Au Sénégal, ou même en Afrique, la femme belle est la femme bien battue avec de belles rondeurs et un corps bien refermé. Cette stipulation des hommes envers la femme pousse certaines à faire recours à des produits. Ces «remèdes» sont en vente libre ou presque au Sénégal : comprimés, sirops, huiles, crèmes ou suppositoires censés faire prendre du poids. Signe d’opulence et de beauté, les rondeurs sont un «marché» porteur au Sénégal. Certaines femmes achètent en pharmacie, sans ordonnance, des sirops antihistaminiques (contre les allergies), qui ont pour effet secondaire de stimuler l’appétit. On trouve aussi facilement des contrefaçons dans les marchés de Dakar. Et des produits pour grossir, sous forme de crème, font aussi fureur. Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Qu’est qui explique cette tendance de recours des femmes Sénégalaise aux produits grossissants ?
La tendance est internationale, les gens ont un sérieux problème d’estime de soi et, à ce niveau précis, ça se répercute sur ce qu’on appelle le rapport de fond. Maintenant, c’est beaucoup plus observé au niveau des femmes parce que, comme nous le savons, la femme est par référence la personne la plus apte à avoir une perception négative des remarques sur son poids. En réalité, dans la grande société, la femme doit beaucoup plus prendre soin de son corps. Souvent, les formes physiques naturelles ne sont pas à la hauteur des attributs, à l’image de la fille. A l’étranger, maintenant on trouve d’avantages d’outils (chirurgie) et produits pour arranger ça comme ce que vous appelez ici en Afrique les produits grossissants. Et c’est à leurs risques et périls car ça représente souvent des trouvailles trop nocives pour la santé.
Que faut-il faire pour lutter contre ce phénomène en vogue ?
Je trouve juste qu’on devrait essayer de trouver des réponses collectives car il y a, en premier, une crise de développement personnel qui doit être renforcé par tout ce qui a trait à une éducation à la reprise d’une confiance personnelle et individuelle. Le point de départ, par rapport au management d’un individu, c’est sa perte ou non de sa confiance en lui. L’autre problème, c’est qu’on doit faire attention à ce qu’on appelle la dictature de l’audiovisuel. Aujourd’hui, le cinéma et la télévision continuent de propager une culture, peut-être unifiée, que voici le modèle de femme ou le modèle d’homme visé ; si davantage, comme nous nous le faisons à travers nos téléfilms bien vrai que nous avons nos téléfilms et télé-réalités et malheureusement les scénarios qui y sont produits sont occidentalisés, il faudrait qu’on nous renvoie à travers ce qu’on appelle les héroïnes ou l’actrice principale un modèle africain ; mais, tout le temps, on nous montre des femmes dépigmentées, des femmes avec des formes bien dessinées grâce à la chirurgie. Ce qui pousse les jeunes filles qui regardent à se faire une image de ce qu’il faut faire pour intégrer la société.
LES CONSÉQUENCES DU RECOURS À DES MÉDICAMENTS POUR GROSSIR
Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets
La prise de médicament pour gagner du poids, phénomène très récurrent ces derniers temps, n’est pas sans effets néfastes pour l’organisme, la santé en général. Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets indésirables. «Certains antihistaminiques peuvent entrainer une somnolence, une baisse de la vigilance, une rétention d’urine, une constipation, des palpitations cardiaques ou une mydriase (augmentation du diamètre de la pupille). Les corticoïdes peuvent entrainer l’hypertension artérielle et l’augmentation de la glycémie, la diminution de la capacité de cicatrisation des plaies, la perte de calcium osseux (pouvant causer l’ostéoporose), et les problèmes physiques», met en garde Dr Dieng.
Même si nombre de personnes trouvent ces médicaments dans des circuits non officiels, certaines s’en procurent directement dans des officines de de pharmacie, avec ou parfois même sans ordonnances. Alors que d’autres usent et abusent d’une prescription médical obtenu dans ce sens à des circonstances bien précises. Sur ce, le médecin-général déclare que «les pharmaciens, lors de la délivrance des médicaments, doivent rappeler aux patients les risques liées à leur utilisation. Et certains médicaments sont soumis à des conditions de prescription et de délivrance particulières».
Revenant sur les manifestations de cette prise de médicaments, Dr Bamba Dieng souligne que «les antihistaminiques favorisent une grande sensation de faim et donc l’envie de manger. Or, cette sensation de faim est durable et ne se calme pas facilement. La personne pourra, dès lors, ingurgiter plus de nourriture que d’habitude ; ce qui peut suffire à lui faire prendre des kilos…» Et d’ajouter : «Les corticoïdes favorisent la faim et le stockage de la graisse et provoque une redistribution très particulière des cellules graisseuses (lipodystrophie).
