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5 mai 2025
Santé
SIX CAS DE ROUGEOLE CONFIRMÉS DANS CINQ DISTRICTS DU PAYS
Malgré cette situation, aucune alerte concernant le mpox n'a été émise. La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses fait état d'autres épidémies en cours, notamment la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et le chikungunya.
Dakar, 9 oct (APS) – Six cas de rougeole ont été enregistrés dans cinq districts sanitaires du pays (Dakar Sud, Foundiougne, Keur Massar, Pikine et Saraya), a appris l’APS de source sanitaire, laquelle précise qu’aucun cas de mpox ou variole du singe n’a été enregistré au Sénégal.
‘’Six cas confirmés de rougeole ont été notifiés par cinq districts, que sont Dakar sud (1), Foundiougne (1), Keur Massar (1), Pikine (2) et Saraya (1). Les districts de Dakar Sud et Foundiougne notifient ainsi leur premier cas confirmé de l’année’’, indique la Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique et indicateurs de performances.
Dans son bulletin épidémiologique dont copie est transmise à l’APS, cette direction fait observer que ‘’le district de Pikine qui était sorti d’une première épidémie le 8 mai dernier, vient de franchir le seuil une deuxième fois le mardi 9 octobre’’.
‘’Quant au district de Saraya, dans la région de Kédougou, il entre en épidémie pour la première fois’’, souligne le document.
La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique et indicateurs de performances a fait état ‘’d’autres épidémies qui sont en cours’’.
‘’Il s’agit de la fièvre hémorragique Crimée Congo confirmée par PCR dans le district de Keur Massar (01)’’, a précisé le bulletin épidémiologique.
‘’Concernant le chikungunya, un cas a été recensé dans le district de Kédougou. S’agissant de la dengue, onze cas ont été notifiés cette semaine, deux fois moins que l’incubation maximale dans cinq districts classés en +épidémie active+, que sont Gossas (03), Mbour (03), Dakar Sud (01), Thiès (01) et Fatick (01)’’, ajoute la même note.
Le district de Saraya entre en épidémie pour la première fois avec trois cas notifiés dont le dernier date du 10 septembre dernier, poursuit-elle.
La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique a par ailleurs assuré ‘’qu’aucun cas de la maladie mpox n’est confirmé au Sénégal’’.
‘’Un cumul de 85 cas négatifs a été prélevés à travers 39 districts, dont cinq au cours de la semaine à Salémata (02), Matam (01), Popenguine (01) et Ziguinchor (01). Aucun des cas notifiés ne correspond à la définition de cas suspect de la surveillance épidémiologique’’, a-t-elle précisé.
L’ARMEE SENEGALAISE, PREMIÈRE CERTIFIÉE OMS
Pour se faire engager dans les opérations extérieures (Onu, Ua, Cedeao etc.), les médecins, infirmiers et techniciens du Service de santé des armées sénégalaises (Ssa) ne vont plus subir des tests d’aptitude standardisés.
Pour se faire engager dans les opérations extérieures (Onu, Ua, Cedeao etc.), les médecins, infirmiers et techniciens du Service de santé des armées sénégalaises (Ssa) ne vont plus subir des tests d’aptitude standardisés. Car le Sénégal sera le premier pays africain certifié par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en matière de déploiement d’Équipe médicale d’urgence (Emu) en zone de guerre. La cérémonie officielle de clôture de ce long processus de certification aura lieu ce jeudi 10 octobre 2024 à la Base militaire de Thiès. Une fête de graduation que présideront le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, et son homologue de la Santé, Ibrahima Sy.
Aussi bien sous l’égide de l’Onu, de l’Union africaine ou de la Cedeao, les médecins, infirmiers et techniciens du Servie de santé des armées (Ssa) ont toujours porté le fusil et le stéthoscope en bandoulière pour se projeter les premiers sur les différents théâtres d’opérations extérieures pour soigner et sauver leurs frères d’armes au péril de leur vie. Ainsi d’ailleurs que les populations civiles. Il a fallu 64 ans après l’indépendance de notre pays pour que l’Armée sénégalaise soit dispensée des tests d’aptitude standardisés en matière de déploiement d’Équipe médicale d’urgence (Emu) en zone de guerre. En effet le Sénégal, par le biais de son Service de Santé des armées (Ssa), vient d’être certifié par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une grande première en Afrique ! Et un énorme succès diplomatique pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées.
