographique qui inscrit son œuvre dans la négation de l'ordre épistémologique occidental au filtre duquel se sont diffusés les savoirs sur l’Afrique et les Africains. Par le défi de ce que Mafèje désigne comme une épistémologie de l’altérité, il a fait émerger dans le domaine des sciences sociales un champ africaniste qui soit l’émanation de chercheurs africains. En effet, la rupture avec l’ordre normatif de production du savoir imposé par les canons de pensée des théories issues du monde occidental a été la principale préoccupation de Cheikh Anta Diop. Dans cette optique, il prône la désaffiliation de l’historiographie africaniste de l’eurocentrisme du discours, afin que les africains parlent pour eux, sur eux-mêmes, pour faire entendre au monde la voix authentique de l’Afrique. L’objectif étant de libérer les penseurs africanistes de l’extraversion théorique où les sociétés africaines sont étudiées à partir de canons méthodologiques et théoriques conçus et construits pour d’autres univers de vie. L’originalité théorique de Diop a consisté à revisiter les civilisations égypto-nubiennes pour déconstruire les discours sur l’Afrique et ouvrir un immense champ d’investigation dans l’étude des sociétés africaines. L’auteur de Nations nègres et cultures n’a cessé de dénoncer, à cet effet, dans une démarche sans complaisance, la construction de l’universalisme ambiant par la négation et par l’effacement des autres cultures au profit de la culture occidentale. Il y a un danger, selon Cheikh Anta Diop, « à s'instruire de notre passé, de notre société, de notre pensée, sans esprit critique, à travers les ouvrages occidentaux ». L’auteur de Civilisation et barbarie est d’avis que le principe de la restauration historique et culturelle de l’Afrique, par la référence sans équivoque aux antiquités égypto-nubiennes, est la seule voie de salut pour les peuples africains. Ce rattachement de l’Afrique noire, par Cheikh Anta Diop, à son foyer ancestral égyptien a un effet épistémologique sur l’historiographie africaniste. La démarche de Cheikh Anta Diop a consisté, par conséquent, à réinventer le discours sur l’Afrique par un éclairage scientifique des codes symboliques par lesquels se construisent et se reconstruisent les représentations et les formes de sociabilité propres aux univers vie des sociétés africaines. Dans le contexte de la guerre « des régimes de vérités », pour reprendre une expression de Michel Foucault, et de la confrontation des rationalités occidentale et négro africaine, Cheikh Anta Diop a impulsé aux études africaines le sens de l’indépendance et de l’innovation théorique.
En lisant l'œuvre de Cheikh Anta Diop dans le sens de l’histoire, on peut constater aussi bien pour ses détracteurs que pour ses propres partisans le travers d’une certaine forme d’historicisme. D’une part, ceux qui ont porté la critique à l'égyptologue sénégalais lui reproche d'être un penseur qui se délecte au passé, à l’histoire de l’Egypte pharaonique et d’autre part, ceux qui ont accordé une pertinence scientifique aux thèses de Cheikh Anta Diop ont failli pour ne pas repenser son œuvre au-delà des débats d’époque qui ont généré l'égyptologie cheikh antéenne.