En effet, ces dernières se concentrent sur le visage, lui donnant une forme arrondie très caractéristique, forment une bosse au niveau de la nuque et favorisent l’augmentation du tour de taille». Suffisant pour que, face à tous ces dégâts, Dr Dieng conseils les utilisatrices de ces médicaments arrêter leur prise. «Il faut impérativement arrêter car l’usage détourné d’un médicament est totalement déconseillé. Cependant, on peut utiliser des apéritifs mais d’une manière prudente et, mieux, sous surveillance médicale», insiste-t-il.
Relevant que parmi les médicaments utilisés pour prendre du poids, il y a : les antidépresseurs, l’injection d’insuline, la cortisone, les antihypertenseurs (pour soigner l’hypertension), les bêtabloquants (pour les troubles cardiovasculaires…)
LE PRIVÉ VERS L’HARMONISATION ET L’ÉQUITÉ DES TARIFS
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé.
La pré-validation de la nomenclature des actes médicaux s’est tenue hier, jeudi 31 mars, à Dakar en présence du ministre de la Santé et de l’action sociale. L’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations.
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé. Selon Abdoulaye Diouf Sarr qui a présidé la rencontre : « elle constitue le point de départ d’un processus d’appropriation de ce référentiel par les services de mon département mais aussi par les autres acteurs concernés ». Et de poursuivre : « nous savons que ce n’est pas le premier exercice du genre. Le défi est donc pour nous de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers ».
Pour cette rencontre, l’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations. « L’atelier fait suite à l’audience que j’ai accordée au Dr Ardo Ba, Président du Syndicat des Médecins privés du Sénégal et à sa délégation, venus me présenter le travail que leur organisation a bien voulu accomplir afin d’adapter la nomenclature des actes professionnels, en tenant compte des nombreuses évolutions intervenues dans le secteur de la santé et du contexte socio-économique actuel», a renseigné le ministre Diouf Sarr.
En termes de réformes, le ministre de la Santé a rappelé qu’en 2020, son département a adapté l’organisation du ministère de la Santé et de l’action sociale, pour mettre en phase la composition et les missions du département. « Nous avons également fait adopter la réforme sur les Comités de Développement sanitaire, après plusieurs années d’attente. D’autres réformes ont été menées et certaines sont en cours notamment sur la pharmacie, en vue de renforcer notre souveraineté sanitaire et de mieux faire face aux chocs sanitaires ».
Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a aussi fait savoir que cette dynamique de réformes va se poursuivre avec la révision de la nomenclature des actes des médecins, chirurgiens-dentistes, radiologues et biologistes qui date de 1955. « Au fil des années, cette nomenclature est devenue source de tensions entre l’offre des structures privées de soins et la demande formulée par les mutuelles et les autres assureurs », a-t-il poursuivi.
Et d’attester : « il apparait donc nécessaire d’adapter le texte y relatif, en vue d’améliorer l’accès à des services de santé et d’action sociale de qualité et à moindre coût. Adapter la nomenclature, c’est également trouver une solution à l’épineux problème de la tarification dans nos structures privées et publiques »
L’ÉQUATION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES POUR LES ENFANTS ET LES FEMMES ENCEINTES
Si le lien entre les changements climatiques et certaines maladies affectant les enfants et les femmes enceintes n’est pas toujours évident, de nombreux spécialistes constatent que des pathologies touchent plus fréquemment ces catégories de la population.
Fatick, 23 mars (APS) – Si le lien entre les changements climatiques et certaines maladies affectant les enfants et les femmes enceintes n’est pas toujours évident, de nombreux spécialistes constatent que des pathologies touchent plus fréquemment ces catégories de la population.
‘’Ce qu’on remarque le plus en période hivernale, ce sont des maladies dermatologiques chez les enfants, les maladies gastro-entériques, des maladies liées à la chaleur et à la pluviométrie, mais ce sont juste des constats’’, explique le docteur Rougyatou Camara, pédiatre à l’hôpital régional de Fatick (centre).
Ces pathologies se rencontrent davantage en période de chaleur qu’en temps de fraîcheur, précise la pédiatre, interrogée sur les conséquences des changements climatiques sur la santé des enfants dans cette région qui connaît d’importantes hausses de température.