Sous le leadership éclairé du Chef d’Etat-major général des armées, le général Mbaye Cissé, la Santé militaire dirigée par Médecin-Colonel Pr Abdou Razak Ndiaye est encore à l’honneur à travers la première certification internationale en Afrique de l’hôpital militaire de campagne dénommé Emu (Equipe Médicale d’Urgence). Certifiés et considérés désormais comme de grands spécialistes en médecine de guerre dans les conflits armés par l’Oms, nos médecins et infirmiers militaires peuvent être déployés directement sur tous les fronts en vue d’apporter une assistance immédiate aux pays et territoires lors de catastrophes naturelles, de flambées épidémiques et de situations d’urgence.
Un long processus !
Ce processus de certification est parti des leçons tirées du tremblement de terre survenu en Haïti en 2010. Devant l’absence de standards cliniques internationaux efficaces de qualité, l’Oms avait lancé le concept « Emu » certifiée conformément aux exigences internationales en matière de Santé. L’objectif de ce concept était de pouvoir venir en aide aux Etats membres de l’Oms en apportant une réponse sanitaire efficace en cas de catastrophe naturelle ou d’urgences de santé publique. C’est ainsi qu’en 2017, le bureau Oms-Afrique avait lancé l’initiative des « Emu » au Sénégal avec la participation de dix (10) pays africains. Sans oublier différentes Ong intervenant dans l’offre de soins et services cliniques aux populations lors des urgences sanitaires et catastrophes naturelles. L’Armée sénégalaise, à travers son Service de Santé, avait déposé sa candidature sur la base d’une expertise avérée et d’une expérience prouvée partout dans le monde. La preuve par le déploiement des personnels de santé militaire en Rd Congo après l’explosion d’une citerne-essence ayant fait 115 morts et des centaines de blessés en 2018. Mais aussi lors des épidémies d’Ebola en Sierra Leone et en Gambie. Nos médecins, infirmiers militaires et sapeurs-pompiers ont également fait leurs preuves en République de Guinée tout dernièrement lors de l’explosion du dépôt de carburant de Kaloum en 2023. Ayant fait confiance au Sénégal pour mettre sur pied une « Emu » mobilisable à tout moment, l’Oms a fini par tomber sous le charme de l’excellence et de l’expertise de la Direction du Service de Santé des Armées Sénégalaises. D’où le déclenchement du processus de certification ! Un processus de certification qui a nécessité beaucoup d’efforts sur les plans de la formation des personnels, de la logistique et de l’assimilation des procédures internationales.
Une grande consécration !
Devant les résultats particulièrement positifs, le Service de Santé des Armées a passé avec succès, en juin 2024, l’exercice de pré-vérification qui est l’étape préparatoire avec le déploiement d’un hôpital de campagne de niveau 2 en « grandeur nature », à la Base Aérienne de Thiès. Couronné de succès à l’issue de cette manœuvre, le Service de santé des armées a été déclaré apte à passer l’étape finale de vérification pour l’accréditation internationale qui a démarré hier, lundi 07 octobre 2024. A cet effet, les unités médicales de l’Armée ont été soumises à plusieurs scénarios d’urgence visant à tester sa capacité à fournir des services de santé en situation d’urgence sanitaire et d’épidémie.
Trois éléments en particulier seront soumis à évaluation : la capacité de déploiement de l’Emu en moins de 72 heures, la fonctionnalité des équipements médicaux et chirurgicaux ainsi que la gestion de pathologies médicochirurgicales en zone de guerre avec l’afflux massif de blessés ou de malades.