Accusé à tort, par ses détracteurs, d’être un penseur du passé qui s’est trop focalisé sur les civilisations antiques de l’Egypte pharaonique, Cheikh Anta Diop se révèle, pour autant, un penseur littéralement tourné vers le futur. Le regard sur l’Afrique des origines n’est nullement un oubli au présent et au futur de l’Afrique. Sa référence aux antiquités africaines a pour but d’enraciner les sociétés africaines dans leur terreau civilisationnel pour mieux envisager leur devenir. Dans l’approche de Cheikh Anta Diop, la restitution de la civilisation égyptienne pharaonique n’est pas une posture qui clôt toute perspective à interroger le présent pour penser le futur de l’Afrique. Elle n’est pas une posture passéiste, mais le sens d’une introspection qui éclaire sur la praxis qui serait une sorte de balise des voies et moyens pour la réinvention du futur de l’Afrique face aux enjeux toniques de la domination séculaire à laquelle le continent africain est confronté. Le retour aux civilisations égypto-nubiennes est un détour, une meilleure prise en charge des réalités du présent, pour envisager l’avenir comme un champ de possibles. Reprenant le professeur Djibri Samb, le recours à l’Egypte des origines chez Cheikh Anta Diop est une forme de réhabilitation de la conscience historique africaine qui, « s’ouvrant à l’avenir et reliée à l’origine, devient une conscience historiale, au sens heideggerien ». C’est dans cette perspective que se situe le caractère engagé du discours historique cheikh antanéen qui relie le passé à son avenir où le présent se définit comme temps de réflexivité critique et d’engagement pour une épistémologie au service de l’Afrique. L’engagement épistémique n’est que scientifique, il est aussi dans l’œuvre de Cheikh Anta Diop un engagement dans le sens de la réécriture de l’histoire africaine, pour le meilleur devenir du continent noir pensé termes d’intégration des États postcoloniaux.
Dans cette dialectique du dépassement, il s’agit d’établir le lien entre l’éclairage des mutations actuelles du monde et les enjeux historiques auxquels les sociétés africaines sont confrontées. L’emboîtement de cette triple temporalité, à savoir le passé historique, le présent et l’avenir, est devenu un espace de questionnement dont le regard rétrospectif de Cheikh Anta Diop peut contribuer à établir ce qu’il est convenu d’appeler la réinvention de l’Afrique par le génie de l’esprit africain. Il nous faut donc repenser et refaire, au prisme du paradigme de Cheikh Anta Diop, l’Afrique dans la mondialisation. Notre assertion dérive du constat que le basculement du monde de l’ordre bipolaire à celui de la globalisation s’est accompagné de changement de registres analytiques dans le domaine de la pensée, en particulier dans celui des sciences humaines. Alors, les anciennes catégories de pensée sont de plus en plus remises en question par un nouvel ordre du savoir qui obéit à la variation des niveaux de détermination épistémique. Dans cette ambition de repenser les Afriques et les Africains dans le contexte de la globalisation, il s’agit d’inscrire l'œuvre de Cheikh Anta Diop aux débats de notre époque. Si les théoriciens les plus en vue dans le champ de l’africanisme sont partisans de l’afro mondialisme, la pensée de Cheikh Anta Diop nous offre des outils pour faire face à ce nouveau courant, béni et labellisé dans les milieux intellectuels occidentaux. Le tort du courant afro mondialiste c’est l’adoption d’une posture de capitulation face à l’entreprise de construction de foyers épistémologiques africanistes dont la pensée de Cheikh Anta Diop constitue une œuvre pionnière. En effet, les penseurs de l’afro mondialisme sont d’avis qu’il faut penser l’avenir de l’Afrique par le Temps du monde, celui de la globalisation porteuse du déclin des différences au nom de l’uniformisation des modes d’être et de penser. Les sociétés africaines sont alors appelées à insérer leurs temporalités au Temps de la mondialisation, en se conformant au nouvel ethos civilisationnel qui encadre le devenir des sociétés postmodernes.
Il est évident que la mondialisation ne coupe pas le monde en deux entités opposées, mais elle en fait deux univers de vie aux réalités et préoccupations différentes dont chacun vit, selon ses spécificités propres, les effets de cette unité systémique du monde. Si la mondialisation est synonyme d’extension des réseaux commerciaux et informationnels dans les pays développés, elle affecte plutôt les pays du Sud sous l’angle de leur dépendance au nouvel ordre économique et politique mondial né au début des années 90. La globalisation est porteuse, dit-on, de dissolution des différences. Mais en réalité, elle n’a pas que des effets univoques ; elle est loin d’araser toutes les singularités. Il nous faut donc avoir notre propre regard d’africanistes sur le Temps du monde où se diluent nos univers existentiels. En définitive, la mondialisation ne peut pas servir de prétexte pour mettre une croix sur l’africanisme, au nom d’un afro mondialisme qui se résume à un simple arrimage des études africanistes aux nouveaux paradigmes dominants des épistémès occidentales.