Outre la chaleur et l’humidité, les épisodes de poussière enregistrés généralement en avril et en mai sont aussi à l’origine de la poussée des affections respiratoires, avec des consultations fréquentes pour des crises d’asthme et des bronchiolites chez les nourrissons, des dermatoses de façon générale, a indiqué Mme Camara.
‘’Les enfants ont tendance à jouer dans les eaux stagnantes lors des inondations de plus en plus récurrentes dans la région à cause des fortes pluies’’, fait-elle observer.
L’Etat fait certes des efforts pour renforcer le système hydraulique de la région, mais dans certaines zones de Fatick, mais il y a encore ‘’des soucis liés à l’accès à l’eau potable et à la teneur en sel de l’eau’’.
C’est le cas dans la commune de Dioffior, dans l’arrondissement de Fimela, ainsi que dans quelques îles du département de Foundiougne, qui sont confrontées à des difficultés d’accès à l’eau. Fatick est une région confrontée à ‘’une vulnérabilité liée à la salinité des sols, ce qui impacte sur les performances agricoles et réduit les rendements agricoles, et favorise la malnutrition aigüe chez les enfants’’, signale la pédiatre.
Fréquence de l’hypertension et de l’anémie
Par ailleurs, certaines maladies affectent davantage les femmes enceintes que les autres couches de la population, constate Rougyatou Diallo, gynécologue, cheffe du service de la maternité de l’hôpital régional de Fatick.
L’hypertension artérielle et ses complications chez les femmes enceintes représentent les plus fréquents motifs de consultation, précise Mme Diallo.
Elle n’établit certes pas de lien direct entre les changements climatiques et certaines pathologies faisant l’objet de fréquentes consultations, surtout chez les femmes enceintes, mais ‘’peut-être qu’indirectement, certains facteurs liés aux changements climatiques, comme la rareté du poisson dans la région, peuvent influer sur l’alimentation des femmes’’.
Mme Diallo fait état de ‘’beaucoup de cas d’anémie’’ de femmes de la région, qui viennent de zones rurales et du milieu urbain, une conséquence sans doute de la faiblesse des rendements agricoles dus à une pluviométrie irrégulière.
‘’Des liens de causalité formelle n’ont pas encore été établis, mais tout le monde constate qu’il n’y a plus beaucoup de légumes, de fruits et de poisson venant des régions côtières comme Dakar, Saint-Louis, Thiès, et ces changements dans l’alimentation sont source de vulnérabilité en matière de santé’’, souligne la gynécologue.
Beaucoup de nouveau-nés présentent un faible poids à la naissance, remarque-t-elle. Et beaucoup de mères sont victimes d’éclampsie ou de pré-éclampsie (des crises convulsives, potentiellement fatales), par exemple.
Dans une région où il ‘’fait tout le temps chaud’’, les hypertendus sont exposés, selon Rougyatou Diallo. Elle constate que le décollement du placenta est fréquent chez les femmes enceintes.
‘’Certes, il n’y a pas d’études pour le certifier, mais nous remarquons qu’il y a trop de cas d’hématomes rétro-placentaires et de pré-éclampsie’’, a souligné Mme Diallo.
Fatick ne figure pas dans la zone rouge en matière de paludisme. La prévention y est soutenue, avec la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes.
Les inondations considérées par les spécialistes comme l’une des manifestations des changements climatiques peuvent en outre avoir des incidences sur le suivi médical des femmes enceintes.
Récurrence des accouchements à domicile
Dans la région de Fatick, les évacuations sanitaires posent problème, certaines zones du territoire régional étant inaccessibles, ce qui rend les accouchements à domicile récurrents, en dépit des risques encourus, selon la gynécologue.
Ce phénomène est l’une des principales causes de mortalité maternelle et infantile, note-t-elle, ajoutant que la prise en charge et le recours aux soins sont retardés, au point d’entraîner des complications lors de l’accouchement, même dans les établissements de santé.
‘’On n’a pas encore les évidences scientifiques pour établir les liens de causalité entre changements climatiques et la santé de la reproduction des femmes, mais on constate quotidiennement une récurrence de certaines maladies, comme l’hypertension artérielle, l’anémie ou l’hypothermie’’, résume Mme Diallo.
‘’Ce n’est pas encore documenté, il manque des données pour faire la comparaison’’ avec les années passées, insiste la gynécologue, estimant qu’il faut une étude prospective pour voir si les pathologies émergentes et ré-émergentes sont dues aux changements climatiques.
