LE CEMAT SENSIBILISE LES FORCES DE DÉFENSE

Le tout nouveau Chef d'Etat-major de l'armée de terre (Cemat), le Général François Ndiaye, a présidé hier, à Thiès, la cérémonie de remise du drapeau au 16e contingent sénégalais de l'Opération des Nations-Unies en République de Côte d'Ivoire (Onuci). Le Général de brigade en a profité pour demander au contingent fort de 650 hommes dont 13 femmes d'épargner le pays des scandales d'abus sexuels impliquant des casques bleus.

La série de scandales d'abus et d'exploitations sexuels sur mineure qui secoue les Forces onusiennes en Centrafrique n'a pas laissé de marbre le tout nouveau Chef d'Etat-major de l'armée de terre (Cemat). Remettant hier, sur le taxiway de la base aérienne du camp militaire de Thiès, le drapeau au 16e contingent sénégalais de l'opération des Nations-Unies en de Côte d'Ivoire (Onuci), le Général de brigade, François Ndiaye, de demander aux officiers, sous-officiers, gendarmes et militaires du rang du Senbat16/Rci :

"Epargnez notre pays et ses Forces armées de l'humiliation qui consiste à figurer sur la liste des contingents accusés d'abus et d'exploitations sexuels dans un environnement souvent permissif." Pour l'officier supérieur, le Senbat 16/Rci a été suffisamment préparé, au plus, de savoir-faire tactique et technique propre aux opérations de maintien de la paix, à faire face avec sérénité et efficacité aux défis spécifiques aux théâtres ivoiriens conformément au mandat du Conseil de sécurité des Nations-Unies. De même, ajoutera le Cemat, le contingent fort de 650 hommes, a été sensibilisé dans les centres de formation et corps de troupes sur la ligne de conduite requise eu égard aux droits internationaux humanitaires et aux abus sexuels.

Aux hommes du Lieutenant colonel Nikodeme Ndione, commandant du contingent, Général Ndiaye fera savoir : "Le commandement n'a ménagé aucun effort pour vous préparer à assumer en toute compétence, les missions qui vous seront confiées dans le cadre des efforts de la Communauté internationale pour consolider le retour à la stabilité et à la normalité institutionnelle en République sœur de Côte d'Ivoire."

Par ailleurs, "compte tenu de l'expansion de la mouvance terroriste djihadiste dans la sous-région, phénomène dont les attentats de Grand Bassam du 13 mars 2016 ont manifesté la réalité et la proximité", le Général de brigade François Ndiaye d'indiquer, "vous avez été sensibilisés aux mesures de sauvegarde à prendre face à cette menace pernicieuse et ses modes opératoires". Une opération qui, selon l'officier supérieur, n'aurait pas été aussi exhaustive nul n'était le concours précieux de nos partenaires américains et français.

"Vous voilà donc techniquement bien armé pour faire face avec efficacité, aux missions qui seront les vôtres par le mandat et pour le mandat. Il ne vous reste plus qu'a y ajouté un sens permanent du travail bien fait, le culte de la mission, de la discipline et un attachement indéfectible aux valeurs cardinales de nos Forces armées. C'est pour garder à l'esprit cette impératif d'honneur et de discipline que le drapeau national vous a été remis tout à l'heure afin que jusqu'à la fin de votre mission, vous lui gardiez intactes sa dignité et sa crédibilité à travers votre contribution à la paix et à la sécurité internationale. Vous serez les ambassadeurs de notre Nation et de son Armé, tachez donc de vous montrer digne de cette insigne privilège par un comportement exempt de reproche à l'instar de vos illustres devanciers qui ont su partout préservez le renom de notre Armée."

Devant les autorités administratives et militaires, le Cemat de conclure pour dire : "C'est donc avec estime et optimisme que je m'adresse à vous, car je suis convaincu que cette flamme qui veille depuis 56 ans ne s'éteindra jamais. En vous souhaitant plein succès dans les opérations, je vous exhorte à faire preuve de professionnalisme, de cohésion, de discipline et de loyauté envers vos chefs pour le succès de votre mission et la sécurité de vos personnels et matériels dans le respect obsessionnel de la devise de nos armées : "On nous tue, on ne nous déshonore pas"."