« Le Témoin » a appris que les unités médicales nationales ont réussi tous les tests et surmonté tous les obstacles dressés par l’Oms
Au départ, ils étaient une dizaine de pays africains et Ong à postuler. A l’arrivée, seul le Sénégal est certifié. Une certification qui constitue une grande consécration de nos armées sous le coaching gagnant du général Mbaye Cissé mais aussi un véritable succès diplomatique du Sénégal sous le magistère du président Bassirou Diomaye Faye. La fête de graduation sera présidée par les ministres des Forces armées, général Birame Diop, et de la Santé, Ibrahima Sy. Ce sera après-demain jeudi 10 octobre 2024 à la Base aérienne de Thiès. Un grand bravo à la Direction de Santé des Armées !
POUR UNE SOUVERAINETÉ PHARMACEUTIQUE, L'ARP APPELLE À UNE AUTONOMIE FINANCIÈRE
Alioune Ibnou Talib Diouf a souligné que cette indépendance est essentielle pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir l’accès à des médicaments de qualité à des prix abordables.
Dakar, 7 oct (APS) – L’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) doit bénéficier d’une autonomie financière afin d’être plus en mesure d’assurer les missions qui lui sont dévolues et atteindre le niveau 3 de maturité, dans le but d’asseoir une souveraineté pharmaceutique, a indiqué, lundi, son directeur général, Alioune Ibnou Talib Diouf.
‘’(…) l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a besoin non seulement d’être forte, d’être également agile, mais également autonome financièrement, et de pouvoir exercer les neuf fonctions réglementaires qui sont à sa charge’’, a déclaré M. Diouf.
C’est la condition pour atteindre la souveraineté pharmaceutique avec l’atteinte du niveau 3 de maturité, a-t-il précisé.
Il présidait la troisième réunion du Réseau de la Coalition des parties intéressées (CPI) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette rencontre s’est tenue lundi à Dakar.
Il a rappelé que l’autonomie financière est un des points phares du programme de développement institutionnel de l’ARP.
”Donc, nous sommes là pour y veiller et nous ferons tout le nécessaire pour que ce niveau 3 soit atteint, mais également viser plus loin, être plus ambitieux et aller vers le niveau de maturité’’, a-t-il insisté.
M.Diouf a expliqué que ‘’le plan de développement institutionnel a pour but de faire en sorte que l’ARP soit compétente dans toutes ses fonctions réglementaires, qui sont au nombre de neuf”.
‘’Il faut que l’ARP puisse également mobiliser des ressources pour son fonctionnement, pour avoir une présence sur tout le territoire national sénégalais, et que la nouvelle loi pharmaceutique puisse également s’étendre à tout le territoire et s’exercer au profit des populations sénégalaises”, a-t-il souligné.
Il soutient que ”les populations doivent accéder à des médicaments de qualité sûrs et à des coûts qui soient abordables’’.
Il estime que cette troisième réunion de la CIP est une ‘’opportunité pour renforcer notre cohérence d’action et veiller à ce que chaque initiative contribue de manière efficace à la réalisation de nos objectifs’’.
Le docteur Mady Ba, chargé de la lutte contre la maladie à l’OMS, a indiqué qu’à l’issue de cette réunion, il sera nécessaire de ‘’définir clairement les biais et les activités à mener (…)’’.
”La coordination, la transparence et l’optimisation de nos efforts politiques sont les thèmes de notre réunion’’, a-t-il précisé. Il a souligné que ’’cette réunion est une opportunité de renforcer la collaboration, d’aligner nos actions aux champs d’impact de la CPI’’.
Le réseau CIP de l’OMS vise à établir et à promouvoir une approche unifiée, stratégique et coordonnée des systèmes réglementaires nationaux et régionaux.
L’ALLIANCE DES SYNDICATS AUTONOMES DE SANTÉ ANNONCE UN SIT-IN LE 11 OCTOBRE
L'ASAS exige le paiement des salaires des contractuels du PNDSS et la motivation nationale du 3e trimestre 2024. Les syndicats dénoncent une situation "injustifiable" liée à l'épuisement des fonds destinés aux rémunérations.
Le secteur de la santé va droit vers des remous. Un communiqué de l’Alliance des Syndicats Autonomes de Santé (ASAS) regroupant le SUTSAS, le SUDTM-SAT Santé, le D-CNTS Santé-SAT/CL et And GUEUSSEUM, annonce un sit-in national le 11 octobre afin d’exiger la prise en compte de leurs revendications.