Une telle étude pourrait en même temps déterminer à quelle période de l’année ces pathologies sont plus fréquemment enregistrées. De quoi faciliter la cartographie sanitaire des régions pendant toute l’année, en corrélation avec les effets de l’évolution du climat.
GRÈVE DE AND GEUSEUM, LE MOT D’ORDRE "BIEN RESPECTÉ" À PÉTÉ
Le mot d’ordre décrété par l’Alliance des syndicats de la santé (And Geuseum) est "bien respecté" dans le District sanitaire de Pété, dans le département de Podor (nord), a déclaré jeudi, le secrétaire général de la section SUTSAS, Papa Ousseynou Gaye.
Podor, 31 mars (APS) - Podor, 31 mars (APS) - Le mot d’ordre décrété par l’Alliance des syndicats de la santé (And Geuseum) est "bien respecté" dans le District sanitaire de Pété, dans le département de Podor (nord), a déclaré jeudi, le secrétaire général de la section SUTSAS, Papa Ousseynou Gaye.
"Dans les 33 postes de santé le mot d’ordre est bien respecté. Le personnel a appliqué à la lettre les consignes et recommandations de l’Alliance des syndicats de la santé’’, a-t-il déclaré à l’APS, à la fin d’une réunion d’évaluation de la grève dans la zone.
Les agents de santé membres de l’Alliance des syndicats de santé (And Geuseum) ont décrété mercredi un mot d’ordre de 72 heures de grève.
M. Gaye, par ailleurs infirmier-chef de poste d’Aéré-Lao, dans l’arrondissement de Cas-Cas, a par contre signalé que "la grève est relativement suivie" dans les centres de santé de Pété, Galoya et Aéré-Lao.
Selon lui, "50% du personnel n’est pas syndiqué, ce qui fait qu’il y a plus d’activités dans ces structures’’.
"Toutes les urgences sont prises en charge dans les toutes les structures sanitaires quel que soit le niveau sur la pyramide sanitaire du pays", a-t-il toutefois assuré.
Le secrétaire général de la section SUTSAS du district sanitaire de Pété a fait part de la détermination du personnel de santé à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Il a évoqué parmi leurs revendications, "la réforme du système indemnitaire plus juste pour les personnels de santé, à l’instar des autres corps de la fonction publique"
"Dans les 33 postes de santé le mot d’ordre est bien respecté. Le personnel a appliqué à la lettre les consignes et recommandations de l’Alliance des syndicats de la santé’’, a-t-il déclaré à l’APS, à la fin d’une réunion d’évaluation de la grève dans la zone.
Les agents de santé membres de l’Alliance des syndicats de santé (And Geuseum) ont décrété mercredi un mot d’ordre de 72 heures de grève.
M. Gaye, par ailleurs infirmier-chef de poste d’Aéré-Lao, dans l’arrondissement de Cas-Cas, a par contre signalé que "la grève est relativement suivie" dans les centres de santé de Pété, Galoya et Aéré-Lao.
Selon lui, "50% du personnel n’est pas syndiqué, ce qui fait qu’il y a plus d’activités dans ces structures’’.
"Toutes les urgences sont prises en charge dans les toutes les structures sanitaires quel que soit le niveau sur la pyramide sanitaire du pays", a-t-il toutefois assuré.
Le secrétaire général de la section SUTSAS du district sanitaire de Pété a fait part de la détermination du personnel de santé à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Il a évoqué parmi leurs revendications, "la réforme du système indemnitaire plus juste pour les personnels de santé, à l’instar des autres corps de la fonction publique".
LE SYNDICAT DES PHARMACIENS PRIVÉS DU SÉNÉGAL MENACE DE FERMER LES OFFICINES
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » au profit de Mme Mbodji
Le Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal (SPPS) a annoncé hier mercredi, la convocation prochaine d’une Assemblée générale extraordinaire pour déterminer de la conduite à tenir dans l’affaire dite de la Grande Pharmacie Dakaroise. Il n'exclut pas d'appeler à la fermeture des officines de pharmacie.
L’affaire dite « de la grande pharmacie dakaroise » connait des rebondissements. Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, lors d'un point de presse tenu dans ses locaux , de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » sise au Plateau, 1 Place de l’Indépendance, au profit de Mme Mbodji Aicha Goundiam.
