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5 mai 2025
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LA FIN D'UNE ÉPOQUE
Mamadou Diouf, éminent historien, voit dans les contestations actuelles bien plus que la réponse à un simple report d'élection : selon lui, c'est toute une ère de domination politique qui vacille face à un sursaut citoyen
L'historien sénégalais Mamadou Diouf ne mâche pas ses mots sur la dérive autoritaire du président Macky Sall, interviewé ce diùanche sur la radio Sud FM dans l'émission hebdomadaire Objectfion.
Selon Diouf, Sall a affaibli depuis 2019 tous les contrepouvoirs, investissant massivement dans les forces de l'ordre plutôt que le bien-être des Sénégalais. Le report de l'élection n'est qu'un prétexte pour briguer un troisième mandat, contrairement à ses promesses passées.
Mais la mobilisation citoyenne actuelle marque pour l'universitaire, la "fin d'un système". Il indique les protestations visent un changement démocratique fondamental, pas juste un remplacement de dirigeant.
Mamdou Diouf salue également le recours au droit entrepris par des organisations de la société civile pour contester la décision devant le Conseil Constitutionnel.
Il en appelle solennellement à Macky Sall pour rétablir le calendrier électoral, libérer les prisonniers politiques et garantir des contrôles apaisés. L'histoire conserve la grandeur de préserver la paix et la vie des Sénégalais, conclut Mamadou Diouf.
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LATIF COULIBALY, LE CHOIX DE L'HONNEUR ?
Des Sénégalais saluent la décision courageuse d’Abdou Coulibaly suite à sa démission du gouvernement de Macky Sall aussitôt après que ce dernier a annoncé le report de la présidentielle du 25 février. Ils attendent d’autres démissions très prochainement
« Un ministre, ça démissionne ou sa ferme sa gueule ». Ainsi déclarait l’ancien ministre français Jean Pierre Chevènement en 1983 lorsqu’il quittait le gouvernement sur fond de désaccord avec l’Execuitif. Une phrase devenue célèbre et dont on ne manque pas de faire usage ironiquement en France quand un membre du gouvernement quitte le gouvernement de son propre chef.
Sous nos tropiques l’acte de démissionner d’un gouvernement n’est pas fréquent mais ça existe. Abdou Latif Coulibaly en a donné l’exemple récemment en rendant le tablier suite à l’annonce par le président du report de la présidentielle prévue initialement le 25 février conformément à la Constitution.
M. Coulibaly est la première personnalité à claquer la porte du gouvernement du régime de Macky Sall pour marquer son désaccord. Il a d’ailleurs précisé qu’il veut retrouver sa liberté de parole.
Cette démission sera suivie dans la foulée de celle du Pr Ewa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et patronne de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans la rue, les citoyens saluent un acte de courage et attendent vivement que d’autres membres du gouvernements suivent ces exemples.
Certainement dans les jours à venir, l’on pourrait assister à d’autres démissions face à cette décision inattendue du président Sall dont les raisons ne convainquent pas grand monde. La décision est vu comme insensée.
Reste à savoir si la plupart préfèrera sauver leur bifteck au gouvernement plutôt que leur honneur et leur dignité.
Revenons pour rappeler que Jean Pierre Chevènement n’a pas démissionné une seule fois sur la base de désaccord avec le gouvernement. Après avoir joint l’acte a la parole 1983, il va démissionner en 1991 en signe de protestation contre l’intervention militaire française en Irak.
Puise une nouvelle fois, en 2000 quand en sa qualité de ministre de l’Intérieur quitte le gouvernement Jospin rejetant la politique menée par le Premier ministre en Corse. La, lui a battu les records.
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SCRUTIN REPORTE PAR RUSE OU PAR SAGESSE ?
Le décision du report du scrutin du 25 février au 15 décembre ouvre la voie à d’innombrables interprétations et analyses. Décision de sagesse pour les uns, ruse pour assouvir une soif de pouvoir pour les autres.- Opinions sur rue AfricaGlobe Tv
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Toujours est-il que ce report ouvre la voie a de multitude d'interpertions, d'analyses differentes les unes des autres. Chacun y va de son commentaire.