«Jusqu’au 10 octobre courant, si les salaires des contractuels du PNDSS (ex Cobra, ex Jica, Gavi) ne sont pas payés ainsi que la motivation nationale du 3ème trimestre 2024, un sit-in national d’avertissement sera tenu le vendredi 11 octobre 2024 de 10h à 13h avec le respect des urgences et au service minimum, pour protestation contre cette situation plus que bizarre et injustifiable qui serait causée par un épuisement de la ligne budgétaire servant aux paiements des émoluments dès le mois d’août de l’année budgétaire », indique la note.
Toutefois, les syndicalistes ajoutent qu’un préavis de grève couvrant la période du 11 novembre 2024 au 11 janvier 2025 va être déposé avant le 11 octobre.
VIEILLIR AU SÉNÉGAL, LE GRAND DÉFI
Le pays, qui compte 70 % de ses personnes âgées sans couverture sociale, doit urgemment repenser sa stratégie de prise en charge des seniors. Le plan Sésame, mis en place en 2006, montre ses limites face au manque de structures et de personnel spécialisé
La prise en charge des personnes âgées demeure un défi pour le Sénégal. Le pays est confronté au doublement problématique de structures adaptées mais aussi de personnels de santé qualifiés.
Au Sénégal, elles sont nombreuses, les personnes âgées qui ne bénéficient pas d’une couverture sociale. Une étude à montrer en effet qu’au Sénégal, seules 30 % bénéficient d’une « couverture sociale » répartie entre l’Institut de Prévoyance de Retraite du Sénégal (IPRES) et le Fonds National de Retraite (FNR). Les 70 % restants n’ont pas de retraite, donc pas de couverture sociale. Cependant, il faut noter que dans ces 70 % que l’on retrouve très souvent dans la population « démunie », la majorité vit dans des zones périphériques ou en zone rurale, loin des grandes structures de santé. Ces dernières sont confrontées par le manque de structures sanitaires adaptées à leurs besoins mais aussi de personnels soignants. Au niveau de la prise en charge sanitaire, les hôpitaux utilisent le plan Sésame. Une politique mise en place par l’Etat du Sénégal le 03 avril 2006.
Selon Amadou Saliou Ndoye, bénéficiaire dudit programme, « si on veut bénéficier d’une bonne prise en charge, il faut aller dans les hôpitaux. Il y a le personnel dédié mais au niveau des structures périphériques comme les centres et postes de santé, il est difficile de trouver un spécialiste si ce n’est un médecin généraliste », a-t-il fait comprendre. Au niveau du pays, les spécialistes en gériatrie sont en manque et tous les hôpitaux du pays ne sont pas couverts. Il s’y ajoute le manque de centres de prise en charge dédiés pour ces personnes souvent fragiles et qui trainent plusieurs pathologies. A côté de cette préoccupation, des initiatives sont notées allant dans le sens de l’offre de soin. De plus en plus de médecins, prestataires se forment aux différents métiers de prise en charge des personnes âgées. Et c’est dans ce cadre qu’entrent les soins à domicile.
Rappelons que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées 2024, célébrée le 01 octobre dernier, a appelé à renforcer et transformer les soins et l’aide aux personnes âgées, pour atteindre les objectifs de la Décennie des Nations Unies pour le vieillissement en bonne santé (2021-2030). « Nous avons tous besoin qu’on s’occupe de nous à un moment donné de notre vie, mais plus nous vivons longtemps, plus nous sommes plus susceptibles de nécessiter cette aide », avait déclaré le Dr Anshu Banerjee, Directeur du Département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent et du vieillissement de l’OMS. Et d’ajouter : « cependant, les données montrent que, dans le monde entier, les systèmes de soins et de soutien ne sont pas encore prêts à répondre aux besoins des personnes âgées ».