Selon le Président du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal, Docteur Assane Diop, la décision prise par le ministère de la Santé à la date du 11 février 2022, sur la base de la note de présentation du Directeur de la Pharmacie et du Médicament est injustifiable. « La notification à l’intéressée par ce dernier n’a été faite qu’un mois après, c’est-à-dire le 08 mars 2022. Ce qui est surprenant, c’est que le même Directeur recommande à Mme Mbodji dans sa note d’information, de déposer un dossier de demande de transfert, alors que l’arrêté portant autorisation d’exploitation de son officine a été abrogé un mois auparavant », a–t-il avancé.
Et de renseigner : « pour rappel, en 2020 la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) avait pris la décision illégale d’instruire un dossier de transfert de la Pharmacie Nation sur le site appartenant à la Grande Pharmacie Dakaroise depuis 1953, en violation des dispositions relatives aux conditions de création et de transfert des officines. Cette décision a été prise malgré tous les efforts effectués par Mme Mbodji pour informer les autorités concernées de son transfert provisoire et de son intention de rejoindre son site, dès la fin des travaux de rénovation, qui concernaient l’immeuble qui abritait son officine ».
Pour Dr Diop, la concernée avait d’ailleurs attaqué cet arrêté devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême qui a tranché en sa faveur ( arrêt n°51 du 25 novembre 2021) en annulant l’arrêté du ministre de la Santé portant autorisation de transfert de la Pharmacie Nation au rez de chaussée de l’Hôtel indépendance . Face à ce qu’il considère comme une injustice en direction de Mme Mbodji, le SPPS renouvelle son engagement pour le respect des lois et règlements régissant la profession. « Nous userons de tous les moyens à notre disposition pour qu’il en soit ainsi » a déclaré Dr Diop.
En outre, le syndicat a invité ses membres à l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra dans les jours à venir. « Le Syndicat des Pharmaciens appelle tous ses membres et sympathisants à se mobiliser pour faire barrage à cette décision inique, qui constitue un précédent dangereux pour la profession. Le syndicat exhorte enfin ses membres à répondre massivement à la convocation dans les prochains jours de l’assemblée générale extraordinaire pour déterminer la conduite à tenir face à cette forfaiture. "Nous n’excluons pas de fermer les pharmacies pour que le droit soit rétabli » a averti le Président du SPPS.
LA RENCONTRE GOUVERNEMENT-SYNDICATS DE LA SANTE ACCOUCHE D'UNE SOURIS
La fédération des syndicats de la santé (F2S), dans le cadre de l'exécution de son 3e plan d'actions, a décrété 72 h de grève sur l'ensemble du territoire national à partir de ce mercredi 30 Mars.
La fédération des syndicats de la santé (F2S), dans le cadre de l'exécution de son 3e plan d'actions, a décrété 72 h de grève sur l'ensemble du territoire national à partir de ce mercredi 30 Mars. Suite à la première rencontre Gouvernement-syndicats présidée par le Ministre de la fonction publique, Mariama Sarr, il avait été retenu des rencontres sectorielles avec les différents ministères concernés par les plateformes revendicatives.
Dans le suivi de cet agenda une rencontre avec la F2S devait se tenir ce mardi 29 mars 2022, entre les deux parties en prélude à la grande plénière. La rencontre s'est, finalement terminée en queue de poisson suite à la décision prise par la tutelle (Abdoulaye Diouf Sarr) de bouder la salle.
En effet, dès l'entame des discussions, le syndicaliste Souleymane Joe Mané a souligné au ministre des problèmes de forme liés à la convocation de cette rencontre. Ce dernier n'a pas manqué de constater que la dite invitation ne s'adresse pas directement à lui en tant que président de la fédération et principal destinataire, mais à son cabinet alors que c'est le contraire qui devrait l'être.
Le Ministre lui a demandé de lui démontrer le fondement juridique de cette affirmation car pour lui une « fédération » n'a pas de fondement juridique, contrairement à un syndicat légalement constitué. Ce que réfuta le syndicaliste en soulignant que la loi permet bel et bien aux syndicats de se regrouper en une entité et de défendre leurs intérêts.
Le Ministre a voulu marquer son autorité en insistant. Joe Mané répliqua en lui faisant savoir qu'il n'est pas son chef. Ce que le ministre n’a pas du tout aimé et a préféré quitter la salle.
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LES LIONS AU RENDEZ-VOUS DE DOHA
Dans un stade Abdoulaye Wade neuf et chauffé à blanc, les Sénégalais ont dû attendre les tirs au but pour vaincre l'Égypte (0-1, 1-0, 3-2 a.p). En deux mois, les Pharaons auront perdu une CAN et une place au Mondial face aux Lions de la Teranga
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 29/03/2022
Le Sénégal attendait de pied ferme l'Égypte. Si les Pharaons ont été chahutés à leur arrivée dans le pays, ce n'était rien par rapport à l'accueil mijoté par les fans des Lions dans le stade flambant neuf de Diamniadio.
