ALIOUNE DIOP, LA CULTURE COMME CHEMIN DE SAINTETÉ
Le fondateur de la Maison d'édition "Présence Africaine", a joué un très grand rôle dans la participation des Africains au Concile Vatican II

Jean Alioune Diop, un catholique sénégalais fondateur de la revue puis des éditions « Présence africaine », a joué un rôle très important dans la participation des Africains au Concile Vatican II.
Il a également nourri la réflexion théologique africaine sur l’inculturation, comme initiateur, en 1956, du célèbre ouvrage « Des prêtres noirs s’interrogent ». Portrait d’un laïc qui a marqué l’histoire de l’Église d’Afrique.
Quand l’on parle d’Alioune Diop, l’on pense souvent à l’homme de culture qui a fondé les éditions Présence africaine dont le nom côtoie souvent ceux de Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, David Diop et d’autres auteurs de la négritude. Mais Alioune Diop est également un grand nom de l’Église catholique en Afrique. Ce catholique sénégalais a, en effet, activement participé à la préparation du Concile Vatican II, une rencontre convoquée par le pape Jean XXIII qu’Alioune avait connu à Paris lorsqu’il y était nonce.
Alioune Diop est né en 1910, dans une famille musulmane de Saint-Louis au Sénégal. Ce n’est qu’à l’âge adulte, à Paris, en 1944, qu’il devient chrétien avec comme prénom de baptême, Jean. Homme de lettres, il fonde la revue Présence africaine en 1947, puis les éditions du même nom, deux ans plus tard.
Vatican II
Fondateur et directeur de la Société africaine de culture (SAC), il estime que les catholiques africains doivent s’approprier le Concile Vatican II par une préparation spécifique impliquant laïcs et clergé. Il est, en cela, soutenu par le jésuite camerounais Meinrad Hebga. Pour mener à bien cette préparation, Alioune Diop organise une ambitieuse consultation auprès des intellectuels africains, laïcs et prêtres, parmi « les plus compétents ». L’idée est de recueillir leurs réflexions, recommandations, et propositions concrètes à présenter comme contribution du « génie africain » au Concile Vatican II.