«TAXAWU TAÏBA» DENONCE LES IMPENSES DE 105 FCFA/M2, VERSEES AUX IMPACTES DU PARC EOLIEN.
Des jeunes de Taïba Ndiaye, regroupés au sein du mouvement dénommé «Taxawu Taïba», ont investi hier les rues, pour dénoncer les impenses de 105 Fcfa/m2, versées aux impactés du parc éolien.
Des jeunes de Taïba Ndiaye, regroupés au sein du mouvement dénommé «Taxawu Taïba», ont investi hier les rues, pour dénoncer les impenses de 105 Fcfa/m2, versées aux impactés du parc éolien. Dans une colère noire, ils se sont également insurgés contre la mise à l’écart des cadres locaux, en ce qui concerne le recrutement de personnels qualifiés
Le mouvement « Taxawu Taïba » a déversé hier sa colère dans les rues, à travers une marche qui est partie de la place de la grande mosquée, jusqu’à la sortie du village. Selon l’ingénieur Amar Samb, président du mouvement, la manifestation était destinée à dénoncer une pratique qui se fait actuellement dans la commune de Taïba Ndiaye. La pratique constatée par tout le monde, dit-il, vient des principaux responsables du Parc Eolien, avec la complicité des autorités locales.
Très en colère, il soutient : «cette entreprise est venue dans la commune de Taïba Ndiaye, nous l’avons accueillie à bras ouverts, mais malheureusement elle est en train de dilapider les terres de la localité, et de tromper les populations». A la demande des populations, souligne-t-il, le mouvement «Taxawu Taïba» est allé à la rencontre des responsables du parc éolien pour leur faire part de la situation que vit la localité, consécutivement à l’implantation de la centrale. Non seulement, ils se sont accaparés des terres des pauvres paysans, mais encore ils ne les ont pas indemnisés de façon correcte, d’autant que le barème d’indemnisation était fixé à 105 Fcfa le m2.
Pour lui, cela signifie dire que l’entreprise est venue causer des dommages, sans prendre la peine de les réparer. S’agissant des recrutements, il indique qu’aucun prétendant originaire de la localité n’a été retenu alors que la commune regorge de cadres ayant tous les profils. «Dans la commune, il y a des docteurs, des techniciens de toutes les branches, des ingénieurs», clame le président de Taxawu Taïba qui estime que les demandeurs d’emploi issus de la commune ont déposé leur CV dès que les opérations ont commencé, mais malheureusement aucun d’eux n’a été retenu, en ce qui concerne le recrutement de personnels qualifiés.
Pourtant, indique-t-il, le Maire Alé Lô avait dit à travers les médias que chaque année 300 jeunes de la localité sont mis au service des entreprises installées dans la commune. «Cette information n’est pas avérée et cette affaire de recrutement au Parc Eolien en est une parfaite illustration. Aucun projet concernant le travail des jeunes n’a commencé, venant de ce parc éolien. Nous avons alerté l’autorité locale et les responsables de l’entreprise au sujet du recrutement, mais ce qu’ils nous disent ne nous rassure pas », soutient l’ingénieur Amar Samb. «En en tant que jeunes et citoyens, nous ne resterons pas les bras croisés, nous allons combattre cette injustice. Cette marche n’est que le début du commencement. Nous demandons à l’autorité locale et aux autorités nationales de se ressaisir et prendre en compte le fait que 411 paysans ont été touchés par ce projet», martèle-t-il.
Par ailleurs, Amar Samb souhaite que la lanterne des populations soit éclairée, au sujet de la convention entre la commune de Taïba Ndiaye et le Parc Eolien. «La demande a été faite auprès de l’autorité locale, mais jusqu’à présent, aucune réponse n’a été donnée. C’est ainsi que demande a été faite à l’entreprise de publier la convention, mais là également rien n’indique que ce sera fait, pour que tout le monde sache ce qui se passe réellement», dit-il avant d’ajouter que le maire Alé Lô a déclaré à la radio, que d’après la convention, le parc va injecter 500 millions Fcfa chaque année dans la commune. Au même moment, les responsables du parc éolien parlent de 700 millions de Fcfa. «Cette différence de 200 millions de Fcfa mérite des explications claires», affirme Amar Samb.