Avec l’héritage cheikh antéen, s’ouvre un horizon des possibles, celui du défi à la refondation des discours sur l’Afrique adossée à des de foyers épistémologiques africanistes dont le principe de base sera l’engagement pour une démarche afro centrée. Il s’agit ici de faire face au défi de l’innovation théorique et méthodologique dans l’étude des réalités historiques et sociologiques des sociétés africaines en devenir. Le message légué aux générations futures par Cheikh Anta est le refus de la capitulation : il s’agit ne pas de se rendre. Il nous exhorte à se démarquer de cette catégorie d’intellectuels africains qui, tout en exhortant les élites politiques à inventer leurs propres modèles de gouvernance économique et politique, refusent de s’appliquer ce principe d’autonomie, d'indépendance, dans le domaine de la production des savoirs. La décolonisation de l’Afrique n’est pas seulement politique et économique dont la responsabilité incomberait aux élites politiques, elle est aussi, avant tout, une exigence épistémique et paradigmatique qui interpelle les universitaires, les chercheurs et intellectuels que nous sommes. C’est la belle leçon à retenir de l’apport monumental de l’œuvre de Cheikh Anta Diop dans la construction d’un ordre épistémologique africaniste qui participerait à l’émancipation de notre continent. C’est en sens que le projet de Diop est incontestablement une contribution pour faire éclore, comme le soutient Jean Marc Ela, « ces voies capables de réinstaller l’Afrique au cœur des débats scientifiques de notre époque ».
Amadou Sarr Diop est sociologue, enseignant-chercheur, professeur assimilé à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
LA RÉFORME FRANÇAISE DE L’IMMIGRATION VUE DE DAKAR
Depuis l'adoption par le Parlement français d'un texte durcissant les conditions de séjour pour les étudiants étrangers, c'est l'incertitude qui prédomine à l'Ucad. Épreuves supplémentaires, budget alourdi : le rêve français s'éloigne pour certains
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/12/2023
Des milliers d'étudiants sénégalais sont dans l'incertitude depuis l'adoption de la loi immigration par le Parlement français le 19 décembre dernier. En durcissant les conditions de séjour pour les étudiants étrangers, cette réforme risque de compliquer encore davantage leur parcours universitaire en France, selon certains d'entre eux interrogés par Franceinfo.
À l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, les nouvelles dispositions suscitent l'inquiétude. Près de 14 000 étudiants sénégalais poursuivent chaque année leurs études supérieures dans l'Hexagone. La loi prévoit notamment d'instaurer le versement d'une caution financière à l'arrivée sur le territoire français.
"Il est préférable d'adoucir les lois par rapport à une immigration scientifique", estime Samba Ndiaye, étudiant en administration publique qui envisage de faire un doctorat en France. La procédure est déjà longue et coûteuse, ajoute Thione Dieng, étudiant en droit public qui a échoué deux fois dans ses tentatives pour continuer en France. "Dès que j'ai une admission, j'essaye de trouver une solution. Si je n'en trouve pas, je vais laisser comme ça", confie-t-il à Franceinfo.
Aloïs Diouf préfère pour sa part terminer son master au Sénégal. "C'est une manière pour la France de dire aux étudiants africains de rester chez eux", regrette le jeune homme, qui voit dans cette loi un moyen de dissuader les départs.
Chaque année, plus de 30 000 candidatures sénégalaises sont examinées par Campus France pour des études dans l'Hexagone. Mais avec les nouvelles mesures, qui devront encore être validées par le Conseil constitutionnel, le rêve français risque de s'éloigner pour certains.
