LES ENQUETEURS PASSENT UNE COMMANDE DE PLUS DE 3 MILLIONS F CFA CHEZ LES TRAFIQUANTS
Victor Ekene Nwadike, Jodéofor Adueken et Babacar Wone ont été attraits hier devant la barre de la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif.

Victor Ekene Nwadike, Jodéofor Adueken et Babacar Wone ont été attraits hier devant la barre de la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif. Pour démanteler ce réseau de trafiquants de drogue, les limiers se sont fait passer pour des consommateurs en passant une commande d’une valeur de plus de 3 millions de francs CFA. L’affaire évoquée à la barre hier a fait l’objet d’un renvoi au 1er juin prochain afin que le tribunal puisse se prononcer sur les exceptions soulevées par la défense.
Suite à une information qui faisait état d’un vaste réseau de trafic intérieur de cocaïne à Dakar, la police a ouvert une enquête pour élucider cette affaire. A l'issue de celle-ci, elle s’est fait une idée pour démanteler ce réseau. Et c’est Jodéofor Adueken qui est le premier à tomber dans leur nasse. Les enquêteurs ont découvert par devers lui 2,5 g de cocaïne. Mais pour atténuer sa culpabilité, il prétend que la cocaïne était pour sa propre consommation. Et c’est ainsi qu’il a vendu la mèche en donnant le nom de son livreur, Victor Ekene Nwadike. Pour arrêter celui-ci, les enquêteurs sont entrés en contact avec lui en passant une commande de 300 g de cocaïne pour une valeur de 3 millions de francs CFA.
Ignorant qu’il avait affaire à des hommes de tenue, il a mordu à l’hameçon en donnant rendez-vous aux policiers chez lui. Au moment de la perquisition de l’appartement, Babacar Wone a été trouvé sur place avec un faux passeport dans sa chambre. Victor Ekene Nwadike, Jodéofor Adueken et Babacar Wone comparaissaient hier devant la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et faux et usage de faux dans un document administratif. D’emblée, les avocats de la défense ont soulevé une exception de nullité en invoquant l'article 5 du règlement 5 de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon eux, les droits de leurs clients ont été violés. A en croire les robes noires, les accusés n'ont pas été notifiés de leur droit d'être assistés par leurs conseils à temps. Sur ce, la défense a sollicité l'annulation du procès-verbal de l'enquête préliminaire et la nullité de la procédure. Un avis qui n’est pas partagé par l'avocat général selon qui le règlement 5 de l'UEMOA n’a pas été violé.
Ainsi, il conseille au juge de rejeter la demande de nullité de la procédure faite par la défense. Et pour statuer sur cette requête, la chambre a renvoyé cette affaire au 1er juin prochain.