"On va les manger !"
Les Sénégalais se sont déplacés en masse dès l'ouverture des portes à 10 h. À midi, le stade était déjà à moitié rempli dans une ambiance de fête jaune, rouge et verte. Avec un peu de bleu aussi, un drapeau en soutien à l'Ukraine ayant été déployé. À une heure du début du match, les places se faisaient déjà rares alors qu'une longue file de spectateurs attendait toujours de pouvoir rentrer dans l'enceinte.
Pour cette foule de supporters des Lions, la défaite ou la non-qualification semblait inenvisageable : "On va les manger ! On va les manger !", chantent-ils à destination de leurs adversaires.
Les Lions de la Teranga entrent sous un tonnerre d'applaudissements alors que Sadio Mané, premier sous la pelouse, harangue la foule de grands gestes du bras. Le ton est donné avec la bronca qui accueille les trois premiers Pharaons sous la pelouse. Des lasers sont projetés sur le staff égyptien. Pour les deux prochaines heures, le Sénégal a décidé de laisser tomber son surnom de "pays de la Teranga", ou "hospitalité" en wolof.
À leur arrivée, la dizaine de cars de supporters égyptiens peinent à gagner leur place en tribunes car leurs gradins sont tout simplement occupés. Ils sont d'ailleurs obligés de passer par un des coins du stade et le bord de terrain pour rejoindre la tribune, où ils reçoivent des projectiles malgré les appels au calme du speaker. "Biladi, Biladi, Biladi", l'hymne de l'Égypte est d'ailleurs copieusement sifflé alors que des fumigènes éclatent un peu partout dans le stade.
Dans ces conditions, les Lions savent que la victoire est impérative, surtout avec une défaite 1 à 0 au match aller. Chaque touche de balle, aussi insignifiante soit-elle, donne lieu à une ovation. Les résultats ne se font pas attendre. Sur un coup franc sur le côté droit obtenu par Saliou Ciss, la défense repousse mal. Boulaye Dia profite du cafouillage pour pousser le ballon au fond des cages (7e,1-0). Il devient donc le premier buteur de l'histoire du stade en match officiel.
Un match violent, haché par les fautes
Le match est lancé, et il sera bouillant. Les équipes se rendent coup pour coup, littéralement. Sur son banc, le volcanique Carlos Queiroz s'énerve sur l'arbitre et sur son homologue, Aliou Cissé, qui en perd également son sang-froid. Les deux équipes peinent à se rapprocher du but adverse, si ce n'est sur des frappes lointaines, comme celles de Mohamed Elneny (14e) ou Sarr (28e, 33e), ou corner (24e).
Comme à la CAN-2022, l'Égypte fait montre de son organisation défensive sans faille et d'un bloc compact qui laisse peu de places aux offensives sénégalaises. Les Lions ne s'affolent pas, répondent au défi physique égyptien et cherchent l'ouverture sur coup franc : la balle est glissée à Mané, qui déborde et centre en retrait vers Gueye, qui ne met pas assez de force dans sa frappe (37e). Quelques instants plus tard, c'est Nampalys Mendy qui prend sa chance mais la balle frôle le poteau égyptien (44e).
À la mi-temps, le speaker appelle la foule au calme. Moins de fumigènes, moins de projectiles et davantage d'encouragements, réclame-t-il. Pas de quoi calmer les lasers projetés dans les yeux des Égyptiens, ni les huées au retour des vestiaires.
Trézéguet manque de doucher le stade. Mohamed Salah temporise à l'orée de la surface de réparation et le lance idéalement sur la gauche des 5,50 mètres. L'ailier de Galatasaray arme un tir croisé du gauche qu'Édouard Mendy repousse au sol (52e). Boulaye Dia, trouvé dans la surface, tente de répondre. Les Sénégalais réclament un pénalty à la suite d'une charge d'Emam Ashour, en vain (55e).
Les Sénégalais semblent reprendre leur marche en avant, mais Zizo manque de surprendre ses adversaires en égalisant. L'attaquant des Pharaons est à la réception d'un centre depuis le couloir droit et place une reprise de la tête croisée qui prend Édouard Mendy à contre-pied. Le ballon manque d'un rien le cadre (71e).
