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5 mai 2025
SENEPLUS TV
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PERCÉE INÉDITE DE L'EXTRÊME DROITE CHEZ LES FRANÇAIS D'AFRIQUE
Les listes de Le Pen et Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales, dont Libreville, Kinshasa et Antananarivo, supplantant la gauche. Cela pourrait s'expliquer par leur proximité idéologique avec la mouvance souverainiste panafricaine
Dans une intervention remarquée, François Soudan, directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique, a disséqué la percée inattendue de l'extrême droite française lors des élections européennes du 9 juin dernier auprès des expatriés résidant sur le continent africain.
Contre toute attente, les listes retenues par Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales majeures comme Libreville, Kinshasa ou Antananarivo, délogeant la gauche traditionnellement préférée. Un phénomène d'autant plus paradoxal que ces partis à la rhétorique xénophobe ont séduit les Français établis à l'étranger.
Selon François Soudan, ce vote protestataire s'explique par "le désarroi" et "le sentiment de déclassement" d'une partie de cette diaspora face à "l'illisibilité de la politique d'Emmanuel Macron" en Afrique. Les retraités se sentiraient particulièrement précarisés.
Mais au-delà de ce rejet, l'analyste pointe aussi la proximité idéologique entre l'extrême droite et la mouvance souverainiste panafricaine. Si Marine Le Pen et Jordan Bardella ont une « connaissance approximative » du continent, essentiellement par le prisme migratoire, certaines de leurs propositions font écho localement.
Le RN prône ainsi la dénonciation des accords migratoires avec l'Algérie, remet en cause le franc CFA, réclame un siège permanent pour l'Afrique à l'ONU, et dénonce les ingérences militaires françaises passées. Un discours anti-impérialiste qui trouve une audience chez les nationalismes africains, malgré les relents racialistes du RN.
Pour se faire entendre, l'extrême droite mise notamment sur quelques relais d'influence comme Louis Aliot, focalisé sur l'Afrique centrale ou l'homme d'affaires Philippe Bonne qui a organisé le voyage controversé de Marine Le Pen au Sénégal en 2022 .
Une dynamique inattendue qui bouleverse les rapports de force traditionnels et pose la question du positionnement de la France vis-à-vis d'une partie de sa diaspora en Afrique, séduite par une rhétorique souverainiste aux accents xénophobes et racialistes.
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PARIS ACCUSÉ DE VENGEANCE D'ÉTAT CONTRE LES VOIX DISSIDENTES
Seidik Abba et Niagalé Bakayoko réagissent aux propos chocs d'une ambassadrice de France pointant du doigt des journalistes "anti-français". Ils dénoncent une dérive antidémocratique en porte-à-faux avec les principes fréquemment brandis par la France
Dans un extrait choc de l'émission "Décrypter l'Afrique" de Le Média, le journaliste, auteur et chercheur Seidik Abba et Niagalé Bakayoko, présidente de l'African Security Sector Network, ont vivement réagi aux propos controversés de l'ambassadrice pour la diplomatie publique française en Afrique Anne Sophie Avé. Cette dernière avait en effet pointé du doigt les journalistes Alain Foka et Claudy Siar, les accusant d'alimenter un "discours anti-français" à travers leurs médias supposément financés par des pouvoirs publics.
Une attaque frontale qui soulève de vives inquiétudes quant au respect de la liberté de la presse et du droit à la critique. Seidik Abba dénonce ainsi une forme de "vengeance d'État" à l'encontre des voix dissidentes, citant les cas de Michel Zodzi au Niger qui s'est vu révoquer son visa, ou encore son propre cas où on lui a refusé l'accès à un avion du ministère français, en raison de ses positions critiques.
"Cette forme de vengeance d'État n'apporte rien à la France et peut même contribuer à sa non-popularité", martèle le chercheur, appelant Paris à faire preuve de cohérence en acceptant les critiques, comme elle l'exige d'autres États sur les questionsdes droits humains.