Questions : Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir comme le pensent beaucoup?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, Medina de la capitale senegalaise.
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LA CANDIDATURE LA PLUS ILLEGITIME DE TOUTES
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade du Pds
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade Pds). Paradoxalement, c’est sur la base des revendications du même candidat que le président Sall s’est fondé pour arrêter l’histoire, en reportant la Présidentielle. C’est en tout cas, l’analyse de Mamadou Ndoye, le Coordonnateur de « Sursaut citoyen » dans une interview exclusive accordée à AfricaGlobe Tv.
Karim Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais recalé pour la Présidentielle 2024, devrait s’en prendre à lui-même. En effet, selon Mamadou Ndoye, c’est Karim même qui a fourni la preuve de son inéligibilité. Une pièce délivrée récemment par les autorités françaises.
Très clairement, Karim Wade a menti puisque dans son dossier de candidat transmis au Conseil constitutionnel, il a laissé croire qu’ il était exclusivement de nationalité sénégalaise comme l’exige la loi pour tous. Ce qui n’est pas le cas puisque la renonciation à sa nationalité française n’est intervenue que bien plus tard, le 16 janvier 2024 lorsque certains citoyens ont dénoncé une sorte de mansuétude à son endroit de la part des juges constitutionnels.
Alors que cela aurait dû être fait bien plus longtemps. Il a fallu qu’on le prenne la main dans le sac avant qu’il ne prenne contact avec les autorités françaises pour se faire déchoir de sa nationalité.
L’ex-ministre du Ciel et de la Terre sous le magistère de son propre père veut revenir aux affaires, mais seulement, il s’y est pris de fort mauvaise manière en dissimulant sa seconde nationalité tout en sachant que cela est illégal.
Pris dans l’étau, c’est précipitamment qu’ il a essayé de renoncer. Alors qu’ il fallait le faire bien plus tôt avant le dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel. Question : comment se fait-il que cela échappe au Conseil constitutionnel dans son premier examen de candidatures ?
Aujourd’hui Karim Wade tente de se poser en victime alors qui si l’on se fie à la loi, le Conseil constitutionnel est absolument irréprochable pour le cas très précis de Karim. Mais ses souteneurs ne semblent pas tenir rigueur a leur leader pour son imprudence ignoré la loi. In fine si rien ne change pour Karim, il est doublement perdant : il a d'une part renonce sa citoyenneté française pour accéder aux fonctions de président et malheureusement, sa candidature est rejetée.
Pour mémoire, outre Karim Wade, la double nationalité de la candidate Rose Wardini a aussi été révélée dans la foulée. Elle a été cueillie et déférée pour ce délit. Fin de parcours pour elle. Diantre ! Comment vont-on diriger et on ne veut pas se soumettre aux prescriptions de la Constitution dont on sera le gardien.
En vertu de la Constitution, le Sénégal devrait être en campagne en ce moment en vue de la Présidentielle fixée au 25 février 2024. Mais le Président, le 28 janvier dernier a fait une sortie pour annoncer le report de ce rendez-vous démocratique au 15 décembre, plongeant de facto le pays dans l’incertitude.
En revanche Karin et son parti eux se réjouissent de ce report car ils l’ont ardemment demandé. Le 02 avril fin officiel du mandat de Macky Sall personne ne sait ce qui va se passer.
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TENTATIVE DE MANIFESTATION RÉPRIMÉE À MBACKÉ
Alors que le report de l'élection présidentielle crispe les esprits, des jeunes ont tenté de manifester leur mécontentement en barricadant les routes. Mais leurs velléités de rassemblement ont été rapidement réprimées par les forces de l'ordre
La police a dispersé, vendredi dans l’après-midi, une tentative de rassemblement contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.
Ces actions ont démarré vers 16 heure 30 minutes aux abords de la station Elton et Tableau Thiabi, dans le quartier de Darou Salam.