L'AMBASSADEUR DU MALI EN ALGERIE RAPPELÉ POUR CONSULTATION À BAMAKO
Il lui est reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes. Cette convocation est également arrivée après la réception à Alger mardi par le président Abdelmadjid Tebboune d'une figure religieuse malienne.
L'ambassadeur du Mali en Algérie a été rappelé vendredi pour consultation à Bamako par "principe de réciprocité", selon un communiqué transmis par le ministère malien des Affaires étrangères, alors que la tension s'est accrue cette semaine entre les deux pays.
Aucune information n'était disponible vendredi après-midi sur un rappel dans son pays de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako. Mercredi, ce dernier avait été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères pour des "actes inamicaux" et "une ingérence" d'Alger dans "les affaires intérieures" du Mali, selon la diplomatie malienne.
Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes. Cette convocation est également arrivée après la réception à Alger mardi par le président Abdelmadjid Tebboune d'une importante figure religieuse et politique malienne, l'imam Mahmoud Dicko, l'un des rares à oser exprimer ouvertement ses désaccords avec la junte au pouvoir depuis août 2020.
Bamako avait convoqué l'ambassadeur d'Algérie "pour élever une vive protestation" du Mali "suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali", selon un communiqué du ministère.
L'Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali à la suite d'un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à dominante touareg, dit accord d'Alger. Cet accord est sérieusement mis à mal depuis la reprise des hostilités fin août entre ces groupes rebelles et l'armée malienne, après huit ans d'accalmie.
En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l'Algérie avait appelé, à travers un communiqué, "toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger". Le lendemain, jeudi, l'ambassadeur du Mali à Alger était lui aussi convoqué par la diplomatie algérienne.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l'ambassadeur du Mali, que "toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié", selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Ces principes sont "l'attachement intransgressible de l'Algérie à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'unité nationale du Mali", "la voie pacifique" pour "garantir la paix au Mali" ainsi que "la réconciliation (...) sans exclusion".
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est vendredi et samedi en visite au Maroc, avec qui Alger a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 en dénonçant une série d'"actes hostiles" de son voisin, concernant en particulier le territoire disputé du Sahara occidental et la normalisation avec Israël.
LE BILAN DE L’INCENDIE À CONAKRY PASSE À 23 MORTS ET 241 BLESSÉS
Le précédent bilan avait fait état de 18 morts et plus de 212 blessés lors de l’explosion et l’incendie qui ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre-ville de Conakry.
Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée est passé de 18 à 23 morts ce jeudi 21 décembre 2023, a annoncé le gouvernement alors que des heurts ont opposé le même jour à Conakry les forces de sécurité à des groupes de jeunes réclamant de l’essence dans les stations-service.
Le sinistre a provoqué «23 cas de décès» et 241 blessés, a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu le jeudi soir à la télévision publique, selon RFI.
Le précédent bilan avait fait état de 18 morts et plus de 212 blessés lors de l’explosion et l’incendie qui ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre-ville de Conakry.
MULTIPLE PHOTOS
HALO SUR…ROOM 221
En recueillement face à la mémoire de nos martyrs, nous avons le devoir de nous prémunir, voire d'arracher notre place dans un monde qui semble se perdre dans l'infinie abîme du chaos
Un petit garçon dans une pièce où l'obscurité se dilue dans la lumière Diurne, contemple le monde extérieur. Une perle d'image qui entre dans une parfaite résonance avec le choix de titre Room 221, le premier album du collectif Galsen Jazzpera. À travers son regard pur, tout est plus beau. Cette beauté est amplifiée à l'infinie par la magie combinée des rayons solaires et de la puissance de son imagination. Il ne regarde pas, il observe. Il ne prend pas, il recueille. Il n'obéit pas, il imite.