De son côté, Niagalé Bakayoko pointe une grave confusion entre médias d'État asservis et médias de service public indépendants. Elle rappelle qu'en France, si l'État finance certains médias, ceux-ci gardent une ligne éditoriale libre, contrairement aux injonctions du président Macron jugées "préoccupantes".
Un débat brûlant qui met en lumière les défis de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression, piliers fondamentaux d'une réelle démocratie. Les mises en garde de Seidik Abba et Niagalé Bakayoko résonnent avec force : la France doit elle-même respecter ces principes si elle veut conserver sa crédibilité et légitimité à les défendre ailleurs.
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AES-CEDEAO : LES CLÉS DE LA MÉDIATION SÉNÉGALAISE
L'avenir de l'intégration régionale repose sur un délicat compromis à trouver. Les nouvelles autorités sénégalaises, fières de leur légitimité électorale, semblent les mieux placées pour ce rôle de médiateur auprès des deux parties
(SenePlus) - Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à jouer les médiateurs pour résoudre la crise entre la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les trois pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) - Mali, Burkina Faso et Niger. Selon une récente étude de l'Institut d'études de sécurité (ISS), "les nouvelles autorités sénégalaises, s'appuyant sur les efforts déjà consentis par des États de la région, sont bien placées pour apporter une contribution utile, au regard du sentiment favorable dont elles jouissent auprès des dirigeants des pays de l'AES."
Cette médiation s'avère cruciale pour préserver les acquis de près de 50 ans d'intégration en Afrique de l'Ouest. Comme le souligne l'ISS, "la CEDEAO, malgré les difficultés qu'elle traverse, est un outil indispensable qui doit être préservé. La libre circulation des personnes et des biens est un acquis majeur qui distingue l'Afrique de l'Ouest des autres régions du continent."
Cependant, la tâche s'annonce ardue. D'un côté, les dirigeants militaires des pays de l'AES, arrivés au pouvoir par des coups d'État, semblent déterminés à consolider leur emprise en repoussant indéfiniment les élections. De l'autre, la CEDEAO peine à faire respecter ses principes démocratiques et son rejet des changements anticonstitutionnels.
"Les dirigeants des États de l'AES indexent la CEDEAO pour son manque d'assistance dans leur lutte contre le terrorisme", note l'ISS. Un soutien accru dans ce domaine pourrait être un levier pour convaincre le Mali, le Burkina et le Niger de rester au sein de l'organisation régionale.
Mais l'institut prévient : "La volonté affichée des régimes militaires de rester de façon durable au pouvoir, en faisant fi de leurs engagements initiaux de diriger des transitions de courte durée est de plus en plus remise en cause par les acteurs politiques et de la société civile."
Une solution intermédiaire pourrait être de "prolonger raisonnablement les transitions en cours, avec des indicateurs clairs" sous l'égide de la CEDEAO, pour ensuite organiser des élections crédibles et inclusives.
L'ISS voit aussi dans cette crise "l'occasion d'accélérer le processus de réforme de l'organisation régionale" afin de la doter de plus de moyens politiques et financiers pour prévenir les coups d'État.
En définitive, l'avenir de l'intégration régionale repose sur un délicat compromis à trouver. Les nouvelles autorités sénégalaises, fières de leur légitimité électorale, semblent les mieux placées pour ce rôle "d'honest broker" auprès des deux parties. Un échec les condamnerait à regarder impuissantes le naufrage de l'un des rares projets d'unité réussis du continent africain.
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CONTRE L'ARROGANCE DES PUISSANTS
Boubacar Boris Diop fustige l'impression de toute-puissance de certains médias occidentaux à vouloir décider seuls de la narrative africaine. Il pointe du doigt leur désinformation sur des sujets comme le génocide des Tutsis au Rwanda
Dans une intervention fracassante sur Sunu Label TV, l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a déclaré avec force l'arrogance et le mépris dont font preuve les puissances occidentales lorsqu'il s'agit de traiter des sujets africains.
