LE PONT DU BALANTACOUNDA ET LA BOUCLE DU BOUDIE ARDEMMENT ATTENDUS
Ce qui a longtemps été considéré comme une priorité absolue pour le développement durable de la région de Sédhiou le demeure hélas toujours. Il s’agit en effet du désenclavement de cette partie de la moyenne Casamance.

Ce qui a longtemps été considéré comme une priorité absolue pour le développement durable de la région de Sédhiou le demeure hélas toujours. Il s’agit en effet du désenclavement de cette partie de la moyenne Casamance. Elle est traversée par plusieurs cours d’eau navigable en toutes saisons. Etant une barrière naturelle, ces voies d’eau limitent fortement la mobilité des personnes et des biens. Des ouvrages de franchissement comme le pont sur Témento sont annoncés, mais sans jamais d’indice sur le terrain. Pendant ce temps, l’arrêt des travaux de construction de la boucle du Boudié intriguent les habitants de la zone. Le Plan Diomaye pour la Casamance est attendu sur l’ensemble de ces défis.
La région de Sédhiou est réputée pour son enclavement, avec des facteurs naturels aggravants comme les cours d’eau qui rendent difficile la mobilité des personnes et des biens. Le fleuve Casamance, qui sépare le Pakao du Balantacounda et du Brassou, a fini d’isoler la partie sud de la région, notamment tout le département de Goudomp, dont les populations sont astreintes de se rendre fréquemment à Kolda ou à Ziguinchor pour leurs approvisionnements. Et quand arrive un besoin de disposer d’un acte administratif, l’impératif s’impose de faire le déplacement sur Sédhiou, la capitale régionale.
Un pont a été annoncé, avec tambours et trompettes, sur l’axe Sédhiou/Sandiniéry, suivi d’une étude de faisabilité. Le chantier est abandonné au profit de Témento, en raison, dit-on, de l’étroitesse du fleuve à ce niveau et dont le nom a été donné au professeur Balla Moussa Daffé, par l’ancien président de la République Macky Sall, lors de la réunion du Conseil des ministres décentralisé à Sédhiou. Jusque-là, aucun indice de démarrage du chantier. Et pendant ce temps, les populations de Bambaly et de Diattacounda haussent le ton pour que l’ouvrage soit érigé entre leurs deux localités, au motif que c’est l’axe le plus fréquenté. Sur la terre ferme, le chantier de la boucle du Boudié est aussi à l’arrêt, au motif que les études d’impact environnemental n’avaient pas été faites. Certes, des pistes de production sont en cours de construction dans certaines zones ; mais les ouvrages ci-haut cités forment une épine dorsale dans la promotion du développement local durable de la région de Sédhiou.
Et les regards sont à nouveau tournés vers le Plan Diomaye pour la Casamance afin d’abréger le calvaire que vivent au quotidien les populations de la région de Sédhiou, assorti d’un manque à gagner énorme sur le potentiel local sous exploité, du fait de son enclavement devenu socialement inacceptable et économiquement préjudiciable.