El-Shenawy en état de grâce
Le stade retient son souffle lorsque Sadio Mané lance idéalement Ismaïla Sarr dans le dos des défenseurs. L'ailier de Watford se présente face à Mohamed El-Shenawy, mais ouvre trop son pied (82e). Un raté qui pourrait le hanter longtemps, puisqu'il contraint les deux équipes en prolongation.
Et dans ce scénario de match d'une durée de 120 minutes, l'Égypte a prouvé qu'elle n'avait pas son pareil. D'autant que le moindre but rendrait les choses extrêmement compliquées pour les Lions. Ismaïla Sarr échoue à nouveau face au gardien (93e). Pape Abou Cissé et Cheikh Bamba Dieng surgissent tour à tour sur les corners tirés côté gauche par Sadio Mané, et placent des reprises puissantes du crâne que Mohamed El-Shenawy repousse grâce à de belles parades (94e). Les deux hommes échouent à nouveau quelques minutes plus tard (103e). À chaque fois, le portier reste de longues secondes au sol pour gagner du temps.
Moins de deux mois après la finale de Yaoundé, il semble qu'il était écrit que ces éliminatoires se joueraient à nouveau aux tirs au but. Koulibaly rate d'entrée son pénalty, qui rebondit sur la barre transversale, mais Salah fait pire en expédiant le ballon dans les tribunes. Deux ratés des capitaines pour commencer, que Saliou Ciss et Zizo imitent. Pas Ismaïla Sarr, qui après avoir tant buté sur le portier égyptien trouve enfin la faille. Elsoulia fait de même.
Idrissa Gueye redonne une nouvelle fois l'avantage aux siens, tandis que l'Égyptien manque sa tentative. Comme à Yaoundé, la balle de match est à Sadio Mané. La superstar des Lions ne fait pas de détails et fait une nouvelle fois chavirer de bonheur le Sénégal en qualifiant le pays pour son troisième Mondial.
Fumigènes, envahissement de terrain et liesse générale... En apnée depuis près de trois heures, le stade Abdoulaye-Wade laisse éclater sa joie. Il faut croire que le Sénégal a pris goût à la victoire et aux larmes d'Égyptiens.
par Mohamed Lamine Ly
SANTÉ : VERS L'UNITÉ D'ACTION, POUR DES ACQUIS SUBSTANTIELS
L’agitation syndicale en cours est plus le fait de syndicats de base dont les militants sont confrontés aux dures réalités de la crise économique, que des centrales syndicales, qui végètent dans une profonde léthargie
Les 30, 31 mars et le 1er avril prochains, deux grands cadres unitaires des syndicats de la santé vont aller en grève, en même temps. Même s’il ne s’agit pas d’une unité d’action concertée et souhaitable, on ne peut, non plus, imputer cette coïncidence apparente à un pur hasard.
Qu’est-ce qui explique cet essor de luttes syndicales dans notre pays, au moment où la situation économique nationale, sous-régionale et même mondiale semble des plus précaires et incertaines ?
En effet, c’est dans la période, où le gouvernement pensait voir le bout du tunnel après l’épreuve inédite qu’a constitué la dramatique pandémie de la Covid-19, que la guerre russo-ukrainienne risque de plonger la plupart de nos pays dans une crise dont la nature et l’ampleur sont difficiles à évaluer, au regard du bouleversement des paradigmes économiques en cours.
Si nos décideurs en sont arrivés à cette situation des plus inconfortables, ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes, car ayant passé le plus clair de temps à faire dans le dilatoire, refusant d’appliquer des accords qu’ils avaient eux-mêmes signés, au moment où ils engageaient l’État dans la création d’institutions budgétivores ou autres dépenses somptuaires, loin d’être prioritaires.
De plus, leur approche des questions syndicales était teintée de subjectivisme voire de mépris, basée sur un postulat erroné, qui voudrait faire des agents de l’État et des travailleurs du secteur moderne de l’Économie des privilégiés par rapport aux populations rurales, dont ils sont pourtant issus et restent les plus grands soutiens.
Toujours fidèle à leur logique anti-travailleurs intrinsèquement liée à leur idéologie libérale, les autorités politiques auront déployé des efforts colossaux pour enfermer la plupart des dirigeants des centrales syndicales dans leur concept incongru de pacte de stabilité sociale, qui a fait long feu.