Selon les dernières analyses de l'OMS, les personnes âgées de 60 ans et plus continuent de ressentir un manque en matière de soins de santé, qu'elles vivent dans des pays à revenu faible, intermédiaire ou élevé. Environ 2 personnes sur 3 approchant un âge avancé sont susceptibles d'avoir besoin d'un soutien et de soins à long terme prodigués par d'autres personnes pour mener leurs activités quotidiennes, comme manger, se déplacer ou se laver. « D'ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d'ici 2050, ce qui érigera le vieillissement en bonne santé en véritable priorité mondiale », prévoit l’OMS. « D'ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d'ici 2050, ce qui érigera le vieillissement en bonne santé en véritable priorité mondiale », prévoit l’OMS.
DIOMAYE APPELLE À LA MOBILISATION CONTRE LE CANCER DU SEIN
À l'occasion de la campagne Octobre Rose, le chef de l'Etat a rappelé l'importance du dépistage précoce et salué l'initiative de réduction du coût de la mammographie.
Le président Bassirou Diomaye Faye a adressé, jeudi, un vibrant appel aux Sénégalais à l’occasion de la campagne Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Dans une déclaration poignante, il a souligné l’urgence et l’importance de ce combat, face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal.
Chaque année, le pays enregistre environ 1 838 nouveaux cas de cancer du sein, avec près de 976 décès. Derrière ces statistiques se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles » qui perdent la vie, laissant des familles dévastées et endeuillées. Le président Faye a insisté sur la nécessité pour chaque citoyen de s’engager dans cette lutte, car, selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille ».
Le président a particulièrement mis l’accent sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce. Il a appelé les Sénégalais à sensibiliser leur entourage, notamment les femmes, qu’elles soient jeunes ou plus âgées, afin qu’elles puissent mieux comprendre cette maladie et, surtout, effectuer des dépistages précoces. En effet, lorsque le cancer du sein est détecté à un stade précoce, les chances de guérison augmentent considérablement.
Il a salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a pris la décision de réduire le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Une mesure visant à faciliter l’accès aux dépistages pour un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches les plus défavorisées de la population.
Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal demeure engagé dans la sensibilisation sur le cancer du sein. Il a souligné l’importance de discuter de cette maladie avec ses proches, afin de briser les tabous, mais aussi d’accompagner et de soutenir les personnes déjà touchées.
Cette prise de position s’inscrit dans le cadre de la campagne Octobre Rose, qui vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein grâce à une meilleure prévention, une sensibilisation accrue et des actions concrètes comme la baisse du coût des examens de dépistage.
Le chef de l’Etat a terminé son intervention par un message d’espoir, appelant à un engagement collectif pour faire reculer ce fléau dans le pays. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, exhortant chaque citoyen à jouer un rôle dans cette bataille pour la vie.
LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET EN GARDE CONTRE LA PROMOTION DE L’AVORTEMENT CLANDESTIN
Dans un communiqué, Ibrahima Sy rappelle que l’interruption volontaire de grossesse est illégale au Sénégal, sauf pour des raisons thérapeutiques strictement encadrées.
Depuis quelque temps, une campagne de vente de produits interdits à la vente libre pour l’avortement circule sur les réseaux sociaux. Sur ce, le ministère de la Santé et de l’Action sociale s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer «une persistance de la diffusion de diverses publicités sur des offres de méthodes d’avortement proposées aux femmes enceintes ou couples, notamment sur les réseaux sociaux ».
Le document indique que « l’interruption volontaire de grossesse est interdite au Sénégal, sauf dans le cadre de l’avortement thérapeutique, autorisé et encadré par le tribunal ». A ce titre, toute personne arrêtée pour ce délit encourt des sanctions pénales.
« La pratique d’avortements réalisés par des personnes non qualifiées dans des conditions non sécurisées expose les femmes à de graves risques médicaux tels qu’hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet par la société, infertilité, stérilité et décès. Le Code pénal sénégalais prévoit des sanctions sévères incluant des peines d’emprisonnement d’un à cinq ans et des amendes allant de 20 000 à 100 000 F CFA. Ces sanctions s’appliqueraient à la femme enceinte, aux personnes ayant pratiqué ou tenté de pratiquer un avortement ainsi qu’à tous les complices. L’article 305 du Code pénal interdit explicitement toute manœuvre destinée à provoquer un avortement, tandis que l’article 305 bis sanctionne les discours en faveur de l’avortement ainsi que la vente ou la distribution de produits susceptibles d’y conduire », précise la note du ministère.