Cette image est d'autant plus puissante qu'elle est une parfaite illustration de l'insouciance qui frappe bon nombre d'entre nous. L'enfant qui figure sur le cover art de room 221, semble plus observateur, plus alerte, plus imprégné de son environnement que ses aînés que nous sommes. Révoltés nous faisons le parallèle ; tous les maux qui affligent le monde sont une forme d’obscurité, nous dira-t-on. Par contre avant de penser ou d’avancer qu'un lieu est obscur, encore faut-il ouvrir les yeux, ne serait-ce que pour constater la plausible absence de la lumière.
Pour bon nombre d'entre nous, nous sommes tout sauf observateurs. Nos problèmes sont décortiqués par d'autres que nous. Les solutions proposées proviennent très rarement de nous. Trop d’actions sont pensées, agencées et exécutées par d'autres que nous. De grâce, marquons un temps d'arrêt. Trouvons la force de nous extirper du tumulte du quotidien et acceptons qu'il y a un peu plus de soixante ans en arrière, nous avons très mal réagi. Nous avons mal répondu face à de chimériques vents d'indépendance. Sourds aux injonctions de l'histoire, grande férue de la répétition, nous nous étions lancés à corps perdu dans la célébration. Hélas, nous ne venions pas d'être libérés. Non, loin de là. Dans les prisons à ciel ouvert de lors, nous changions juste de geôles. Nous sombrions ensuite dans les profondeurs d'abîmes connues aujourd'hui sous les vocables de néocolonialisme et de néo-impérialisme.
Vous nous voyez venir. Le décor est bien campé pour évoquer la quasi-totalité de Room 221. Avez-vous la tracklist sous les yeux ? Le dernier opus de Galsen Jazzpera administre la nécessaire piqûre de rappel à ceux qui oublient, naturellement ou par amnésie sélective, que ces cancers qui se terminent en “isme” sont toujours d'actualité. Ces fléaux, à combattre à tout prix, ont coûté la vie à Thomas Sankara, à Sylvanius Olympio, à Amilcar Cabral, à Titina Silà (résistante), à M'Balia Camara (résistante) et à tant d'autres. En recueillement face à la mémoire de nos martyrs, nous avons le devoir de nous prémunir, voire d'arracher notre place dans un monde qui semble se perdre dans l'infinie abîme du chaos.
Qu'en est-il des chansons d'amour sur le projet ? Là où l'énergie va, la chose grandit. En plein cœur du tumulte, permettez-nous de voir la sublime lumière lacérer sans répit les ombres scélérates. Dans un contexte international où les pâles copies se suivent “comme du pain chaud”, Room 221 se veut une œuvre authentique magnifiée par les résonances harmonieuses d'une mosaïque habilement pensée et savamment travaillée. Du moment que nous pouvons établir une interconnexion entre tous les sons qui composent le projet et qu'on est alignés avec les idées qui sous-tendent “Room 221” comme choix de titre d'album, nous sommes forcément sur de bons rails.
Sinon, en dehors du premier album du collectif Galsen Jazzpera, l’amour est partout présent en Afrique. Et gardez à l'esprit que dans notre approche, nous nous adressons au Sénégalais, à l’africain, à tout citoyen du monde. Ceci étant dit, nous nous réjouissons que l'obscurité de la misère crasse soit régulièrement mise à mal par les poignants éclats de rires d'enfants dénués de tout, au summum de la pureté, ignorants de leur enfer, se contentant de peu et surtout, point le plus important, nous pouvons les aider, voire les sauver, avec presque rien. Nous le leur devons absolument: le monde leur appartient.
LOI IMMIGRATION EN FRANCE, LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS DEVRONT PAYER UNE CAUTION DE RETOUR
Adoptée mardi 19 décembre, la loi immigration prévoit une caution pour les étudiants étrangers. Ces derniers devront payer un montant pour étudier sur le sol français, qui leur sera rendu lors de leur départ.
