LA CHALOUPE PLATEFORME FAIT NAUFRAGE, LES OUVRIERS SAINS ET SAUFS
ACCIDENT AU CHANTIER DU PONT DE LA GAMBIE

Le pire a été évité de justesse hier, vendredi 29 septembre, sur le fleuve Gambie. La chaloupe qui faisait office de plateforme au chantier de construction du pont sur ce fleuve a coulé avec à son bord des ouvriers, des matériaux et équipements lourds. Les occupants sont repêchés sains et saufs, quelques outils aussi. Des informations ont circulé faisant état de l’immersion d’un bac de transport en commun des voyageurs alors qu’il n’en était rien. Cependant, le fait que nombreux aient songé aux ferries atteste de la mauvaise santé des bacs assurant la liaison entre les deux rives du fleuve Gambie.
Il s’agit en effet de la chaloupe qui servait de plateforme pour porter les engins utilisés dans les travaux de construction du pont sur le fleuve Gambie qui a coulé ce vendredi à la mi-journée. Il y a eu plus de peur que de mal car les ouvriers à bord ont été repêchés sains et saufs. Quelques matériels ont pu également être sauvés, notamment la bétonnière. Cette chaloupe faisait la navette entre les rives et les sites du pont en construction pour les approvisionner en matériaux lourds.
Très vite, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre faisant croire que c’est un bac de transport en commun qui a coulé. Ont-ils vraiment tort de l’attribuer précipitamment aux ferries, étant entendu que les deux bacs qui assurent la liaison sur ce fleuve sont d’une vétusté et d’une insécurité stressantes. Depuis six mois en effet, la traversée au bac de Farafégny reste tributaire du niveau de la marée, très souvent en baisse dit-on. Pendant ce temps et même aux yeux du profane, la santé technique et mécanique de ces engins ne correspond plus aux services qui leur sont attribués. Si ce ne sont pas les deux moteurs qui sont en panne les contraignant à l’arrêt, c’est au mieux un seul qui tourne et est propulsé par une vieille chaloupe. Le chavirement de cette barque qui servait donc de plateforme à l’entreprise en charge de la construction du pont, sonne à nouveau comme une alerte, même si de plus en plus beaucoup d’usagers passent par Tambacounda pour rallier les principales villes du centre et Dakar, la capitale. Vivement la fin des travaux du pont pour abréger le calvaire des populations.