MACKY SALL EXIGE UNE LUTTE COERCITIVE CONTRE LE FLEAU
PRESENCE SUR LE MARCHE DE VIANDE D’ÂNE ET DE PRODUITS IMPROPRES

Le président de la République, Macky Sall, n’est pas resté de marbre suite à l’affaire de la viande d’âne, mais aussi d’autres produits impropres à la consommation présents sur le marché. Il a demandé aux forces de l’ordre et au service d’hygiène d’exercer un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments. Il exige aussi l’audit technique de la Sogas.
Ces derniers jours, les 55 tonnes de viande d’âne annoncées sur le marché ainsi que la saisie de plusieurs produits impropres à la consommation défraient la chronique. Beaucoup de personnes se sont interrogées aussi sur l’efficacité de notre système de surveillance et de contrôle alimentaire.
Le chef de l’Etat n’est pas resté non plus indifférent à ce problème. Hier, en Conseil des ministres, il a sifflé la fin de la récréation. Abordant la veille sanitaire sur les produits destinés à la consommation, suite à la recrudescence des saisies de viandes issues d’abattages clandestins et de produits périmés et prohibés, le président de la République a demandé au Gouvernement d’être plus regardant sur cette question. Macky Sall lui a indiqué «l’impératif d’assurer à travers des opérations coordonnées des forces de police, de gendarmerie du service national d’hygiène et de la douane, un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments».
Pour que cela ne se reproduise plus, le Président a demandé de mettre en place un dispositif d’alerte précoce, conformément aux directives qu’il a données lors du Conseil des ministres du 03 octobre 2013.
Sur le même sujet, il a demandé au Gouvernement de procéder à l’audit technique de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) et de hâter la réalisation des abattoirs modernes de Diamniadio, financés à hauteur de 21 milliards par le gouvernement de l’Inde.
PLAN DE REFORME DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
Concernant par ailleurs l’amélioration soutenue de l’environnement des affaires et la consolidation des résultats encourageants obtenus en matière de croissance économique et de création d’emplois, le Président Sall demande au gouvernement d’intensifier l’exécution du Plan de réforme de l’environnement des affaires. Cela permettra, d’après lui, d’asseoir un système économique moderne, une croissance durable et porteuse d’un progrès social équitable. «Dans cette dynamique, il est nécessaire d’entretenir un dialogue fécond et pragmatique entre le Gouvernement et le secteur privé national et international, en vue de promouvoir la hausse continue des flux d’investissements privés dans les secteurs à haute valeur ajoutée et fortement pourvoyeurs d’emplois ».
Pour cela, Macky Sall a demandé au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne de procéder, dans les meilleurs délais, à l’évaluation de l’exécution des mesures arrêtées lors du dernier Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) et de préparer la tenue de la prochaine session du Cpi. Abordant, par ailleurs, la nécessité de consolider l’ancrage durable des résultats du Pse autour du renouveau industriel et productif, le Président Macky Sall exhorte le gouvernement à oeuvrer sans relâche, pour le développement des Pme–Pmi, à travers un encadrement efficace par des structures publiques rationnalisées et un système de financement adapté et performant.
L’IMPACT DU FONSIS, FONGIP ET DE LA BNDE SERA EVALUE
A cet effet, le chef de l’Etat demande au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion d’évaluation de l’impact économique et social des dispositifs publics et privés d’encadrement et de financement des Pme-Pmi, tels que le Fonsis, le Fongip, la Bnde et la Caisse des dépôts et consignations, qui sont des instruments innovants et convergents d’intervention de l’Etat pour faciliter l’expansion des entreprises au Sénégal.
En outre, il invite son chef du Gouvernement à préparer l’organisation, avant fin juillet 2016, d’une rencontre nationale sur le financement de l’économie, et à veiller à la finalisation du processus d’adoption du projet de loi de développement des Pme et de modernisation de l’économie ainsi qu’à la formulation d’une stratégie de valorisation du secteur informel, en vue d’optimiser sa contribution dans l’économie nationale.