Les manifestants ont tenté de bloquer l’axe Touba-Mbacké en brûlant des pneus et en barrant la route à l’aide de poubelles et d’objets lourds.
La foule composée d’adolescents a été dispersée par la police qui était déjà en alerte en quadrillant les axes stratégiques de la ville.
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LA CONTESTATION S'INTENSIFIE CONTRE LE REPORT DE L'ÉLECTION
La journée de mobilisation massive initiée par l'opposition et la société civile a donné lieu à des affrontements à Dakar. Des centaines d'étudiants et de professeurs ont débrayé dans plusieurs établissements scolaires de la ville
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/02/2024
La journée de mobilisation massive initiée par l'opposition et la société civile a donné lieu à des affrontements dans la capitale Dakar, révélant l'ampleur de la contestation contre la décision du président Macky Sall de reporter les élections de 10 mois.
Dès le matin, des centaines d'étudiants et de professeurs ont débrayé dans plusieurs établissements scolaires de la ville, à l'appel de collectifs citoyens et d'organisations syndicales. "C'est un problème général qui dépasse l'éducation", a estimé Assane Sène, enseignant d'histoire-géographie au lycée Blaise Diagne, haut lieu de mobilisation, cité par l'AFP. "Si le gouvernement ne revient pas sur sa décision, nous serons obligés de mener d'autres actions plus musclées", a-t-il prévenu.
Dans l'après-midi, plusieurs milliers de personnes ont tenté de se rassembler sur l'esplanade de la place de la Nation, épicentre historique des manifestations au Sénégal. Mais les forces de l'ordre ont fermement répondu à cette manifestation interdite en tirant massivement du gaz lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place. "La situation est déplorable, on est venu prier et on s’est fait gazer, ce qui est intolérable. Les Sénégalais doivent s’indigner et plus seulement sur les réseaux sociaux", a déclaré Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle, alors que des affrontements avaient éclaté entre manifestants jetant des pierres et policiers répliquant avec des grenades assourdissantes.
Dans les mosquées également, des imams se sont fermement opposés au report du scrutin. "Même le président peut faire des erreurs et dans ce cas c'est à nous de lui dire la vérité", a affirmé l'imam Ahmed Dame Ndiaye dans son prêche, sous les applaudissements des fidèles. "Personne n'a le droit de regarder le pays être détruit", a-t-il ajouté, rencontrant un écho certain au sein de la population. Après cette mobilisation inédite depuis la décision du chef de l'État, l'opposition, qui crie au "coup d'État constitutionnel", semble avoir gagné la bataille de la rue face au régime.
Dans la soirée, un collectif d'opposants a déposé un recours devant la Cour suprême pour tenter de faire valoir la légalité du précédent calendrier électoral. La journée de contestation a révélé la profondeur du sentiment d'injustice au sein de la société sénégalaise, soulevant des inquiétudes quant à la stabilité future du pays, pourtant réputé pour être un îlot de démocratie en Afrique de l'Ouest.
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SALL COUP CONTRE LA DÉMOCRATIE
Le report de la présidentielle plonge le Sénégal dans l'inconnu : Que va-t-il se passer après le 2 avril? Que redoute le Président ? Pourquoi préfèrerait-il l'armée à l'opposition véritable au pouvoir ? - Entretien avec Mamadou Ndoye
La situation a pris de court tout le monde et pour sûr, la résistance se prépare, sachant que la date du 3 avril être très déterminante puisqu’à partir de cette date Macky Sall ne sera plus président ni légalement ni légitimement.
Et si Macky Sall pense pouvoir compter sur sa seule armée pour s’accrocher au pouvoir contre la volonté d’un peuple debout comme un seul homme, il se trompe d'après l'ancien ministre étant donné que le peuple n’a pas encore réagi. Les quelques rares mouvements ne sont qu’une petite fumée le temps que les forces vives s’organisent.
En effet, pour l’ancien ministre, la plus grande hantise du président Sall, c’est que le pouvoir tombe dans les mains de l’opposition véritable. Ce qui lui vaudra de rendre compte de sa gestion de 12 ans de pouvoir.