Diop a fustigé la récente campagne médiatique diffusée par 50 journalistes internationaux accusant le Rwanda de répression. Selon lui, cette attaque concertée n'est que le reflet de "l'arrogance des puissants" qui pensent pouvoir dicter leur vérité.
"Ils ont l'impression que la seule mention du titre de leur journal doit faire détaler tout le monde de panique", a cinglé Diop, pointant un "coup d'épée pitoyable dans l'eau" dicté par des motivations obscures.
L'auteur de "Murambi, le livre des osements" a également déclaré le traitement outrancier réservé au président Paul Kagame, perçu comme "le méchant" alors que d'autres dirigeants bien plus autoritaires sont épargnés. "On dirait que l'Occident s'accorde mieux des chefs d'État corrompus qui s'enrichissent que de quelqu'un comme Kagame qui a une certaine éthique", a-t-il déploré.
Mais c'est surtout l'arrogance à nier l'évidence du génocide des Tutsis en 1994 qui a scandalisé Diop. Citant des sources négationnistes biaisées, la campagne médiatique "crache sur les cadavres" des victimes, a-t-il énoncé avec émotion. "Quelle arrogance de se donner ce droit ! Au nom de quoi le fait-on ?", s'est indigné l'intellectuel sénégalais, évoquant une "faillite morale".
Face à cette désinformation arrogante, Diop a appelé les Africains, notamment les jeunes, à rejeter la « passivité » et à cultiver un esprit critique indépendant sur les questions continentales.
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DÉMONARCHISONS NOTRE RÉPUBLIQUE AVEC LE PACTE !
On ne signe pas le PNBGD avec réserve. Qui signe le Pacte se lie au Pacte puisque les porteurs de cet outil de gouvernance n’ont contraint aucun candidat à le signer. La preuve, sur les 19 candidats à la Présidentielle, ils étaient 13 à signer
On ne signe pas le PNBGD avec réserve. Qui signe le pacte se lie au Pacte puisque les porteurs de cet outil de gouvernance n’ont contraint aucun candidat à le signer. La preuve, sur les 19 candidats à la Présidentielle à qui le Pacte a été soumis pendant la campagne électorale, ce n’est que 13 qui y ont signé en toute liberté et en toute conscience, dont le président Diomaye Faye. Partant, sa mise en œuvre devrait être juste une formalité. Après tout, l’obéissance à la règle qu’on s’est soi-même prescrite n’est-elle pas liberté ?
Le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD) est une synthèse des conclusions Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de la Réforme des Institutions destiné à approfondir la démocratie et à améliorer la gouvernance au Sénégal.
Le Pacte est le fruit de la réflexion d’une large coalition de la société civile sous l’égide de Sursaut citoyen, et proposé aux candidats à la dernière présidentielle et signé par plus de la moitié des aspirants. Le candidat Diomaye Faye une fois élu, les initiateurs sont dans l’attente de sa mise en œuvre du Pacte. La signature fait office de promesse.
Sans vouloir s’ériger en donneurs de leçons, Sursaut citoyen et ses partenaires souhaitent vivement que Pacte national de Bonne gouvernance démocratique ne soit pas rangé de côté par le président Diomaye Faye élu le 24 mars 2024.
Pour sûr, ces acteurs de la société civile, initiateurs du pacte national de Bonne gouvernance démocratique, ne s’attendent pas, outre mesure, à ce que le président Diomaye Faye rechigne à appliquer le PNBGD quand bien même l’horizon temporel de 200 jours retenu court encore.
Si certains commencent à s’en préoccuper, d’autres acteurs sont optimistes et espèrent que les choses vont se faire en toute élégance par le nouveau président. C’est le cas de Mamadou Wane Mao, membre fondateur et membre du secrétariat de Sursaut citoyen. Surtout, les porteurs du Pacte, veulent activement accompagner la mise en œuvre de cet outil.