Adoptée mardi 19 décembre, la loi immigration prévoit une caution pour les étudiants étrangers. Ces derniers devront payer un montant pour étudier sur le sol français, qui leur sera rendu lors de leur départ. “Une aberration” pour l’UNEF, qui alerte sur les conséquences d’une telle mesure.
Au lendemain de l’adoption de la loi immigration, l’angoisse se fait sentir au sein de la communauté étudiante. Une partie des textes prévoit un durcissement de l’accès aux études pour les extracommunautaires avec, entre autres, une “caution retour”.
Cette décision, très contestée par le corps universitaire, impose des coûts supplémentaires à des étudiants souvent victimes en amont de problèmes financiers liés à leur statut.
Pour l’antenne strasbourgeoise de l’UNEF, cette décision est “un recul des droits fondamentaux” qui vient “entacher le rayonnement universitaire du pays“, mais pas seulement. Déjà fortement sollicité par la communauté étrangère, le syndicat s’attend à une accentuation de la précarité étudiante avec cette loi.
Alors qu’elle militait depuis 2018 pour l’abrogation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, l’UNEF vit aujourd’hui une grande désillusion. Cinq ans plus tard, ces frais ont été inscrits dans la loi. Pire encore, une “caution de retour” vient s’ajouter au sinueux parcours universitaire des extracommunautaires.
Interrogée sur les ondes de France Inter, Élisabeth Borne évoquait ce mercredi un montant d’une dizaine d’euros. Le son de cloche est bien différent du côté du syndicat étudiant, qui parle d’une caution de “plusieurs milliers d’euros” imposée aux étudiants non européens.
“Cette loi est relativement floue, ce qui la rend encore plus angoissante“, explique Manon Moret, responsable du suivi à l’UNEF, qui déplore une “droitisation du discours présidentiel“. “Ce sont des digues qu’on pensait intouchables. Elles ont été enfoncées par un gouvernement élu pour faire barrage à l’extrême droite.“
Déjà privés de bourse d’étude, les étudiants non européens devront, avec la loi immigration, trouver d’autres ressources financières pour réaliser leur parcours universitaire en France. Outre la caution annoncée, ces derniers tirent également une croix sur l’exonération des frais d’inscription.
“Malgré le décret de 2018, beaucoup d’universités exonéraient les extracommunautaires des frais supplémentaires d’inscriptions“, explique Manon Moret. “Avec cette loi, cela deviendra presque impossible.” Concrètement, ces étudiants devront débourser 2770 euros pour s’inscrire en licence, contre 170 euros pour un Européen. Pour les masters, la somme passe de 243 euros à 3770 euros.
Pour l’UNEF, ces mesures sont synonymes de dégradation du niveau de vie pour les étudiants étrangers. “Beaucoup d’entre eux ont peur pour la réussite de leurs études“, relate la syndicaliste. En 2022, l’université de Strasbourg comptait 12 000 étudiants étrangers, soit 20% du nombre total d’étudiants.
L’UNEF a depuis des années l’habitude d’accompagner des extracommunautaires, notamment pour les aider financièrement en leur proposant des bourses alternatives. Mais depuis l’adoption du projet de loi, le travail s’annonce colossal. “Ces pénalités financières s’ajoutent aux problématiques administratives et la barrière de la langue. Une détresse étudiante extrême se prépare“, alerte-t-elle.
Une colère partagée par Michel Deneken
L’annonce du projet de loi immigration a suscité la colère de plusieurs présidents d’université lundi 19 décembre. Dans un communiqué publié quelques heures avant la commission mixte paritaire, France Universités dénonçait des mesures “inacceptables” qui “ne feraient que renforcer la marchandisation de l’enseignement supérieur français et accentuer la précarité financière de nos étudiantes et étudiants internationaux”.
L’entité, dont fait partie Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg, s’inquiète des “répercussions importantes sur l’attractivité de notre système universitaire et le rayonnement de la France“.