Pour éviter toute complication liée à l’avortement clandestin, les services d’Ibrahima Sy « appellent les citoyens à une vigilance accrue et les invitent à signaler aux autorités sanitaires, administratives et de sécurité tout lieu ou activité promouvant l’avortement clandestin ou la distribution de produits liés à cette pratique ».
PRÈS DE 3000 ENTREPRISES POINTÉES POUR NON-AFFILIATION DE LEURS EMPLOYÉS AUX IPM
La directrice de l’Institution de coordination de l’assurance maladie obligatoire (ICAMO) a souligné les défis liés à l'évasion sociale et l’importance de réformer les IPM pour garantir leur rôle dans la protection sociale des travailleurs.
Dakar, 2 oct (APS) – Près de 3000 entreprises n’ont pas affilié leurs employés aux Institutions de Prévoyance Maladie (IPM) du Sénégal, a révélé, mercredi, la directrice de l’Institution de coordination de l’assurance maladie obligatoire (ICAMO), Marie Rosalie Ngom Coly.
“De manière générale au Sénégal, près de 3000 entreprises n’ont pas affilié leurs employés aux IPM. Toutes les entreprises ne respectent pas encore cette obligation d’affilier leurs employés’’, a-t-elle déploré
Marie Rosalie Ngom Coly s’exprimait lors d’un déjeuner de presse organisé par l’ICAMO à l’intention de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD). Cette session de renforcement de capacités est organisée en prélude de l’assemblée générale de renouvellement des instances de l’AJSPD.
Elle a indiqué que sur ”301 entreprises contrôlées par les inspections du travail de Thiès, Diourbel, Saint Louis et Sédhiou, seules 27 ont affilié leurs travailleurs aux Institutions de prévoyance maladie (IPM) au dernier semestre de 2023”, ce qui entraine, selon elle, ”une évasion sociale”.
‘’Ces quatre inspections des régions de Saint Louis, Thiès, Diourbel et Sédhiou ont mené ces contrôles au courant du deuxième semestre 2023, ce qui veut dire que le processus d’accompagnement est en cours’’, a-t-elle précisé.
A ce propos, Mme Coly a indiqué que ”85 gestionnaires d’IPM sont formés chaque année afin d’arriver à un taux optimal”.
Elle a déploré le fait que ‘’les IPM ne remontent pas toutes leurs données”. ”Ce qui fait qu’on a un taux de remontée qui tourne autour de 75%’’, a-t-elle fait savoir.
La directrice de l’ICAMO a souligné que ‘’le premier axe de lutte contre l’évasion sociale, c’est l’information et la communication”.
”A cela, s’ajoute le ciblage, en faisant le croisement de la base de données de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et des IPM pour savoir exactement la liste exacte des entreprises qui n’ont pas affilié leurs travailleurs vu le caractère non contraignant de l’ICAMO’’.
Marie Rosalie Ngom Coly estime que ”la culture de l’IPM n’est pas très vulgarisée’’ au Sénégal.
”Les IPM ont souffert du manque de données statistiques pour assurer leur rôle de service public, d’où le sens de la tenue d’une telle rencontre pour vulgariser les interventions de ces institutions’’, a-t-elle expliqué, rappelant que c’est l’ICAMO qui assure ‘’l’équilibre financier de ces institutions sociales’’.
Elle a insisté sur le fait que les employeurs ont l’obligation d’affilier leurs employés aux IPM.
‘’Le fonds de garantie n’est pas utilisé par les IPM’’
En outre, elle a signalé que des réformes ont été entreprises pour relever les défis .”Il s’agit d’une réforme juridique, institutionnelle et de la gouvernance afin d’assurer la solidarité entre les IPM”, a-t-elle détaillé, relevant que cette approche ”a permis de mettre en place un fonds de garantie qui malheureusement n’est pas utilisé par les IPM’’.
‘’Le fonds de garantie destinés à améliorer la solvabilité des IPM vis-à-vis des prestataires a été opérationnalisé, mais n’est malheureusement pas encore utilisé par les IPM”, a déploré, de son côté, le président du Conseil d’administration de l’ICAMO, Bassirou Ndour.