Chat échaudé craint toujours l'eau froide. Même ceux qui sont optimistes veulent rester très vigilants. En effet, le Président Salle lu en 2012 avait signé les conclusions des Assises nationales et les rangées tout bonnement pour passer son chemin alors que la société lui avait donné carte blanche et n’avait manifestement pas jugé opportun d’être derrière à rappeler et à proposer d’accompagner le processus de mise en œuvre.
C’est fort de cette expérience regrettable que cette fois-ci, elle ne quittera pas l’actuel président d’un seul regard pour que tout ou partie du Pacte soit appliqué.
La réforme des institutions, la centralité du citoyen et la dégraission des pouvoirs débordants du Président sont au cœur du Pacte national de Bonne gouvernance (PNBGD) dont le substrat demeure les conclusions des Assises nationales de 2009 et les recommandations de la Commission nationale de la Réforme des Institutions (CNRI).
La responsabilité des médias dans le génocide des tutsis en 1994 est énorme. Au vu de cette responsabilité, il y a urgence à tirer les conséquences et à prendre une mesure forte même des décennies après.
Mamadou Aje, colonel de l’armée de l'air a eu l’occasion d’être en mission dans les coins les plus chauds de la planète : Liban, Soudan, Rwanda, Rwanda, etc.
Fin connaisseur des médias, le colonel Adje en connait les codes de par sa formation et aussi parce qu’il y a travaillé dans la DIRPA lors de ses missions. Le colonel a été également témoin du mauvais rôle joue par la presse au Rwanda en tant que coordinateur de la communication de son institution.
Au plus fort du massacre des tutsis en 1994, il était très justement au Rwanda. Un témoin qui peut bien parler de cette tragédie qu’est le génocide des tutsis.
C’est en connaissance de cause qu’il plaide pour une déclaration de Kigali sur le modele de la déclaration de Munich qui fixe les droits et devoir des journalistes.
A son avis une charte de Kigali régissant la pratique du métier de journaliste est d’autant plus pertinente que même si la Charte de Munich est universellement adoptee son avènement résulte des crimes nazis commis par l'Allemagne sous Hitler.
En Afrique et au Rwanda, une charte de Kigali aura le mérite de voir le jour en tenant compte des réalités africaines, estime Mamadou Adje.
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ISREAL-PALESTINE : CETTE CROYANCE QUI COMPLIQUE LA CRISE
Gaza est sous la pluie des bombes de l’armée israélienne depuis 8 mois. Unis par la foi au-delà d’innombrables particularités, malgré sa démographie, sa géographie et ses immense richesses, la Oumma peine à donner de la voix sur la scène internationale et surtout à aider la Palestine, un de ses membres.
Dans la deuxième partie de cette entrevue accordée à AfricaGlobe Tv, l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain et conférencier, analyse les contours de ce conflit qui mêle croyances, histoire et géopolitique.
Ahmadou Makhtar Kanté vient très précisément de faire paraitre son onzième ouvrage qui éclaire davantage sur l7asppect religieux de son conflit qui dure depuis plusieurs décennies.
Regardez l’entrevue sur AfricaGlobe Tv.
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POUVOIR ET RELIGIONS : DES LIAISONS DANGEREUSES?
En Iran, au Vatican, en Mauritanie ou encore en Afganistan qui sont des théocraties, ça ne créerait aucune espèce de débat puisque c'est dans l'ordre des choses, mais dans une république multifonfesionnelle se dit laique, pose des interrogations
Après sa prise de fonction, le président Diomaye Faye a fait le tour des foyers religieux pour rencontrer les responsables. Visites de remerciements, mais aussi dans une certaine mesure de prise de contact puisque pendant son magistère, il aura parfois besoin du concours de ces acteurs pour garantir la paix sociale. Toutefois, une trop grande proximité entre ces acteurs pose question et invite à la réflexion. Le Pr Penda Mbow souhaite que le chef de l’État sache gérer la relation avec tact même si elle admet qu’au Sénégal la frontière entre temporel et spirituel est ténue.