En effet, l’agitation syndicale en cours est plus le fait de syndicats de base dont les militants sont confrontés aux dures réalités de la crise économique, que des centrales syndicales, qui végètent dans une profonde léthargie par la faute de certains dirigeants, que leurs conditions concrètes de vie ont progressivement éloignées du monde du travail.
Ce sont les transporteurs, qui faisant preuve de détermination et d’un esprit unitaire remarquable, ont ouvert, en décembre 2021, le bal de la contestation syndicale. À leur suite, les enseignants allaient engager des actions vigoureuses, car ayant maintenant compris, que le manque d’efficacité de leurs grèves itératives était en rapport direct avec la fragmentation de leur mouvement syndical. De fait, c’est finalement, grâce à leur unité d’action, qu’ils arracheront les acquis les plus significatifs depuis plusieurs décennies.
Après cela, le gouvernement a accordé des primes aux travailleurs d’autres départements ministériels identifiés par l’étude sur le système de rémunération au sein de l’Administration publique sénégalaise (agriculture, inspection du travail ...) et à certains secteurs des forces de défense et de sécurité.
Force est de constater que le ministère de la Santé et de l’Action sociale a été complètement occulté, alors qu’il est celui dont les agents, ne disposant même pas d’indemnité de logement (pour ceux n’ayant pas de logement de fonction), sont les plus mal lotis, sur le plan du système indemnitaire.
C’est également, celui où le gouvernement a choisi une stratégie de séduction des cadres supérieurs, n’épargnant même pas les ordres professionnels, par l’allongement de l’âge de la retraite et l’octroi de nouvelles primes à eux seuls, qui même insuffisantes, n’ont pas pris en compte les cadres moyens et d’autres catégories de personnel, qui pourtant sont indispensables à la bonne marche du système sanitaire.
Cette démarche discriminatoire a contribué à radicaliser les jeunes travailleurs paramédicaux, prêts à tous les sacrifices pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Malheureusement, les organisations ayant fait les beaux jours de l’autonomie syndicale voire du syndicalisme révolutionnaire, caractérisées par un immobilisme flagrant au niveau de leurs instances de direction, donnent parfois l’impression d’avoir pour vocation de servir d’écran et d’outil de diversion face à la montée de nouvelles forces syndicales.
C’est le lieu de saluer le dynamisme d’organisations comme ceux de la fédération des syndicats de la santé (F2S), qui ambitionne d’entraîner l’ensemble des travailleurs vers de véritables batailles de principe, contrastant avec les habituelles comédies syndicales du passé.
Le moment est donc venu pour la F2S et AND GËSSËM d’aller vers l'unité d'action, pour enfin arracher des acquis substantiels, à l’image du mouvement syndical enseignant.
LA MSAE VEUT ETENDRE SES RAMIFICATIONS DANS D'AUTRES REGIONS DU PAYS
La Mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) a décidé de déconcentrer son système de gestion des prestations à travers l’ouverture de trois nouvelles agences dans le pays, a annoncé un de ses responsables.
Saint-Louis, 27 mars (APS) - La Mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) a décidé de déconcentrer son système de gestion des prestations à travers l’ouverture de trois nouvelles agences dans le pays, a annoncé un de ses responsables.
’’Le rythme des paiements aux prestataires et de remboursements aux adhérents sera beaucoup plus soutenu avec cette perspective de déconcentration du système de gestion à travers les agences et guichets qui vont être installés à l’intérieur du pays’’, a dit Badara Camara, son coordonnateur dans le département de Thiès.
Ces agences dont la création figure dans le plan stratégique 2022-2026 de la MSAE sont celles de la partie sud-ouest regroupant les sections de Velingara, Medina Yoro Foula, Kolda Bounkiling, Ziguinchor, Oussouye.
La partie centre-est s’etend aux sections de Thiès, Diourbel, Mbour, Tivaoune, Bambey, Mbacké, Kébémer et Louga, selon ce document remis à la presse venue couvrir l’assemblée géénrale de la stcurure finalement interdite.
La partie centree regroupe les sections de Kaolack, Nioro, Guinguinéo, Kaffrine, Birkelane, Malem Hodar, Koungheul, Fatick et Gossas.
Selon ce document, la MSAE continue d’enregistrer une hausse de ses adhérents dont 4142 nouveaux ont été notés pour le compte de l’année 2021 et a reçu plus de 611 nouvelles adhésions entre janvier et février, pour la somme de 1.193.627.231 FCFA.
Les administrateurs ont voté le budget 2022 qui dépasse les deux milliards. Le nombre d’adhérents est à 47.095 répartis dans les 46 départements du pays.