L’ORDONNANCE POUR LA SOUVERAINETE
Un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique s’est tenu lundi et mardi à Pointe Sarène. Les pharmaciens veulent trouver des stratégies pour atteindre la souveraineté pharmaceutique.
Un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique s’est tenu lundi et mardi à Pointe Sarène. Les pharmaciens veulent trouver des stratégies pour atteindre la souveraineté pharmaceutique.
Le Sénégal importe 95% de ses produits pharmaceutiques. Une tendance qu’il faut inverser pour arriver à 50% de produits fabriqués au niveau national à l’horizon 2035. La question a fait l’objet d’un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique, lundi et mardi, à Pointe Sarène. «Il y a trois ans nous avions lancé un programme de structuration du plan de relance pharmaceutique. Nous avions identifié neuf réformes majeures et une quinzaine de projets privés et dix publics.
Notre objectif est de couvrir 50% de nos besoins pharmaceutiques à l’horizon 2035», a déclaré le professeur Yérim Mbagnick Diop, coordonnateur de Unit Deliver, projet pilote de ce plan de relance. «Il est heureux que notre projet de souveraineté soit réaffirmé par les nouvelles autorités. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’avoir une nouvelle feuille de route», a-t-il ajouté. Avant de lister les goulots d’étranglement de ce plan. «Il y a d’abord l’environnement des affaires. Nous avons besoin de mesures d’accompagnement de l’Etat sur la défiscalisation, la détaxation, de l’accès aux marchés, à l’énergie qui est très cher», souligne Pr Diop.
Il a rappelé que le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique à fabriquer des médicaments. «La première unité de fabrication de médicaments au Sénégal date de 1973 avec la Sipoa (Société industrielle pharmaceutique de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons actuellement sept unités de fabrication de médicaments essentiels et de solutés. Seulement nous faisons face à un marché très ouvert avec les Asiatiques et les Maghrébins qui ont une expérience beaucoup plus importante et qui ont l’avantage d’avoir des matières premières à de plus faibles coûts», déplore le docteur Abdou Aziz Cissé, président de l’Association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique. Dr Cissé se félicite cependant de la mesure prise par les nouvelles autorités consistant à régler l’importation de médicaments «pour mieux supporter la concurrence», ainsi que la réduction à un an au maximum de l’autorisation de mise sur le marché.
LE CRES S’ATTAQUE A LA MAUVAISE ALIMENTATION
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), les dépenses consenties pour les Maladies non transmissibles (Mnt), toutes sources confondues, représentent en moyenne 233,6 milliards par an, soit 37,64% des dépenses courantes sur 2017-2021
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), les dépenses consenties pour les Maladies non transmissibles (Mnt), toutes sources confondues, représentent en moyenne 233,6 milliards par an, soit 37,64% des dépenses courantes sur la période 2017-2021. Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) d’ajouter que la mauvaise alimentation demeure le principal facteur de risque de maladie, de décès et d’incapacité, dans le monde entier. Face à cette préoccupation, le Cres a lancé à Dakar hier, mardi 1er octobre, le projet intitulé « Agir sur les environnements alimentaires pour un accès universel à̀ des régimes alimentaires sains au Sénégal ». A cette occasion, le professeur Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du Cres, a souligné : « la rationalité qui sous-tend le projet de recherche est que l’évolution vers des régimes nutritionnels au Sénégal dépend d’un changement de comportement des acteurs du système alimentaire et des politiques façonnant l’environnement de ce système ».
Au Sénégal, à l’instar des pays en développement, la situation nutritionnelle est globalement caractérisée, selon le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), par la persistance du triple fardeau de la malnutrition à savoir la dénutrition, le surpoids et l’obésité et les carences en micronutriments. En atelier hier, mardi 1er octobre, pour le lancement du projet intitulé« Agir sur les environnements alimentaires pour un accès universel à des régimes alimentaires sains au Sénégal », le directeur exécutif du Cres, Professeur Abdoulaye Diagne a souligné : « les maladies non transmissibles (Mtn) chroniques les plus courantes résultent principalement d’interactions entre un ensemble de facteurs de risque incluant l’inactivité physique, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et une mauvaise alimentation ». Cependant, il a soutenu : « la mauvaise alimentation demeure le principal facteur de risque de maladie, de décès et d’incapacité, dans le monde entier ».