Le Sénégal est un pays profondément de croyants où les différentes confessions religieuses se côtoient dans le respect mutuel et en toute harmonie. Cette cohabitation pacifique et harmonieuse est tout à l'honneur du pays et antérieure à la fondation de la République du Sénégal.
En revanche, vu le caractère laïc de l’État, ainsi que préconisé par la Constitution sénégalaise, les affaires politiques et les affaires religieuses ne devraient pas trop s’imbriquer, même s’il est quelques fois précieux, voire impérieux que le chef de l'État et les chefs religieux discutent pour résoudre les problèmes politiques et sociaux du pays.
Tout de même, le pouvoir politique se doit de garder une certaine équidistance vis-à-vis des différentes confessions religieuses du pays puisque le Sénégal est un État laïc et multiconfessionnel. Dans des théocraties comme l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iran ou encore la Cité du Vatican - où le chef de l’État en personne est avant tout un religieux -, ce ne serait que normal.
Mais dans un État comme le Sénégal cette équidistance garantira au mieux l’harmonie. C’est en cela que la récente déclaration d’un membre du parti au pouvoir demandant de manière expresse l’érection d’une grande mosquée au cœur du Palais de la république n’a pas manqué de susciter la stupéfaction de certains citoyens.
L’historienne Penda Mbow, ancienne conseillère du Patrimoine nationale, spécialiste du Moyen-âge musulman et occidental et ancienne ministre de la Culture sous le magistère du président Abdoulaye Wade, ne veut pas que l’on fasse ce mélange de genres. Ce serait ouvrir une boite de Pandore que de donner une suite favorable de telle déclaration.
Non seulement il n’y a pas d’espace pour construire de lieu de culte au Palais, mais si on décide d’y ériger une mosquée, au nom de l’égalité des citoyens, accepterait-on d’accueillir une chapelle, une synagogue, des autels de nos croyances endogènes qui sont d’ailleurs les plus accommodants en termes d’occupation d’espace, et même de discrétion ? La suite, serait-elle gérable ?
Pour le Pr Penda Mbow, la requête de ce membre du Pastef relève de la méconnaissance du fonctionnement de la République. La présidence de la République est un patrimoine national. On ne peut en faire ce qu’on veut du Palais ou au palais parce qu’on est président de la République. Non. En d’autres termes, pour grand que soit le chef, il est ce que nous sommes : un citoyen, tenu au respect du patrimoine national qui n’est pas une propriété privée de certains citoyens. Penda Mbow évoque le cas des meubles du Palais par exemple qu’on ne peut changer selon ses goûts parce qu’ils portent le poids de l’histoire et de la mémoire du pays.
Si les visites de remerciements du président aux chefs religieux constituent peu ou prou une prise de contact avec ses acteurs vu de leur rôle dans la préservation de la paix sociale quand le pays a mal, le président devrait se garder d’aller trop loin. Passé, ces tournées, le chef de l’État devrait s’organiser pour ne pas tout le temps apparaître en personne dans presque toutes les manifestations religieuses du pays.
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DIOMAYE PRÔNE L'UNITÉ
Dans un discours empreint de spiritualité, le président a rappelé les valeurs incarnées par la Tabaski ce lundi. Mais au-delà des aspects religieux, c'est un appel à la solidarité nationale qui a marqué son allocution
(SenePlus) - Ce lundi 17 juin 2024, à l'occasion de la célébration de la Tabaski, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a adressé un discours empreint de spiritualité et d'appels à l'unité nationale. Dans une atmosphère de recueillement, sa voix a résonné comme un écho aux valeurs profondes ancrées dans la tradition islamique et sénégalaise.
