L’AMBASSADEUR CHERIFIEN ACCUSE DE GESTION PARTISANE
FONDS SOCIAL DES MAROCAINS AU SENEGAL

Entre l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, son Excellence Taleb Berrada et une partie de la communauté marocaine au Sénégal, ça sent le roussi. En conférence de presse hier, jeudi 23 juin, suite à l’interdiction de marche par le préfet de Dakar, le Conseil national des Marocains au Sénégal, sous la présidence de Sidi Mohamed Farssi, a accusé le diplomate de l’Etat chérifien de gestion partisane du fonds social, de non protection sociale et juridique de ses compatriotes au Sénégal.
Une partie de la communauté marocaine au Sénégal n’est pas en de bons termes avec sa représentation diplomatique. A l’origine de la brouille, la gestion du fonds social, passée entre les mains de l’actuel ambassadeur au Sénégal depuis 5 ans, ainsi que le manque de protection sociale et juridique des Marocains au Sénégal. Pour dénoncer la mauvaise gestion de ces dits fonds par son Excellence Taleb Berrada, le Conseil national des Marocains résidents au Sénégal, à sa tête Sidi Mohamed Farssi, a tenu une conférence de presse hier, jeudi 23 juins, après la demande d’autorisation de marche refusée par le préfet de Dakar.
De l’avis de Sidi Mohamed Farssi, leur association a géré les fonds depuis plus d’une dizaine d’année sans aucun problème. Se désolant, il a fait savoir que depuis que la gestion dudit fonds est passée entre les mains de l’ambassadeur Berrada, il y a une opacité dans la gestion. Pis, il a déploré le retrait de l’aide qui était accordée à certaines femmes de son association. Pour lui, l’ambassadeur fait une gestion partisane du fonds, en le retirant à toute personne se réclamant de l’association qu’il dirige. Très remonté, il a indiqué que «c’est une caisse qui n’appartient à personne. Mais il (l’ambassadeur) en fait un bien privé et il distribue à qui il veut». De surcroit, poursuit-il, «il ne fait pas de bilan et ne rend compte à personne».
Poursuivant dans sa diatribe contre l’actuel diplomate marocain au Sénégal, le professeur d’université à l’Esp, département informatique, a rappelé que la Constitution marocaine stipule en son article 16 que «le royaume du Maroc œuvre à la protection du droit et des intérêts légitimes des citoyens marocains résidant à l’étranger». Cependant, il a fait savoir que l’ambassadeur leur a attrait, en vain, en justice à 3 reprises pour demander leur expulsion de leur siège. Dans la même veine, et jetant des pierres au diplomate, M. Farssi a accusé l’ambassadeur au Sénégal (5 ans) de ne «jamais réunir la communauté, ni apporter aide et assistance à la communauté marocaine». Poursuivant sa dénonciation, M. Farssi a révélé que lui et les membres de son association sont agressés quand ils se rendent à leur représentation diplomatique.
Pour autant de faits, M. Farssi a informé que l’association a décidé d’écrire une correspondance au président de la République et au ministre des affaires étrangères, pour demander une protection. Pour lui, « tout ce que nous demandons, c’est la Constitution marocaine qui le dit. Il ne peut être atteint à l’intégrité physique de personne.»