VIDEOCREATION DE LA HAUTE AUTORITE DE REGULATION DU SECTEUR DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Après trois jours de débats intenses, la première édition des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement s’est achevée à Kaolack.

Après trois jours de débats intenses, la première édition des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement s’est achevée à Kaolack. Cet événement a réuni des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement, des représentants de la société civile, des universitaires, ainsi que des partenaires publics et privés.
Dans son discours de clôture, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement M. Cheikh Tidiane Dièye a salué l’engagement collectif qui a marqué cette rencontre. « Ces concertations incarnent notre volonté commune de construire des politiques inclusives et durables pour garantir une amélioration significative des conditions de vie des populations », a-t-il affirmé.
Les travaux ont permis une analyse approfondie des politiques publiques en cours. Gouvernance, réforme institutionnelle, gestion intégrée des ressources en eau et développement des infrastructures ont figuré parmi les thèmes centraux. Le concept novateur de PENC’EAU, qui symbolise une approche participative, a structuré les échanges. Le ministre a annoncé des réformes majeures, notamment la création d’une Haute Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau, en réponse aux recommandations des participants. Cette instance devra garantir une gestion cohérente et équitable des ressources hydriques et des services d’assainissement, tout en impliquant les territoires dans les décisions.
L’un des points saillants des concertations a été la nécessité d’harmoniser les services entre zones rurales et urbaines. « Qu’il vive à Fongolembi ou à Guinaw Rail, tout citoyen a droit à un accès égal à l’eau et à l’assainissement », a rappelé le ministre, appelant à une gestion plus inclusive et centrée sur les usagers.
Les universitaires présents ont enrichi les débats en apportant des analyses pointues et des propositions innovantes. Le ministre a promis de renforcer les collaborations avec les institutions de recherche pour une meilleure prise en compte des réalités scientifiques.
Par ailleurs, un appel a été lancé pour mobiliser davantage de financements privés à travers des partenariats public-privé (PPP), notamment dans le cadre des grands projets d’hydraulique et d’assainissement. Le ministre a également évoqué l’institutionnalisation des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement. Ce rendez-vous annuel pourrait devenir un outil de pilotage et de suivi de la politique publique dans ce domaine.
Enfin, il a adressé ses remerciements aux autorités locales, en particulier au maire de Kaolack et au président du Conseil départemental, pour leur soutien logistique et institutionnel. Cette première édition marque un tournant dans la gestion des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement au Sénégal, en posant les bases d’une gouvernance plus inclusive et efficace.
À l’issue des Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement tenues à Kaolack, les participants, par la voix de Daouda Sagnon, ont exprimé leur profonde gratitude envers le gouvernement et les organisateurs pour cette initiative. Ces assises ont permis à des acteurs divers – représentants de l’État, société civile, partenaires techniques, secteur privé et universitaires – de revisiter les politiques publiques, d’identifier les défis et de tracer une feuille de route ambitieuse pour un accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement dignes. Parmi les recommandations phares figurent l’institutionnalisation des Penc’Eau comme cadre annuel d’évaluation et de suivi, et un appel à renforcer la gouvernance territoriale tout en mettant l’usager au centre des priorités.
Ces trois jours de discussions ont également souligné l’urgence d’investissements stratégiques, d’une gestion intégrée des ressources en eau et de partenariats public-privé pour soutenir le financement des projets. Les participants ont réaffirmé leur engagement à transformer ces recommandations en actions concrètes, faisant de l’eau et de l’assainissement des leviers de développement durable et d’équité sociale. En repartant, tous emportent une responsabilité partagée : celle de bâtir un avenir où ces services essentiels seront garantis pour tous les Sénégalais, en milieu urbain comme rural.
Les conclusions des concertations de Kaolack seront intégrées à la nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement et contribueront à l’élaboration du plan Sénégal 2050. L’objectif : un accès universel et durable à l’eau et à l’assainissement.