Adopté, le projet de loi est toujours en attente de validation par le Conseil constitutionnel. Sur France Inter ce mercredi, la Première ministre a laissé entendre que certaines mesures pourraient être modifiées, comme la caution pour les étudiants étrangers.
Emmanuel Macron a annoncé ce 20 décembre lors d’une interview sur France 5, dans l’émission “C à vous, que la caution demandée aux étudiants étrangers “n’est pas une bonne idée“. “Je vous le dis en toute sincérité, parce que je pense qu’on a besoin de continuer à attirer des talents et des étudiants du monde entier“, a poursuivi le chef de l’État.
EN DÉSACCORD AVEC LES QUOTAS PÉTROLIERS, L'ANGOLA SE RETIRE DE L'OPEP
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l'Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production", a le ministre des ressources naturelles.
L'Angola a décidé de se retirer de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu'il était temps de "se concentrer davantage" sur ses propres objectifs.
"Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l'Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production", a expliqué jeudi Diamantino de Azevedo, ministre des ressources naturelles, du pétrole et du gaz, à la télévision publique TPA. L'Angola serait alors "contraint de réduire sa production, ce qui va à l'encontre de notre politique consistant à éviter toute baisse et à respecter les contrats".
L'annonce intervient après une récente décision de l'Opep d'établir un quota de 1,11 millions de barils/jour pour l'Angola, ce que le pays conteste vivement, visant son propre objectif de 1,18 millions de b/j. Elle s'est traduite par un creusement des pertes du pétrole, les cours étant déjà plombés par les anticipations de certains investisseurs qui craignent de voir la demande en or noir sapée l'an prochain par une récession économique.
La décision de l'Angola a été prise à la suite d'un Conseil des ministres, tenu jeudi au palais présidentiel de Luanda, a précisé dans la foulée un communiqué présidentiel. Elle a été transformée le même jour en un décret ayant force de loi, signé par le président João Lourenço. "A l'heure actuelle, l'Angola ne gagne rien à rester dans l'organisation et, pour défendre ses intérêts, il a décidé de la quitter", a expliqué le ministre à la presse réunie à la présidence, selon ce communiqué.
"Lorsque nous voyons que nous sommes dans des organisations et que nos contributions, nos idées, n'ont aucun effet, il vaut mieux partir. Nous avons adhéré volontairement en 2006 et nous avons décidé de partir maintenant, également volontairement. Et il ne s'agit pas d'une décision irréfléchie ou inopportune", a souligné le ministre.
Malgré de nouvelles coupes annoncées en novembre, les prix du brut restent bloqués au plus bas depuis juin (entre 70 et 80 dollars le baril), tout en restant au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Vers 13H15 GMT (14H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février chutait de 1,59% jeudi à 78,43 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois perdait 1,68%, à 72,97 dollars.
"Plus pertinent"
L'Opep et leurs dix alliés de l'Opep+ semblent ces derniers temps avoir perdu de leur influence, entre dissensions, concurrence américaine et fébrilité face à l'urgence climatique. Fin novembre, l'Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s'étaient montrés mécontents de leurs quotas lors de la dernière réunion ministérielle de l'alliance, d'ailleurs reportée de plusieurs jours en raison de désaccords.
"Nous avons toujours fait notre devoir mais l'Angola a jugé bon de partir. Le moment est venu pour notre pays de se concentrer davantage sur ses objectifs", a encore justifié le ministre à la télévision. L'Angola a été très actif "mais notre rôle au sein de l'organisation ne nous semble plus pertinent à l'heure actuelle", a-t-il déclaré. "Les résultats actuels ne servent pas nos intérêts".
Fondée en 1960, l'Opep, qui réunit 13 membres sous la houlette de Ryad, a noué en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont Moscou, sous la forme d'un accord appelé Opep+, dans l'optique de limiter l'offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.
Mi-décembre, lors de la COP28 à Dubaï, les pays du monde entier ont approuvé un compromis historique ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement, appelant à "mener une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale".