L’AFRIQUE RETIENT SON SOUFFLE !
Les dates de la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 seront connues ce mercredi 15 janvier, à l’issue d’une réunion entre une délégation de la CAF conduite par son Président, Ahmad et les autorités camerounaises.

Les dates de la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 seront connues ce mercredi 15 janvier, à l’issue d’une réunion entre une délégation de la CAF conduite par son Président, Ahmad et les autorités camerounaises. Mais après, la décision de Fifa d’organiser sous une nouvelle formule la Coupe du monde des clubs du 17 juin au 4 juillet, au lieu du mois de décembre, il y a de fortes chances que la CAF revienne à la case de départ (janvier-février). Pour sauver la face, les conditions météorologiques sont déjà mises en avant.
La Coupe d’Afrique des nations (CAN) est la seule compétition d’une instance faîtière dans le monde dont les dates ne sont toujours pas connues. Après les cafouillages tous azimuts, sur la période, la périodicité, avec des termes que ne sont compréhensibles que le président de la CAF, le Malgache, Ahmad, notamment les «glissements 2021-2023-2025», la météo, les confusions entre l’été et l’hiver et enfin, la dernière trouvaille qu’est la «flexibilité», le CAF devrait enfin livrer les dates de la tenue de sa compétition la plus lucrative et la plus populaire.
Ou du moins, si on en croit encore au patron du football africain dont la délégation est arrivée à Yaoundé lundi dernier. Elle y restera jusqu’à demain jeudi 16 janvier au matin, au lendemain d’une réunion avec les autorités camerounaises, à l’issue de laquelle les dates de la phase finale seront dévoilées.
Vers un retour à la case de départ
Face à la pression des clubs employeurs, la nouvelle équipe dirigeante du football africain avait pris une décision historique (moins réfléchie) de faire jouer la CAN aux mois de juin et juillet (et non en été, précision importante) à l’issue d’un symposium de la CAF les 18 et 19 juillet 2017 au palais des Congrès de Skhirat, banlieue de Rabat (Maroc). Avec un passage immédiat de 16 à 24 équipes dès la CAN 2019 déjà octroyée au Cameroun selon un cahier de charges clair, net et limpide. La suite est connue. Finalement c’est l’Egypte qui sera le pays hôte de cette nouvelle CAN à 24.
Ahmad et son équipe qui ont fait preuve de cécité sur les conditions climatiques dans certains pays africains en juin et juillet, - une raison qui avait d’ailleurs fait qu’Issa Hayatou a toujours freiné des quatre fers sur le changement de la période -, croient tenir le bon bout. Mais c’était sans compter avec le caractère mercantiliste qui entoure le football moderne. Ou encore cette guerre larvée entre la Fifa et l’Uefa.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la lucrative ligue des champions mais aussi la nouvelle ligue des nations initiée par l’UEFA n’est pas du goût de la Fifa qui veut selon certaines indiscrétions, contrarier la puissance financière de l’instance du football continental européen. L’argent est le nerf de la guerre. Surtout dans le football.
Et si certains peuvent penser que Gianni Infantino n’est pas un grand technicien du football, il reste selon Vincent Chaudel (Vice-président de Sport et Citoyenneté) «un bon joueur d’échecs».
Voilà pourquoi, la FIFA a entériné, le 24 octobre de l’an dernier, une nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, qui se déroulera désormais du 17 juin au 4 juillet, au lieu du mois de décembre.
Un coup de Jarnac qui chamboule totalement et complètement les prévisions de Ahmad et de son équipe. Déjà sous tutelle, de la FIFA, avec la désignation de Fatma Samoura comme déléguée générale pour l’Afrique, il ne reste plus à la CAF d’Ahmad que de tourner casaque en revenant à la case de départ, qu’elle n’aurait jamais dû quitter.