"La fête d'aujourd'hui est une fête du sacrifice vous l'avez dit, c'est une fête aussi de la soumission", a déclaré le chef de l'État, rappelant l'essence même de l'Aïd el-Kebir. Évoquant la soumission comme un parallèle au respect de la loi juste et équitable, il a souligné l'importance de l'adaptation constante pour préserver "la sérénité et la tranquillité sans laquelle la vie en société peut être extrêmement compliquée".
Dans un geste d'humilité et de pardon, le président a demandé pardon à l'ensemble de la communauté islamique du pays et du monde, tout en accordant son pardon à ceux qui l'ont offensé, volontairement ou involontairement. Une démarche qui fait écho aux paroles du prophète Mohammed (paix et bénédiction sur lui) : "Celui qui ne pardonne pas aux autres, Allah ne lui pardonnera pas non plus."
Mais au-delà des aspects spirituels, le discours a mis en lumière un thème central : la solidarité agissante. "Je voudrais profiter de cette occasion pour magnifier l'élan de solidarité traditionnelle qui gouverne les rapports de la communauté sénégalaise ici et dans la diaspora", a affirmé Bassirou Diomaye Faye, soulignant l'importance de perpétuer cet esprit fraternel envers tous, sans distinction.
Cette solidarité, a-t-il expliqué, soulage de nombreux pères de famille confrontés aux obligations financières liées à la célébration de la Tabaski. "Il n'y a pas de petits actes, il n'y a pas d'actes qui soient aussi d'une grandeur telle qu'on ne puisse pas amusérer la portée", a-t-il déclaré, appelant chacun à contribuer selon ses moyens.
Dans un pays en pleine ascension économique, avec l'exploitation récente du pétrole et du gaz, le président a exprimé sa gratitude envers les prédécesseurs qui ont œuvré pour ces résultats, tout en s'engageant à garantir "la bonne administration de ces ressources, pétrolières et gazières, au profit du peuple sénégalais".
Mais au-delà des richesses naturelles, c'est la richesse humaine et environnementale qui a été mise en avant. Le chef de l'État a invité les Sénégalais à perpétuer l'élan d'action commune, particulièrement à travers le "set setal", une journée mensuelle de nettoyage des espaces publics. "Nous invitons les Sénégalais, où qu'ils soient, à penser à bien nettoyer pour que le Sénégal, des villes comme des campagnes, gardent la propreté que nous avons contribuée à leur donner il y a de cela quelques temps", a-t-il déclaré.
Dans un appel à l'unité et à la cohésion nationale, le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours en renouvelant ses prières "pour un Sénégal prospère, pour un Sénégal juste, pour un Sénégal de cohésion".
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COUPS ET BLESSURES À LA DÉMOCRATIE
Pour traiter le Patient Sunugal de ses coups et blessures subis ces 3 dernières années, mais aussi de ses bobos vieux de 20, 30, voire 60 ans, Dr Sursaut lui prescrit une dose unique composée de 5 molécules : le PNBGD.
Alors que des acteurs politiques majorité au pouvoir (Benno Bokk yakar) et principale force de l’opposition (Pastef) s’écharpaient dans une adversité féroce et que la tenue du scrutin était incertaine, eux travaillaient activement pour organiser le vivre-ensemble quoi qu’il advienne. Ceux dont il s'agit sont des hommes et des femmes de différentes générations, mais principalement de la gauche.
Dans la foulée de la campagne électorale et son lot de violences, ils ont remis en selle les conclusions des Assises nationales et le rapport de la Commission nationale de la réforme des institutions. De ces deux substrats, ils ont concocté le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique.
Les principales figures visibles de Sursaut citoyen sont l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, l’ancien ministre de l’Éducation nationale Mamadou Ndoye et l’ancienne première femme procureure de la République Dior Fall Sow, mais la plateforme est bien plus étendue.
Mamadou Wane dit Mao nous en dit plus dans cette vidéo sur Sursaut citoyen, ses membres et son objectif avant de revenir sur le Pacte national de Bonne Gouvernance Démocratique qui en est résulté de leurs travaux.