Pour les chercheurs du Cres, une alimentation peut être considérée comme mauvaise, lorsque prédominent dans sa composition des aliments et boissons à forte teneur en gras saturés, en acides gras transformés, en sucres libres et en sel, alors qu'elle est pauvre en fruits et légumes. Cette alimentation provoque l’hypertension, l’obésité et le surpoids qui jouent un rôle majeur dans l’expansion des Mnt. « La hausse de la prévalence de l’obésité, la consommation accrue d’aliments de mauvaise qualité et la dénutrition, qui est toujours omniprésente dans des pays comme le Sénégal, contribuent fortement à l’expansion des MNT. Du fait de ces maladies, des millions de personnes mourront prématurément ou verront leur qualité de vie compromise. Aujourd’hui, la plupart des pays dans le monde doivent porter le fardeau des maladies non transmissibles », fait savoir Pr Diagne.
Au Sénégal, selon les Enquêtes Démographiques et de Santé de 2023, 18% des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance. La malnutrition aiguë, conséquence d’une alimentation insuffisante et de maladies récentes, touche 10% des enfants dont 1% sous forme sévère. L’insuffisance pondérale affecte 16 % des enfants de moins de 5 ans, dont 3% sous forme sévère. « L’exploitation des résultats des comptes de la santé 2017- 2021 du Sénégal montre que les dépenses en Mnt, toutes sources confondues, représentent en moyenne 233,6 milliards par an, soit 37,64% des dépenses courantes sur la période 2017-2021. Ces problèmes sont exacerbés entre autres par la pauvreté, le manque d'éducation nutritionnelle et des environnements alimentaires peu favorables ,les pratiques inappropriées d’alimentation, le retard tardif aux soins de santé, le faible accès à l’eau-assainissement-hygiène, la faiblesse des mécanismes de protection sociale, l’environnement non favorable dans lequel vivent les familles », a renseigné Dr Amadou Doucouré, Directeur de la santé de la mère et de l’enfant, venu représenter le ministre de la Santé et de l’action sociale à cet atelier.
Et d’ajouter : « Agir sur ces facteurs de risque des formes de malnutrition et des Mnt est essentiel pour diminuer leur prévalence et soulager le système de santé de notre pays dans un contexte de montée rapide des coûts des soins et d’un faible développement de systèmes de couverture de santé. Nous devons réfléchir sur ce que nous mangeons, faire évoluer nos habitudes de consommation, marquées encore par des pratiques culinaires inappropriées, une consommation élevée de sucre, sel et matières grasses, l’utilisation généralisée des bouillons et une consommation de fruits et légumes faible ». Au niveau du Cres, son directeur a rappelé qu’au cours des dernières années, sa structure, en partenariat avec plusieurs institutions, a mené une vaste enquête avec l’appui du CRDI sur la consommation des ménages sénégalais. L’enquête a touché 1800 ménages et 3800 individus composés de jeunes et d’adultes. « Le projet de recherche, « Agir sur les environnements alimentaires pour un accès universel à des régimes alimentaires sains au Sénégal », a pour ambition d’exploiter ces données primaires pour mieux saisir le lien entre régime alimentaire, malnutrition et environnement alimentaire dans le contexte sénégalais. La rationalité qui sous-tend le projet de recherche est que l’évolution vers des régimes nutritionnels au Sénégal dépend d’un changement de comportement des acteurs du système alimentaire et des politiques façonnant l’environnement de ce système. Un tel changement requiert la production et l’utilisation de connaissances tirées du contexte sénégalais. « En produisant de telles évidences et en les mettant à disposition, favorisant la mobilisation des acteurs du système alimentaire pour des changements qualitatifs, le projet contribuera à l’évolution de l’environnement du système alimentaire sénégalais vers des régimes nutritifs qui baisseront la prévalence de la malnutrition et des MNT liées à l’alimentation » a-t-il avancé.