Pendant longtemps, de provocations en provocations, le président n’a pas réussi à créer une situation lui permettant de s’accrocher au pouvoir parce que les forces vives ont compris son jeu.
Ne trouvant aucun prétexte pour conserver le pouvoir, il a donc créé lui-même son propre scénario sur la base de spécieux arguments en complicité avec son ex-famille politique qu’est le Parti de démocratique sénégalais dont le candidat Karim Wade a subi l’élimination la plus normale de toutes. Une élimination sur laquelle on ne devrait pas s'attarder.
Au fond, pour Mamadou Ndoye, dans les faits, ce n’est pas Karim Wade qui met en cause le Conseil constitutionnel puisque lui a déjà menti sur sa binationalité, mais c’est le pouvoir.
Le président Sall n’a pas l’air de comprendre qu’il ne peut compter sur sa seule armée pour arrêter le peuple dans son ensemble lorsque celui-ci se décidera. Il croit pouvoir arrêter la mer avec ses bras. Ce sera peine perdue.
En vérité de l'avis de l'ancien secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD) , Macky Sall préférerait une situation où l'armée s'empare du pouvoir plutôt qu’à organiser une élection honnête et que l’opposition véritable prenne les commandes du pays.
Mieux, Mamadou Ndoye lisant entre les lignes le discours de renonciation de la candidature du président Sall débusqué une sorte de message subliminal de la situation que vit le pays en ce moment. Beaucoup de Sénégalais ne semble pas avoir prêté attention .
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UNE DECISION, MILLE INTERROGATIONS
Depuis que le president a lache la bombe, les analyses et des commentaires divers et varies vont bon train. Pour les uns, c'est pour changer son cheval de crouse, pour d'autres, il reveler son desir profond de rester au pouvoir. Dans la rue chacun a son
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir ?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, à Dakar
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LE SÉNÉGAL SUR LA CORDE RAIDE
L'enjeu pour Macky Sall est moins de prolonger son mandat que de garder la main sur l'issue de l'élection. Décryptage de la situation de crise en cours depuis le report du scrutin présidentiel sur VOA avec René Lake, Samba Dialimpa Badji et Mamadou Thior
L'enjeu pour Macky Sall est moins de prolonger son mandat que de garder la main sur l'issue de l'élection. Décryptage de la situation de crise en cours depuis le report du scrutin présidentiel sur VOA avec René Lake, Samba Dialimpa Badji et Mamadou Thior. Ils sont invités de l'émission hebdomaire Washington Forum.
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LA PEUR DES URNES DE MACKY SALL
René Lake décrypte les motivations cachées du président sur VOA à travers l'émission « Straight Talk » diffusée en anglais. Selon lui, aucun des candidats pressentis n'arrangeaient le chef de l'État soupçonné de vouloir écarter certains noms menaçants
Le politologue sénégalais basé à Washington, René Lake, a analysé le report de l'élection présidentielle annoncé par Macky Sall sur le plateau de l'émission politique américaine consacrée à l'Afrique sur VOA Aftique « Straight Talk ».
Pour René Lake, « le paysage des candidats ne convenait pas à Macky Sall ». Selon lui, « le premier ministre Amadou Ba était donné perdant » et « Pastef représentait une menace, avec un candidat qui aurait de grandes chances de gagner ». Le président aurait ainsi voulu « redistribuer les cartes » pour choisir son adversaire.
Interrogé sur la perception de coup d'État institutionnel par l'opposition, l'analyste rappelle que des opposants comme Khalifa Sall « ont déjà été victimes de l'instrumentalisation de la justice ». Et d'ajouter : « Le nouveau candidat de Pastef, Bassirou Diomaye Faye, aurait été un scénario catastrophe pour Macky Sall ».
Sur l'image démocratique du Sénégal, René Lake indique que cette décision « a changé la perception ». Il rapporte même les propos d'un sénateur américain qualifiant la situation de « dictatoriale ». Pour l'invité de VOA, Macky Sall « utilise le système judiciaire de manière partisane » depuis son accession au pouvoir.